Interview-vérité de Sarkozy, candidat des plus pauvres.

J’ai voulu tenter d’être objectif – comme peuvent l’être des journalistes du Point ou la crème des bavasseux du JDD. Je me suis dit : «Allons voir Nicolas ! Posons-lui quelques questions. Avec moi, le Nicolas Nouveau n’osera pas louvoyer : il dira la Vérité, toute la Vérité, rien que la Vérité. Après… chacun jugera !» 

Nicolas est-il si près du Peuple qu’il le dit ? Est-il oui ou non LE candidat anti-élites ? Interview-Vérité.

– [Le voyant arriver avec une coupe de cheveux soignée]. Alors, quel coiffeur, Nicolas ?

– Com’ d’hab, je me coiffe chez Alexandre Zouari. Tu sais, le coiffeur des stars.

– Et où tu prends tes repas quotidiens ?

– Toujours au Bristol, rue du Faubourg Saint-Honoré. Que des bons souvenirs ! Avec Eric [Woerth], on a commencé par s’y installer chaque semaine pour animer les soirées de collectes de dons de la part de nos partenaires financiers. Pour le reste, j’ai beaucoup aimé le Majestic de Cannes. Au G8, la suite à 38.000 euros, tu n’hésites pas.

– Et la Villa Montmorency ?

– De temps en temps avec Carla. Pratique pour faire du vélo au Bois. On y est tranquillou. Des fois, on va chez Sylvie [Vartan] ou chez Rika [Zaraï]. La dernière fois, chez les Bolloré, y avait les deux fils Yannick et Sébastien. Tiens, ça fait longtemps que je n’y ai pas vu mon «frère» Arnaud [Lagardère]. Tu le sais peut-être mais Jade [Forêt] aime beaucoup Carla. Après les élections, je n’irai pas au Fouquet’s mais je ferai la Fête avec eux, Dominique [Desseigne, patron des Casinos Barrière et Hôtels de luxe], Jean-Paul [Baudrecoux, PDG de NRJ], Alain [Afflelou] et Henri [De Castries]. Que des joyeux lurons !

– La Lanterne ? Le Cap Nègre ?

– De la Lanterne, je ris encore du bon tour que j’ai joué à Fillon. C’est désormais moi qui en dispose quand je veux. Le François, il est furax. Le Cap Nègre ? Ben oui, c’est extra ! En ce moment, ma Carla refait les albums-photos : celui du voyage à New-York, de la Réception au Carlyle, en septembre 2009. Des photos de ma Carla avec Rupert Murdoch, Georges Soros. Pas de la racaille de banlieue, hein ? (Il rit à en perdre haleine).

– T’aimes bien te voir en photo ?

– J’adore. Carla m’a aussi mis sous le nez les photos de la soirée new-yorkaise dans la salle de bal de l’Hôtel Waldorf Astoria, tu te souviens ?

– Oui, tu étais avec Lance Armstrong, Jean-Marie Messier, Ralph Lauren, Bernard [Arnault] et Serge [Dassault], le grand bâtisseur Martin [Bouygues]. Mille convives que vous étiez ! Mais y avait mieux au mariage de Delphine Arnault au Château d’Yquem, non ?

– [Sifflements admiratifs !] Dis donc, BiBi, t’as une mémoire d’éléphant ! Ah, ça, oui !! Y avait Copé sans Takieddine, Donnadieu de Vabres avec qui j’avais parlé de Karachi, l’élégant aristo du PS, Hubert [Védrine, aujourd’hui à LVMH] et surtout les Hommes de mon peuple, les Grands Capitaines d’Industrie : Michel [Pébereau de BNP Paribas], Ernest-Antoine [Seillières du Grand Patronat], Serge [Dassault du Figaro], Christian [De Margerie de Total], Henri [Lachmann de Schneider],Edmond [De Rothschild], le Patron de Libération… T’as pas de potes de cette valeur, hein BiBi ?

– Non ! Ta liste est really impressionnante !

– Cette nuit-là, y avait des bouteilles à 3400 euros pièce ! Mais je n’ai pas – comme les Riches de ce Monde – le goût du pinard.

– Et pour ton quinquennat ? Toujours les mêmes communicants ?

– Toujours fidèle à l’Euro RSCG de Séguéla. Et à Mediascopie. 10 à 15000 euros l’heure d’analyse du discours politique. Les Spin Doctors ? Chacun coûte 10000 euros par mois. Quant à l’étude de sondage, c’est entre 5000 et 10000 euros. De l’argent de poche, quoi.

– D’autres potes à toi que j’aurais oubliés ?

– Oui, ceux dont on ne parle jamais mais qui m’ont hissé sur le podium : le vieil Antoine [Bernheim de la Banque Lazard et des Assurances Generali]. Celui-là, je l’adore ! Et aussi Popaul [Desmarais, le grand businessman canadien, collaborateur du Groupe Carlyle auprès de Georges Bush, abonné aux réunions du Groupe Bilderberg ]. Rajoute z-y le bon Claude, Roi des Stock-Options, [Claude Bébéar, fondateur de l’assureur AXA, président du Comité des Sages du MEDEF et de l’AFLEP.] Ah ! L’amitié, en voilà une vraie richesse !

– Aujourd’hui, on dit que tu es du côté des Riches…

– [Soudainement agité]. Je t’arrête tout de suite : ce n’est pas parce que je fréquente la France d’En-Haut que je ne connais rien à la France d’En-Bas ! Je connais les Français… D’ailleurs, je regarde très souvent le journal de Jean-Pierre Pernault, j’apprends beaucoup des sondages que je commande sur la vie des gens et tu sais, quand j’étais à Neuilly, j’allais souvent faire mon marché avec Isabelle [Balkany].

One Response to Interview-vérité de Sarkozy, candidat des plus pauvres.

  1. dominominus dit :

    No comment, justement !

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