Tag Archives: Henri de Castries

La matinée d’un parano.

Je n’en peux plus. Je dois être parano.

Si c’est le cas, c’est pour ma survie.

Survivre ? Mais à quoi ? Attendez un peu, je vais vous dire comment se passe une de mes matinées.

*

Sexe, Hollande & Rock And Roll.

Hollande sexy

 Bienvenue à tous les lecteurs et lectrices par l’odeur du scandale alléchés. 🙂 J’ai placé volontairement un de mes billets-bibi ici avec l’idée de piéger l’internaute… en l’attirant via un titre sulfureux façon Les Inrocks, façon Pure People (au choix). Biais aussi pour jouer/déjouer/détourner/lutter contre ma propre pulsion voyeuriste.

Avec une telle entame racoleuse, il est probable que je vais atteindre un niveau record dans mon compte journalier de lecteurs sur Google Analytics. Mais ce n’est évidemment pas de gaieté de cœur que je viens rechercher ce type de Buzz. C’est même avec un peu de tristesse que je verrais mon Audimat monter à coup sûr et titiller les 500, les 1000 visites (ou peut-être plus). De la tristesse, de la résignation aussi car sachez que, du sexe de François, des courbes de Julie, je me contrefous.

Pendant que les Médias (regardez la jouissance du journaleux du Figaro posant «la question qui tue» lors de la Conférence de Presse de Hollande : plus obscène que ça, tu ne fais pas) blablataient sur les Tourtereaux, j’étais plongé dans le livre de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot («La Violence des Riches»), m’attardant particulièrement sur le sous-chapitre «François Hollande et ses réseaux» (pages 89-104).

Et là, croyez-moi, on n’était ni à plonger dans le sexe, ni à écouter du rock and roll.

Interview-vérité de Sarkozy, candidat des plus pauvres.

J’ai voulu tenter d’être objectif – comme peuvent l’être des journalistes du Point ou la crème des bavasseux du JDD. Je me suis dit : «Allons voir Nicolas ! Posons-lui quelques questions. Avec moi, le Nicolas Nouveau n’osera pas louvoyer : il dira la Vérité, toute la Vérité, rien que la Vérité. Après… chacun jugera !» 

Nicolas est-il si près du Peuple qu’il le dit ? Est-il oui ou non LE candidat anti-élites ? Interview-Vérité.

Henri de Castries, parachutiste au parachute doré (2).

Des phrases de légende.

Dear Henri de Castries n’a donc plus rien à craindre et c’est en toute liberté qu’il pourra répéter ses phrases légendaires :

« Je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt. Il y a dans l’équipe du Président un certain nombre de personnes dont je suis proche ». Henri fut au service de Balladur dans un trio de choc : Henri de Castries au Trésor, Jean-Marie Messier et Philippe Jaffré au ministère de l’Economie et des Finances. Avec Chouchou, ils se racontent les bonnes histoires du bon vieux temps balladurien.

« Je trouve formidable que le président de la République et le gouvernement manifestent un intérêt réel pour l’entreprise et pour l’économie ».

« Je suis partisan de l’économie de marché la plus ouverte possible. Aux Etats-Unis, il y a des inégalités choquantes mais c’est une économie de plein emploi. Vous trouvez cela réac ?»

« Ne stigmatisons pas, au nom de quelques excès, les gens qui font bien leur travail » ( Les Echos, septembre 2006).

Les Belles Années.

En mai 2007, le magnanime Henri de Castries annonça qu’il renonçait à ses stock-options sur les titres AXA pour 2007. « J’estime, avec le conseil de surveillance, que j’en ai déjà reçu un nombre suffisant et que cette distribution annuelle de stock-options pour les dirigeants ne doit pas être systématique ». Sauf que l’année suivante, il se les ré-attribuent sans vergogne.

Les mauvaises langues (pas celle de BiBi) murmurent qu’il a fait souvent figure de très mauvais élève. Ainsi, en 2008, son « salaire fixe a été augmenté de 20% » alors que les bénéfices de la société avaient plongé de 83%. En 2009, l’Argus de l’Assurance rapportera ainsi (22 mars 2009) : « Il y a des voix qui s’élèvent pour défendre les stock-options. Le président de l’assureur Axa, Henri de Castries, juge qu’elles ne sont pas forcément « mauvaises » pour l’entreprise ».

En 2010, il quitte la présidence du Directoire AXA pour en devenir le Grand Chef  PDG. Il s’entoure d’une Dream Team et féminise les instances de son CA avec Isabelle Kocher (Lyonnaise des Eaux), Suet-Fern Lee (Stamford Law) et Dominique Reiniche (dont BiBi loua les belles jambes).

Un enfant fragile malgré les attentions du Parrain.

Ce Dear Henri a toujours eu la réputation de se ronger les sangs à la moindre alerte. Un enfant fragile, paraît-il, qui pose question à BiBi : le Patron des Assurances AXA manquerait-il… d’assurance ? «Keep cool Henri » lui susurrent encore aujourd’hui les grands Capitaines d’Industrie pour le rassurer (y compris son parrain, Pépé Claude Bébéar). Yes, keep cool, Henri !

Henri aurait beaucoup aimé – dit-il en fanfaronnant quelque peu – continuer à jouer les durs chez les Parachutistes de Pau (il ne les a servis qu’à Tarbes), ces Paras qui « ne sont pas du tout comme on croit ». Le malheureux Henry s’est hélas dirigé sur HEC à Saint-Cyr puis s’est orienté vers l’ENA (promotion Voltaire : celle de Dominique de Villepin, de Ségolène Royal et de François Hollande). Ah, Misère ! Le poids de la Belle et Grande Famille a probablement brisé une belle carrière de baroudeur.

Faut dire que porter sur ses épaules le poids de « Henri, René, Marie, Augustin de La Croix de Castries », 5ième Comte de Castries, ce n’est pas de tout repos.

BiBi a déjà écrit sur d’autres amis fortunés de Chouchou :

Henri de Castries : finies les tracasseries (1).

 

Un habitué des Clubs.

BiBi n’a jamais rencontré Henri de Castries, le PDG d’AXA. Pourtant il sait où trouver ce jeune homme de bonne famille, 56 ans, successeur de Claude Bébéar, le Roi vieillissant des Stocks-Options. Henri est un habitué des salons feutrés du « Jockey Club », 2 rue Rabelais, où il retrouve très souvent le baron Albert Frère et le Financier de Libé, Edouard de Rothschild. Catholique très pratiquant, il ne se fait pas prier pour fréquenter d’autres prestigieux Clubs de Prolétaires comme « Entreprises et Cités » où il rencontre régulièrement quelques gros calibres : son mentor Claude Bébéar, Bertrand Collomb, patron de Lafarge, Jean-Louis Beffa de Saint-Gobain, Thierry Desmarest de Total, Bernard Arnault le Grand Protecteur des Artistes et quelques « jeunes » de son âge, les Franck Riboud (Danone), Thierry Breton (Thomson, puis France Télécom) et Martin Bouygues.

Henri blanchi dans l’Affaire PanEuroLife.

On dit que ce cinquième comte de Castries serait un descendant du Marquis de Sade. Mais à l’inverse du Divin Marquis, Henri ne risque pas de croupir dans les geôles de la Bastille car il vient d’apprendre (le 5 mars) que le juge d’instruction du pôle financier, René Grouman, avait rendu une ordonnance de non-lieu général à son profit (à celui de son Maitre Bébéar et à 40 de ses collaborateurs) dans l’enquête sur la Société PanEuroLife.

Celle-ci, ex-filiale à 90% de l’UAP (Union des assurances de Paris) et à 10% de la Banque Internationale du Luxembourg, avait été créée en 1990. Dans ce dossier ouvert en 2001, PanEurolife, alors spécialisée dans l’Assurance-vie, avait été soupçonnée d’avoir mis en place un système de blanchiment de la France vers le Luxembourg en collectant des fonds – de particuliers mais également d’entreprises – d’origine parfois délictueuse, correspondant notamment à de l’évasion fiscale.

L’affaire avait été dénoncée par la Poste qui s’était étonnée de voir se multiplier dans ses services des dépôts de moins de 50.000 francs (7.622 euros) en argent liquide, à l’intention d’un compte de la banque Worms. La Brigade de recherche et d’investigation financière (BRIF) avait été saisie.

René Grouman : un magistral magistrat.

Aujourd’hui : non-lieu ! Tout le Monde peut dormir tranquille ! Mais BiBi rappelle à ceux qui l’ignoreraient que le juge d’instruction de l’affaire PanEuroLife, René Grouman, avait eu en mains le dossier concernant Alain Juppé et l’Affaire des dossiers fictifs en octobre 2003. Le Parisien du 22 mars 2003 avait dit que ce magistrat était «réputé proche de Jean-Claude Marin». D’autres journaux l’avaient surnommé « le procureur de Juppé ». Peine légère pour le Maire de Bordeaux : huit mois avec sursis et surtout surtout surtout pas de peine d’inéligibilité. Joli coup, n’est-ce pas ? On ne quittera pas ce Grand Justicier sans dire un mot de son passé politique : René Grouman avait emprunté la » Troisième Voie« , louant les initiatives de ce groupe-phare de l’extrême droite radicale, dans les années 80. Un groupe qui ferait passer le FN pour un parti romantique. Ce même René Grouman déclarait encore récemment au Canard Enchaîné : «J’étais proche de ces idées. Je le suis encore ».

Henri est donc blanchi : gageons que sur son CV, on ne retrouvera nulle trace de ces indignes tracasseries.

*

Ici : Le second épisode des aventures d’Henri de Castries.