La TV se met au service (public) des Grandes Fortunes.

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Le Pinault cool sur France 5.
La Cinquième n’est pas en reste pour célébrer les Grands de ce Monde. L’émission Empreintes du vendredi 20 février nous a offert sur un plateau le très modeste et le très réservé François Pinault. Bien entendu, avec le retour d’âge, on cède plus facilement à la gloire d’être filmé, de se raconter, de s’offrir (toujours très modestement). Ce qui frappe avec ce Monsieur François Pinault, c’est qu’il fait son fond de commerce avec des dénégations à la chaine (dénégations suspectes et très suspectées par BiBi).
Dans un premier temps, Monsieur refuse le portrait télévisé. «J’ai à faire» mais il finit pourtant par accepter. Le voilà donc à l’interview mais il lui faut encore préciser qu’il «déteste parler de lui». Il se livre, contraint et forcé, il n’occulte rien mais «n’aime pas parler de son enfance». Pourtant, il lâche (est-ce si sibyllin ?) qu’«à l’école, on se moquait de lui et de sa mère» et que c’était des «humiliations» au quotidien. Bien entendu, en figure héroïque et exemplaire, notre Pinault, simple patron, n’est animé d’aucun esprit de revanche et il s’en veut à mort de son exhibitionnisme (télévisé). Qui consolera le pauvre petit ?

Ô Grand Gallo !
Marie Drucker n’est pas non plus en retard pour cirer les pompes des Grands de ce beau Monde. Elle s’est adjoint Max Gallo pour parrain de son émission (Droit d’Inventaire sur FR3). Max Gallo, le seul intellectuel que Little Nikos, notre Prestigidateur de prestige, peut sortir de son chapeau, avait déjà eu droit à une page entière d’interview dans le JDD de dimanche dernier. Sans parler des temps d’antenne sur France-Culture. Décidément, sur le retour d’âge, les Grands de ce Monde ont faim de gloriole télévisuelle : ils sont insatiables. Cette fois-ci, le Grand Gallo, très en verve, a loué les qualités de ce Grand Patron, Marcel Dassault : «Notre objectif, c’est de traiter l’histoire à travers le portrait d’entrepreneurs visionnaires qui ont su inscrire leur réussite dans la durée».La prochaine fois, Marie Drucker parlera sûrement de celui qui, lui aussi, a inscrit sa réussite dans la durée (40 ans de télé) : le tonton Michel.

Diba sans débats.
Frédéric Mitterand a beaucoup de travail en ce moment. Il a participé au portrait télévisé de Farah Diba, l’ex-épouse du sanguinaire Shah d’Iran. Cela se passait sur les écrans publics de FR3 le samedi 21 février pendant 75 minutes. On y a oublié de parler tortures, féroces exactions, emprisonnements, meurtres, exécutions de la Savak, la police secrète du Dictateur. Farah Diba, dans un français parfait qui forçait l’admiration, a gentiment égrené ses souvenirs de femme de Tyran. La Savak ? «Mon mari était mal informé » (Le Figaro du 22 février). Le Shah ? «Il avait le sens de la Justice et la compréhension des autres». Il était «sincère et d’une gentillesse énorme». Merci Frédéric. Merci aussi à Little Nikos, son visiteur romain à la Villa Medicis où Frédéric tient boutique. Ce même Little Nikos qui a témoigné récemment toute sa sympathie à la Chahbanou lors d’une cérémonie de remise de médaille. Petit monde que ce Grand Monde.

Petite vidéo Dailymotion qui date de 2006…

BiBi a parlé d’autres grandes fortunes :

One Response to La TV se met au service (public) des Grandes Fortunes.

  1. BiBi dit :

    La Propagande pro-Shah est allée même envahir la Presse dite de Gauche. Dans TeléObs (21 février), BiBi relève ces phrases d’Eric de Saint-angel. Elles iront droit au coeur des descendants des prisonniers politiques égorgés, assassinés, pendus par la Police Politique du Tyran iranien :
     » La voix enrouée de Farah Pahlavi nous pénètre comme un blues oriental. Ce que l’on retient de cette femme, c’est qu’elle est d’une simplicité parfaite. Et d’une infinie dignité ».

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