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J’ai envoyé mon Journal de bord au Père Noël.

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Cher Père Noël,

Tu vas bientôt mettre les pieds sur terre, sur notre sacrée bonne terre mais peut-être ne sais-tu pas trop ce qui s’y passe. Oh, je ne te ferais pas de longs discours. Tu sais de quelle façon j’esquive les grandes pensées, hein ? Pour que tu comprennes mes joies et mes tourments, je t’ai préparé un tout petit cadeau : c’est le Journal de bord de ma semaine.

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Le Blog de BiBi se met à la page (…de Pub).

Page de Pub bibi

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La publicité. De toutes parts, tu es cerné. Par les images, les affiches, les clips, les bandeaux, le prospectus dans ta boite à lettres, le mail que tu n’as pas demandé. Tu es cerné par la pub-poubelle qui emplit ton espace visuel et mental. Tu enrages devant les coupures télévisuelles entre les films te souvenant du bon mot de Jean-Luc Godard prévoyant qu’on verrait un jour – à l’inverse – des morceaux de films entre de… longs métrages publicitaires.

Tu enrages mais tu ne peux pas grand chose. Et si tu restes devant la poubelle télévisuelle, attendant la suite du film, tu finis par adhérer, tu laisses filer les images en toi qui s’inscrivent, qui s’incrustent, qui s’accrochent aux bras, aux jambes, aux épaules, sous ton crane. Tu maudis le Monde ainsi fait à devenir Machine affolée et quelque peu décervelée.

Tu maudis, tu défailles, tu n’as plus de mots pour être contre. Et puis le lendemain…

Le Spectateur de Cinéma : un Animal étrange (2).

Sabzian 4 et 5

Images extraites du film Close Up d’Abbas Kiarostami.

Première partie du billet ici.

Dans un vieux et riche numéro de Communications (N°23 de 1975), on avait deux belles interventions à propos de ce Spectateur de cinéma, animal étrange, dont la place était difficile (mais non impossible) à cerner. L’article de Roland Barthes s’arrêtait sur sa sortie personnelle du Cinéma après projection d’un film. Christian Metz, lui, développait les rapports de contiguïté entre le Rêveur et le Spectateur de Cinéma. Il y analysait les rapports entre le premier (qui ne sait pas qu’il rêve) et le second (qui sait qu’il est au Cinéma). Des extraits extra.

AU SEUIL DES LIVRES ET DES JOURNAUX.

 Fatras

Ma dernière semaine où je me suis abruti de textes, sautant des pages de Serge Daney au Canard Enchaîné, retrouvant de vieux signes de lecture soulignés au stabilo. Beckett, Jacques Dupin, la poésie, la prose, toujours.

Marcher, penser, parler avec Serge Daney.

Serge Daney

Voici qu’en rangeant mes paperolles, je tombe sur un article de Chloé Hunzinger rendant compte du récit de vie du critique Serge Daney. Réalisé en compagnie de Serge Toubiana, ce livre («Persévérance» chez POL 1994) n’avait pas été entièrement revu et corrigé par Serge Daney puisque celui-ci décédera quelques mois plus tard. Il reste ces pépites, ces fulgurances, ces morceaux choisis dans des chemins souterrains. Une conversation secrète dont je restitue ici quelques lignes de fuite.