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12 Perles de culture.

Glisser mon doigt sur les étagères, s’attarder sur les côtes de mes livres. En retirer un, deux, dix. Les ouvrir. Être intrigué par les passages jadis soulignés. Impossible de se souvenir de ces temps précis de lecture, des circonstances qui m’ont poussé à ouvrir tel livre, et pas un autre. Parfois,  j’avais griffoné une date en première page. Ce qui me retient en les redécouvrant aujourd’hui, c’est l’année, pas forcément la brulûre de la lecture. L’année. Il y a là comme un vertige. 1972, 1979, 2001. Le temps passe. Les livres, eux, restent-ils ? Celui-là, l’ai-je vraiment lu ? Si oui, que m’en reste t-il aujourd’hui? Je me console en me disant que, là-dedans, il y a de l’inconscient, que tous ces passages surlignés (crayons ou feutre fluo) sont là, inside me, tapis quelque part, et que, sans eux, ma vie aurait été plus triste encore.

Hier, j’ai feuilletté tous ces livres empilés, un à un. Et ces 12 perles de lecture ont continué de m’éblouir.

La traduction, une imposture ?

Sebald Bernhard

Bernard Kreiss, traducteur, est un ami. Il m’a autorisé à mettre en ligne ce très beau texte sur son travail de traduction, texte lu à Berlin lors de la remise du Prix Romain Rolland qu’il a reçu cette année. A l’heure où l’étranger et sa langue deviennent des ennemis chez certains, il est bon d’entendre (de lire) ceux qui – dans l’ombre – éclairent des textes jusqu’alors inconnus. Et il est bon que langue française et langue allemande s’entrecroisent avec amour autour de si beaux textes.

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Pourquoi l’Acteur ne doit pas découper son texte en tranches de salami…

Salami_aka

L’ami Bernard Kreiss m’a souvent répété qu’en traduisant Thomas Bernhard l’écrivain autrichien («Des Arbres à Abattre» / «Le Naufragé» en Folio), il entendait dans le mouvement de ses phrases le souffle court de l’asthmatique (que Bernhard avait réellement été). 

Franz KAFKA : Le Retour. (1)

kafka_seilerL’œuvre de l’écrivain de Prague m’accompagne depuis si longtemps que j’ai cette manie de lire à peu près tout ce qui traîne sur sa vie et son oeuvre. Cette fois-ci, mes deux billets ne seront pas consacrés aux passages de Kafka dans…les bordels (voir plutôt pour ça mon billet d’août 2008 ). 

Avec le livre de Michaël Kumpfmüller («La Splendeur de la Vie» chez Albin Michel), traduit impeccablement par l’ami Bernard Kreiss, me voilà à nouveau plongé dans l’univers kafkaïen. Kumpfmüller y évoque l’écrivain et son dernier amour, Dora Diamant.