août 04, 2016
Bibi



Mois d’août. Mois où théoriquement les désirs s’émoustillent, où les corps se laissent aller en se dorant au soleil. Mais pour d’autres, l’été reste synonyme de dureté, d’impitoyable dureté. Migrants, sans domicile, familles en deuil, noyés en Méditerranée, civils terrassés par les bombes ne connaîtront pas cette douceur.
Dans cet intervalle estival, me voilà au milieu du Monde, compilant dérisoirement des photos tirées du Net avec des clichés-BiBi mis en ligne sur Twitter (compte @pensezbibi), leur ajoutant légendes ou simples titres.
juillet 22, 2016
Bibi

De tout temps, j’ai eu l’envie d’écrire des Nouvelles, de les faire courtes, riches de détails, percutantes sur le final. J’ai déjà une infinité d’idées et de compositions à ma disposition, un bon lot d’ébauches romanesques et de récits embryonnaires, inachevés.
Penché toute la nuit dernière sur le bureau qui m’apparut soudainement étrange, inhospitalier, je suis resté planté là à vouloir composer un très court récit, une brève, une petite, une toute petite fable.
Juste, ai-je pensé, juste pour m’échauffer mais rien, rien, rien n’était venu.
juillet 18, 2016
Bibi

Je n’écrirais pas sur le carnage de Nice. Je ne peux pas. Etrangement, je me surprends à sursauter à la moindre vue d’un gros camion lorsque je me rends en ville. En voiture, je deviens très prudent, n’ayant même plus la force d’accélérer. Je vois des gosses traverser les passages cloutés et je suis comme tétanisé. J’ai quasiment arrêté de me rendre sur les réseaux sociaux. J’y reviendrais plus tard, c’est sur. Mais pas aujourd’hui, pas demain.
juillet 11, 2016
Bibi

Parlons une fois encore de l’Euro 2016 de football et finissons-en. Lâchons un dernier mot sur ces discours insupportables qui ont accompagné cette compétition. Parlons-en avec un certain degré de méchanceté, sans ces détours exacerbés, sans ces parlottes chauvines quotidiennes qui ont pullulé un mois durant sur nos ondes, sur nos écrans, dans nos journaux.
juillet 05, 2016
Bibi

La tristesse aujourd’hui. La tristesse à venir demain, après-demain.
Oui, je suis triste. Abbas Kiarostami ne fera plus de films. Oh je peux continuer de voir, de revoir ces fictions toujours vives, vivifiantes, vivantes. De visionnages en visionnages, elles m’apporte(ro)nt toujours du nouveau. En ce moment de saudade, je me demande encore ce qui m’a poussé un jour à cette contigüité, à la fréquentation assidue de ses films.
Ici, pas besoin de justifier ses travaux cinématographiques, d’exhorter le spectateur à se précipiter sur ses films. Je laisse tout ça de côté, cherchant plutôt à dire qu’il y a eu d’emblée un lien très étrange à la découverte des premières images de ce cinéaste unique…
*