Yearly Archives: 2013

Ma promenade de la semaine dans Twitter.

Twitter

Petite ballade dans Twitter où je m’en vais parfois gazouiller. Je picore chez les autres et rassemble mes propres effets pour des pique-niques en famille. Je déplie la nappe aux carreaux-Vichy sur l’herbe, je sifflote en lisant, tout en attendant une bonne bouteille de Bernard Pivot.

En lisant « L’Affaire Cahuzac » de Fabrice Arfi…

CahuzacOn lit «L’Affaire Cahuzac» de Fabrice Arfi et on tombe en arrêt devant le jugement d’un Expert-en-Politologie nommé Gérard Grunberg. Pour ce politologue distingué, Jérôme Cahuzac «est considéré comme l’un des ministres les plus sérieux qui porte tout le projet de Hollande (…) de réduire les déficits dans les années qui viennent»(page 121). Ministre des « plus sérieux», annonce t-il de sa Haute Chaire de Sciences-Po ! Visionnaire aussi : «Il faudrait vraiment qu’il y ait des progrès importants dans cette affaire pour que Hollande change de ministre…» Un autre Expert, habile caméléon (Jérôme Tourquet) ne sera pas non plus en reste. Toutes leurs déclarations furent reprises par les grands sites d’Infos et chez bon nombre de blogueurs aussi. BiBi a enquêté.

« Nous sommes du Soleil… »

Sans titre FB B

Des enfants sont à l’épreuve de la page. Et pour les lire, nous nous devons de garder confiance dans leur dérive psychique, nous devons nous laisser aller au Rythme de leur mémoire et tenir à distance le Maître Sens. Hors cela, pas de lecture.

C’est qu’on n’explique jamais un poème, on l’écoute en tremblant, par-delà les Vents et le bruit régulier des Marées montantes. Ces petites proses jetées contre nos rochers disent la force extraordinaire de l’Humain et la Tendresse d’un ciel bleu. Ces poèmes éclairent nos nuits, fuient et raillent toute démonstration. Sous le roulis sous leurs langues, des chevaux galopent, les pluies tambourinent sur les pierres marbrées des cimetières, là où somnolent d’étranges panthères noires.

TEXTES SORTIS DE L’OMBRE.

eustache 3

Je pensais à ces enfants en « péril » scolaire, catalogués dans les appréciations professorales, je pensais à tous les mots-guillotine qu’ils ont du entendre, à ces couperets qui ont tranché leurs langues, aux verdicts meurtriers de l’école où ils sont passés avant de trépasser. Je pensais à tous ces insupportables discours d’«intégration », à ces bla-bla millénaires sur le Devenir scolaire (Travaille mon p’tit gars, tu seras récompensé), à ces péroraisons laïques (autant de sermons assassins contre ces Malchanceux), à ces fanfaronnades satisfaites sur la pseudo-Egalité des Chances.Voici quelques textes de bravoure (de courage) et d’acharnement…

Cinq années de blog : BiBi arrête.

 Vos lectures

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 se dit qu’arrivé à 1284 articles et cinq années de blog, il est temps pour lui de stopper toutes les Machines. Il arrête son blog dès demain matin et demande aux lecteurs de prendre date, eux aussi.

Lorsque BiBi démarra son blog, il ne se doutait pas que le temps passerait si vite.

Cinq ans et 1284 articles mis en ligne.

Heureusement qu’il rédigeait vite (mais pas à-la-va-vite), heureusement qu’il ne s’est pas embarrassé de trop de questions et encombré de trop d’enjolivures pour écrire ! BiBi était cependant loin de penser que faire tourner quotidiennement la Machine psychique et aiguiser son regard jusqu’à l’exacerbation, le conduirait à l’exaspération.

Et à une fatigue généralisée.

C’est qu’on ne s’immerge pas impunément dans l’analyse du Monde. On sème mais les semailles ne vous rendent pas l’espoir escompté. Tu dois choisir, tu dois renoncer. Aucune place pour un compromis, pour un choix médian : ou la Vie dans le Réel ou l’Epuisement dans le Virtuel.

Tu dois compter avec ta fatigue généralisée, avec ton boulot de Lien Social, tu dois composer avec (surtout) l’impatience justifiée de tes proches. Tu dois faire taire tous les malentendus et t’abriter des orages de plus en plus nombreux. Car au plus près, les ouragans se multiplient (Hollande dans son pauvre discours par exemple) ; au plus serré, arrive le temps de la Casse et des cassures.

Faut que tu fasses gaffe, BiBi, ça pourrait mal finir.

L’idée d’un Arrêt définitif me parut alors comme la seule issue possible : quitter la table, quitter le clavier, abandonner l’écran qui fait écran, partir retrouver l’air iodé, parcourir d’autres plages, en finir avec ces pages, «aller par la Nature comme avec une Femme». Faire du Neuf. Bricoler ailleurs. Se refaire de fond en comble et tenter de marcher par là-bas, en partage ou en solitaire.

C’est qu’en ce bas Monde, il y a tant d’autres choses à faire.

Et si cette Vie est Une, elle est encore divisible. Cinq années pour ce blog arrivé à terme, ce n’est déjà pas si mal. Juste que je suis poussé Ailleurs aIlleurs aiLleurs ailLeurs aillEurs ailleUrs ailleuRs ailleurS. Un AILLEURS démultiplié en plus d’attentions à l’autre (B. je t’aime), en voyages qui régénèrent (il pense à l’Argentine, à la Moldavie mais ce sera peut-être la Croatie ou la Réunion ou le Venezuela ou le Pérou), en écritures (débraillée et romanesque).

Autre constat implacable : le Temps lui devient une denrée de plus en plus rare.

BiBi est triste. Triste pour celles, pour ceux qui l’ont suivi aimablement. Triste comme il l’était à la fin des colonies de vacances lorsqu’il voyait Bénédicte ou Dolorès s’éloigner à jamais. Il voudrait saluer son lectorat un par un, une par une, il voudrait prendre congé sans esbroufe, ne pas trop s’attarder, ne pas larmoyer. Il aimerait écrire une dernière fois sur l’exaltation des Rencontres, demander Pardon aux Offensés, dire la bienveillance à ses amis lointains et rire (quand même) avec les imbéciles qu’il a croisés. Restent encore les comptes Twitter et FaceBook comme ultimes traces et prochains vestiges.

Et voilà que je m’entends dire tristement et définitivement : 

« Merci à toutes, merci à tous, mais… cinq ans, ça suffit. Aujourd’hui, j’arrête ».

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