Et si on lisait le Courrier des Lecteurs ?

BiBi a toujours aimé s’attarder sur le courrier des lecteurs. Probablement parce que les lettres publiées sortaient souvent les revues, les hebdos, les mensuels de leurs habituels ronronnements. BiBi a lu au hasard- mais attentivement – les envois des lecteurs de Télérama, du Monde et du numéro de Décroissance de juin.

1. «Mr Guéant est très inquiet, écrit ironiquement Marie-Pierre Touya dans Télérama : les étrangers vont piquer le travail de ses enfants. Il souhaite tant voir son fils dans la maçonnerie et sa fille dans l’hôtellerie».

BiBi conseille à Marie-Pierre de lire son billet où il est question de François Guéant, le Fiston-à-Pistons, ami des ces grands Intellectuels sarkozystes que sont Bernard Laporte et Basile Boli. Elle y apprendra que le Papa Claude avait poussé Jean-François Bernardin, patron des Chambres de Commerce et d’Industrie et président de l’ACFCI, à embaucher le fiston. Quant à la fifille, BiBi peut vous certifier qu’elle ne travaille pas comme femme de ménage dans l’Hôtellerie et qu’elle ne possède pas la double nationalité franco-guinéenne (malgré l’amour de Papa pour l’Afrique).

2. Marc Eisinger, lecteur du Monde glose sur les dictons populaires, s’attardant sur celui-là en particulier : «La curiosité est un vilain défaut». BiBi le suit volontiers lorsqu’il proteste et vante les bienfaits de la curiosité : «Que nenni ! C’est la curiosité qui a poussé Copernic, Pasteur, Darwin, Magellan à poursuivre leurs recherches (…) L’indiscrétion, oui, est un vilain défaut mais la curiosité, non». Mais ce lecteur continue curieusement en fustigeant Internet («Lancez quoi que ce soit sur la Toile, il se trouvera toujours quelques personnes pour le croire, le propager…»). Bien peu curieux, notre Marc de Marseille. Il devrait venir lire les billets-BiBi ou suivre attentivement les blogs amis de sa blogroll.

3. Dans le numéro 80 de la Décroissance, un certain David Vial charge Nicolas Hulot :
«En occupant 50% (et Eva Joly l’autre moitié) de l’attention médiatique consacrée à l’écologie, Nicolas Hulot évite aux journalistes de relayer les idées qui fâchent : décroissance, arrêt du nucléaire, nanotechnologies, brevetage du vivant. Il rend l’écologie présentable en lui ôtant tout caractère perturbateur. Il la lisse, il l’aseptise, bref il l’artificialise et l’enrobe d’un bel emballage marketing».

A sa suite, Claire Revuz (Paris 20e) charge aussi mais ce sont, cette fois-ci, les médias qui sont visés. La lectrice parle de la «domination masculine, aggravée par la répartition du temps de parole femmes-hommes dans les médias pour le traitement des sujets scientifiques, culturels et politiques». Elle cite ses sources : «D’après l’étude réalisée par Media Watch (2009), à l’échelon international, leur présence chute de 44% à 20% lorsqu’elles sont invitées à s’exprimer en tant que porte-parole ou experte. (Source : projet mondial de monitorage des médias. L’étude de 2009 porte sur un échantillon de radios et TV dans 108 pays et sur l’Internet dans 16 pays ; étude réalisées tous les 5 ans depuis 1995)».
Alors, à quand des macro-interventions devant les micros ?

One Response to Et si on lisait le Courrier des Lecteurs ?

  1. BA dit :

    [Courrier d’un lecteur !]

    Bernard Tapie a été très bien traité par un tribunal arbitral. Ce tribunal arbitral était composé de trois personnes : deux de ces trois personnes étaient des amis de Bernard Tapie !

    Bernard Tapie avait rejoint le Mouvement des radicaux de gauche dès la fin 1993.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Tapie#Succ.C3.A8s_politiques

    Jean-Denis Bredin : 1976-1980 : Vice-président du Mouvement des radicaux de gauche (MRG).

    11 juillet 2008 : Jean-Denis Bredin est membre de la composition arbitrale, avec Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, et Pierre Estoup, magistrat, dans l’affaire Bernard Tapie contre le Crédit lyonnais.

    Formé de trois personnalités – Pierre Mazeaud, Jean-Denis Bredin, avocat, et Pierre Estoup – le tribunal arbitral, chargé de solder ce litige, a condamné le CDR à verser 285 millions d’euros à M. Tapie qui s’estimait floué d’une plus-value conséquente réalisée par la banque lors de la vente d’Adidas en 1993.

    « Les arbitres allouent aux liquidateurs du groupe Tapie une indemnité en principal de 240 millions d’euros, au titre du manque à gagner, et une autre indemnité de 45 millions d’euros au titre du préjudice moral », selon un communiqué du CDR. Les intérêts sur 15 années pourraient approcher les 100 millions d’euros. L’indemnité au titre de préjudice moral est la plus forte jamais versée.

    Jean-Denis Bredin pour sa part touche des honoraires de 300 000 euros, ainsi que Pierre Mazeaud et Pierre Estoup, ce qui est une somme « rarement atteinte » pour les arbitrages internes, et plus fréquente pour les arbitrages internationaux. Cet arbitrage et l’absence de recours de la part de l’Etat, engagé sur le paiement des dettes du CDR, fait rapidement l’objet d’une polémique.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Denis_Bredin

    Le deuxième membre du tribunal arbitral était Pierre Estoup. Pour comprendre les liens entre Pierre Estoup et Bernard Tapie, lisez cet article :

    http://www.20minutes.fr/ledirect/738881/mediapart-epingle-arbitres-affaire-tapie

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