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Macron réélu : fascisation maximale en vue.

Nous aurons donc un Macron 2. Une réélection avec près de 16 points d’écart.

Le  Réel est donc venu confirmer mes dires de… janvier 2014.

Dans mon blog. 12 janvier 2014.

Ne m’attribuez pas une vision de visionnaire, un don prédictif ou une descendance côté Merlin l’Enchanteur. Non, il suffisait alors de faire un pas de côté par rapport à l’énorme Machinerie médiatico-politique qui continue de nous submerger quotidiennement et qui broie ou brouille toujours pas mal de consciences. Et ce pas de côté, je n’étais évidemment pas le seul à le faire mais nous n’étions pas alors les plus bruyants.

Exit MLP la fasciste.

Finie la rigolade ?

Donc second renvoi de la fachotte vers son cher château de Montretout ! Certes, le RN reste le premier parti de France mais ces deux défaites successives auront un effet certain. Lequel ? Celui de ne plus être capable de gagner à l’avenir ? Celui d’un ralentissement voire d’une perte de soutien populaire ? Je ne sais mais dans l’analyse, n’oublions pas l’apparition-promotion des Zemmouroïdes et le poids de leurs menaces imaginaires avec surenchère anti-immigrée et islamophobe.

Regardons plutôt du côté Macron 2.

Avec cette nouvelle légitimité, l’homme du MEDEF n’aura plus besoin d’agiter le hochet du fascisme et de jouer sur la peur de cette monstruosité : le voilà élu. Remarquons en passant que cette soi-disant volonté d’apparaître comme bouclier contre le fascisme n’aura duré que 15 jours (ceux de l’entre-deux-tours). Avant le premier tour, au contraire, ce fut motus et bouche cousue car MLP la fasciste était la candidate à ménager afin qu’elle puisse être présente à tout prix au second. Même stratégie qu’en 2017. Stratégie réussie.

Le fascisme n’est pas le libéralisme mais..

J’ai suffisamment étudié le fascisme français de 1920 à 1945, son implantation, sa matrice (L’ Action Française bien sûr)  pour dire d’emblée que le libéralisme à poigne d’un Macron n’est bien entendu pas une copie conforme du fascisme mussolinien ou de l’hitlérisme. Mais la fascisation est là… et la fascisation maximale est en vue.

A chaque fois que Macron a parlé du danger de l’extrême-droite, j’ai tendu l’oreille. Ce qui frappait de la part de celui qui honorait Pétain et qui voulait commémorer Maurras, c’était son absence totale de culture et de raisonnement historique dans ses péroraisons. Hors le fait de dire et de redire ces deux mots « danger extrême-droite », rien.

Storytelling sur 1939-1945 de nos précédents Présidents .

Après le De Gaulle post 47 qui couvrit la non-épuration, un Pompidou qui ne voulait plus entendre parler des dissensions de cette période 39-45, avec un Giscard d’Estaing qui fit entrer Papon dans son gouvernement, avec le filou et maquilleur de génie Mitterrand qui fit tous ses efforts pour cacher son appartenance à l’extrême-droite, après un Chirac qui heureusement rectifia quelque peu le tir en parlant de la responsabilité de l’Etat français dans l’épouvantable chasse aux Juifs mais réduisant cette guerre à uniquement cela (rappel : cette guerre fit 50 millions de morts), un Sarkozy rigolard à la cérémonie du Plateau des Glières, on aurait pu espérer une transmission sur ce qu’a été le fascisme français pour les générations présentes et à venir. Non que celles-ci soient ignorantes. Mais que savent-elles de ces périodes (de celle de l’avant-guerre, de celle de 1940-45) ? Qu’ont-elles retiré des livres scolaires, des documentaires TV ou des livres à succès de nos « grands » historiens ? 

Inventaire des contre-vérités sur le fascisme français et sur les années 1930-1945.

Un mensonge d’importance : pour beaucoup d’historiens, le fascisme français n’aurait… jamais existé ! Enumérons ces autres « idées reçues » qui ont la vie dure : le communisme est égal au fascisme; le grand patronat français est resté en dehors du conflit; Vichy n’a rien à voir avec les banquiers et industriels; la Résistance intérieure a été mineure; ce sont les Américains qui ont gagné militairement la guerre; les ligues fascistes d’avant-guerre n’étaient que des épiphénomènes; les pertes soviétiques ignorées; Daladier et Munich oubliés; Charles Maurras était anti-allemand; le fascisme français est né de l’extrême-gauche; les synarques n’ont jamais existé; les grands opposants aux nazis étaient ces pourtant introuvables « vichysto-résistants » etc.

Donc je vous laisse imaginer toute l’étendue du travail historique à faire pour démolir toutes ces affirmations qui se sont si bien installées depuis 30 ans dans la tête de beaucoup de Français et dont s’est habilement servi un Eric Zemmour par exemple pour affiner ses falsifications. Et je crains que – compte-tenu de la force de l’historiographie dominante et du verrouillage universitaire – les futurs historiens ne s’aventureront pas à jouer leur vie professionnelle en présentant des sujets de thèses qui auront des difficultés à être acceptés.

Extrême-violence libérale. 

Macron élu, nous n’aurons donc pas un régime fasciste mais la violence va continuer et va s’amplifier jusqu’à un degré dont nous n’avons pas idée. Une violence déjà prévisible dans le corps de nos personnes âgées dont le choix sera de crever avant 65 ans ou d’y arriver exténués. Une violence policière accrue qui ne va pas tarder dès les premières manifestations de l’opposition. Une violence sur le plan scolaire et universitaire qui voudra mettre au pas toute tentative de résistance. Une violence dans le champ du soin avec l’effondrement de l’édifice public. Sans parler de celle supplémentaire réservée aux chômeurs, aux sans domiciles fixes, aux travailleurs précaires, aux non-vaccinés. Une violence médiatique aussi, jamais vue : corsetage des radios et des télés publiques, prédominance des chaines de la honte, éditions, journaux mainstream et hebdos solidement accrochés aux mains de milliardaires omnipotents. Sans oublier les violences sur les femmes (au travail, en privé) et cette terrible violence sur tous les migrants (les Ukrainiens réfugiés vont apprendre ce qu’est l’hospitalité darminesque dans quelques mois) appuyé par un racisme d’Etat, racisme exacerbé, quotidien et public qui sortira des bouches fétides de ces Empaffés du PAF (des jeunes loups entrants aux vieilles canailles).

Complotisme en vue.

N’oublions pas non plus cette violence derrière les théories qui pointent. Depuis plus d’une année, voilà que les débusqueurs de soi-disant fake news ont pris du poids. Regardez-les bien car ils vont s’imposer pour classer et donc pour décider (avaliser ou censurer) tout ce qui leur paraît dangereux. Pour ça, ces instances de dénonciation ont un terme et une hache à la main : « complotiste ».

Au journal Le Monde de Xavier Niel (ami de Mr Macron), avec la complicité de Conspiracy Watch (de Rudy Reichstadt), William Audureau, un de leurs journalistes, est venu déclarer tranquillement que « le marxisme est un complotisme ». Elle est là la nouvelle violence des prochaines années dans le monde intellectuel : affubler toute opposition du qualificatif de « complotiste » et ainsi enfermer, clôturer tout débat. Pesez bien les réponses du journaliste ci-dessus dès lors qu’il est question d’un grand patron (ici le sien, Xavier Niel). Voyez comment le mot de « complotisme » de ce chien de garde vient cacher la stratégie 2013-2017 de la classe dominante française et voyez comment d’UNE situation vraie (la fabrication incontestable d’un Macron par le duo Niel-Bernard Arnault), le journaliste généralise avec son TOUS  » les évènements graves du monde ».

Ne sous-estimez pas ces seconds couteaux qui occuperont tous les terrains, des grosses promotions livresques ou radiophoniques aux plus infimes chroniques de presse locale. Ces nouveaux intellectuels sont déjà choisis, déjà promus, déjà bien payés, déjà financés par des gens puissants, très puissants. De tout leur cœur, ils participeront à la justification de la violence de leur système libéral. Il faudra continuer d’engager une lutte à mort contre ces charlatans qui rejoignent objectivement les Trumpistes d’ici qui prétendent que trop de nations d’aujourd’hui sont écrasés par le poids de l’idéologie d’un « marxisme culturel ».

 Seconde chance.

Aube ou Crépuscule ?

Cinq années s’ouvrent devant nous. Et je sais que dès ce lundi, l’amertume et le désespoir guettent beaucoup de Français à la vue de ces résultats. Les cinq ans de la Macronie 1 ont été celle d’un Président haï plus que tout par une majorité de français. Mais cette colère, si légitime soit-elle, n’a pas suffi.

Arrivent en effet très vite les législatives. Pour se donner du baume au cœur, essayons de ne pas rater cette seconde chance.

VOUS CASSEZ PAS LA TÊTE, ILS NE VOUS REPONDRONT PAS.

Nathalie Loiseau.

Notre députée européenne LREM, prête à ouvrir les hostilités contre nos ami(e)s suisses, est sollicitée tous les jours sur les réseaux sociaux par la lanceuse d’alerte Françoise Nicolas et ses soutiens. Madame Loiseau fait la sourde oreille. Rappelons qu’elle fait toujours l’autruche sur cette tentative d’assassinat de l’attachée de l’Ambassade française au Bénin qui avait dénoncé des malversations financières. On a beau crier « Ohé ohé ! », Nathalie Loiseau ne répondra pas.

Sibyle Veil.

Directrice de Radio France, elle déposa un tweet célébrant Nathalie Loiseau en pleine campagne européenne la qualifiant de « femme d’exception ». Pas besoin d’en appeler à une explication, elle ne répondra pas.

Fabienne Sintès.

Journaliste à France Inter, elle se permit de déposer un tweet sur la lancée du mensonge de Castaner qui avait voulu nous faire croire que les gilets jaunes s’en étaient pris à l’hôpital de la Salpêtrière. Sans vérification aucune et avec une célérité incroyable, Fabienne Sintès se transforma illico en haut-parleur de la place Beauvau. Sur cette grave faute professionnelle, on n’attendra aucun retour. Fabienne ne répondra pas.

Claude Malhuret.

Le type a insulté les gilets jaunes en continu, a traité Mélenchon (qui justement parlait alors de deuxième vague Covid) de « médecin de La Havane ». L’ex-Maire de Vichy a été directeur du développement éthique (ne riez pas, c’est vrai) dans la chaîne des maisons de retraite Korian. Après Orpéa, cette chaine est le second groupe privé visé par une procédure collective. On attend avec impatience le bagout de Mr Malhuret pour nous expliquer l’éthique dans son ancienne Maison. Ohé ohé ! Mais ce Claude ne répondra pas.

Gérard Darmon.

Il a attaqué Mediapart et Edwy Plenel avec de curieux arguments. On s’étonnera de cette hargne soudaine. Mais une des raisons cachées – raisons que Gérard, notre éminent acteur, ne révèlera pas – reste qu’il est très ami avec Dupont Moretti. Et Ô surprise, en ce moment, ce même Dupont est pisté par les enquêteurs… de Médiapart et mis en examen par leurs révélations. Pas de doute, notre bon Gérard qui mérite bien de garder sa place chez les Enfoirés, ne répondra pas.

France Info

Bulletin sur bulletin empreint de chauvinisme, France Info nous cause encore et encore des Français et des Françaises aux Jeux Olympiques en Chine. On remarquera que, sur la Chine, les journalistes de la radio ne cessent de relever ses manquements à la démocratie mais curieusement ils ont mis la pédale douce pendant la période de ces Jeux. Chuttt… Faut attendre la fin des épreuves ! Faut surtout pas parler des Jeux en négatif. C’est que Paris 2024 nous attend. Et que France Info en sera un partenaire très tendance.

Histoire.

On republie le livre de Hans Erich Nossack (« L’effondrement ») , témoin privilégié de cette Opération Gomorrhe (24 juillet 1943 / 3 août 1943) qui marqua le terrible bombardement allié de la ville de Hambourg (1). Mais ce que peu d’historiens soulignent c’est que – contrairement au tissu urbain et humain bombardé – le potentiel économique de l’Allemagne fut largement épargné. Cette stratégie des Anglais et (surtout) des Américains  a été de tout faire pour préserver les sites des industries lourdes et vitales appartenant aux grands patrons allemands. Les grands Konzerns purent ainsi continuer leur boulot après-guerre sans être inquiétés (2). Rajoutons aussi que, bien que très informés sur les camps d’extermination, les Alliés n’ont eu cure de bombarder les voies ferrées qui permettaient aux convois de déportés d’arriver à bon port. Et ce, jusqu’aux derniers jours de la guerre.

Apolline de Malherbe (BFMTV)

La « grande journaliste » interviewant Balkany n’a pas percuté que les micros étaient encore ouverts lorsqu’elle se mit à le tutoyer, lui demandant aimablement et très gentiment s’il voulait arrêter l’entretien. Bien entendu, nul besoin de demander le pourquoi de cette si grande proximité avec un tel truand. La journaleuse de BFMTV ne répondra pas.

Ivan Rioufol du Figaro.

Pour ce toutou du système, aimable agité du paysage Audiovisuel, le ghetto de Varsovie ne fut pas « D’ABORD » un lieu de mise à mort des juifs polonais mais un banal lieu hygéniste. Rappelons aux crétins qui le défendent que le ghetto fut d’abord un lieu pour regrouper, pour enfermer, pour humilier, pour affamer et pour tuer. Rien à voir avec une politique de prévention. Ces nazis n’étaient pas de gentils soignants, soucieux de la santé de leurs camarades juifs. BiBi n’attendra évidemment aucune réponse de ces négationnistes : il ne débat pas avec des fachos.

Xavier Niel.

Fatigué de devoir demander des explications, je m’abstiendrais de solliciter une réponse de la part des journalistes du Monde sur ce RDV récent et très mondain entre le si bien elevé directeur actionnaire n°1 Xavier Niel et Mesdames Renaud et Macron. Donc je n’embêterai ni William Audureau, ni Luc Bronner, ni Françoise Fressoz, ni Ariane Chemin, ni Raphaëlle De Bacqué pour pondre un article sur les liens de leur Boss avec Mme Macron, sur les liens de cette dernière avec Delphine Arnault, fifille de Bernard et… compagne de Xav’. De toutes façons, qu’auraient-ils donc à répondre ?

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(1) Sur le bombardement de Hambourg, voir l’entretien que je mis en vidéo avec le déporté André Loiseau qui passa son temps de guerre à Hambourg et qui y connut l’enfer de ces 4 jours de bombardement ininterrompu.

(2) « Près de 50% du potentiel de la sidérurgie resta intact. Entre 80 et 85% pour celui de la mécanique et de la chimie » Source : Alfred Wahl. La Seconde Histoire du Nazisme. Armand Colin.

Les détails qui tuent.

Freud disait qu’il avait forgé ses topiques et avait parfait son écoute en s’attachant aux détails. Robert Walser, l’écrivain helvétique, avait déposé superbement ses trois mots comme programme poético-littéraire : « Explorer l’anodin ». Ailleurs, on parle de « celui qui énerve à toujours chercher la petite bête« . C’est que derrière les banalités passées sous silence, derrière les manières de ces maniaques du détail, se glissent de bien intéressantes choses. Si intéressantes qu’elles révèlent des stratégies jusqu’alors tûes, des censures, des masques qui tombent, des parcours qui, tout d’un coup, reviennent à la surface.

NICOLAS BAYS.

En 2012, cet autre « Nicolas » avait démarré son parcours de politicard comme jeune socialiste. Pistonné par Fabius, il va se retrouver chef de cabinet de Jacques Mellick (celui qui couvrit Tapie) puis secrétaire départemental du MJS (Mouvement des Jeunes Socialistes). Chouchou de Manuel Valls, il se portera candidat PS (2012) et sera élu député du Pas-de-Calais.

Itinéraire typique de l’homme politique sans scrupules, Nicolas Bays va changer tranquilou de boutique et grandira chez Macron. C’est là qu’il rencontre la femme de sa vie : Agnès Pannier-Runacher. Comme sommets de la Crétinerie LREM, on entendra beaucoup les tirades de Madame, envoûtée par le si poétique travail à la chaîne dans les usines mais exhortant le commun des mortels à profiter du COVID pour faire « de bonnes affaires en Bourse« .

Monsieur et Madame se mettent donc en concubinage mais Madame, Ministre de l’Industrie, employant son concubin lors de la campagne des Régionales, est rappelée à l’ordre par le Conseil d’Etat.

Bah, tout cela ne gêne aucunement nos pigeons amoureux qui continuent de rou(cou)ler LREM. Monsieur est aujourd’hui nommé chef du cabinet chez Blanquer (Jeunesse et Sport) pendant que Madame trône toujours au Ministère de l’Industrie. Un couple très demandeur… Lisez, c’est hallucinant :

Bref, voilà un parcours d’un duo qui slalome entre copinage, opportunisme et pantouflage à haut salaire. Un parcours que Monsieur et Madame auraient voulu cacher. Hélas, il y a mon double qui traine sur les réseaux sociaux… mon double qui les affuble du méchant mot de Crevards. On ne peut lui donner tort.

ERIC NAULLEAU.

Dans un tweet, Eric Naulleau, le grand ami du facho Zemmour, se moque du français employé par le candidat à la Présidentielle, Anasse Kazib. Celui-ci – comme la destinataire de son tweet –  » ne parleraient plus français « .

Qu’est-ce que vient nous dire Naulleau ici… sans le dire ?

  1. Déjà, remarquons qu’il s’en prend à un type qui n’a pas un prénom français, hein ? On a là un aperçu des  » valeurs actuelles  » obscènes qu’il partage avec Eric Z. son alter ego.
  2. Cela dit aussi que ce pov’ Naulleau se décrète Top-Représentant de la Langue française, du Bien Ecrire, bref, que, lui, Eric Naulleau, parle souverainement le bon français.

Qu’est-ce donc qui cloche dans tout cela ?

Tout simplement le déni que toute langue vivante est une forêt plurielle où s’inventent sans cesse d’autres passages, le refus que le langage est à la fois notre errance, le labyrinthe où nous sommes perdus et qu’il est aussi le chemin pour en sortir, que c’est « une architecture d’échos » (V.Novarina). Langage à l’opposé bien entendu du langage-marketing parfait, de ce langage de traders reçu 5 sur 5 dont rêvent libéraux et néo-fascistes. « Crevards » qui n’écriront jamais une ligne poétique, qui ne nous offriront jamais « un livre qui nous soulève » (Calaferte). C’est que ce verbiage Naulleau, couleur brune, langue morte, rêve d’un impossible : celui de corseter la langue, de lui passer la corde au cou pour qu’elle obéisse.

MELENCHON / MELANCHON.

Mes  » amis  » de Checknewsfr de Libération, si prompts à délivrer de bonnes ou mauvaises notes dès qu’il s’agit de NEWS, se sont empressés de vouloir coincer Mélenchon pour la énième fois. Peu importe la raison. Notons simplement que, dans leur précipitation, ils ont écrit MélAnchon, affublant d’un A le nom patronymique du leader de la France Insoumise. Très exactement comme le fait continuellement l’extrême-droite.

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LE MONDE.

On sait l’importance du quotidien dans la bataille 2022. On connaît l’amitié qui lie Xavier Niel et Emmanuel Macron. On ne sera donc pas surpris du langage euphémisé utilisé dans l’article signalé ci-dessus. A l’incessante stigmatisation et aux insultes répétées d’Olivier Véran envers les non-vaccinés, le Monde, de son côté, a traduit cette haine de façon très LREM avec un indolore et si gentil :  » Olivier Véran met la pression… »

FRANK PROVOST.

Autre ami d’Emmanuel Macron : Frank Provost, mis en examen pour fraude fiscale. J’ai longuement cherché : je n’ai pas trouvé trace de cette formidable amitié entre Frank et Emmanuel. Ni à l’AFP ni à France Info. Alors, réparons l’erreur avec cette capture d’écran d’un Frank admirateur (elle date de… 2017).

LA JOURNAILLE DE FRANCE INFO.

Ô surprise, la radio du macroniste Vincent Giret s’est permise de déposer un tweet qui se gaussait de… Nicolas Sarkozy, le Sarkozy de décembre…2011. Un tweet qui rappelait quel menteur avait été notre ex-Président. Fort bien mais on aurait aimé que cette même journaille de France Info dénonce les mensonges sarkozystes non pas en décembre 2021 (soit 10 ans après) mais en décembre 2011.

Au fait, que faisait donc cette journaille en ce temps-là de décembre 2011. Cette photo imparable (voyez Hélène Jouan, Aphatie, Thomas Legrand présents et de connivence) avait déjà immortalisé leur insupportable allégeance.

MADAME PECRESSE.

Valérie Pécresse veut maquiller son passé. Aujourd’hui, elle parade dans le fief de Jacques Chirac. Mais, hélas pour elle, elle n’a pu dissimuler ses amours de La Baule. Difficile en effet de gommer ses liens avec Frank Louvrier, suppôt publicitaire des campagnes sarkozystes et surtout impossible de taire ses incalculables fréquentations du superbe manoir de Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du… MEDEF.

TWIST SNCF.

Depuis toujours, les « crevards » de Droite et d’extrême-droite s’insurgent contre les soi-disant avantages dont bénéficieraient les cheminots. (Voir ci-dessus les insultes). Mais les voilà bien silencieux sur les policiers qui non seulement ont eu le droit de ne pas se faire vacciner (Ici Olivier Véran approuve et applaudit) mais bénéficient de pouvoir voyager en train gratuitement. En 2022, ce sera pour les trajets domicile-travail et en 2023 pour les trajets privés. Pour ces avantages, cela nous coûtera 100 millions d’euros (Source : Le Canard Enchaîné). Un sacré coup de pouce à leur train de vie, non ?

*

SABINE WEISS.

Tristesse. Sabine Weiss, la grande photographe, est décédée à l’âge de 97 ans. J’avais eu le bonheur de la rencontrer lors d’une exposition en 2010 à Thonon-les-Bains. Ici mon clip et mon billet qui suivirent notre rencontre d’alors.

Y en a marre : un dimanche matin sur France Inter.

Ce dimanche matin, l’antenne de France Inter avait Alexis Levrier (1) comme invité d’honneur.

Il venait parler des relations entre la Presse et les Politiques. Il disserta sur la vampirisation de Bolloré. Fort bien -c’est toujours bien de se ruer sur le bouc emissaire – mais cette ruée lui permettait, dans les temps d’antenne qui ont suivis, de nous présenter un Macron 2017-2021 sans lien de dépendance avec la Presse ! :-))

Il aurait pourtant suffi de lui rétorquer :

  1. qu’en 2016-2017 Macron avait été la personnalité politique la plus médiatisée dans la presse.
  2. que les quotidiens Liberation, l’Obs, le Monde et L’Express avaient totalisé plus de 8000 articles sur lui contre 7400 pour – tous les trois réunis – Mélenchon-Hamon-Montebourg.
  3. qu’il lui aurait fallu – à titre d’exemple – lire mon billet sur le numéro de janvier 2017 du Point-Pinault et ses 48 pages d’adulation sur notre très détestable Emmanuel.

Mais nous sommes sur France Inter et nos animateurs Jérôme Cadet et Carine Rochat ont autre chose à faire qu’à préparer sérieusement leurs dossiers.

Y en a marre de ces expertises à la con.

Voulant bien entendu continuer sa démonstration que « Non, Macron n’a pas été le candidat de la Presse », notre bel expert universitaire a décoché ses flèches. Mais demandons-nous quels sont donc les discours qu’Alexis Levrier veut disqualifier ? Le voilà d’abord qui envoie une première flèche contre le discours (supposé) des Gilets Jaunes (2) avant de décocher sa seconde en râlant contre ceux (celles) qui appartiennent à « la critique radicale des Médias » (3). Il poursuit : « Macron manquait alors [2017] de relais dans la Presse ». Défense de rire !

On pourrait lui souffler de (re)lire « Crépuscule » de Juan Branco, lui (re)dire les liens forts des deux derniers directeurs du Monde avec le candidat 2017, l’amitié de Bernard Arnault, le relais Le Point-Pinault-Lagardère, les Unes du JDD, les photos de Paris-Match, les articles du Figaro, de La Montagne etc. etc.

Y en a marre des déformations sur le discours critique.

Dans la même émission, Alexis Levrier nous ressert le même discours dans la défense (supposée) des journalistes en les globalisant (c’est tellement plus simple d’ignorer les contradictions du champ) puis il enchaîne sa démonstration via un exemple :

Ecoutons-le :  » Il suffit de voir l’attitude du journal Le Monde à l’égard de Macron. Le quotidien n’a pas hésité à lancer des affaires comme l’affaire Benalla alors même que le couple Macron a des liens avec Xavier Niel ou avec Mimi Marchand. Cela ça n’a pas empêché Le Monde de faire un travail …« 

Voilà donc notre expert qui a subtilement quitté les deux années décisives de promotion par la Presse (2016-2017) pour sauter en 2018 (année moins chargée d’enjeu évidemment). Et là, pas de bol, BiBi veille : c’est que notre expert s’arrange joliment avec le Réel. Avec cette affaire Benalla, il oublie que c’est une vidéo de Taha Bouhafs qui fit un gigantesque buzz le premier mai de cette année-là et… que Le Monde fut alors obligé – pour suivre l’énorme mouvement d’interrogation et de protestation – de faire une enquête (deux mois et quinze jours pour trouver …. un seul nom !). Oui, obligé. OBLIGE.

Y en marre de ces exemples non-exemplaires.

Pour nous présenter un Macron traitant enfin les journalistes avec bienveillance (on approche des Présidentielles. Aussi faut gommer les défauts du Maître !), notre Universitaire aux anges nous serine qu’aujourd’hui avec Macron on serait « dans une logique d’apaisement avec la Presse, ce qui contraste avec le début de son quinquennat… ça change aujourd’hui IL FAUT S’EN REJOUIR ! ».

A la rescousse, il se sert du récent entretien de La Voix Du Nord avec le Président qui a accepté de parler, cette fois-ci, sans demander à ce que l’entretien soit avalisé par l’Elysée avant publication ! Quel progrès réjouissant ! Quelle avancée !

Devant l’aura de La Voix du Nord, j’aurais quelques réticences à présenter. Voyez ainsi mon tweet en réponse à celui de Julien Lécuyer, journaliste enthousiaste du bureau de Paris. Voyez son extase devant les potiches élyséennes LREM non masquées (en particulier Castex aujourd’hui touché par la Covid malgré deux doses).

Y en a marre du supposés « tous journalistes, tous marionnettes ».

Non, cher Alexis, perso, je ne pilonne que sur ceux que je vois jusqu’à l’overdose dans les grands médias des Millardaires, hein ? Et je me range du côté de ceux sur lesquels vous vous taisez, du côté de tous ces autres (précaires, désespérés, écartés, censurés ou en auto-censure).

Les « grands » journalistes, les « grandes » plumes  n’ont pas besoin d’une ligne téléphonique directe avec l’Elysée pour écrire. Oui, ils ne reçoivent pas d’ordre de Macron car ils n’en ont pas besoin : ils ont été recrutés parce qu’ils partagent et ont intériorisé – à très peu de choses près –  les valeurs dominantes de leurs Rédactions. Pour faire plus court, je fais ici un énième rappel : celui des analyses d’Alain Accardo.

Y en a marre de ces satisfecit directoriaux.

Laurence Bloch porte aux nues sa radio. Directrice de France Inter, la voilà très impressionnée par le nombre d’auditeurs (plus de six millions). Mais, comme toujours, est tû le pourcentage de ces mêmes auditeurs qui sont satisfaits (ou non) des programmes (surtout ceux qui groupent émissions politiques et journaux 13h-19h).

Rappelons une chose simple : on peut écouter une radio (publique, la NOTRE) et suivre ses émissions même si, globalement, on ne les aime pas. L’auditeur.trice instatisfait espère toujours que sa radio publique sera enfin pluraliste, qu’il pourra écouter autre chose que les inamovibles Lea Salame, Nicolas Demorand, Dominique Seux, écouter autre chose que les économistes libéraux, ne plus partager les tris très très discutables des éditoriaux et des titres de la rédaction de Bruno Duvic ou pouvoir contester la sélection des questions du Téléphone Sonne de Fabienne Sintès. Sans compter les invité(e)s ministériel(les) qui squattent les émissions quotidiennes (7/9 Inter) et les annonces gouvernementales sur la Covid.

Une étude de Fakir montrait que sur 1080 minutes d’écoute seules 18 l’étaient pour les ouvriers-employés (soit 1,7%). Enfin, répétons-le encore et encore, la directrice de Radio-France, Sibyle Veil, est une sarko-macroniste compatible, supportrice zélée de Nathalie Loiseau (qu’elle qualifia de « femme d’exception ») comme le fit à sa suite, la Directice Bérénice Ravache, directrice de FIP (tweets ci-dessus très réels).

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  1. Impressionnants titres que ceux portés par l’expert Alexis Lévrier. Maître de Conférences à l’Université de Reims, il s’intéresse prioritairement aux relations entre journalisme et politique ! Il y a consacré deux essais, dont le dernier : Le pouvoir présidentiel face à la presse. Encore une ou deux invitations et notre expert, nouveau venu dans les grands Médias, tiendra le haut du pavé… médiatico-politique.
  2. Verbatim :  » Je pense par exemple que les Gilets jaunes étaient dans un discours fantasmé de croire que tous les journalistes étaient aux mains d’oligarques et étaient des marionnettes entre leurs mains. Cette main mise des oligarques n’empêchait pas les rédactions de conserver leur indépendance au moins relative« . Jolie ce « au moins relative, non ?
  3. Verbatim : « D’avoir dit qu’Emmanuel Macron était le candidat de la presse ça, ça vient d’une critique radicale des Médias QUI EST LARGEMENT DE L’ORDRE DU FANTASME « . On devine de quel côté radical se porte l’exaspération de ce brave expert : celle probablement de l’équipe d’Acrimed. Enfin notons qu’à aucun moment, notre Universitaire n’évoque les médias alternatifs comme Le Media TV, Quartier Libre d’Aude Lancelin ou Blast de Denis Robert.

L’incroyable Propagande Macron 2022.

Nous avions été sidérés par l’avalanche inouïe d’inserts publicitaires des Medias pro-Macron en 2015-2016-2017. Hé bien, nous n’avons encore rien vu : du pipi de hanneton quand on regarde cette déferlante médiatique qui va couvrir les deux ans qui viennent (2022).Mais au-delà de ce constat désespérant, ce qui demeure interessant, c’est d’avoir une idée de « Comment ça marche tout ça ».

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Cette adhésion majoritaire au système libéral ne peut se comprendre si l’on omet de réfléchir sur la puissance de « ces trois formidables ateliers de production symbolique dont le travail, tout en s’adressant à l’entendement rationnel et à la sensibilité consciente de leurs publics, a pour effet de structurer solidement leur inconscient social (Alain Accardo)».

Au fond, ce qui est recherché – consciemment ou non – par cette triple instance que les agents du système libéral font fonctionner, c’est un « dressage » du Citoyen, c’est une approbation majoritaire constante au Systéme. Ce travail d’inculcation est à renouveler sans cesse avec les mots et les thèses pilonnés par la Novlangue (macroniste et d’extrême-droite). Toutes à vouloir faire peur. Ici quelques exemples censés expliquer leur vision du Monde : « ensauvagement», « racaille », « grand remplacement », « violence », « jeunes de banlieue », «radicalité», « complotisme » etc. Pseudo-raisonnements truffés uniquement d’ antiphrases à amplifier, à maintenir, à reproduire. Dernier en date : Charles Consigny essayant de nous persuader que « les Medias sont complaisants avec Mélenchon » alors que trente secondes sur ces écrans suffisent à en démontrer le contraire.

Pour comprendre les rouages de cette Propagande portée aujourd’hui à un degré inoui, il faut s’arrimer à l’analyse du fonctionnement de ces trois énormes institutions sur lesquelles le système-Macron s’est déjà appuyé pour tenter de faire passer ses réformes d’envergure.

Trois dispositifs que le personnel politique allié du Grand Patronat sait être décisifs dans la poursuite de sa destruction des acquis sociaux, aidé en cela par la poigne policière et par les impositions pseudo-sanitaires du Masque dans la population. En ce moment, ces impositions (sous couvert de bienveillante protection) sont les points uniques de l’Actualité quotidienne, occupant tout l’espace mediatique du Privé comme du Public. But ? Faire oublier tous les problèmes sociaux.

Enumérons les trois dispositifs déterminants :

1. Le système scolaire et universitaire. 

On a déjà assisté au démantèlement macroniste des Universités, au parcours sélectif des lycéens/étudiants, à la réforme de l’apprentissage, à la domination des diplômes des grandes écoles (Via Parcours Sup). S’y ajoute – avec la Propagande Covid19 – un musèlement quasi-total de la population scolaire : cette jeunesse – plus ou moins de 11 ans – sommée de porter des masques (d’obéir).

Pendant ce temps, on monte en épingle chaque fait divers, on les amplifie pour justifier l’encabanement de cette « racaille », tous ces mineurs de 13 ans et plus qui font si peur. Comme tant d’autres (Ségolène Royal, Ciotti), Rachida Dati, dans la même surenchère, s’en fait le chantre aujourd’hui.

Quant à la population universitaire, elle continue à essayer de suivre ses études malgré l’inique Parcours Sup, malgré la précarisation, malgré l’absence de débouchés et d’aides financières. Il faudrait – mais je n’ai pas trop de place ici – voir comment on continue de formater les consciences de la jeunesse sur des disciplines hyper-importantes. Par exemple sur la matière de l’Histoire (celle récente de la France) façonnée par les Zemmour, les Lorant Deutsch, les Stéphane Bern et aussi… par les manuels scolaires écrits par les historiens huppés de Science-Po.

2. Le système médiatique d’information/communication. 

Jetons un coup d’œil au hasard de la semaine sur cette puissance Médias (Presses, radios, télévisions). Rappelons qu’elle est aux mains de 9 milliardaires (rajoutons le proprio libanais de Valeurs Actuelles), que son pouvoir est consolidé par les sondages à la con d’Instituts de sondages à la con, par les think tanks financés par le grand patronat (Institut Montaigne, Fondapol etc), par les Agences de com’ (d’Havas de Stéphane Fouks à Image 7 d’Anne Méaux), par la main mise sur les Services publics (nomination de macronistes à Radio France, LCP, France2 et FR3) etc.

Tous les jours, les limites sont franchies. Aujourd’hui, on apprend que Le Monde, journal de Xavier Niel, financeur top-niveau de Macron 2017, livre nos données personnelles par un chemin qu’un internaute démontre implacablement. Bien entendu, ce ne sont pas les arrogants @decodeurs qui se pencheront sur ces atteintes aux libertés. On voit la Une de Valeurs Actuelles, hebdo toléré, encouragé, invité, promu depuis longtemps par les TV de la Honte, montrer une Danièle Obono en esclave via – suprême manipulation agréée par Dupond-Moretti himself – en « roman ».

Là où on attendrait « haine raciale passible des Tribunaux, notre Ministre parle de « choix de lecture romanesque ».

On écoute un larbin-animateur de BFMTV se mettre en rogne contre son invité dans un énième débat sur la supposée augmentation terrible des Violences, renvoyant aux calendes sa sérieuse argumentation : « On s’en fout de vos chiffres. Ce n’est pas le ressenti des Français ». Voilà donc comment la Journaille prétend savoir ce qu’est le ressenti de tous les Français au mépris de tout travail d’analyse sérieuse. Sans parler de ce dessous des cartes de la promotion de Benjamin Duhamel de BFMTV, la Chaine de l’évasion fiscale.

3. Le système politique de la démocratie représentative. 

Inutile d’insister ici sur la façon dont En Marche fait taire les minorités d’opposition à l’Assemblée et au Sénat, les sanctionnant même (amendes, moqueries, coupures de micros, débats tronqués, interventions intempestives non sanctionnées par un Richard Ferrand en juge hors-la-loi).

Autre croyance : plus dure celle-ci, car elle a notre approbation : celle qui nous persuade quotidiennement que le vote est le summum démocratique de notre Vie politique. Increvable autre croyance : l’Assemblée Nationale et le Sénat représenteraient les Français. Rappel : une seule ouvrière/employée dans l’hémicycle et plus de 60% d’abstention dans les votes.

Ne croyez pas qu’il ne s’agisse que de la France de Macron et de ses Medias. En Allemagne, on voit réapparaitre cette crapule de Wolfgang Schäuble, Président du Parlement allemand.

Le voilà qui cause du Coronavirus : « Cette crise du Coronavirus est une « grande chance » pour l’Union Européenne. «  La crise réduit les résistances au changement. Nous pouvons faire aboutir l’Union économique et financière, que nous n’avions pas réussi à mettre sur pied politiquement ». Très clair, non ?