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Dernier arrêt avant 2025.

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Bien entendu, il s’agit d’un ressenti-BiBi mais je trouve les gens de gauche (écartons la « gauche » promulguée par nos socialistes tous aussi lamentables les uns que les autres) exagérément optimistes avec leurs mots d’ordre et leurs certitudes.

Voir « la fin du macronisme », voir « une nouvelle censure qui pousserait Macron à la démission », penser qu’un homme ou femme de gauche pourrait assurer les affaires du pays, se glorifier des articles du Monde (dont le fait que le gamin Attal en ait été le « dealer ») sont autant de leurres car l’analyse de l’Adversaire et celle du jeu politique (bref le regard sur le rapport des forces) restent incomplètes voire contre-productives.

Le vote d’une nouvelle censure ? Il est bien aléatoire et loin d’être réalisé quand on considère que le RN a obtenu ce qu’il voulait (en attendant plus). Que gagnerait le RN à censurer une nouvelle fois ce gouvernement ?

Le Temps : quotidien des grands patrons (De Wendel).
Le Monde : quotidien des grds patrons 2024 (X.Niel)

Il y a des gens de gauche qui se félicitent des parutions anti-Macron dans le quotidien Le Monde sans s’interroger sur le pourquoi et sur le moment de cette livraison. Comment peut-on être si aveugles devant ce « lâchage » de Macron par les médias ? Les médias mainstream savent très bien que Macron ne se représentera pas et qu’il faut miser désormais sur Edouard Philippe et sur le gamin Attal et (pour l’instant en sourdine) le RN de Marine Le Pen. (Prenez 30 secondes et demandez-vous pour qui ces médias comme Le Monde pencheraient en cas de second tour MLP-Mélenchon ?)

Toute analyse (celle d’hier, d’aujourd’hui) a pour base déterminante l’Economie (la dernière instance), ce que beaucoup d’observateurs de tous poils évitent dans les fondements de leurs démonstrations. Or que voyons-nous ? Une partie du petit et moyen patronat (le grand patronat, on sait) se dit que face à cette gabegie, un régime qui mettrait de l’ordre, qui prendrait des mesures anti-européennes (illusoires bien sûr tant est que le Grand Capital s’en nourrirait – voyez Meloni en Italie à plat ventre devant Bruxelles), qui interdirait toute hausse de salaires, qui interdirait toute influence syndicale, qui continuerait l’assignement de tout musulman à un terroriste, de tout débatteur sur Israël et de Netanyahou à un antisémite et qui poursuivrait plus que jamais la traque innommable des étrangers et des migrants, ce serait pas si mal. Soyons réalistes et ne tergiversons pas : ces « mesures » contenteraient la base de masse (une partie importante, oui. Suffisante ? Je ne sais) du RN à 11 millions de votants quand-même.

Résumons : avec Attal, Borne and Co, ce n’était pas très brillant avant la dissolution mais qu’a obtenu la Gauche après le 7 juillet. Au bilan de ce jour de Noël : un gouvernement Bayrou aux commandes, si bien piloté par le… RN. Si bien que nous avons désormais le plus inquiétant et le plus dangereux duo de fachos (Retailleau – Darmanin), un duo qui nie l’indépendance de la Justice et qui se félicite de « travailler main dans la main ».

Enfin, je sais que les Damnés de la Terre sont enclins à participer hélas à leur propre damnation sociale. Mais attention, n’allons pas nous réfugier dans le dénigrement de ces couches sociales. Elles sont constamment sous influence alors qu’elles subissent – elles aussi – une crise économique terrible. Ce sont évidemment les appareils idéologiques qui assurent leur domination. Ils sont connus. Renommons-les : ils sont à 99% aux mains des Bolloré-Saadé-Kretinski-Drahi-Bouygues (lisez L’Humanité) qui ont placé les meilleurs propagandistes dans leurs rédactions… à charge pour ces rédactions (qui donnent la nausée) de mettre à l’écran des animateurs-touche-à-tout (j’ai découvert ce petit facho moustachu de Gauthier Bret qui égale le crétin de Pascal Praud, tous deux à CNEWS), des experts sortis des think-tanks d’extrême droite pour des « débats » où sont visés exclusivement les Insoumis(es), l’extrême-gauche et les syndicats de lutte.

Mais j’aurais tort de ne m’en tenir qu’à eux. Il y a tout l’appareillage médiatique public. Lui aussi assure la Vente des idées nauséabondes. Il suffit de voir l’importance du réseau Glucksmann-Léa Salamé à France Inter, le tri des questions dans les émissions dites ouvertes aux Citoyen(ne)s (avec un interstice rare d’un auditeur hier retraçant l’itinéraire et les contorsions de Valls), les invitations de France Culture (de Brice Teinturier à Jérôme Fourquet en passant l’Odoxa de Bernard Sananes), le silence de Sibyle Veil sur les violences sexistes dans sa radio, la présence de Sophia Aram etc etc.

Non, la route qui mène à un changement sera rude. Encore plus rude quand on connaît la brutalité des classes dominantes et leur perte d’influence internationale. Affaiblissement en notre chère Afrique par exemple : en Algérie, en Tunisie, au Burkina Faso, au Tchad, au Niger, au Mali et bientôt au Sénégal. Le pillage colonial par la France est fini mais cette déroute a de quoi rendre les grands patrons d’ici encore plus méchants

. Oui le Monde change mais l’impérialisme trumpiste aidé par la soumission des Pays bruxellois a encore de «beaux» atouts (Entre autres atouts : le pouvoir d’aider Macron à finir tranquilou son quinquennat, le pouvoir de financer les gens genre Glucksmann-Cazeneuve-Delga and Co pour diviser la Gauche).

La guerre et sa poursuite sont les seules armes trumpistes (Ukraine, Gaza et maintenant velléités au Panama, au Groenland avec déjà une victoire : le soutien de l’Argentine de Milei). Aussi gens de gauche ayant cru que Trump allait jouer la Paix, faites-vite demi-tour.

Enfin un dernier mot pour finir et un premier voeu pour repartir : que l’Année 2025 contredise tout mon baratin.

ECHOS-BIBI SUR LE SCRUTIN DU 9 JUIN.

L’INTERET ECONOMIQUE EN DERNIERE INSTANCE.

Toute analyse de ce scrutin qui ne regarderait pas et ne considérerait pas les intérêts économiques en dernière instance comme déterminant serait obsolète et contre-productive. Voir Macron en autiste ou en abîmé psychologiquement, réduire la vision d’un Macron autour de sa seule personne ne fait qu’ajouter à la confusion.

C’est l’intérêt supérieur du Grand Capital (le Capital financier) qui fait la loi et qui oriente dans telle et telle direction son personnel politique. Pour lui, il en va de la vie et de la mort pour arriver à ses fins, pour préserver son pouvoir en nous faisant cracher et cracher encore du sang, pour imposer ses réformes liberticides, pour maintenir ses taux de profits dans la concurrence mondiale acharnée. Ce grand patronat ne peut, par exemple, avec sa Police à ses ordres que la faire bosser pour une brutalité jamais vue. (Imaginez un Ministre RN à l’Intérieur).

LE MEDEF DU XXIème SIECLE.

Il faudrait rappeler encore et encore que ce sont les grands patrons qui ont fabriqué Macron, qui l’ont placé là où il est, ce sont encore eux – plus que jamais – qui ont fabriqué les 4 têtes d’affiche inédites apparues lors de ce vote. Il suffit de les nommer : Bardella, Glucksmann, Bellamy, Marion Maréchal. Tous ont bénéficié de l’appui des grands médias qui appartiennent (spécificité française) aux mêmes grands patrons. Voyez le temps d’antenne accordés à Bardella et Glucksman lors du seul mois de mai.

Cette approche est bien entendu constamment méconnue, déniée, transfigurée par le personnel médiatique qui ne fait que servir ses Maîtres. Et leurs Maîtres, ce sont etc etc les Arnault, les Bolloré, les Niel, les Saada, les Lagardère etc. 

PROPAGANDE : HIER LA PRESSE. AUJOURD’HUI LES MEDIAS MAINSTREAM.

Ce n’est pas tant que ces chaînes de m. aient un pouvoir total de désinformer le Citoyen. Leurs audiences ne sont pas si importantes que ça même si on peut bien entendu les déplorer. Le danger constant et hélas vérifié c’est que les médias publics (TV, radios) et presse dite de référence (Le Monde), dite de « gauche » (Liberation) sont à la remorque. Ces derniers se calquent sur les thèmes de ces officines médiatiques de m., renchérissent jusqu’à les surpasser avec le toxique taux d’audience comme seul paramètre, leur ouvrent leurs colonnes au nom du pluralisme et la démocratie. Pour évoquer la dégradation radio/TV/presse, jamais, au siècle dernier, on n’aurait entendu, lu, vu de telles insultes clamées aujourd’hui sur tous les tons. Des insultes – qu’on soit LFI ou non – qui connaissent leurs points culminants avec les noms de Mélenchon et de Rima Hassan.

L’HISTOIRE A L’ECOLE QUI DESINFORME.

Il faut rapporter la montée du RN du Bardella d’aujourd’hui à la méconnaissance de l’Histoire récente de notre pays (chose rarement évoquée). Et pourtant. Ici je laisserai de côté les générations d’au-dessous de 18 ans mais mettrai en question la culture historique proche du néant des 18 à 50 ans. Formatés par la culture historique scolaire, ils ont ingurgité toute la désinformation et les contre-vérités distillées depuis plus de trente années par les manuels scolaires, par les Historiens de l’historiographie dominante. Pour exemple exemplaire, voyez la façon dont on étudie la Guerre 39-45 réduite et expliquée exclusivement par la Shoah (évidemment très importante et à ne pas oublier) et les 6 millions de juifs exterminés alors que le total des morts est de 51 millions. Il y a évidemment plus : on gomme l’aboutissement au Vichy du 10 juillet 40 en exemptant les terribles responsabilités du Capital financier concentré de l’époque qui prépara et choisi la Défaite avec la victoire en deux jours des forces hitlériennes. Un grand Capital (de Renault au Comités des Forges et des Houillères, des ligues fascistes à Polytechnique, de Je Suis Partout au Temps) qui finança Droite ET extrême-droite.

Enfin, je ne m’apesantirais pas sur la suite : sur la façon dont – historiens du consensus à l’appui – on a mis un signe d’égalité entre fascisme et communisme (au mépris de la recherche historique qui les différenciait), on continua de dire que « fascisme français » n’avait pas existé et qu’on ne pouvait caractériser l’époque pétainiste comme tel. Ajoutons enfin que – in fine – en ces temps de commémoration, on nous fait croire que ce fut l’armée du Département US qui avait gagné militairement la Guerre 39-45.

LA GENERATION 18-50 ANS.

Comment, après un tel pilonnage officiel sur notre Histoire, faire comprendre et admettre ce qu’était ce fascisme français dénié par des Historiens reconnus et admirés ? Comment un élève d’aujourd’hui et d’hier (40-50 ans aujourd’hui) peut  savoir quelle était l’utilité et la brutalité de la Milice (120.000 français avec seulement 3000 gestapites pour le maintien de « l’ordre »), comment peut-il savoir qui était par exemple De Wendel, Schneider, Lehideux, le Daladier de Munich, la banque Worms etc ? Le bourrage de crâne fait qu’aujourd’hui, on a beau parler, répéter que la création du FN était le fait de Waffen SS français, cela ne dit absolument rien à cette génération. Une génération qui peut alors gober tout ce qui se raconte sur la « nouveauté » du RN.

Un RN « compatible avec la République » (Sarkozy), adoubé par Arno et Serge Klarsfeld (décoré par Louis Aliot à Perpignan), un RN vierge analysé et glorifié par les sondages (ici le sondeur Jérôme Fourquet) et par la presse peopolitique (ici la page ParisMatch) qui censurent cette culture historique, qui gomment tout le passé du RN sous le couvert de l’absolue nouveauté (qui est une censure qui empêche de comprendre ce 9 juin et son arrière-plan) ?

ET MAINTENANT QUE VAIS-JE FAIRE ?

Faire déjà ce double constat : le RN avec Reconquête est à 36% des votants. Ce 36 % est celui des votants, pas des inscrits. Il faut donc les mettre en rapport avec les 50% d’abstentionnistes qui ne votent pas pour eux. Donc même si le % du RN + Reconquête est fort, l’analyse de l’état de la France ne peut gommer ce fait et on doit rappeler que l’état d’âme des Français n’est pas majoritairement porté au racisme et à la volonté d’exclure. Il faut le dire même si je ne perds pas de vue que le système électoral n’en a cure puisque bulletins blancs et abstention ne sont pas comptabilisés.

TACTIQUE ET STRATEGIE DU GRAND CAPITAL 1937 à 2024.

Il est simple de comprendre les similitudes entre la France de 36-40 et celle d’aujourd’hui. Les manœuvres du grand Capital sont similaires. Avant-guerre, pour enterrer le Front Populaire, le Grand Capital ne pouvait se contenter de Polytechniciens, d’Entrepreneurs et de Banquiers pour l’emporter. Il lui fallait une base de masse populaire. Alors il créa et finança de nouveaux partis (PPF etc). Aujourd’hui, le Grand Capital s’appuie sur le RN pour avoir une assise populaire car la Macronie (parti Renaissance faiblard) ne peut suffire. Ce Capital financier n’a cure de savoir les différences à Droite : il appuie tous ces petits mondes avec ces Médias, il popularise en pilonnant pour gagner et conserver le pouvoir.

Hier ce furent les Communistes comme bouc-émissaires. Aujourd’hui tout Citoyen de Gauche est dans le viseur avec cette obsession hallucinante sur Mélenchon et Rima Hassan.

Enfin, similitude encore entre les réformistes syndicaux et politiques d’avant 40 (Daladier capitulard, René Belin syndicaliste récompensé en finissant Ministre du Travail de Pétain) tous achetés (les preuves sont là) pour diviser la Gauche. D’où ma question-tweet récurrente, jamais répondue : QUI finance Raphaël Glucksmann ?

L’INCONNU.

Ce qui va advenir à gauche, je n’en sais strictement rien. Je sais (cela va être dur, très dur d’oublier le passé proche d’invectives) mais le moment est à la lutte (comme toujours), donc à l’Union Populaire mais entre le Désir et le Réel, on ne sait jamais s’il peut y avoir jonction ou non.

Reste que « Optimiste de plus en plus inquiet » est toujours et plus que jamais exergue de mon compte Twitter. Enfin sur le combat et la clarification historique, je conseillerai modestement ce livre sur Résistance et Répression fasciste.

Macron réélu : fascisation maximale en vue.

Nous aurons donc un Macron 2. Une réélection avec près de 16 points d’écart.

Le  Réel est donc venu confirmer mes dires de… janvier 2014.

Dans mon blog. 12 janvier 2014.

Ne m’attribuez pas une vision de visionnaire, un don prédictif ou une descendance côté Merlin l’Enchanteur. Non, il suffisait alors de faire un pas de côté par rapport à l’énorme Machinerie médiatico-politique qui continue de nous submerger quotidiennement et qui broie ou brouille toujours pas mal de consciences. Et ce pas de côté, je n’étais évidemment pas le seul à le faire mais nous n’étions pas alors les plus bruyants.

Exit MLP la fasciste.

Finie la rigolade ?

Donc second renvoi de la fachotte vers son cher château de Montretout ! Certes, le RN reste le premier parti de France mais ces deux défaites successives auront un effet certain. Lequel ? Celui de ne plus être capable de gagner à l’avenir ? Celui d’un ralentissement voire d’une perte de soutien populaire ? Je ne sais mais dans l’analyse, n’oublions pas l’apparition-promotion des Zemmouroïdes et le poids de leurs menaces imaginaires avec surenchère anti-immigrée et islamophobe.

Regardons plutôt du côté Macron 2.

Avec cette nouvelle légitimité, l’homme du MEDEF n’aura plus besoin d’agiter le hochet du fascisme et de jouer sur la peur de cette monstruosité : le voilà élu. Remarquons en passant que cette soi-disant volonté d’apparaître comme bouclier contre le fascisme n’aura duré que 15 jours (ceux de l’entre-deux-tours). Avant le premier tour, au contraire, ce fut motus et bouche cousue car MLP la fasciste était la candidate à ménager afin qu’elle puisse être présente à tout prix au second. Même stratégie qu’en 2017. Stratégie réussie.

Le fascisme n’est pas le libéralisme mais..

J’ai suffisamment étudié le fascisme français de 1920 à 1945, son implantation, sa matrice (L’ Action Française bien sûr)  pour dire d’emblée que le libéralisme à poigne d’un Macron n’est bien entendu pas une copie conforme du fascisme mussolinien ou de l’hitlérisme. Mais la fascisation est là… et la fascisation maximale est en vue.

A chaque fois que Macron a parlé du danger de l’extrême-droite, j’ai tendu l’oreille. Ce qui frappait de la part de celui qui honorait Pétain et qui voulait commémorer Maurras, c’était son absence totale de culture et de raisonnement historique dans ses péroraisons. Hors le fait de dire et de redire ces deux mots « danger extrême-droite », rien.

Storytelling sur 1939-1945 de nos précédents Présidents .

Après le De Gaulle post 47 qui couvrit la non-épuration, un Pompidou qui ne voulait plus entendre parler des dissensions de cette période 39-45, avec un Giscard d’Estaing qui fit entrer Papon dans son gouvernement, avec le filou et maquilleur de génie Mitterrand qui fit tous ses efforts pour cacher son appartenance à l’extrême-droite, après un Chirac qui heureusement rectifia quelque peu le tir en parlant de la responsabilité de l’Etat français dans l’épouvantable chasse aux Juifs mais réduisant cette guerre à uniquement cela (rappel : cette guerre fit 50 millions de morts), un Sarkozy rigolard à la cérémonie du Plateau des Glières, on aurait pu espérer une transmission sur ce qu’a été le fascisme français pour les générations présentes et à venir. Non que celles-ci soient ignorantes. Mais que savent-elles de ces périodes (de celle de l’avant-guerre, de celle de 1940-45) ? Qu’ont-elles retiré des livres scolaires, des documentaires TV ou des livres à succès de nos « grands » historiens ? 

Inventaire des contre-vérités sur le fascisme français et sur les années 1930-1945.

Un mensonge d’importance : pour beaucoup d’historiens, le fascisme français n’aurait… jamais existé ! Enumérons ces autres « idées reçues » qui ont la vie dure : le communisme est égal au fascisme; le grand patronat français est resté en dehors du conflit; Vichy n’a rien à voir avec les banquiers et industriels; la Résistance intérieure a été mineure; ce sont les Américains qui ont gagné militairement la guerre; les ligues fascistes d’avant-guerre n’étaient que des épiphénomènes; les pertes soviétiques ignorées; Daladier et Munich oubliés; Charles Maurras était anti-allemand; le fascisme français est né de l’extrême-gauche; les synarques n’ont jamais existé; les grands opposants aux nazis étaient ces pourtant introuvables « vichysto-résistants » etc.

Donc je vous laisse imaginer toute l’étendue du travail historique à faire pour démolir toutes ces affirmations qui se sont si bien installées depuis 30 ans dans la tête de beaucoup de Français et dont s’est habilement servi un Eric Zemmour par exemple pour affiner ses falsifications. Et je crains que – compte-tenu de la force de l’historiographie dominante et du verrouillage universitaire – les futurs historiens ne s’aventureront pas à jouer leur vie professionnelle en présentant des sujets de thèses qui auront des difficultés à être acceptés.

Extrême-violence libérale. 

Macron élu, nous n’aurons donc pas un régime fasciste mais la violence va continuer et va s’amplifier jusqu’à un degré dont nous n’avons pas idée. Une violence déjà prévisible dans le corps de nos personnes âgées dont le choix sera de crever avant 65 ans ou d’y arriver exténués. Une violence policière accrue qui ne va pas tarder dès les premières manifestations de l’opposition. Une violence sur le plan scolaire et universitaire qui voudra mettre au pas toute tentative de résistance. Une violence dans le champ du soin avec l’effondrement de l’édifice public. Sans parler de celle supplémentaire réservée aux chômeurs, aux sans domiciles fixes, aux travailleurs précaires, aux non-vaccinés. Une violence médiatique aussi, jamais vue : corsetage des radios et des télés publiques, prédominance des chaines de la honte, éditions, journaux mainstream et hebdos solidement accrochés aux mains de milliardaires omnipotents. Sans oublier les violences sur les femmes (au travail, en privé) et cette terrible violence sur tous les migrants (les Ukrainiens réfugiés vont apprendre ce qu’est l’hospitalité darminesque dans quelques mois) appuyé par un racisme d’Etat, racisme exacerbé, quotidien et public qui sortira des bouches fétides de ces Empaffés du PAF (des jeunes loups entrants aux vieilles canailles).

Complotisme en vue.

N’oublions pas non plus cette violence derrière les théories qui pointent. Depuis plus d’une année, voilà que les débusqueurs de soi-disant fake news ont pris du poids. Regardez-les bien car ils vont s’imposer pour classer et donc pour décider (avaliser ou censurer) tout ce qui leur paraît dangereux. Pour ça, ces instances de dénonciation ont un terme et une hache à la main : « complotiste ».

Au journal Le Monde de Xavier Niel (ami de Mr Macron), avec la complicité de Conspiracy Watch (de Rudy Reichstadt), William Audureau, un de leurs journalistes, est venu déclarer tranquillement que « le marxisme est un complotisme ». Elle est là la nouvelle violence des prochaines années dans le monde intellectuel : affubler toute opposition du qualificatif de « complotiste » et ainsi enfermer, clôturer tout débat. Pesez bien les réponses du journaliste ci-dessus dès lors qu’il est question d’un grand patron (ici le sien, Xavier Niel). Voyez comment le mot de « complotisme » de ce chien de garde vient cacher la stratégie 2013-2017 de la classe dominante française et voyez comment d’UNE situation vraie (la fabrication incontestable d’un Macron par le duo Niel-Bernard Arnault), le journaliste généralise avec son TOUS  » les évènements graves du monde ».

Ne sous-estimez pas ces seconds couteaux qui occuperont tous les terrains, des grosses promotions livresques ou radiophoniques aux plus infimes chroniques de presse locale. Ces nouveaux intellectuels sont déjà choisis, déjà promus, déjà bien payés, déjà financés par des gens puissants, très puissants. De tout leur cœur, ils participeront à la justification de la violence de leur système libéral. Il faudra continuer d’engager une lutte à mort contre ces charlatans qui rejoignent objectivement les Trumpistes d’ici qui prétendent que trop de nations d’aujourd’hui sont écrasés par le poids de l’idéologie d’un « marxisme culturel ».

 Seconde chance.

Aube ou Crépuscule ?

Cinq années s’ouvrent devant nous. Et je sais que dès ce lundi, l’amertume et le désespoir guettent beaucoup de Français à la vue de ces résultats. Les cinq ans de la Macronie 1 ont été celle d’un Président haï plus que tout par une majorité de français. Mais cette colère, si légitime soit-elle, n’a pas suffi.

Arrivent en effet très vite les législatives. Pour se donner du baume au cœur, essayons de ne pas rater cette seconde chance.

VOUS CASSEZ PAS LA TÊTE, ILS NE VOUS REPONDRONT PAS.

Nathalie Loiseau.

Notre députée européenne LREM, prête à ouvrir les hostilités contre nos ami(e)s suisses, est sollicitée tous les jours sur les réseaux sociaux par la lanceuse d’alerte Françoise Nicolas et ses soutiens. Madame Loiseau fait la sourde oreille. Rappelons qu’elle fait toujours l’autruche sur cette tentative d’assassinat de l’attachée de l’Ambassade française au Bénin qui avait dénoncé des malversations financières. On a beau crier « Ohé ohé ! », Nathalie Loiseau ne répondra pas.

Sibyle Veil.

Directrice de Radio France, elle déposa un tweet célébrant Nathalie Loiseau en pleine campagne européenne la qualifiant de « femme d’exception ». Pas besoin d’en appeler à une explication, elle ne répondra pas.

Fabienne Sintès.

Journaliste à France Inter, elle se permit de déposer un tweet sur la lancée du mensonge de Castaner qui avait voulu nous faire croire que les gilets jaunes s’en étaient pris à l’hôpital de la Salpêtrière. Sans vérification aucune et avec une célérité incroyable, Fabienne Sintès se transforma illico en haut-parleur de la place Beauvau. Sur cette grave faute professionnelle, on n’attendra aucun retour. Fabienne ne répondra pas.

Claude Malhuret.

Le type a insulté les gilets jaunes en continu, a traité Mélenchon (qui justement parlait alors de deuxième vague Covid) de « médecin de La Havane ». L’ex-Maire de Vichy a été directeur du développement éthique (ne riez pas, c’est vrai) dans la chaîne des maisons de retraite Korian. Après Orpéa, cette chaine est le second groupe privé visé par une procédure collective. On attend avec impatience le bagout de Mr Malhuret pour nous expliquer l’éthique dans son ancienne Maison. Ohé ohé ! Mais ce Claude ne répondra pas.

Gérard Darmon.

Il a attaqué Mediapart et Edwy Plenel avec de curieux arguments. On s’étonnera de cette hargne soudaine. Mais une des raisons cachées – raisons que Gérard, notre éminent acteur, ne révèlera pas – reste qu’il est très ami avec Dupont Moretti. Et Ô surprise, en ce moment, ce même Dupont est pisté par les enquêteurs… de Médiapart et mis en examen par leurs révélations. Pas de doute, notre bon Gérard qui mérite bien de garder sa place chez les Enfoirés, ne répondra pas.

France Info

Bulletin sur bulletin empreint de chauvinisme, France Info nous cause encore et encore des Français et des Françaises aux Jeux Olympiques en Chine. On remarquera que, sur la Chine, les journalistes de la radio ne cessent de relever ses manquements à la démocratie mais curieusement ils ont mis la pédale douce pendant la période de ces Jeux. Chuttt… Faut attendre la fin des épreuves ! Faut surtout pas parler des Jeux en négatif. C’est que Paris 2024 nous attend. Et que France Info en sera un partenaire très tendance.

Histoire.

On republie le livre de Hans Erich Nossack (« L’effondrement ») , témoin privilégié de cette Opération Gomorrhe (24 juillet 1943 / 3 août 1943) qui marqua le terrible bombardement allié de la ville de Hambourg (1). Mais ce que peu d’historiens soulignent c’est que – contrairement au tissu urbain et humain bombardé – le potentiel économique de l’Allemagne fut largement épargné. Cette stratégie des Anglais et (surtout) des Américains  a été de tout faire pour préserver les sites des industries lourdes et vitales appartenant aux grands patrons allemands. Les grands Konzerns purent ainsi continuer leur boulot après-guerre sans être inquiétés (2). Rajoutons aussi que, bien que très informés sur les camps d’extermination, les Alliés n’ont eu cure de bombarder les voies ferrées qui permettaient aux convois de déportés d’arriver à bon port. Et ce, jusqu’aux derniers jours de la guerre.

Apolline de Malherbe (BFMTV)

La « grande journaliste » interviewant Balkany n’a pas percuté que les micros étaient encore ouverts lorsqu’elle se mit à le tutoyer, lui demandant aimablement et très gentiment s’il voulait arrêter l’entretien. Bien entendu, nul besoin de demander le pourquoi de cette si grande proximité avec un tel truand. La journaleuse de BFMTV ne répondra pas.

Ivan Rioufol du Figaro.

Pour ce toutou du système, aimable agité du paysage Audiovisuel, le ghetto de Varsovie ne fut pas « D’ABORD » un lieu de mise à mort des juifs polonais mais un banal lieu hygéniste. Rappelons aux crétins qui le défendent que le ghetto fut d’abord un lieu pour regrouper, pour enfermer, pour humilier, pour affamer et pour tuer. Rien à voir avec une politique de prévention. Ces nazis n’étaient pas de gentils soignants, soucieux de la santé de leurs camarades juifs. BiBi n’attendra évidemment aucune réponse de ces négationnistes : il ne débat pas avec des fachos.

Xavier Niel.

Fatigué de devoir demander des explications, je m’abstiendrais de solliciter une réponse de la part des journalistes du Monde sur ce RDV récent et très mondain entre le si bien elevé directeur actionnaire n°1 Xavier Niel et Mesdames Renaud et Macron. Donc je n’embêterai ni William Audureau, ni Luc Bronner, ni Françoise Fressoz, ni Ariane Chemin, ni Raphaëlle De Bacqué pour pondre un article sur les liens de leur Boss avec Mme Macron, sur les liens de cette dernière avec Delphine Arnault, fifille de Bernard et… compagne de Xav’. De toutes façons, qu’auraient-ils donc à répondre ?

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(1) Sur le bombardement de Hambourg, voir l’entretien que je mis en vidéo avec le déporté André Loiseau qui passa son temps de guerre à Hambourg et qui y connut l’enfer de ces 4 jours de bombardement ininterrompu.

(2) « Près de 50% du potentiel de la sidérurgie resta intact. Entre 80 et 85% pour celui de la mécanique et de la chimie » Source : Alfred Wahl. La Seconde Histoire du Nazisme. Armand Colin.

Les détails qui tuent.

Freud disait qu’il avait forgé ses topiques et avait parfait son écoute en s’attachant aux détails. Robert Walser, l’écrivain helvétique, avait déposé superbement ses trois mots comme programme poético-littéraire : « Explorer l’anodin ». Ailleurs, on parle de « celui qui énerve à toujours chercher la petite bête« . C’est que derrière les banalités passées sous silence, derrière les manières de ces maniaques du détail, se glissent de bien intéressantes choses. Si intéressantes qu’elles révèlent des stratégies jusqu’alors tûes, des censures, des masques qui tombent, des parcours qui, tout d’un coup, reviennent à la surface.

NICOLAS BAYS.

En 2012, cet autre « Nicolas » avait démarré son parcours de politicard comme jeune socialiste. Pistonné par Fabius, il va se retrouver chef de cabinet de Jacques Mellick (celui qui couvrit Tapie) puis secrétaire départemental du MJS (Mouvement des Jeunes Socialistes). Chouchou de Manuel Valls, il se portera candidat PS (2012) et sera élu député du Pas-de-Calais.

Itinéraire typique de l’homme politique sans scrupules, Nicolas Bays va changer tranquilou de boutique et grandira chez Macron. C’est là qu’il rencontre la femme de sa vie : Agnès Pannier-Runacher. Comme sommets de la Crétinerie LREM, on entendra beaucoup les tirades de Madame, envoûtée par le si poétique travail à la chaîne dans les usines mais exhortant le commun des mortels à profiter du COVID pour faire « de bonnes affaires en Bourse« .

Monsieur et Madame se mettent donc en concubinage mais Madame, Ministre de l’Industrie, employant son concubin lors de la campagne des Régionales, est rappelée à l’ordre par le Conseil d’Etat.

Bah, tout cela ne gêne aucunement nos pigeons amoureux qui continuent de rou(cou)ler LREM. Monsieur est aujourd’hui nommé chef du cabinet chez Blanquer (Jeunesse et Sport) pendant que Madame trône toujours au Ministère de l’Industrie. Un couple très demandeur… Lisez, c’est hallucinant :

Bref, voilà un parcours d’un duo qui slalome entre copinage, opportunisme et pantouflage à haut salaire. Un parcours que Monsieur et Madame auraient voulu cacher. Hélas, il y a mon double qui traine sur les réseaux sociaux… mon double qui les affuble du méchant mot de Crevards. On ne peut lui donner tort.

ERIC NAULLEAU.

Dans un tweet, Eric Naulleau, le grand ami du facho Zemmour, se moque du français employé par le candidat à la Présidentielle, Anasse Kazib. Celui-ci – comme la destinataire de son tweet –  » ne parleraient plus français « .

Qu’est-ce que vient nous dire Naulleau ici… sans le dire ?

  1. Déjà, remarquons qu’il s’en prend à un type qui n’a pas un prénom français, hein ? On a là un aperçu des  » valeurs actuelles  » obscènes qu’il partage avec Eric Z. son alter ego.
  2. Cela dit aussi que ce pov’ Naulleau se décrète Top-Représentant de la Langue française, du Bien Ecrire, bref, que, lui, Eric Naulleau, parle souverainement le bon français.

Qu’est-ce donc qui cloche dans tout cela ?

Tout simplement le déni que toute langue vivante est une forêt plurielle où s’inventent sans cesse d’autres passages, le refus que le langage est à la fois notre errance, le labyrinthe où nous sommes perdus et qu’il est aussi le chemin pour en sortir, que c’est « une architecture d’échos » (V.Novarina). Langage à l’opposé bien entendu du langage-marketing parfait, de ce langage de traders reçu 5 sur 5 dont rêvent libéraux et néo-fascistes. « Crevards » qui n’écriront jamais une ligne poétique, qui ne nous offriront jamais « un livre qui nous soulève » (Calaferte). C’est que ce verbiage Naulleau, couleur brune, langue morte, rêve d’un impossible : celui de corseter la langue, de lui passer la corde au cou pour qu’elle obéisse.

MELENCHON / MELANCHON.

Mes  » amis  » de Checknewsfr de Libération, si prompts à délivrer de bonnes ou mauvaises notes dès qu’il s’agit de NEWS, se sont empressés de vouloir coincer Mélenchon pour la énième fois. Peu importe la raison. Notons simplement que, dans leur précipitation, ils ont écrit MélAnchon, affublant d’un A le nom patronymique du leader de la France Insoumise. Très exactement comme le fait continuellement l’extrême-droite.

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LE MONDE.

On sait l’importance du quotidien dans la bataille 2022. On connaît l’amitié qui lie Xavier Niel et Emmanuel Macron. On ne sera donc pas surpris du langage euphémisé utilisé dans l’article signalé ci-dessus. A l’incessante stigmatisation et aux insultes répétées d’Olivier Véran envers les non-vaccinés, le Monde, de son côté, a traduit cette haine de façon très LREM avec un indolore et si gentil :  » Olivier Véran met la pression… »

FRANK PROVOST.

Autre ami d’Emmanuel Macron : Frank Provost, mis en examen pour fraude fiscale. J’ai longuement cherché : je n’ai pas trouvé trace de cette formidable amitié entre Frank et Emmanuel. Ni à l’AFP ni à France Info. Alors, réparons l’erreur avec cette capture d’écran d’un Frank admirateur (elle date de… 2017).

LA JOURNAILLE DE FRANCE INFO.

Ô surprise, la radio du macroniste Vincent Giret s’est permise de déposer un tweet qui se gaussait de… Nicolas Sarkozy, le Sarkozy de décembre…2011. Un tweet qui rappelait quel menteur avait été notre ex-Président. Fort bien mais on aurait aimé que cette même journaille de France Info dénonce les mensonges sarkozystes non pas en décembre 2021 (soit 10 ans après) mais en décembre 2011.

Au fait, que faisait donc cette journaille en ce temps-là de décembre 2011. Cette photo imparable (voyez Hélène Jouan, Aphatie, Thomas Legrand présents et de connivence) avait déjà immortalisé leur insupportable allégeance.

MADAME PECRESSE.

Valérie Pécresse veut maquiller son passé. Aujourd’hui, elle parade dans le fief de Jacques Chirac. Mais, hélas pour elle, elle n’a pu dissimuler ses amours de La Baule. Difficile en effet de gommer ses liens avec Frank Louvrier, suppôt publicitaire des campagnes sarkozystes et surtout impossible de taire ses incalculables fréquentations du superbe manoir de Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du… MEDEF.

TWIST SNCF.

Depuis toujours, les « crevards » de Droite et d’extrême-droite s’insurgent contre les soi-disant avantages dont bénéficieraient les cheminots. (Voir ci-dessus les insultes). Mais les voilà bien silencieux sur les policiers qui non seulement ont eu le droit de ne pas se faire vacciner (Ici Olivier Véran approuve et applaudit) mais bénéficient de pouvoir voyager en train gratuitement. En 2022, ce sera pour les trajets domicile-travail et en 2023 pour les trajets privés. Pour ces avantages, cela nous coûtera 100 millions d’euros (Source : Le Canard Enchaîné). Un sacré coup de pouce à leur train de vie, non ?

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SABINE WEISS.

Tristesse. Sabine Weiss, la grande photographe, est décédée à l’âge de 97 ans. J’avais eu le bonheur de la rencontrer lors d’une exposition en 2010 à Thonon-les-Bains. Ici mon clip et mon billet qui suivirent notre rencontre d’alors.