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Thomas Legrand et Patrick Cohen : des victimes ?

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Dans les éditoriaux de Télérama, on avait déjà eu l’incroyable panégyrique de la rédactrice en chef de l’hebdo Fabienne Pascaud pour Roselyne Bachelot nouvellement nommée Ministre de la Culture.

Dans le numéro de cette semaine (Une avec titre : « France Inter dans le viseur de l’extrême-droite »), on a droit à la même glorification mais cette fois-ci, les louanges vont aux deux journalistes de la station de radio publique, Thomas Legrand et Patrick Cohen. Un mot sur ce titre de la Une où il est posé qu’il s’agit d’un PIEGE (on est dans le complot, n’est-ce pas !) INEXTRICABLE. Au fond, semblent dire les journalistes de Télérama, l’article qui va suivre ne sera pas plus éclairant. Cet épisode au Café est donc d’emblée « inextricable », impossible à analyser, comme serait impossible toute critique. Ici sont visées : celle de gauche et/ou celle d’Acrimed, posées implicitement comme invalides.

Rappelons les faits : les deux journalistes de France Inter rencontrent deux émissaires du Parti Socialiste dans un Café parisien et « parlent » politique. Ils sont enregistrés par la journaille d’un canard d’extrême-droite pro-Zemmour.

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Legrand et Cohen « évoquent« , « analysent » : une double manip langagière !

Face aux attaques, la défense du duo a soudé instantanément la Corporation (avec ahurissant appui de la SDJ de Radio France (1)). Hein, ben oui, quoi de plus normal pour eux de causer politique autour d’un café ? Abel Mestre du Monde nous prend de haut en disant que les deux journalistes ne font finalement que  » parler avec des sources de la situation électorale du pays !  » A L’Obs, François Reynaert a d’autres verbes stratégiques pour porter secours au duo. Ils « discutent, ils échangent des propos« . A Télérama, on va bien entendu dans le même sens avec les deux verbes, maître-mots de leur démonstration : le duo ne ferait… qu’ » EVOQUER  » la situation politique du moment (l.9 et 14) et… qu' » ANALYSER un centre-gauche » (l.18) ! Rajoutons que Patrick Cohen « SE BORNERAIT [pas plus !] à estimer le score » de Glucksmann ! (l.17)

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Tout le parti-pris de Télérama réside dans ces inflexions langagières, dans ces manipulations syntaxiques. Non, Legrand et Cohen ne font pas qu’ANALYSER ou EVOQUER ! Ils font plus. Ce n’est d’ailleurs pas seulement une aide, ils ne font pas qu’apporter leur concours aux deux socialistes Pierre Jouvet et Luc Broussy (qu’ils connaissent déjà). Ils font beaucoup plus : ils font partie intégrante de la stratégie politique du Parti Socialiste, ils peaufinent cette politique depuis leurs positions spécifiques et importantes dans l’espace médiatique. Ils œuvrent en faveur de Raphaël Glucksmann, pièce maitresse de leur stratégie du « front républicain/central » (2) (ou « bloc bourgeois« ). Thomas Legrand lui-même la formule dans ses propos en prônant une politique supposée gagnante qui s’appuie(rait) sur l’électorat majoritaire du « marais qui va du « centre-droit » au « centre-gauche » avec promotion de leur leader maximo, Raphaël Glucksmann (dans l’article, son nom n’est cité – en passant- qu’une seule fois !). Un héros qu’ils connaissent bien et qu’ils peuvent approcher tranquilou via Léa Salamé, leur collègue de France Inter. De cette stratégie du « marais« , absolument RIEN N’EST DIT, rapporté, développé dans l’article de Télérama.

Les deux adversaires visés : examen-BiBi.

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L’un est cette pauvre Rachida Dati, magouilleuse sarkozyste de longue date. C’est une adversaire dans un contexte électoral particulier où, à Paris, la gauche (de rupture) n’a aucune chance d’arriver première. Aussi, via cette réalité (LFI hors-concours), il est facile pour notre duo de tout œuvrer pour aider le candidat de « gauche » et tenter de dézinguer Dati. Pour s’attirer les faveurs de son (é)lectorat, l’hebdo consacre la quasi-totalité de son article à nous causer de l’égérie sarkozyste et de ses très vilains soutiens dans la Machine Bolloré.

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Le second adversaire ? Il n’est cité qu’une seule fois dans la phrase suivante : « la gauche mélenchoniste et la droite s’indignent aussi« . Remarquez que, dans cette phrase apparemment banale, le trio de journalistes met dans le même sac LFI et RN avec la tentative de persuader leur lectorat que le sens politique de l’indignation serait le même pour les deux partis. De l’indignation de cette gauche de rupture, il ne sera évidemment pas du tout du tout question alors qu’elle n’a absolument n’a rien à voir avec les anathèmes des braillards des radios et TV brunes. Quand Télérama cite Patrick Cohen pour le disculper) seuls sont rapportés ses attaques envers l’extrême-droite. Télérama SE TAIT, n’a pas une ligne pour rappeler que les deux compères dissertent, échafaudent, participent pleinement à la réalisation de leur plan Canfin-Ruffin-Glucksmann avec les deux clients du Café.

Omerta sur la critique de la Gauche critique.

Hé non ! Pas de paragraphe pour expliquer la critique de gauche ! On est dans Télérama, voyons ! On ne pourra pas non plus compter sur Charline Vanhoenacker pour amener une voix contraire à celle, par exemple, de sa patronne Sibyle Veil (3). L' »humoriste » essaie de nous convaincre que le licenciement de Guillaume Meurice se justifiait car « peut-être qu’il fallait mettre fin (censurer) à l’émission pour… éviter les attaques » de l’extrême-droite ! Guillaume Meurice appréciera !

Pour BiBi, on n’est pas loin de voir clairement quel est le point central de l’article. C’est l’Omerta sur les positions de la gauche critique avec, sous-entendue, la volonté de dézinguer « la gauche mélenchoniste » ravalée au même statut que celui de l’extrême-droite. Tous deux, déjà associés dans une « même » indignation, essaiment la « CONTAGION« , grossisent la « SUSPICION« , font pleuvoir ensemble les « INSULTES » sur les deux journalistes.

Le bla bla bla d’A.Van Reeth : « ni droite ni gauche ».

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Et pour finir, on a droit au couplet d’Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, qui reprend le thème central de Macron 2017 (« Ni de droite, ni de gauche« ). On nous ressert encore le désir de la station (via Cécile Pigalle, directrice de l’info sur Radio France) de ne s’en tenir qu’aux « vérités historiques« , aux « faits » et bla bla bla. Quand on écoute la gentillesse, la complaisance, le manque de travail des journalistes lors de la réception en studio des membres du RN en opposition à la hargne instantanée qu’ils ont envers les insoumis (écoutez SVP une minute Sophia Aram), l’auditeur(trice) est servi. Rappelons que s’en tenir aux « faits » masque ces opérations implicites, ces non-dits que sont le tri au préalable (voir celui, souvent insupportable, du 13h de France Inter de Jérôme Cadet !), la hiérarchie des infos, le classement en importance des faits et de LEURS INTERPRETATIONS. Sourions encore lorsque notre trio de Télérama fait intervenir la médiatrice de la Radio qui serait un juge hors idéologie, hors de tout parti-pris. Bref, une voix de… Vérité :-). Serait vraiment de mauvaise foi celui ou celle qui critiquerait ce hochet leurrant qu’est cette fonction de neutralité et d’objectivité.

Cécité et déni font le jeu de l’extrême-droite.

Cette cécité fait évidemment le jeu de l’extrême-droite et de ses chaînes de m. qui ne cessent de faire croire que Radio France serait de… gauche. Le punching-ball, qui contente à la fois les bruns et France Inter, se poursuivra. Ces pseudo-adversaires ont un point commun qu’Olivier Pérou a très bien résumé et que le trio de Télérama fait apparaître en pleine lumière justement via leur silence et leur déni. Il s’agit de tout faire pour que le « PS ne retourne pas dans les jupes de Jean-Luc Mélenchon« .

Une fois encore, sont esquivées les grandes questions sur l’état du journalisme d’aujourd’hui. Parmi ces questions, déposons ici l’opportune réflexion d’Alain Accardo sur l’habitus de ceux et celles (une cinquantaine de chiens de garde ou « moutons », c’est selon) qui sont embauchés et qui, aujourd’hui, squattent les postes, officiant au top, dans les médias dominants dominés par nos milliardaires.

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(1) Lire le billet d’Acrimed sur toutes ces positions corporatistes très très réactionnaires. (Extrait sur Thomas Legrand «dont l’honnêteté n’a jamais été remise en cause» (SNJ Radio France 6/09).

(2) Le front républicain (ou « bloc central ») est le désir d’unité entre les socialistes (voyez le nombre passé chez Macron depuis 2017)-les «écologistes» genre Canfin-Jadot-Tondelier, les Macronistes et le centre-droit avec des LR droite républicaine. Un seul ennemi : la gauche, celle de rupture. Sur leur lancée, il s’agit de se faire passer pour une vraie gauche (celle d’un Hollande, ennemi de la Finance, accueillant le sinistre Macron en 2014 dans son gouvernement).

(3) On n’a pas entendu une SEULE protestation du SNJ (et autres) sur ce tweet déposé sur Twitter par la directrice de Radio France qui encensait la députée macroniste, la très droitiste Nathalie Loiseau qualifiée de… « FEMME D’EXCEPTION » !

Le temps est à l’orage.

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Quand on met le nez dehors, dans ce Réel couleur sombre, couleur brune, il n’y a que deux façons de tenir le coup.

EN PREMIER. Devant l’avalanche de saloperies quotidiennes déversées sur les TV et ondes aussi bien publiques que privées, c’est vrai qu’on n’est pas loin d’être écoeuré, d’être prêt à enfouir nos têtes dans le sac pour vomir. On se vide très souvent mais, pour les moins désespéré(e)s par les Temps présents, on repart.

Avant de poursuivre, voici deux pas-de-côtés, deux hauts-le-cœur dans la seule journée d’aujourd’hui :

Haut-le-coeur 1 :  je lis une tribune dans Le Monde où des « intellectuel(le)s » de tous ordres (surtout de l’Ordre Dominant), baîgnant dans les eaux troubles du Pouvoir et des médias du… même Pouvoir, veulent inscrire dans la Loi l’équation antisionisme = antisémitisme.

Haut-le-coeur 2 : j’entends conjointement Emma Rafowicz, responsable des Jeunesses Socialistes, parler des « relents antisémites qui suintent des Insoumis », et vouloir construire une « Gauche » hollandiste sans cette partie de la Gauche et Florence Portelli (Renaissance) reprendre le même refrain en faisant un lien causal entre l’ignoble agression du rabbin d’Orléans et… Mélenchon.

Elle est pratique cette expression de « relents antisémites ». C’est vague, les relents, ça passe au-dessus de vous, ça va, ça vient, ça existe (ou plutôt, on vous dit avec force : « Si, si, ça existe mais… hélas, ça ne reste pas ». Comme vous êtes circonspect, vous avez beau faire, vous ne sentez rien, rien du tout, on vous répond alors, en insistant : « Non, non, ne partez pas, attendez encore, ces odeurs vont revenir ». Et ainsi de suite.

Pratique, non ? Aller devant les tribunaux et porter plainte, ben non, vous n’y pensez pas.

Bien entendu, tout ça c’est du vent, mais du vent dont les deux figures précitées espèrent qu’il vous rendra fou à force d’en parler et d’en reparler et d’en re-reparler. Pour ces retours venteux, ce ne sont pas, bien entendu, les moyens (médiatiques) et les météorologues du Pire qui manquent.

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 Tenir le coup. Contre-attaquer. Voilà la seconde façon de tenir le coup.

Et pour cela, malgré les vents contraires, malgré les tempêtes qu’ils programment, malgré les fake news qu’ils veulent nous imposer, le seul repli indispensable, la seule arme qui nous permet de prendre distance puis de reprendre l’offensive, c’est le travail de pensée, l’analyse.

L’analyse historique par exemple que les organes de presse dénigrent et détestent au plus haut point. Ainsi la Direction de l’hebdo Marianne se permet de déconsidérer le travail et les analyses de Johann Chapoutot en écrivant :

« Spécialiste du nazisme, l’historien-vedette Johann Chapoutot s’est rapproché ces dernières années de la France insoumise. Une évolution qui a pour conséquence de rendre sa pensée de plus en plus simpliste et manichéenne ».

Autre exemple d’attaque ignoble. Celui à l’encontre de l’historien Fabrice Riceputi, reconnu pour ses riches travaux sur la Guerre d’Algérie, (« Le Pen et la torture. Alger 1957. L’Histoire contre l’oubli ») qui est traité ce jour d’« antisémite » par Renaud Dely de France Info. Ce chien de garde de radio publique n’en est pas à son premier crachat. Souvenons-nous de celui-là proféré contre les Gilets Jaunes qu’il traita de… « vermine » !

L’analyse (historique) donc. Pour exemple, parlons de cette arrivée au pouvoir d’Hitler en mars 1933. D’aucuns disent trop facilement que les nazis sont arrivés au pouvoir par les élections (celle du 5 mars).

Examinons ça plus en détail : par leurs résultats, les nazis (43%) ne sont pas parvenus à obtenir la majorité absolue. A gauche, retenons que les militants des partis sont persécutés et sont dans l’impossibilité de mener une campagne électorale normale. Malgré cela, ces mêmes partis vont disposer de plus de 30%.

Le pouvoir absolu des nazis n’allait être obtenu qu’en dehors du processus électoral avec des batailles dans les rues de la part de leurs Sections d’assaut très organisées (SA et SS), via des moyens législatifs qui vont s’appuyer sur les faiblesse des dispositions de la Constitution de Weimar, via des coups montés (incendie du Reichstag attribué aux Communistes) et via un dernier refus du SPD de s’allier au KPD.

Après ces élections qui entraîneront Hitler au poste de Chancelier, toutes les mesures de coercition vont alors entrer en jeu : syndicats dissous, mandats des députés communistes annulés, parti unique.

Ce n’est donc pas par les élections (processus démocratique) qu’Hitler s’installe tranquillement comme Chancelier et supplante gentiment Hiddenburg mais par la force et la VIOLENCE.

Sur ces violences, la classe ouvrière est la première visée. Là aussi, les chiffres donnés sur le pourcentage d’ouvriers à l’intérieur du parti nazi ne sont pas de 28,1% comme on le dit dans de nombreux ouvrages mais de 8,5% (Source allemande de A.Tyrell. 1969).

En rapide conclusion : l’extrême-droite est arrivée au pouvoir par la VIOLENCE et par son insertion dans le processus démocratique bourgeois. Rien d’une percée et d’une arrivée via uniquement le hors Système. Rien non plus dans le respect, rien d’un apaisement et d’une sérénité dans cette « campagne électorale ».

Si l’on veut faire des analogies avec le temps présent, retenons que la Violence est le maître-mot pour expliquer leur arrivée au pouvoir de mars 1933.

Violence quotidienne via les médias détenus par les mêmes financiers haut-placés (Krupp et tutti quanti hier, Bolloré, B.Arnault et tutti quanti aujourd’hui). Imposer les images : Hitler en « Sauveur« . Macron propulsé en « Homme 2017, ni Droite ni Gauche« .

Violence quotidienne des organisations extrême-droitardes qu’on laisse impunément sillonner les rues. ou même qu’on protège par une Police bienveillante.

Violence contre l’Etranger qui minerait l’Allemagne (et la France) de l’intérieur (Juifs/Arabo-musulmans).

Violence dans le processus législatif : se ranger dans les votes du côté du Pouvoir pour s’en faire un allié.

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Rappel 1.  « Pensez BiBi » n’a rien à faire du tout avec «BiBi», le Maître es-Génocide, le sanguinaire Benyamin Netanyahou puisqu’il a usurpé, volé mon pseudonyme pour tenir debout, bombe à la main. Pensez BiBi est à l’opposé des deux guerriers Netanyahou et Trump et ne dit rien d’autre que « Pensez, osez penser par vous-même ».

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Rappel 2 : Pour éclairer les ornières, pour sortir des impasses, le chemin  emprunté par BiBi se situe plutôt du côté de l’Ecriture, versant Fiction. Et plus précisément avec une plongée dans les cases Histoire.

Du coup, je ne peux que conseiller aux lecteurs/trices qui me suivent ici de délaisser un instant leurs habituelles Instances de Consécration, de se pencher sur ces tentatives historico-politico-littéraires (ici en encart) et ainsi d’ouvrir ces cadenas afin de… respirer un peu mieux.

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Dernier arrêt avant 2025.

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Bien entendu, il s’agit d’un ressenti-BiBi mais je trouve les gens de gauche (écartons la « gauche » promulguée par nos socialistes tous aussi lamentables les uns que les autres) exagérément optimistes avec leurs mots d’ordre et leurs certitudes.

Voir « la fin du macronisme », voir « une nouvelle censure qui pousserait Macron à la démission », penser qu’un homme ou femme de gauche pourrait assurer les affaires du pays, se glorifier des articles du Monde (dont le fait que le gamin Attal en ait été le « dealer ») sont autant de leurres car l’analyse de l’Adversaire et celle du jeu politique (bref le regard sur le rapport des forces) restent incomplètes voire contre-productives.

Le vote d’une nouvelle censure ? Il est bien aléatoire et loin d’être réalisé quand on considère que le RN a obtenu ce qu’il voulait (en attendant plus). Que gagnerait le RN à censurer une nouvelle fois ce gouvernement ?

Le Temps : quotidien des grands patrons (De Wendel).
Le Monde : quotidien des grds patrons 2024 (X.Niel)

Il y a des gens de gauche qui se félicitent des parutions anti-Macron dans le quotidien Le Monde sans s’interroger sur le pourquoi et sur le moment de cette livraison. Comment peut-on être si aveugles devant ce « lâchage » de Macron par les médias ? Les médias mainstream savent très bien que Macron ne se représentera pas et qu’il faut miser désormais sur Edouard Philippe et sur le gamin Attal et (pour l’instant en sourdine) le RN de Marine Le Pen. (Prenez 30 secondes et demandez-vous pour qui ces médias comme Le Monde pencheraient en cas de second tour MLP-Mélenchon ?)

Toute analyse (celle d’hier, d’aujourd’hui) a pour base déterminante l’Economie (la dernière instance), ce que beaucoup d’observateurs de tous poils évitent dans les fondements de leurs démonstrations. Or que voyons-nous ? Une partie du petit et moyen patronat (le grand patronat, on sait) se dit que face à cette gabegie, un régime qui mettrait de l’ordre, qui prendrait des mesures anti-européennes (illusoires bien sûr tant est que le Grand Capital s’en nourrirait – voyez Meloni en Italie à plat ventre devant Bruxelles), qui interdirait toute hausse de salaires, qui interdirait toute influence syndicale, qui continuerait l’assignement de tout musulman à un terroriste, de tout débatteur sur Israël et de Netanyahou à un antisémite et qui poursuivrait plus que jamais la traque innommable des étrangers et des migrants, ce serait pas si mal. Soyons réalistes et ne tergiversons pas : ces « mesures » contenteraient la base de masse (une partie importante, oui. Suffisante ? Je ne sais) du RN à 11 millions de votants quand-même.

Résumons : avec Attal, Borne and Co, ce n’était pas très brillant avant la dissolution mais qu’a obtenu la Gauche après le 7 juillet. Au bilan de ce jour de Noël : un gouvernement Bayrou aux commandes, si bien piloté par le… RN. Si bien que nous avons désormais le plus inquiétant et le plus dangereux duo de fachos (Retailleau – Darmanin), un duo qui nie l’indépendance de la Justice et qui se félicite de « travailler main dans la main ».

Enfin, je sais que les Damnés de la Terre sont enclins à participer hélas à leur propre damnation sociale. Mais attention, n’allons pas nous réfugier dans le dénigrement de ces couches sociales. Elles sont constamment sous influence alors qu’elles subissent – elles aussi – une crise économique terrible. Ce sont évidemment les appareils idéologiques qui assurent leur domination. Ils sont connus. Renommons-les : ils sont à 99% aux mains des Bolloré-Saadé-Kretinski-Drahi-Bouygues (lisez L’Humanité) qui ont placé les meilleurs propagandistes dans leurs rédactions… à charge pour ces rédactions (qui donnent la nausée) de mettre à l’écran des animateurs-touche-à-tout (j’ai découvert ce petit facho moustachu de Gauthier Bret qui égale le crétin de Pascal Praud, tous deux à CNEWS), des experts sortis des think-tanks d’extrême droite pour des « débats » où sont visés exclusivement les Insoumis(es), l’extrême-gauche et les syndicats de lutte.

Mais j’aurais tort de ne m’en tenir qu’à eux. Il y a tout l’appareillage médiatique public. Lui aussi assure la Vente des idées nauséabondes. Il suffit de voir l’importance du réseau Glucksmann-Léa Salamé à France Inter, le tri des questions dans les émissions dites ouvertes aux Citoyen(ne)s (avec un interstice rare d’un auditeur hier retraçant l’itinéraire et les contorsions de Valls), les invitations de France Culture (de Brice Teinturier à Jérôme Fourquet en passant l’Odoxa de Bernard Sananes), le silence de Sibyle Veil sur les violences sexistes dans sa radio, la présence de Sophia Aram etc etc.

Non, la route qui mène à un changement sera rude. Encore plus rude quand on connaît la brutalité des classes dominantes et leur perte d’influence internationale. Affaiblissement en notre chère Afrique par exemple : en Algérie, en Tunisie, au Burkina Faso, au Tchad, au Niger, au Mali et bientôt au Sénégal. Le pillage colonial par la France est fini mais cette déroute a de quoi rendre les grands patrons d’ici encore plus méchants

. Oui le Monde change mais l’impérialisme trumpiste aidé par la soumission des Pays bruxellois a encore de «beaux» atouts (Entre autres atouts : le pouvoir d’aider Macron à finir tranquilou son quinquennat, le pouvoir de financer les gens genre Glucksmann-Cazeneuve-Delga and Co pour diviser la Gauche).

La guerre et sa poursuite sont les seules armes trumpistes (Ukraine, Gaza et maintenant velléités au Panama, au Groenland avec déjà une victoire : le soutien de l’Argentine de Milei). Aussi gens de gauche ayant cru que Trump allait jouer la Paix, faites-vite demi-tour.

Enfin un dernier mot pour finir et un premier voeu pour repartir : que l’Année 2025 contredise tout mon baratin.

ECHOS-BIBI SUR LE SCRUTIN DU 9 JUIN.

L’INTERET ECONOMIQUE EN DERNIERE INSTANCE.

Toute analyse de ce scrutin qui ne regarderait pas et ne considérerait pas les intérêts économiques en dernière instance comme déterminant serait obsolète et contre-productive. Voir Macron en autiste ou en abîmé psychologiquement, réduire la vision d’un Macron autour de sa seule personne ne fait qu’ajouter à la confusion.

C’est l’intérêt supérieur du Grand Capital (le Capital financier) qui fait la loi et qui oriente dans telle et telle direction son personnel politique. Pour lui, il en va de la vie et de la mort pour arriver à ses fins, pour préserver son pouvoir en nous faisant cracher et cracher encore du sang, pour imposer ses réformes liberticides, pour maintenir ses taux de profits dans la concurrence mondiale acharnée. Ce grand patronat ne peut, par exemple, avec sa Police à ses ordres que la faire bosser pour une brutalité jamais vue. (Imaginez un Ministre RN à l’Intérieur).

LE MEDEF DU XXIème SIECLE.

Il faudrait rappeler encore et encore que ce sont les grands patrons qui ont fabriqué Macron, qui l’ont placé là où il est, ce sont encore eux – plus que jamais – qui ont fabriqué les 4 têtes d’affiche inédites apparues lors de ce vote. Il suffit de les nommer : Bardella, Glucksmann, Bellamy, Marion Maréchal. Tous ont bénéficié de l’appui des grands médias qui appartiennent (spécificité française) aux mêmes grands patrons. Voyez le temps d’antenne accordés à Bardella et Glucksman lors du seul mois de mai.

Cette approche est bien entendu constamment méconnue, déniée, transfigurée par le personnel médiatique qui ne fait que servir ses Maîtres. Et leurs Maîtres, ce sont etc etc les Arnault, les Bolloré, les Niel, les Saada, les Lagardère etc. 

PROPAGANDE : HIER LA PRESSE. AUJOURD’HUI LES MEDIAS MAINSTREAM.

Ce n’est pas tant que ces chaînes de m. aient un pouvoir total de désinformer le Citoyen. Leurs audiences ne sont pas si importantes que ça même si on peut bien entendu les déplorer. Le danger constant et hélas vérifié c’est que les médias publics (TV, radios) et presse dite de référence (Le Monde), dite de « gauche » (Liberation) sont à la remorque. Ces derniers se calquent sur les thèmes de ces officines médiatiques de m., renchérissent jusqu’à les surpasser avec le toxique taux d’audience comme seul paramètre, leur ouvrent leurs colonnes au nom du pluralisme et la démocratie. Pour évoquer la dégradation radio/TV/presse, jamais, au siècle dernier, on n’aurait entendu, lu, vu de telles insultes clamées aujourd’hui sur tous les tons. Des insultes – qu’on soit LFI ou non – qui connaissent leurs points culminants avec les noms de Mélenchon et de Rima Hassan.

L’HISTOIRE A L’ECOLE QUI DESINFORME.

Il faut rapporter la montée du RN du Bardella d’aujourd’hui à la méconnaissance de l’Histoire récente de notre pays (chose rarement évoquée). Et pourtant. Ici je laisserai de côté les générations d’au-dessous de 18 ans mais mettrai en question la culture historique proche du néant des 18 à 50 ans. Formatés par la culture historique scolaire, ils ont ingurgité toute la désinformation et les contre-vérités distillées depuis plus de trente années par les manuels scolaires, par les Historiens de l’historiographie dominante. Pour exemple exemplaire, voyez la façon dont on étudie la Guerre 39-45 réduite et expliquée exclusivement par la Shoah (évidemment très importante et à ne pas oublier) et les 6 millions de juifs exterminés alors que le total des morts est de 51 millions. Il y a évidemment plus : on gomme l’aboutissement au Vichy du 10 juillet 40 en exemptant les terribles responsabilités du Capital financier concentré de l’époque qui prépara et choisi la Défaite avec la victoire en deux jours des forces hitlériennes. Un grand Capital (de Renault au Comités des Forges et des Houillères, des ligues fascistes à Polytechnique, de Je Suis Partout au Temps) qui finança Droite ET extrême-droite.

Enfin, je ne m’apesantirais pas sur la suite : sur la façon dont – historiens du consensus à l’appui – on a mis un signe d’égalité entre fascisme et communisme (au mépris de la recherche historique qui les différenciait), on continua de dire que « fascisme français » n’avait pas existé et qu’on ne pouvait caractériser l’époque pétainiste comme tel. Ajoutons enfin que – in fine – en ces temps de commémoration, on nous fait croire que ce fut l’armée du Département US qui avait gagné militairement la Guerre 39-45.

LA GENERATION 18-50 ANS.

Comment, après un tel pilonnage officiel sur notre Histoire, faire comprendre et admettre ce qu’était ce fascisme français dénié par des Historiens reconnus et admirés ? Comment un élève d’aujourd’hui et d’hier (40-50 ans aujourd’hui) peut  savoir quelle était l’utilité et la brutalité de la Milice (120.000 français avec seulement 3000 gestapites pour le maintien de « l’ordre »), comment peut-il savoir qui était par exemple De Wendel, Schneider, Lehideux, le Daladier de Munich, la banque Worms etc ? Le bourrage de crâne fait qu’aujourd’hui, on a beau parler, répéter que la création du FN était le fait de Waffen SS français, cela ne dit absolument rien à cette génération. Une génération qui peut alors gober tout ce qui se raconte sur la « nouveauté » du RN.

Un RN « compatible avec la République » (Sarkozy), adoubé par Arno et Serge Klarsfeld (décoré par Louis Aliot à Perpignan), un RN vierge analysé et glorifié par les sondages (ici le sondeur Jérôme Fourquet) et par la presse peopolitique (ici la page ParisMatch) qui censurent cette culture historique, qui gomment tout le passé du RN sous le couvert de l’absolue nouveauté (qui est une censure qui empêche de comprendre ce 9 juin et son arrière-plan) ?

ET MAINTENANT QUE VAIS-JE FAIRE ?

Faire déjà ce double constat : le RN avec Reconquête est à 36% des votants. Ce 36 % est celui des votants, pas des inscrits. Il faut donc les mettre en rapport avec les 50% d’abstentionnistes qui ne votent pas pour eux. Donc même si le % du RN + Reconquête est fort, l’analyse de l’état de la France ne peut gommer ce fait et on doit rappeler que l’état d’âme des Français n’est pas majoritairement porté au racisme et à la volonté d’exclure. Il faut le dire même si je ne perds pas de vue que le système électoral n’en a cure puisque bulletins blancs et abstention ne sont pas comptabilisés.

TACTIQUE ET STRATEGIE DU GRAND CAPITAL 1937 à 2024.

Il est simple de comprendre les similitudes entre la France de 36-40 et celle d’aujourd’hui. Les manœuvres du grand Capital sont similaires. Avant-guerre, pour enterrer le Front Populaire, le Grand Capital ne pouvait se contenter de Polytechniciens, d’Entrepreneurs et de Banquiers pour l’emporter. Il lui fallait une base de masse populaire. Alors il créa et finança de nouveaux partis (PPF etc). Aujourd’hui, le Grand Capital s’appuie sur le RN pour avoir une assise populaire car la Macronie (parti Renaissance faiblard) ne peut suffire. Ce Capital financier n’a cure de savoir les différences à Droite : il appuie tous ces petits mondes avec ces Médias, il popularise en pilonnant pour gagner et conserver le pouvoir.

Hier ce furent les Communistes comme bouc-émissaires. Aujourd’hui tout Citoyen de Gauche est dans le viseur avec cette obsession hallucinante sur Mélenchon et Rima Hassan.

Enfin, similitude encore entre les réformistes syndicaux et politiques d’avant 40 (Daladier capitulard, René Belin syndicaliste récompensé en finissant Ministre du Travail de Pétain) tous achetés (les preuves sont là) pour diviser la Gauche. D’où ma question-tweet récurrente, jamais répondue : QUI finance Raphaël Glucksmann ?

L’INCONNU.

Ce qui va advenir à gauche, je n’en sais strictement rien. Je sais (cela va être dur, très dur d’oublier le passé proche d’invectives) mais le moment est à la lutte (comme toujours), donc à l’Union Populaire mais entre le Désir et le Réel, on ne sait jamais s’il peut y avoir jonction ou non.

Reste que « Optimiste de plus en plus inquiet » est toujours et plus que jamais exergue de mon compte Twitter. Enfin sur le combat et la clarification historique, je conseillerai modestement ce livre sur Résistance et Répression fasciste.

Macron réélu : fascisation maximale en vue.

Nous aurons donc un Macron 2. Une réélection avec près de 16 points d’écart.

Le  Réel est donc venu confirmer mes dires de… janvier 2014.

Dans mon blog. 12 janvier 2014.

Ne m’attribuez pas une vision de visionnaire, un don prédictif ou une descendance côté Merlin l’Enchanteur. Non, il suffisait alors de faire un pas de côté par rapport à l’énorme Machinerie médiatico-politique qui continue de nous submerger quotidiennement et qui broie ou brouille toujours pas mal de consciences. Et ce pas de côté, je n’étais évidemment pas le seul à le faire mais nous n’étions pas alors les plus bruyants.

Exit MLP la fasciste.

Finie la rigolade ?

Donc second renvoi de la fachotte vers son cher château de Montretout ! Certes, le RN reste le premier parti de France mais ces deux défaites successives auront un effet certain. Lequel ? Celui de ne plus être capable de gagner à l’avenir ? Celui d’un ralentissement voire d’une perte de soutien populaire ? Je ne sais mais dans l’analyse, n’oublions pas l’apparition-promotion des Zemmouroïdes et le poids de leurs menaces imaginaires avec surenchère anti-immigrée et islamophobe.

Regardons plutôt du côté Macron 2.

Avec cette nouvelle légitimité, l’homme du MEDEF n’aura plus besoin d’agiter le hochet du fascisme et de jouer sur la peur de cette monstruosité : le voilà élu. Remarquons en passant que cette soi-disant volonté d’apparaître comme bouclier contre le fascisme n’aura duré que 15 jours (ceux de l’entre-deux-tours). Avant le premier tour, au contraire, ce fut motus et bouche cousue car MLP la fasciste était la candidate à ménager afin qu’elle puisse être présente à tout prix au second. Même stratégie qu’en 2017. Stratégie réussie.

Le fascisme n’est pas le libéralisme mais..

J’ai suffisamment étudié le fascisme français de 1920 à 1945, son implantation, sa matrice (L’ Action Française bien sûr)  pour dire d’emblée que le libéralisme à poigne d’un Macron n’est bien entendu pas une copie conforme du fascisme mussolinien ou de l’hitlérisme. Mais la fascisation est là… et la fascisation maximale est en vue.

A chaque fois que Macron a parlé du danger de l’extrême-droite, j’ai tendu l’oreille. Ce qui frappait de la part de celui qui honorait Pétain et qui voulait commémorer Maurras, c’était son absence totale de culture et de raisonnement historique dans ses péroraisons. Hors le fait de dire et de redire ces deux mots « danger extrême-droite », rien.

Storytelling sur 1939-1945 de nos précédents Présidents .

Après le De Gaulle post 47 qui couvrit la non-épuration, un Pompidou qui ne voulait plus entendre parler des dissensions de cette période 39-45, avec un Giscard d’Estaing qui fit entrer Papon dans son gouvernement, avec le filou et maquilleur de génie Mitterrand qui fit tous ses efforts pour cacher son appartenance à l’extrême-droite, après un Chirac qui heureusement rectifia quelque peu le tir en parlant de la responsabilité de l’Etat français dans l’épouvantable chasse aux Juifs mais réduisant cette guerre à uniquement cela (rappel : cette guerre fit 50 millions de morts), un Sarkozy rigolard à la cérémonie du Plateau des Glières, on aurait pu espérer une transmission sur ce qu’a été le fascisme français pour les générations présentes et à venir. Non que celles-ci soient ignorantes. Mais que savent-elles de ces périodes (de celle de l’avant-guerre, de celle de 1940-45) ? Qu’ont-elles retiré des livres scolaires, des documentaires TV ou des livres à succès de nos « grands » historiens ? 

Inventaire des contre-vérités sur le fascisme français et sur les années 1930-1945.

Un mensonge d’importance : pour beaucoup d’historiens, le fascisme français n’aurait… jamais existé ! Enumérons ces autres « idées reçues » qui ont la vie dure : le communisme est égal au fascisme; le grand patronat français est resté en dehors du conflit; Vichy n’a rien à voir avec les banquiers et industriels; la Résistance intérieure a été mineure; ce sont les Américains qui ont gagné militairement la guerre; les ligues fascistes d’avant-guerre n’étaient que des épiphénomènes; les pertes soviétiques ignorées; Daladier et Munich oubliés; Charles Maurras était anti-allemand; le fascisme français est né de l’extrême-gauche; les synarques n’ont jamais existé; les grands opposants aux nazis étaient ces pourtant introuvables « vichysto-résistants » etc.

Donc je vous laisse imaginer toute l’étendue du travail historique à faire pour démolir toutes ces affirmations qui se sont si bien installées depuis 30 ans dans la tête de beaucoup de Français et dont s’est habilement servi un Eric Zemmour par exemple pour affiner ses falsifications. Et je crains que – compte-tenu de la force de l’historiographie dominante et du verrouillage universitaire – les futurs historiens ne s’aventureront pas à jouer leur vie professionnelle en présentant des sujets de thèses qui auront des difficultés à être acceptés.

Extrême-violence libérale. 

Macron élu, nous n’aurons donc pas un régime fasciste mais la violence va continuer et va s’amplifier jusqu’à un degré dont nous n’avons pas idée. Une violence déjà prévisible dans le corps de nos personnes âgées dont le choix sera de crever avant 65 ans ou d’y arriver exténués. Une violence policière accrue qui ne va pas tarder dès les premières manifestations de l’opposition. Une violence sur le plan scolaire et universitaire qui voudra mettre au pas toute tentative de résistance. Une violence dans le champ du soin avec l’effondrement de l’édifice public. Sans parler de celle supplémentaire réservée aux chômeurs, aux sans domiciles fixes, aux travailleurs précaires, aux non-vaccinés. Une violence médiatique aussi, jamais vue : corsetage des radios et des télés publiques, prédominance des chaines de la honte, éditions, journaux mainstream et hebdos solidement accrochés aux mains de milliardaires omnipotents. Sans oublier les violences sur les femmes (au travail, en privé) et cette terrible violence sur tous les migrants (les Ukrainiens réfugiés vont apprendre ce qu’est l’hospitalité darminesque dans quelques mois) appuyé par un racisme d’Etat, racisme exacerbé, quotidien et public qui sortira des bouches fétides de ces Empaffés du PAF (des jeunes loups entrants aux vieilles canailles).

Complotisme en vue.

N’oublions pas non plus cette violence derrière les théories qui pointent. Depuis plus d’une année, voilà que les débusqueurs de soi-disant fake news ont pris du poids. Regardez-les bien car ils vont s’imposer pour classer et donc pour décider (avaliser ou censurer) tout ce qui leur paraît dangereux. Pour ça, ces instances de dénonciation ont un terme et une hache à la main : « complotiste ».

Au journal Le Monde de Xavier Niel (ami de Mr Macron), avec la complicité de Conspiracy Watch (de Rudy Reichstadt), William Audureau, un de leurs journalistes, est venu déclarer tranquillement que « le marxisme est un complotisme ». Elle est là la nouvelle violence des prochaines années dans le monde intellectuel : affubler toute opposition du qualificatif de « complotiste » et ainsi enfermer, clôturer tout débat. Pesez bien les réponses du journaliste ci-dessus dès lors qu’il est question d’un grand patron (ici le sien, Xavier Niel). Voyez comment le mot de « complotisme » de ce chien de garde vient cacher la stratégie 2013-2017 de la classe dominante française et voyez comment d’UNE situation vraie (la fabrication incontestable d’un Macron par le duo Niel-Bernard Arnault), le journaliste généralise avec son TOUS  » les évènements graves du monde ».

Ne sous-estimez pas ces seconds couteaux qui occuperont tous les terrains, des grosses promotions livresques ou radiophoniques aux plus infimes chroniques de presse locale. Ces nouveaux intellectuels sont déjà choisis, déjà promus, déjà bien payés, déjà financés par des gens puissants, très puissants. De tout leur cœur, ils participeront à la justification de la violence de leur système libéral. Il faudra continuer d’engager une lutte à mort contre ces charlatans qui rejoignent objectivement les Trumpistes d’ici qui prétendent que trop de nations d’aujourd’hui sont écrasés par le poids de l’idéologie d’un « marxisme culturel ».

 Seconde chance.

Aube ou Crépuscule ?

Cinq années s’ouvrent devant nous. Et je sais que dès ce lundi, l’amertume et le désespoir guettent beaucoup de Français à la vue de ces résultats. Les cinq ans de la Macronie 1 ont été celle d’un Président haï plus que tout par une majorité de français. Mais cette colère, si légitime soit-elle, n’a pas suffi.

Arrivent en effet très vite les législatives. Pour se donner du baume au cœur, essayons de ne pas rater cette seconde chance.