Tag Archives: Yann Moix

Let’s tweet Again…

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Hubert Germain, résistant gaulliste, dernier Compagnon de la Libération, est récemment décédé. Comme pour en récolter quelque gloriole et quelques gains en pourcentage de notoriété, Macron est allé lui rendre hommage. Et aussitôt, l’on a entendu sur nos ondes (France Info) que notre Président avait une « posture gaullienne« . Je me demande ce qu’aurait pensé Hubert Germain de tout ce cirque, lui qui avait surement écouté l’hommage légitime du Président à… Pétain.

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Macron toujours. Omniprésent quotidiennement sur écrans et trustant tout micro qui se tend, il a présenté son plan 2030. Comme à son habitude, il a construit son discours sur des mensonges à répétition. Celui-là en particulier alors qu’en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Suisse, le salarié travaille beaucoup moins. Il m’a donc fallu traduire au plus près les pensées et les arrière-pensées présidentielles.

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Le mensonge : seconde nature du Pouvoir. Mais sur cette déclaration, c’est plus insidieux. On reconnaît le recul et, bien entendu, ce sera pour y remédier. Faites-lui à nouveau confiance et il corrigera les erreurs. Donc, il a r-e-c-u-l-é. Mais pas sa Police.

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Cette semaine, Edouard Philippe est revenu sur la scène politique avec un nouveau parti (Horizons). Un machin qui va aider Macron en 2022. A ce dernier, de faire un retour d’ascenseur à Edouard en 2027. En attendant, je suis allé revoir les captures de tweets sur l’ex-Premier Ministre. Ô surprise, on trouve les noms de deux supporters qu’Edouard et ses sbires s’empressent de cacher. Frédéric Mion, ex-directeur de Science-Po Paris, qui -dit-on- offrit une place à Edith Chabre (épouse d’Edouard) dans l’officine politique préférée du Pouvoir. Ultimes précisions : 1. Madame n’avait pas les diplômes requis pour y entrer. Et 2. le second supporter d’Edouard est tout simplement Olivier Duhamel, conseiller de Macron sur l’affaire Benalla, patron du Siècle, pédocriminel, en conversation ici avec Brigitte Trogneux-Macron.

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Marianne, le magazine de Daniel Kretinski nous offre une somptueuse manipulation avec ce tweet de promotion de Natacha Polony. Guère besoin d’en dire plus car mes lecteurs.trices ont été sondés et ils sont d’accord avec moi 99,99%.

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Je suis tombé sur un tweet d’Ariane Chemin (que j’avais défendue ici en son temps contre les insultes de Yann Moix) La journaliste du Monde relevait les transformations d’Europe1, la radio tombée dans l’escarcelle Bolloré. Une radio que je n’écoute plus depuis belle lurette, bien avant l’ère nouvelle de Bolloré. Mais c’est vrai qu’à renifler les émissions de ces derniers jours, on y a versé carrément dans le nauséabond. Mais – mauvais esprit comme je suis – cette main mise bolloréenne m’en a rappelé une autre. Une autre avec cette petite phrase du Boss…. d’Ariane Chemin.

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On sait que le Sieur Bolloré appuyera Eric Zemmour. Ce dernier continue de se présenter en victime des Médias, venant péter et répéter qu’on le censure (et le clamant haut et fort bien entendu dans… les Médias). Mais Robin Andraca a fait un récapitulatif des interventions-invitations de ce Monsieur si maltraité. Entre Unes des hebdos conciliants et émissions radio-TV, on s’aperçoit que le bouffon d’extrême-droite n’a pas une minute – hors champ médiatique – à lui.

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J’aime beaucoup la photo et le Noir et Blanc. Voilà que le premier tweet repéré ce matin-là présentait un cliché de Brigitte et d’Emmanuel Macron enlacés sur une banquette de leur avion présidentiel. Il ne m’en a pas fallu plus pour pondre en rafale ces 22 lignes…

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Comme je continue de soutenir la belle fiction offensive de Madani Alioua sur le Vichy 1940-41 (voir ici les deux billets d’entretien ) je vous dépose ici une critique de belle facture tirée d’un blog de Médiapart. Elle y dit l’essentiel et vous encourage, en ces temps de mensonges et de falsifications de l’Histoire, à vous le procurer.

INSTANTANES PRESIDENTIELLES 2017.

Beaucoup d’entre vous le pensent et ils ont raison : nous traversons une période inédite faite d’espoirs, de colères, d’élans rageurs, d’interrogations, d’hésitations et/ou de grande confiance. Au cours de ces jours post-premier-tour, j’en ai entendu des choses : des vertes paroles et des pas mûres, des insultes, des gentillesses assassines et des conversations meurtrières qui vous secouent…

Mais le fil rouge basique demeure inchangé : indécrottable anti-libéral, je reste. Pour ce qui touche au match contre la fasciste, inutile de préciser aux Réveillés-de-la-Dernière-Heure, de redire à ces Plus-anti-fascistes-que-nous-il-n’y-aurait-pas-eu-avant, qu’ils n’ont pas le monopole du cœur combattant les Chemises Brunes.

Retour, donc, sur le tintamarre des derniers jours de cette campagne des Présidentielles. 

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Et si on parlait des intellectuels ?

En a t-on causé de l’intellectuel ! Souvent classé à «gauche»! présenté inexplicablement au service des Dominés, on le dit encore «sans attache, sans racines». Son travail est de classer en permanence les personnes (l’intellectuel médiatique et le «petit intellectuel de cour» ne font que ça). Par contre, ce qu’il ne supporte pas c’est qu’on lui cause des conditions sociales et historiques dans lesquelles il est né, dans lesquelles il baigne et dans lesquelles il travaille. Le voilà qui se met très très en colère lorsque, s’attribuant une fonction libératrice (souvent «de manière purement usurpée»), on la lui conteste, lui rappelant que, pour exercer cette fonction, il vaut mieux connaître et dominer quelque peu ce qui le détermine.

A savoir : se savoir classé, savoir d’où il parle et d’où il écrit, savoir à peu près où il se situe dans les classements. Préalable incontournable (mais qu’il dénie souvent) pour analyser la société et ses transformations.

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Pour le meilleur (Godard, Truffaut, Eluard, Flaubert) et pour le pire…

Livres (2)

En parcourant la Presse, Bibi a fait son Marché d’Infos. Des infos qu’on passe sous silence pour les trois premières présentées ici. Pour le reste, BiBi s’attardera sur ceux qui peuplent son arrière-boutique en permanence : Godard, Truffaut question Cinoche, Eluard, Flaubert tous deux nés en décembre.

Jeanne d’Arc, Richard Millet et le Président Sarkozy (1).

Il y a quelques années, BiBi était tombé sur les écrits de Richard Millet, écrivain. «Le sentiment de la Langue» contenait de courtes incises sur son rapport à la langue française. Le livre – pas dépourvu d’originalité – sombrait parfois dans les pires parti-pris : haine des discours minoritaires (page 120 tome 1), incapacité nietzschéenne à rire de sa propre œuvre (page 124), dézingage de Michaux, de Le Clézio, d’Echenoz, fascination pour le Risible, la Mélancolie, le «Rien» etc. La semaine dernière, Richard MILLET, invité du Point, y a écrit un long article, détaillant sa promenade avec Nicolas Sarkozy, le jour de la Célébration de Jeanne d’Arc. Evidemment, BiBi ne pouvait manquer une si belle occasion de les suivre pas à pas.