Tag Archives: Yann Moix

Quand « Le Monde » sert la soupe à « l’autre Sarkozy »…

Ceux qui suivent BiBi savent combien il est attentif à la stratégie de Conquête des Intellectuels de la part de notre Président. En vue de la Guerre 2012, Chouchou a choisi d’opérer tous azimuts : on l’avait vu, ridicule, nous faire part de sa Cinéphilie (Ordet de Carl Dreyer remplaçant Camping 2 dans son Panthéon – voir article-BiBi ), le voilà qui réitère ses invitations à déjeuner.

Ce samedi, par la plume de Raphaëlle Bacqué, le Monde veut nous

Sarkozy : nouveaux amis, anciennes connaissances.

Le Complexe Chouchou.

On connaît le complexe d’infériorité de Sarko devant les intellectuels appartenant à la faune culturelle française. Difficile pour lui de parler musique avec Carla Bruni Sarkozy, les noms de Mick Jagger et d’Eric Clapton reviennent sur le devant de la scène. Plus difficile encore pour lui d’évoquer le cinéma, voilà les deux playboys de Vincent Perez et de Charles Berling qui se mettent aussitôt en travers; de philosophie (ce sont les deux Enthoven qui accourent) ou encore de « journalisme » (ce sont Denis Olivennes du Nouvel Obs ou Anne Fulda du Figaro qui viennent en Une).

Les Grosses Têtes.

Alors, pour impressionner Carlita et son petit monde, pour gagner quelques bobos à sa cause, notre Président essaye de draguer à la table. Il y invite les grands artistes de notre temps. Ainsi a t-il dîné avec Michel Houellebecq et Yann Moix, le grand rebelle du Figaro. En fin de repas, il a demandé à son vieil ami Alain Carignon de soumettre une invitation à Patrick Besson et à Fabrice Luchini pour la prochaine fois. Il est hélas tout à fait possible que Luchini (que BiBi aime bien) donne son accord et vienne réciter du Sarko-dans-le-texte sur scène (Au Fouquet’s ?). Après tout, Fabrice récite bien du Philippe Murray.

Il paraitrait même qu’au cours de ce même repas, notre cher Président aurait soufflé à Denisot d’accélérer l’apparition de la marionnette de Houellebecq aux Guignols. L’apport de notre Chouchou à la Grande Culture est sans prix.

Revoila la Bande à Carignon.

Ne nous étonnons pas de voir réapparaitre dans les coulisses du Pouvoir l’ami grenoblois Alain Carignon. Sarkozy bat en effet le rappel de tous les Gentlemen du Balladurisme. Ainsi a t-il nommé le 10 novembre dernier, préfet de l’Indre, le dénommé Xavier Peneau, ex-homme-clé de Carignon. Ce préfet compte un nombre impressionnant de casseroles (on peut les entendre dans le Canard Enchaîné de cette semaine) mais il a une breloque qui fait pâlir petits et grands de ce Monde : le 31 décembre 2009, ce Monsieur a reçu la Légion d’Honneur. BiBi n’a pas su des mains de qui : d’Eric Woerth ou de Chouchou lui-même ?

Balladur d’oreille.

Pour ceux qui croient que Chouchou avec son Mentor Balladur, c’est de l’Histoire ancienne, eh bien, c’est auprès de ce même Edouard que le petit Nicolas s’est prosterné avant le remaniement ministériel. Balladur à dit « Non à Borloo». Aussitôt dit, aussitôt fait.

Deux chamoniards.

Attention, BiBi n’a pas écrit « Charognards » mais force est de constater qu’Eric Woerth (avec Flo) et Edouard Balladur ont, chacun, une résidence à Chamonix. Chamonix… vous savez, c’est ce petit village tout à côté de la Suisse. Le Mentor de Chouchou et le Menteur de Chantilly sont capables de dire au juge Van Ruymbeke qu’ils ne s’y sont jamais croisés : ni à la Patinoire, ni à la Piscine, ni à la MJC mais peut-être – vaguement – au guichet de la BNP.

Où sont passés François Léotard et Renaud Donnedieu de Vabres ?

Au sujet de l’Affaire Karachi, BiBi, simple citoyen, s’étonne que les Journaleux (par exemple le délicieux Aphatie) n’invitent pas François Léotard au micro de RTL ou au Grand Journal de Canal Plus. Peut-être faut-il leur rappeler que le frère de François, le génial Philippe du même nom, est décédé depuis longtemps et que, donc, la confusion est impossible ?

Quant à Renaud Donnedieu de Vabres, il intégra début 95 l’équipe balladurienne. Neuf ans plus tard, il sera condamné (février 2004) pour blanchiment d’argent (selon Wikipédia). Si les journaleux veulent l’interviewer, ils le trouveront à New York au siège de LVMH, assis entre Hubert Védrine et Madame Chirac. Renaud sera facile à reconnaître : c’est celui qui boit une coupe de Champagne ( Champagne ramené de Reims où il passa un temps comme élu avant de se sauver).

Longuet : le cocu magnifique.

« Tu sais que j’ai envie de te casser la gueule ?« . C’est ainsi qu’est entré en furie Gérard Longuet,  l’ami de Chouchou, grand cocu du remaniement (voir article-BiBi) dans le bureau présidentiel. Ils sont peu nombreux ceux qui peuvent se permettre de dire de telles choses au Monarque même si amis et ennemis le pensent tout bas tous les jours. Ce n’est pas le cas de BiBi : BiBi, lui, ne tutoie pas le Président.

Jacques Martin.

Il n’y a pas que sur l’Affaire Karachi que notre Président se montre très « susceptible » (selon le qualificatif de Magali Drouet, interviewée par Thierry Ardisson ce samedi 27 novembre sur C+). Il risque de l’être encore plus en regardant le magazine de Laurent  Delahousse (« Un jour, un destin« ). Le présentateur de France 2 prépare un numéro spécial en hommage à Jacques Martin disparu en 2007. Un jour, le destin de l’Animateur de l’École des Fans s’en est trouvé changé lorsqu’il apprit qu’une certaine Cécilia allait le quitter pour le Maire de Neuilly. Laurent Delahousse racontera sûrement l’épisode musclé qui en résulta et nous dira qui sortit vainqueur de cette mise au poing.

Les Suisses des « Brigades Internationales ».

Se méfier des généralités comme de la Peste. Elles peuvent conduire aux pires propos. Ainsi ceux de Yann Moix, servile Toutou et pignouf de la niche à Dassault, qui insultent les amis helvétiques de BiBi. Propos consignés dans son article du Parisien en deux volets : «Des salauds et des mous » braille t-il d’un côté. « Oh le bon et très gentil Monsieur Polanski » (qui a quand même préféré vivre toutes ces années à Gstaad) lâche t-il de l’autre. La démonstration de Yann la Hyène, déjà exécuté par BiBi, est simple : les Suisses sont tous des barbares haïssables. S’il en existe de bons, ils ne sont pas suisses du tout : ils sont tout simplement humains, et donc non-suisses.

Monsieur Moix ne connaît ni Rémy Pagani ni Eolio Morenzoni (90 ans). Lors de la Constitution des Brigades Internationales en 1935-36, ils faisaient partie des 900 Suisses qui se sont portés volontaires pour abattre les Chiens de l’Enfer (les Franquistes, grands amis des Dassault d’hier) et préserver les acquis ténus de la République espagnole embryonnaire – mais bientôt tuée dans l’œuf par Franco El Caudillo. De simples citoyens suisses, généreux, droits, aux fortes convictions.

170 Suisses de ces volontaires sont morts dans les combats de solidarité avec le peuple espagnol. A leur retour en pays helvétique, ils n’ont pas du tout été accueillis en héros : ils ont été… condamnés à la prison. Pour l’annulation de ces condamnations pénales, il leur a fallu attendre… 70 ans (le 20 mars 2009 très précisément). Beaucoup sont décédés entretemps et n’ont hélas pas connu ces réhabilitations tardives.

Du discours d’Eolio Morenzoni, (90 ans), enfin honoré à Genève, BiBi retiendra cette belle parole contre tous les Yann Moix du Monde : «Il faut continuer à résister».

Yann la Hyène.

Et moi, et moi et Moix.

Dans le Figaro du jour (4 juin), Yann Moix assène – comme tout intellectuel qui se respecte – ses classements et ses anathèmes. Fort de sa position au Figaro, rebelle et j’men foutiste, cause toujours tu m’intéresses, il vient dire ce qui est publiable et ce qui ne l’est pas.
Il demande à une certaine Ariane Chemin, inconnue de BiBi, (elle a écrit des livres sur Ségolène et Little Nikos, elle est journaliste au Nouvel Obs) de s’arrêter dans sa promenade d’écrivain(e) : «Qu’elle cesse d’écrire des livres qui ne sont que des articles» avec – au passage – une charge contre le Net et les Blogs : «Il y a des blogs, il y a internet pour permettre à des gens comme Ariane Chemin de publier ce qui n’est pas publiable».
Moqueries à la limite de l’insulte (Ariane Chemin serait «une dinde des beaux quartiers»), ironies répétées sur le Patronyme en lieu et place d’une critique du livre : c’est la Nouvelle Méthode du Figaro. Jean d’Ormesson s’occupe des vieilleries (Hugo, La Fontaine), Yann Moix traque le Lecteur, rebelle-déjanté (nouvel archétype de la Droite jeuniste et décomplexée).
Notre Homme est connu, bien entendu, connu et reconnu mais il se garde bien de dire que c’est avec la bénédiction de l’homme des réseaux littéraires (Bernard-Henri Lévy) et par la grâce d’Arielle Dombasle (il lui écrit des chansons) qu’il est arrivé et qu’il se maintient sur le Podium.
Yann-la-Hyène finit son article par un remarquable : «Je vais aller à la piscine». BiBi ne sait pas si cette Ariane doit surnager dans les nouvelles vagues littéraires mais il espère que ce goujat de Moix, lui, coulera au fond de sa piscine. Et à la suite de BiBi, Ariane Chemin pourra lui porter et.. fleurs et couronnes (qui est le titre de.. son livre).