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La nouvelle jeunesse de Roselyne Bachelot.

Les Agences de Com macronistes nous prennent vraiment pour des imbéciles. Ces Agences pourtant bien rôdées et – comme toujours -payées à prix d’or, nous font passer une photo d’une Roselyne Bachelot en plein vol, en plein travail. Analyse-BiBi.

Je suis donc tombé ce week-end sur une photo toute récente de Roselyne Bachelot, nouvelle Ministre de la Culture. La Star sarko-macroniste compatible, la Nunuche des Télés-réalités et des Télés de la Honte est dans l’avion qui la mène en Province, cette Province secouée par le Covid19 et les annulations de festivals culturels en tous genres. Madame Bachelot est en place assise près du hublot, sérieuse, épluchant un dossier de la plus haute importance. Vient à passer un photographe. On ne sait pourquoi, il est là. Oui, vraiment un hasard. On a déjà repéré le gros gros dossier qu’elle a refermé. Sérieuse, pensive, réfléchie, elle est sur son téléphone, nous faisant croire qu’elle est en conversation importante avec un important correspondant.

Une photo dont l’effet de Réel le plus notable est paradoxal : malgré sa position immobile, Roselyne Bachelot est dans le bougisme. Comme son Maitre Emmanuel.

Si elle est là c’est qu’elle n’est pas à son bureau ministériel : elle bouge, elle se remue le popotin (comme le Sarkozy de 2007-2012). Elle va là où la France de la Culture en difficulté l’appelle. Elle y va, elle va au charbon. Pas comme ces autres Ministres à la Cool. Elle se veut au centre de la Politique, elle s’offre comme Star du nouveau gouvernement sur un « nouveau chemin». Et ce chemin nouveau la mène au-dessus de la France. Ne nous étonnons donc pas de la voir dominer le paysage en contrebas : c’est la France profonde, cette France qui… bouge elle aussi et qu’il s’agit aussi de calmer.

Bah, me direz-vous ! c’est une photo somme toute banale. Pas vraiment besoin d’en faire un billet.

Pourtant.

Rappelons-nous d’où vient Roselyne Bachelot. Dans son parcours politique, elle a beaucoup à se faire pardonner pour sa participation active à la destruction des Services Publics hospitaliers. Bévues nombreuses dont celle sur les vaccins. Souvenons-nous aussi de ses images plus récentes : des présences sur tous les écrans qui nous ont fait croire à une supposée reconversion en (piètre) Clown. Jusqu’à récemment, Roselyne Bachelot était un bon plan pour les Medias. Invitée qu’elle était dans les émissions-dégueulis aux fortes audiences. Et je passe et repasse chez Hanouna. Et je m’éclate chez les grandes gueules des Grosses Têtes etc.

Impossible de comprendre l’une sans la mettre en rapport avec l’autre…

Alors on commence à percevoir la Manœuvre derrière la présence de cette photo dégotée sur les réseaux sociaux. Roselyne Bachelot est là, attentionnée, penchée sur ses dossiers, indifférente au (à la) photographe, pour gommer ses facéties honteuses antérieures. Elle est là pour faire oublier qu’une Ministre de la Culture (un Ministère-phare de la Société Française dans les couches sociales aisées) ne doit pas déconner : ça doit être du sérieux. Hé, c’est qu’avec Malraux, c’est qu’avec Jack Lang, ça vous classe ! Alors essayons de les égaler, un tantinet, hein ?

Alors, oui, les Agences de Com turbinent à plein : elles font tout pour balayer ces honteuses apparitions dans les Télés de la Honte, tout pour gommer son image de cul-cul la praline, de rigolote et de nunuche. Il faut vite vite vite les remplacer par d’autres… images. Une photo de Madame très posée dans l’avion, c’est parfait. Sérieuse qu’elle doit être dorénavant. Les Agences vont nous marteler : Madame Bachelot est réfléchie, elle bosse, elle va bosser pour le bien de la France, de notre Culture.

De plus, oh la la, ça tombe bien, dans cette même semaine, Fabienne Pascaud, directrice de rédaction du très culturel Télérama (l’alibi culculturel de Niel) sort un article dithyrambique sur Madame. D’une incroyable «vérité». Des éloges d’une rare hauteur. Quelle chance (provoquée, of course). Mais lisez plutôt : Madame veut… sauver ces pauvres artistes !

Super, non ? La propagande a magnifiquement débuté ! Merci les Agences ! Que tout ça continue encore un peu et, hop hop, en septembre, toutes les singeries de Madame seront oubliées. Finie cette image de Roselyne Bachelot baisant le Q d’une concurrente sur CNews. Finies les blagues de Q sur RMC.

73 ans ! Madame Bachelot va retrouver une nouvelle jeunesse. Parfaitement raccord avec Macron, son odieux Président qui lui aussi, se refait faire le portrait en clamant qu’il s’avance sur… un nouveau chemin.

Photographier hors des clichés (1).

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1. Enfant, j’ai longtemps gardé et souvent regardé cette photographie de lectrice assise

Corps lassés, corps enlacés.

Ils nous touchent et ils nous dérangent. Parmi les  milliers de photographies dont le Monde nous bombarde, ce cliché ne peut que nous retenir et nous faire vaciller. Une « belle » photo est une photo qui nous laisse dans l’indécidable. Vous l’avez vue et c’est déjà trop tard. Pourtant, pour ce couple, il n’est pas trop tard. Il est encore tôt : ils sont dans ce temps d’aube crépusculaire, temps au cours duquel, certes, le temps a fait son Œuvre (son chef d’œuvre ?) mais BiBi est sûr qu’ils transformeront ce Temps en Minutes heureuses, en journées ensoleillées, en Épilogue enchanteur. Car il leur reste ces quelques années, ces quelques années-tendresse devant eux, toutes en raccourcis et en éternité, il leur reste ces moments insolents et à peine désespérants, il leur reste cette Force amoureuse plus forte que Tout, cette Énergie solaire que d’aucuns – hélas – ne connaitront jamais, n’auront jamais connue.

On ne peut pas revendiquer haut et fort ce cliché, on ne peut pas l’exposer au Salon, l’afficher en cuisine ou dans nos corridors. Dans une salle de  bains (peut-être ?) Plutôt dans une alcôve  pour les regards à la dérobée. Il n’y a aucune chance pour qu’on envoie le cliché en carte postale, qu’on le fasse voir à ses enfants en ce jour de Fête des Mères ou qu’on le sorte dans une soirée entre amis. Tendresse de corps vieillissants, promis à la décomposition proche et lointaine, tendresse qui se double d’une détresse non-dite, à peine murmurée. Il n’y a pas de dernier mot (nul ne le détient),  il n’y aura que les jours derniers (Tout le Monde les vivra terriblement).

Cette photo est en miroir. A chacun de s’y mirer.

C’est que le Temps devient notre, votre adversaire. Si l’on peut échapper à l’Espace  (les fous remplissent les asiles). Au Temps, nul n’échappe, nul n’échappera. Ni eux, ni vous, ni moi .

Cette beauté photographique est dans le paradoxe. Vous avez envie d’écrire dessus mais, dans les profondeurs, votre main tremble sur le papier, vos yeux ne distinguent plus les touches du clavier. Le cliché vous tient, vous retient. Dans cet entrelacs, cet entrelacement, il y a un apaisement inouï qui pourrait faire peur.

Les choses « artistiques » changent parfois notre vie de fond en comble. Regardez les secousses que sont  « Le goût de la Cerise« , le film d’Abbas Kiarostami, le Don Quichotte, « La Nuit étoilée » de Van Gogh. Alors, tout ce qui touche à votre vie vous emportera et vous ne serez plus jamais jamais jamais plus jamais le même.

Ici, c’est toi, l’Homme qui enlace : tu n’es déjà plus du tout du tout le même. Le Temps t’est devenu une denrée rare. Tu ne fais plus semblant d’aimer : tu aimes. Enfin. Sans arrière-pensées, littéralement et en tous sens(ations).

Alors pour sauvetage, pour dernière éclaircie,tu embrasses, tu enlaces cet Alter Ego, cette Autre, cette Bien Aimée qui, tête enfouie au creux de ton épaule, fait miracle.

Pour BiBi, c’est la Bien Aimée qui sauve la Vie du Cliché pour en faire une photo.

Pour BiBi, elle s’appelle Ève.

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Photographie de la néerlandaise  MARRIE BOT

Sabine Weiss, photographe d’enfants (un clip-BiBi)


Sabine Weiss, photographe d’enfants (musique :Gypsys Kings)
envoyé par PensezBiBi. – Regardez plus de courts métrages.

Sabine Weiss est photographe. « J’ai photographié de tout : de la publicité, de la mode, de la politique mais ce que je préfère, ce sont les gens ». Ses sujets de prédilection sont les enfants, les artistes (Stravinski, Stan Getz, Giacometti, Cocteau, Dubuffet) comme les gens ordinaires. Avec  Willy Ronis et Robert Doisneau, elle fait partie des grands photographes humanistes.

Sabine Weiss, âgée de 85 ans, est revenue du Laos pour inaugurer l’exposition «Des Enfants » qui se tient à la Galerie de l’Etrave du 27 mars au 4 juin à Thonon-les-Bains.

Sur sa méthode, elle ne s’étend guère sauf à avouer à BiBi : «Quand je vais dans un pays, je ne me dis jamais « tiens, je vais faire du religieux ou des paysages ». Je ne m’attache pas à des sujets précis… »

Sur ses pairs, elle dit n’avoir jamais eu de Maître mais concède que « Robert Doisneau a été le seul photographe important pour moi. En 1952, un jour que j’allais montrer mes photos chez Vogue, il y avait un petit monsieur qui a dit : «  Elle a tout compris ». C’était Doisneau. Le lendemain, l’Agence Rapho et Vogue m’engageaient ».

Elle ne regarde pas beaucoup les photographies des autres (« je n’ai pas beaucoup de temps »). Elle va faire très bientôt un vernissage à Moscou et a inauguré récemment une exposition à Valladolid. Elle a beaucoup aimé les couleurs de l’Inde et a une tendresse particulière pour les Masques du Burkina-Faso ( photos regroupées dans « Le Trou », revue mensuelle suisse).

A propos de sa passion, elle dit ne pas se souvenir de son premier appareil-photo mais plutôt de ses bricolages pour les tirer. Son père était chimiste à Saint-Gingolph et lui fabriqua son premier agrandisseur, sa première tireuse et un trépied.

Sabine Weiss s’est mise au numérique sans en être gênée.  « Au contraire, car à mon âge, je ne peux plus porter le matériel, les objectifs, les lampes. C’est beaucoup moins lourd avec les appareils d’aujourd’hui».

Des enfants, elle dit encore : « J’aime travailler avec eux. C’est un défi de les avoir au naturel. Ils sont spontanés, merveilleux »…  Merveilleux, spontanés à l’instar de ses clichés présentés à la Galerie de l’Étrave de Thonon-les-Bains.

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Plein le dos ?  http://www.back-to-intro.com

Sitôt regardées, les photographies de P. sont immédiatement reconnaissables. Les unes font lien avec les autres et dans le même temps, chacune a sa singularité. C’est la marque d’un style. Pas d’un style publicitaire. D’un style qui ouvre sur la vie d’aujourd’hui, sur la vie actuelle et non sur l’actualité.