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Lecture : « Le Yacht du Roi Farouk » de Marlène Belilos.

Il ne s’agira pas ici d’une lecture critique. Les livres qui vous touchent n’en ont pas besoin. On ne lira donc pas ici de reflexions sur la forme et le fond, sur les tics de l’écrivain(e), on ne trouvera pas une lecture comparative entre les beaux passages et les moins bons. De tout cela, je me fiche. Seules comptent les brûlures que les livres (grands ou petits) vous font. Les temps de mes lectures sont des temps hors-monde mais ce hors-monde me ramène au vrai monde, celui du coeur, des palpitations et celui des différences sociales. De tout cela, il en est question dans les souvenirs égyptiens de Marlène Belilos.

Et c’est à elle que j’ai envoyé cette lettre.

Antonin Artaud ou la Part du Feu.

Artaud

Artaud.

Artaud découvert sur les bancs du lycée avec un gros livre d’Alain et d’Odette Virmaux (si je me souviens bien). Artaud : Flèche de feu minant, illuminant mes nuits. Un cataclysme. Des textes au-delà des critiques où il y aurait à trancher entre le Beau et le Pas-Beau, entre le Pas Mal ou le Très Bien et bla-bla-bla et bla-bla-bla.

Une seule phrase d’Artaud et c’est toute la Littérature qui vole en éclats… en éclats d’une féroce Beauté qui ne demande ni une adhésion, ni des propos laudatifs : ça vous emporte, vous secoue en tous sens, ça vous vrille, vous tord, vous tourbillonne, vous blackboule, un point c’est tout. Reprenant le Tome XIII de ses Œuvres Complètes, je me suis à nouveau immergé dans son Van Gogh, le Suicidé de la Société (encore un écho, avec ce Van Gogh qui me fit voyager jusqu’au Musée du peintre à Amsterdam).

Il me faut vous l’imposer avec ces deux extraits aiguisés comme une lame. Une lame qui vous prend à la gorge et ne vous lâche plus.

La BiBi-othèque.

Avec sa vidéo – qui vaut beaucoup mieux qu’un long discours – BiBi ouvre sa BiBiothèque aux curieux et aux curieuses de son blog. Il ne s’agit pas pour BiBi de se servir de ce clin d’oeil pour étaler (sa) science et (sa) culture. Il ne niera pas un zeste de narcissisme dans cette offrande 🙂 ! Cependant, son souhait est plutôt d’ouvrir sa passion personnelle du Lire à l’air libre du Partage.

BiBi n’est pas tombé dans les livres dès son plus jeune âge. Il a vécu l’Aventure de la Lecture comme un parcours de Combattant depuis l’âge de 14-15 ans ( avant cela, il était un beau cancre). Il s’est toujours souvenu du mot de Vladimir Illitch Oulianov (dit « Lénine ») : « Prends un livre, c’est une arme». Parcours de combattant donc mais partie de plaisir (un peu) et partie de Jouissance (beaucoup).

Ces lectures au fin fond de ses nuits, BiBi les doit à ses ami(e)s avec une pensée pour Gérard, passionné de Dostoievski et parti dans le bleu du ciel, pour Serge et Monique, Jean-Luc et Chantal, Claudine, Bernard et Nelly, Michel et Annick. Il sait aussi que cette pulsion incompréhensible du Lire lui vient de profondeurs inconnues et qu’elle demeurera une Énigme au long cours, jusqu’au baisser de rideau.

La Sociologie s’y croise avec la littérature, s’entremêle avec la Musique et la Poésie. La Série Noire côtoie Maurice Blanchot et Antonin Artaud. Ces lectures-BiBi qui semblent glorifier des Noms ne veulent pas idolâtrer mais admirer. Pour BiBi, ce sont les Brûlures de lecture qui comptent, ce sont les Instants vitaux que ces lectures font naître qui comptent.

L’Art est une force matérielle qui nous botte le cul et nous bouste la Pensée sans arrêt. Une ligne d’Artaud ou de Baudelaire suffit à nous renverser et – pourquoi pas – à nous changer de fond en comble. C’est en cela que les livres nous aident. Ils aident à trouver Amitiés complices et non-complaisantes, à choyer nos Amours orageux (Ici, baiser en toutes lettres électriques à Boto-Boto ).
Bref, les livres nous aident à vivre.

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Jean Martin quitte la scène.

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