Tag Archives: Vincent Lindon

Oui nous sommes « En Guerre ».

« En guerre » c’est le titre du dernier film de Stéphane Brizé.

Dans un précédent billet, j’avais dit mes réserves sur «La Loi du Marché» où l’on voyait le personnage principal (le chômeur solitaire Thierry, joué aussi par Vincent Lindon) s’enfoncer dans une dérive individuelle et se tenir à l’écart de toute lutte collective. Cette fois-ci (Brizé aurait-il lu le billet-BiBi ?), le réalisateur prend le contrepied de sa «Loi du Marché» et met en scène un ouvrier syndiqué CGT de l’usine agenaise Perrin, représentant des 1100 ouvrier(e)s en lutte contre une maison mère d’une multinationale basée en Allemagne. Cette dernière s’apprête à fermer le site et à délocaliser alors qu’un plan sur les 5 dernières années avait été accepté par les ouvriers de l’usine agenaise.

En compagnie des Spectres.

BiBi

Je ne sais qui sont Miley Cyrus, Ariana Grande, Taylor Swift, Kim Kardashian (je me suis rendu sur Google pour lire leurs fiches Wikipedia – quand elles existent). J’espère ne pas avoir écorné leurs noms starisés.

Du côté des acteurs et actrices, j’ignore aussi qui sont ces professionnel(le)s de la Culture dont on me parle quotidiennement, ces personnages (connus des autres, je dois le supposer), ces célébrités sur lesquelles s’étendent (se vautrent) les Médias. Ça vient de partout, ça s’incruste partout, du panneau de pub aux clips-vidéos d’artistes s’engageant dans l’Humanitaire, des incises télés pour Dior ou Bleu de Chanel aux invités de Laurent Delahousse. Quand, par exemple, je suis à Paris, il y a ces terribles, ils sont terribles, terribles et effrayants ces panneaux et affiches qui couvrent le moindre centimètre carré des couloirs du métro.

A propos de « La Loi du Marché » de Stéphane Brizé.

Luc Boltanski

Disons-le net et précis : la fiction cinématographique de Stéphane Brizé m’a laissé perplexe. Avant tout développement, soyons clair et ne transigeons pas là-dessus : les Droits de la Fiction sont imprescriptibles. «La fiction n’est pas seulement un droit – le droit de penser – c’est aussi un moyen de penser» (Leslie Kaplan) et faire une œuvre c’est «matérialiser une pensée, un concept ou une émotion à travers un médium» (Abbas Kiarostami). Stéphane Brizé a donc bien matérialisé sa pensée via son film La Loi du Marché. Aussi ici, que puis-je faire d’autre que de m’y arrêter et de l’interroger ?

Revue de Presse du jeudi.

Ce jeudi, BiBi s’est installé sur une chaise bancale de l’Espace-Presse de la Bibliothèque Municipale. Il s’est sali les mains en feuilletant la Presse du Grand Kapital et en a vite retiré ses propres Pensées très propres.

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 Carlos. Non, pas le Chanteur.

Tiens, deux mots sur ce Carlos dont les radios nous rebattent les oreilles. Ce pauvre con – hélas soutenu par Chavez – se dit «révolutionnaire professionnel». On ne saura pas quels ont été les professeurs qui lui ont délivré le brevet ou diplôme de Révolutionnaire. Car ce n’est pas le tout de se prénommer Illitch pour en être un.

Le bonhomme Carlos a eu un père avocat, militant communiste. Chez lui, il y avait une cuisinière, une femme de chambre, une lingère, un chauffeur pour la Limousine, un  jardinier et des précepteurs communistes. Classes antagoniques et fracture sociale à la Maison : facile pour les travaux pratiques et théoriques.

BiBi émet quand même cette hypothèse farfelue qu’est probablement née là, dans cette Maison d’Enfance, une Haine farouche et œdipienne contre Papa paradant dans les paradoxes. Plus tard, le Fiston l’a transférée contre le Monde entier avec une explosivité bien infantile (mais qui fit hélas d’innocentes victimes). (Source : Tribune de Genève 10 novembre).

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 La Croisière s’amuse.

Le 23 octobre dernier eut lieu le Dîner du Bal Jaune au Palais de Chaillot. Il paraît que c’est une occasion de célébrer les Arts. Outre Jean-Marie Rouart, Guillaume Durand, Rachida Dati, BiBi a noté la présence de Maryvonne Pinault et de son époux François.

Le couple richissime a passé une magnifique soirée, a bien mangé (plats concoctés par la Triple Etoile Yannick Alléno), a bien bu (du Pinaut ?) avant d’avoir la peau du ventre bien tendue. Plus tard, Maryvonne et François remercieront le petit Jésus en partant découvrir «les glaciers du Grand Nord» via une formidable croisière. (Source : Paris-Match).

 

Frère Bertrand.

Il paraît que certains Francs-Maçons ont du mal à appeler Xavier Bertrand,  «Frère Bertrand» : comme on les comprend ! Un frère dont on parle fraternellement dans le torchon Paris-Match de cette semaine. On y apprend que Xav’ tient un stand à la braderie de Saint-Quentin où il vend des objets personnels à… un euro et que sa femme collectionne les pots à lait. BiBi croyait que chez les Umpistes,  c’était plutôt les pots-de-vin… en attendant de découvrir le pot-aux-roses chez l’ami Balladur qui vaudra beaucoup plus qu’un euro. (Source : Paris-Match).

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Vargas et Lindon.

Les soutiens people de François Bayrou sont des artistes de marque : Fred Vargas et Vincent Lindon. A la première, BiBi aimerait dire qu’il n’en fera pas tout un roman et au second, il conseillerait bien d’arrêter son cinoche. (Source : Le Point).

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Léonard for ever.

Heureusement, pour respirer un peu d’air pur, voilà une annonce qui a fait plaisir à BiBi : Léonard Cohen a annoncé pour très bientôt un nouvel album (le dernier date de 2004). Il s’intitulera «Old Ideas» et on y trouvera dix chansons nouvelles (et non des vieux standards). (Source : Les Inrocks).

« Welcome » de Philippe Lioret.

Welcom

Vous avez donc appris pas mal de choses sur la manière dont les immigrés sont traités en France ?
– Philippe Lioret : Oui. Il y a même une compagnie entière de CRS qui ne s’occupent que d’eux, qui font tout pour obtenir leur départ volontaire du territoire. En France, il y a une loi scélérate. Si on l’applique à la lettre, les Citoyens qui aident les immigrés risquent la mise en examen, voire pire.

Militante bénévole de l’Association Salam à Calais, Sylvie Copyans a guidé Philippe Lioret sur son film. Elle parle des réfugiés dans une interview à La Montagne :

«Ils vivent un peu comme des animaux, dans la Jungle (les bois autour de Calais) ou dans les squats insalubres. Aujourd’hui, ils sont environ 700. Il y a des femmes africaines, des mineurs afghans qui ne sont pas protégés». Quant à la répression, ce n’est pas du cinéma : «Elle s’exerce sur les milieux associatifs. Le Vice-président de Salam a écopé d’un mois de prison avec sursis il y a quatre ans pour… propos racistes à l’égard d’un CRS. Le fait que le CRS ait reconnu en appel que c’était faux n’a pas changé la peine. Ces procès ont pour but de nous faire peur pour que nous arrêtions notre action». Sur les passeurs : «On voit les passeurs qui font du business sur le port mais on ne voit pas beaucoup de filières démantelées. La Police a assez de moyens pour les arrêter mais ce n’est pas ce qui se passe. Pourquoi ?» Un pourquoi adressé à Monsieur Besson.

BiBi comprend que la Droite et ses appuis médiatiques ne supportent pas le succès naissant du film «Welcome». On y met en images les lois insupportables qui mènent un jeune homme de 17 ans à faire la Manche. Film nécessaire, film militant, film avec un impeccable Vincent Lindon.
Subsistent pourtant des anachronismes pour BiBi.