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ECHOS-BIBI SUR LE SCRUTIN DU 9 JUIN.

L’INTERET ECONOMIQUE EN DERNIERE INSTANCE.

Toute analyse de ce scrutin qui ne regarderait pas et ne considérerait pas les intérêts économiques en dernière instance comme déterminant serait obsolète et contre-productive. Voir Macron en autiste ou en abîmé psychologiquement, réduire la vision d’un Macron autour de sa seule personne ne fait qu’ajouter à la confusion.

C’est l’intérêt supérieur du Grand Capital (le Capital financier) qui fait la loi et qui oriente dans telle et telle direction son personnel politique. Pour lui, il en va de la vie et de la mort pour arriver à ses fins, pour préserver son pouvoir en nous faisant cracher et cracher encore du sang, pour imposer ses réformes liberticides, pour maintenir ses taux de profits dans la concurrence mondiale acharnée. Ce grand patronat ne peut, par exemple, avec sa Police à ses ordres que la faire bosser pour une brutalité jamais vue. (Imaginez un Ministre RN à l’Intérieur).

LE MEDEF DU XXIème SIECLE.

Il faudrait rappeler encore et encore que ce sont les grands patrons qui ont fabriqué Macron, qui l’ont placé là où il est, ce sont encore eux – plus que jamais – qui ont fabriqué les 4 têtes d’affiche inédites apparues lors de ce vote. Il suffit de les nommer : Bardella, Glucksmann, Bellamy, Marion Maréchal. Tous ont bénéficié de l’appui des grands médias qui appartiennent (spécificité française) aux mêmes grands patrons. Voyez le temps d’antenne accordés à Bardella et Glucksman lors du seul mois de mai.

Cette approche est bien entendu constamment méconnue, déniée, transfigurée par le personnel médiatique qui ne fait que servir ses Maîtres. Et leurs Maîtres, ce sont etc etc les Arnault, les Bolloré, les Niel, les Saada, les Lagardère etc. 

PROPAGANDE : HIER LA PRESSE. AUJOURD’HUI LES MEDIAS MAINSTREAM.

Ce n’est pas tant que ces chaînes de m. aient un pouvoir total de désinformer le Citoyen. Leurs audiences ne sont pas si importantes que ça même si on peut bien entendu les déplorer. Le danger constant et hélas vérifié c’est que les médias publics (TV, radios) et presse dite de référence (Le Monde), dite de « gauche » (Liberation) sont à la remorque. Ces derniers se calquent sur les thèmes de ces officines médiatiques de m., renchérissent jusqu’à les surpasser avec le toxique taux d’audience comme seul paramètre, leur ouvrent leurs colonnes au nom du pluralisme et la démocratie. Pour évoquer la dégradation radio/TV/presse, jamais, au siècle dernier, on n’aurait entendu, lu, vu de telles insultes clamées aujourd’hui sur tous les tons. Des insultes – qu’on soit LFI ou non – qui connaissent leurs points culminants avec les noms de Mélenchon et de Rima Hassan.

L’HISTOIRE A L’ECOLE QUI DESINFORME.

Il faut rapporter la montée du RN du Bardella d’aujourd’hui à la méconnaissance de l’Histoire récente de notre pays (chose rarement évoquée). Et pourtant. Ici je laisserai de côté les générations d’au-dessous de 18 ans mais mettrai en question la culture historique proche du néant des 18 à 50 ans. Formatés par la culture historique scolaire, ils ont ingurgité toute la désinformation et les contre-vérités distillées depuis plus de trente années par les manuels scolaires, par les Historiens de l’historiographie dominante. Pour exemple exemplaire, voyez la façon dont on étudie la Guerre 39-45 réduite et expliquée exclusivement par la Shoah (évidemment très importante et à ne pas oublier) et les 6 millions de juifs exterminés alors que le total des morts est de 51 millions. Il y a évidemment plus : on gomme l’aboutissement au Vichy du 10 juillet 40 en exemptant les terribles responsabilités du Capital financier concentré de l’époque qui prépara et choisi la Défaite avec la victoire en deux jours des forces hitlériennes. Un grand Capital (de Renault au Comités des Forges et des Houillères, des ligues fascistes à Polytechnique, de Je Suis Partout au Temps) qui finança Droite ET extrême-droite.

Enfin, je ne m’apesantirais pas sur la suite : sur la façon dont – historiens du consensus à l’appui – on a mis un signe d’égalité entre fascisme et communisme (au mépris de la recherche historique qui les différenciait), on continua de dire que « fascisme français » n’avait pas existé et qu’on ne pouvait caractériser l’époque pétainiste comme tel. Ajoutons enfin que – in fine – en ces temps de commémoration, on nous fait croire que ce fut l’armée du Département US qui avait gagné militairement la Guerre 39-45.

LA GENERATION 18-50 ANS.

Comment, après un tel pilonnage officiel sur notre Histoire, faire comprendre et admettre ce qu’était ce fascisme français dénié par des Historiens reconnus et admirés ? Comment un élève d’aujourd’hui et d’hier (40-50 ans aujourd’hui) peut  savoir quelle était l’utilité et la brutalité de la Milice (120.000 français avec seulement 3000 gestapites pour le maintien de « l’ordre »), comment peut-il savoir qui était par exemple De Wendel, Schneider, Lehideux, le Daladier de Munich, la banque Worms etc ? Le bourrage de crâne fait qu’aujourd’hui, on a beau parler, répéter que la création du FN était le fait de Waffen SS français, cela ne dit absolument rien à cette génération. Une génération qui peut alors gober tout ce qui se raconte sur la « nouveauté » du RN.

Un RN « compatible avec la République » (Sarkozy), adoubé par Arno et Serge Klarsfeld (décoré par Louis Aliot à Perpignan), un RN vierge analysé et glorifié par les sondages (ici le sondeur Jérôme Fourquet) et par la presse peopolitique (ici la page ParisMatch) qui censurent cette culture historique, qui gomment tout le passé du RN sous le couvert de l’absolue nouveauté (qui est une censure qui empêche de comprendre ce 9 juin et son arrière-plan) ?

ET MAINTENANT QUE VAIS-JE FAIRE ?

Faire déjà ce double constat : le RN avec Reconquête est à 36% des votants. Ce 36 % est celui des votants, pas des inscrits. Il faut donc les mettre en rapport avec les 50% d’abstentionnistes qui ne votent pas pour eux. Donc même si le % du RN + Reconquête est fort, l’analyse de l’état de la France ne peut gommer ce fait et on doit rappeler que l’état d’âme des Français n’est pas majoritairement porté au racisme et à la volonté d’exclure. Il faut le dire même si je ne perds pas de vue que le système électoral n’en a cure puisque bulletins blancs et abstention ne sont pas comptabilisés.

TACTIQUE ET STRATEGIE DU GRAND CAPITAL 1937 à 2024.

Il est simple de comprendre les similitudes entre la France de 36-40 et celle d’aujourd’hui. Les manœuvres du grand Capital sont similaires. Avant-guerre, pour enterrer le Front Populaire, le Grand Capital ne pouvait se contenter de Polytechniciens, d’Entrepreneurs et de Banquiers pour l’emporter. Il lui fallait une base de masse populaire. Alors il créa et finança de nouveaux partis (PPF etc). Aujourd’hui, le Grand Capital s’appuie sur le RN pour avoir une assise populaire car la Macronie (parti Renaissance faiblard) ne peut suffire. Ce Capital financier n’a cure de savoir les différences à Droite : il appuie tous ces petits mondes avec ces Médias, il popularise en pilonnant pour gagner et conserver le pouvoir.

Hier ce furent les Communistes comme bouc-émissaires. Aujourd’hui tout Citoyen de Gauche est dans le viseur avec cette obsession hallucinante sur Mélenchon et Rima Hassan.

Enfin, similitude encore entre les réformistes syndicaux et politiques d’avant 40 (Daladier capitulard, René Belin syndicaliste récompensé en finissant Ministre du Travail de Pétain) tous achetés (les preuves sont là) pour diviser la Gauche. D’où ma question-tweet récurrente, jamais répondue : QUI finance Raphaël Glucksmann ?

L’INCONNU.

Ce qui va advenir à gauche, je n’en sais strictement rien. Je sais (cela va être dur, très dur d’oublier le passé proche d’invectives) mais le moment est à la lutte (comme toujours), donc à l’Union Populaire mais entre le Désir et le Réel, on ne sait jamais s’il peut y avoir jonction ou non.

Reste que « Optimiste de plus en plus inquiet » est toujours et plus que jamais exergue de mon compte Twitter. Enfin sur le combat et la clarification historique, je conseillerai modestement ce livre sur Résistance et Répression fasciste.

Histoire. Littérature. Vichy 1940-1941 (1)

On donne un coup de main à Madani ALIOUA, l’auteur de ce roman historique sans concession sur le Vichy 1940-41, un Vichy de la Collaboration très rarement mis en fiction. Un livre original, punchy, prenant et surprenant au titre de « LA GUERRE N’OUBLIE PERSONNE ». Sa publicité ne passera pas par les instances de consécration (Monde des Livres, Busnel ou Trapenard). Et c’est une chance. Pensezbibi a beaucoup aimé ce roman à l’écriture incisive. Il va s’y arrêter en s’entretenant en deux billets avec l’auteur.

Part 1. Le livre peut se commander dans n’importe quelle librairie. Sur le site de L’Harmattan aussi (en version livre au prix de 14,50 euros et en version numérique à 10,99 euros). Vous pouvez même en lire… une dizaine de pages sur les 140 ici.

Question : Une fiction avec Vichy fin 1940-1941 comme toile de fond ce n’est pas courant… 

En haut : L’Opéra où fut proclamé la fin de la IIIème République.
En bas : vue du Pont de Bellerive.

Madani Alioua : C’est vrai, j’ai trouvé peu de fictions avec le Vichy de la Collaboration en toile de fond. A part le « 1941 » de l’académicien Marc Lambron (une bleuette entre un haut fonctionnaire de l’hôtel du Parc et une beauté résistante), un Remo Forlani qui écrit sur Vichy via une version supposée rigolote (« Emile à l’Hôtel »), des souvenirs personnels de Wanda Vulliez (« Vichy la fin d’une époque »), les auteurs.trices ont déserté la ville de Vichy et ont privilégié le Paris occupé ou la campagne provinciale. On a tous lu les romans de Modiano, le Sac de Billes, croisé du Robert Sabatier, on est tous tombé sur les journaux intimes de Maurice Garçon, d’Hélène Berr ou de Léon Werth. Vichy est resté cinq ans durant la Capitale de la France mais, dans les fictions, on a très peu utilisé le cadre historique (fin 1940-1941) et géographique de cette époque. J’ai voulu modestement et orgueilleusement m’en emparer.

Question : D’où vient ton intérêt pour le Vichy politique ?

Les Ambassadeurs où travaille Léon Barbe…

M.A. : Tout a commencé en Terminale au Lycée Jean Puy de Roanne avec mon professeur d’histoire d’alors (Mr Dieudonné). Ce fut l’année de mon éveil politique. On était à l’époque de la sortie de la France de Vichy de Robert Paxton et du Chagrin et la Pitié. Puis plus tard, vint les lectures de « Déposition » de Léon Werth et de « L’étrange défaite » de Marc Bloch. Mais ce qui a compté ce fut l’énorme bouleversement qui s’opéra en moi en découvrant tous les grands livres d’Annie Lacroix-Riz sur la guerre 39-45 et sur l’avant-guerre. Ce travail de lecture et de compréhension de ce Vichy-là fut décisif pour commencer l’écriture de ce livre. Son travail imparable sur les archives m’a fait comprendre le lien qui unissait banquiers, industriels, hommes politiques, journalistes, militaires et hommes de sang.

Enfin j’ai complété mes lectures avec des ouvrages locaux sur un Vichy 40-45 (Jean Desbordes, Thierry Wirth), des livres qui portaient sur Walter Stucki l’ambassadeur de Suisse et sur la vie quotidienne de ses habitants. De plus, je me rends souvent dans l’Allier et à Vichy en particulier. J’avais déjà en tête les visuels de Vichy 1940 (l’hôtel du Parc, les Parcs, l’hippodrome, le Sporting Club, le petit train etc) et les autres repères géographiques (Bellerive-sur-Allier, Le Mayet-de-Montagne).

Question : Ton livre se déroule de la fin 1940 à la fin 1941. Pourquoi t’être arrêté à cette courte période alors que la guerre a duré beaucoup plus longtemps ?

La période couverte par la fiction de Madani Alioua (déc 40 à déc 41)

Sans dévoiler le cours de ma fiction qui se présente sous forme d’un journal intime, mon livre ne s’arrête pas à la fin de l’année 1941 puisqu’il raconte le devenir ultérieur de tous les personnages via la postface, fictionnelle elle aussi. Mais l’essentiel de ma trame, c’est vrai, se déroule sur une année. Elle part du départ de Pierre Laval au 15 décembre 1940 et s’arrête un peu après la déclaration de guerre des Etats-Unis du 11 décembre 1941. Entretemps, de très nombreux événements se passent à Vichy.

Côté maréchaliste : la Collaboration (avec l’épisode mal connu de l’école du Mayet de Montagne), l’arrivée de l’ambassadeur américain l’amiral Leahy, celle de Darlan et de son équipe, la déclaration de guerre de Hitler à Staline, le décès d’Huntziger, les tractations souterraines des synarques, les coups tordus des cagoulards de l’hôtel du Parc.

Côté quotidien des habitants : le froid, la faim, la misère, les manifestations sportives au vélodrome et à l’hippodrome comme dérivatifs, le marché noir, la chasse aux Juifs avec les deux statuts et la création du Commissariat général aux questions juives en mars 1941 (avec le féroce Xavier Vallat à sa tête).

Ce choix d’une seule année a été imposé par le genre choisi, celui du Journal intime. Je me voyais mal ennuyer le lecteur avec des péroraisons sur quatre années. Il valait mieux resserrer le travail sur une courte période pour donner de l’intensité au texte.

Le journal de bord de Séraphin Barbe touche à son intimité. Mon héros est au crépuscule de sa vie et il s’ouvre à une écriture toute personnelle. Son histoire individuelle recoupe l’histoire nationale. Personne ne peut oublier cette guerre une seule minute. Cette guerre ne laisse personne en… paix. Elle occupe tous les esprits. Voilà le drame et voilà le sens du titre : cette guerre n’oublie personne.

Question : Quelle est plus précisément l’ambiance à Vichy à cette période ?

Pétain, Darlan, Laval devant l’hôtel du Parc.

M.A. : Ambiance ? Il faut préciser. Si c’est l’ambiance dans les hautes sphères économiques, elle tourne autour de l’amiral Darlan qui s’est entouré d’hommes placés par les industriels, les banquiers, tous aidés par la haute hiérarchie catholique, les cagoulards et le service d’ordre légionnaire de Joseph Darnand (qui le transformera en Milice). Exemples : derrière le « syndicaliste » appointé par les fonds secrets René Belin, il y a Jacques Barnaud de la banque Worms, il y a Pucheu sorti de chez la banque Worms (Japy) qui s’installe à la production industrielle, il y a Lehideux de chez Renault et des tas d’autres noms hélas peu connus mais d’une importance décisive etc.

Tout ce petit monde prolonge les échanges économiques très fructueux déjà dans l’avant-guerre (avec l’Allemagne des grands trusts sidérurgico-militaires Krupp, IG Farben qui ont besoin des mines françaises de fer, de charbon, de bauxite). Beaucoup de ces hauts fonctionnaires (dès 1941) savent que les USA gagneront la guerre mais cela n’en fait pas – comme on l’a écrit – des « vichysto-résistants ». Beaucoup restent en poste à Vichy. Certains (Darlan, Pucheu et même Couve de Murville) sentant le vent tourner vont essayer de se vendre aux Américains à Alger, Américains, qui, de leur côté, aiment beaucoup Vichy (et détestent De Gaulle). Les autres fonctionnaires, restés en poste à Vichy, tous au courant des statuts des juifs et de la chasse quotidienne aux Rouges, n’en pensent pas moins. Ils continuent de servir les nazis. Les deux à la fois : voilà ce qu’il faut comprendre.

Les écoliers de l’Allier recopient le cours de Morale quotidien…

Le populo, lui, ignore bien entendu ces tractations au sommet et le désir naissant des hautes sphères de changer juste de tuteur tout en défendant la politique de Darlan. Le populo affamé, pour une part pourchassé (juifs, communistes, francs-maçons), n’est au courant de rien si ce n’est qu’il écoute Radio-Vichy, qu’il lit le Moniteur et/ou les infâmes journaux parisiens. Les maquis tenus principalement par les FTP sont embryonnaires. Il faudra attendre 1942 (que je ne traite pas) et les mesures du STO pour voir leurs rangs grossir.

Cliquez ici pour suivre la seconde et dernière partie de l’entretien.

MARINADES EN MAI.

DARMANIN

Darmanin est un habitué des clubs libertins. Monsieur le ministre veut les réouvrir. En particulier, celui, parisien, des Chandelles. On se rappellera de quelle élégante façon Carla Bruni Sarkozy charria l’ami de Nicolas en ces termes : « Nicolas, lui, ne m’a jamais emmenée aux Chandelles ! » Solidarité oblige, il se murmura que Nicolas défendit non son épouse mais… son ami Gérald. On ne dit pas non plus si l’un ou l’autre osèrent demander à Carla de s’excuser.

10 MAI 1981.

Sur la route, direction Lyon dans ma première voiture. Je suivais la Simca de devant, celle de mon père. Je n’avais pas d’autoradio dans la mienne. Il était vingt heures. On s’était mis d’accord : « Si Mitterrand gagne, tu mets le clignotant à gauche ». Ce fut donc à gauche. Aujourd’hui, il mettrait les feux de détresse.

MITTERRAND ET VICHY.

Lorsque Mitterrand venait voir ses amis au bord de l’Allier, en particulier Michel Charasse, Pierre Coursol ou Guy Ligier (le constructeur automobile), il évitait expréssément de passer par Vichy pour les rejoindre. Pour qui n’en comprendrait pas les raisons, Mitterrand travailla jusqu’à début 1943 dans les Services de la Documentation de la Légion des Combattants. Ses amis d’alors furent Eugène Schneider, André Bettencourt, collaborateurs notoires. Mitterrand ne se hasarda jamais à revoir l’hôtel Cécil, le Castel français,  l’hôtel de Tours (où il déjeunait chaque jour) de peur qu’un photographe ne traîne par là et immortalise un coin de son passé d’extrême-droite, passé qu’il s’évertua à cacher tout au long de sa vie politique.

JEAN D’ORMESSON.

Pour avoir rappelé que Jean d’Ormesson avait minoré l’étendue de son pognon et ainsi échappé à l’impôt, je me suis vu rabroué par nombre d’admirateurs et admiratrices excédés. Faut-il rappeler qu’écrire des livres – bons ou mauvais – sont une chose et que le comportement dans la vie citoyenne en est une autre. Il se trouve que j’ai en horreur la littérature du Sieur D’Ormesson et que d’autre part frauder le fisc n’emporte pas du tout mon adhésion… Disons que je préfère de loin la prose de René Char et son comportement exemplaire devant les Chiens de l’Enfer.

POESIE, LITTERATURE.

Dis-moi ce que tu lis, dis-moi tes écrivain(e)s préféré(e)s et je saurais à peu près qui tu es. L’écrivain admiré de toujours par Mitterrand fut Jacques Chardonne.

BILL GATES ET MADAME.

Ai appris que le couple Gates allait se séparer. En cause le brave Bill qui – paraît-il – faisait des tournées régulières dans les bars de Jeffrey Epstein. Le couple a une fortune qui s’élèverait à quelques 145 milliards de dollars. Chez ces gens-là, on compte en milliards.

MICHEL FOURNIRET.

Certains se réjouissent de la mort du tueur en série Michel Fourniret oubliant la douleur des familles qui auront les pires difficultés à faire leur deuil et à connaître la vérité sur la mort de leurs enfants. Tueurs en série ou dictateurs sanguinaires impunis : voilà que je pense à Pinochet mort dans son lit. Je pense aussi avec effroi aux vautours qui vont se précipiter sur cette affaire Fourniret pour sortir dare-dare des films, des séries TV, écrire des livres, des enquêtes, faire des Unes Paris-Match, promouvoir des émissions spéciales (BFMTV, CNews, LCI) etc.

1930-1940-2021.

Que d’analogies entre les temps présents et ceux qui couvrent la décennie 1930-1940 ! Ici, Niel-Bolloré-Arnault-Bouygues tenant les rênes des Médias; là Le Temps dirigé par l’industriel De Wendel. Ici les fachos et leurs supports promus quotidiennement sur les Chaînes de la Honte; là le pouvoir des ligues et des Cagoulards financés par banquiers et industriels. Ici les Marianne et Valeurs Actuelles faisant feu de tout bois contre l’immigration et les musulmans; là, les torchons antisémites du Pilori à Je Suis Partout. Ici une partie des classes moyennes frileuses, en peur, réclamant un pouvoir fort en 1940; là, la Droite, extrême-droite et Centre unis tentant de s’appuyer sur elles, réprimant toute opposition dans la rue et sur les écrans.

BERNARD CAZENEUVE, EX-MINISTRE DE L’INTERIEUR.

Bernard Cazeneuve, ex-ministre de l’Intérieur, invité régulier des médias, pérorait dans un entretien à L’Express : « Jean-Luc Mélenchon doit être combattu ». Espérons que ce Cazeneuve ne combattra pas le leader de la France Insoumise comme il a combattu Rémi Fraisse avec sa police.

ENFER MEDIATIQUE

NAGUI. Petits arrangements entre mari et femme. France 2 TV a choisi l’animateur-producteur multimillionnaire Nagui pour coproduire un programme de 6 épisodes fictionnels. Jusque-là rien à en redire sauf que. Sauf qu’en regardant de près l’inventaire des acteurs et actrices embauché(e)s pour la cause, on trouve une certaine Mélanie Page qui se trouve être la femme de… Nagui. Une femme qui a beaucoup d’humour : elle refuse avec véhémence que « l’on puisse évoquer le moindre piston ».

PASCAL PRAUD. Cela ne fait aucunement réagir l’Entre Soi médiatico-politique. Tous ces journalistes militant(e)s restent bien muets lorsque Pascal Praud, une de leurs figures adorées, un de mes fox-terriers « préférés », va prendre ses ordres directement dans la niche élyséenne.

C’EST UN JOLI NOM « CAMARADES ».

Dites Camarades, si je verse, plus que d’habitude, dans la « tristesse solemnelle » (Fernando Pessoa) c’est que j’ai de gros soucis à entendre votre Boss Fabien Roussel clamer qu’il est « favorable à des sanctions plus lourdes pour les attaques contre les détenteurs de l’autorité publique ». Et donc – de fait – de réclamer des peines plus légères pour le type qui tue sa femme ou ses enfants. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà le même Fabien (bien éloigné du Colonel Fabien) qui vient draguer pour le 19 mai les pires syndicats de la Maison Poulaga. Une semaine donc où j’ai bien peur que mes marinades du moment et que ma tristesse solennelle durent beaucoup plus qu’un quart d’heure.

Il y aura toujours des Socialistes.

Hollande

Il y aura toujours des socialistes.

Il y aura toujours des socialistes qui resteront socialistes, qui le resteront coûte que coûte. C’est assurément un choix de vie, né probablement de rencontres, de court-circuits biographiques, de lignées (papa-maman) à laquelle ils se doivent d’être fidèles sinon… sinon… non, non, le changement du tout au tout leur est impossible, un complet revirement, c’est tout à fait inenvisageable, c’est même carrément «mortel».