Fins mots de l’Histoire.

Lorsque BiBi ouvre son dictionnaire personnel, il trouve des mots dont la définition n’est pas exactement celle qu’il trouve ça et là, dans la Presse bien pressurisée. Aussi le voilà parti pour chercher Querelle de mots. Pour lui, les Querelles de mots ne sont pas si futiles que ça : elles engagent des représentations du Monde contradictoires, en lutte les unes contre les autres. Et à chaque fois, la bataille est féroce.
En cette fin de semaine, BiBi a tilté sur ces quelques tournures qui ne tournent pas rond et qui font grand bruit dans sa tête :

Evidences

Annecy, non, non, non (suite)

   annecy-suite.jpg

BiBi a trouvé dans le journal Le Faucigny de quoi répondre aux gogos qui pensent qu’Annecy et la Haute-Savoie pourront faire entendre leurs Hautes Voix dans le Concert Olympique mondial. Pascal Casimir du Modem, conseiller municipal à la Roche-Sur-Foron, se pose les questions élémentaires et essentielles : «  La question du coût et du financement, dit-il, me taraude. Aucun élément d’information n’est dévoilé concernant cet aspect du dossier ». Sur le site Internet « Impliquons-nous-Annecy 2018″, ce problème n’est traité que par une réponse à un internaute, la réponse étant que personne «n’a encore  chiffré » le coût de l’Opération. Cher Pascal Casimir, venez lire plutôt l’article de BiBi sur ce site, c’est gratuit et vous saurez où passera notre Argent.

Un supporter de choc pour Annecy 2018 : Yann Artus-Bertrand, copain de Little Nikos (il le tutoie, c’est-dire !). Il donne son soutien pour l’Opération JO : ça plane pour lui !

Bernard Accoyer, autre copain de Little Nikos, accorde une interview au même journal («Le Faucigny») pour expliquer son soutien à Annecy 2018. Ne voulant pas perdre ses électeurs, il se fait – habitude UMP – mi-chèvre, mi-chou. Il «comprend » le refus de certains élus, celui de Roger Didier, radical de gauche par exemple mais reste «l’avocat d’une candidature qui a une spécificité, c’est-à-dire une candidature… économe (!)».

Malin le Bernard : si Annecy échoue, il pourra toujours dire qu’il était plutôt contre. Si Annecy passe le premier tour, il pourra toujours faire le fiérot à Paris auprès de son Maître et de sa… voix.

Lu dans L’EQUIPE.

farce-cachee.jpg

1. Raymond Domenech avait déserté l’espace sportif publicitaire depuis un bon bout de temps mais il est revenu. Ce jeudi, il fait deux pages d’interview dans l’Equipe pour tenter de refaire le terrain perdu et regagner le cœur des Français.

Antoine Bernheim, l’ami fidèle du Président.

   Tonio

Little Nikos veut faire populo, il dénigre le Capitalisme financier avec son salaire en or et une véhémence de Grand Rebelle. Cependant il oublie de dire qu’en chemin, il a rencontré l’argent – celui d’ Antoine Bernheim par exemple – pour faire son bonheur

Ce Monsieur est au top de la Grande Finance (troisième assureur de l’Europe des Travailleurs). Peu de journalistes pour aller poser un micro et l’interviewer. Pourtant, il en aurait des choses à dire sur la Crise du Nouveau Capitalisme.
Antoine Bernheim est le Patron français des Generali et il a un sacré réseau. Bien entendu, comme tout homme du réseau, il dit ne pas en avoir. Tonio pour les intimes a constitué son fabuleux carnet d’adresses à la Banque Lazard. Citons ses vieilles connaissances : Hubert Heilbronn, administrateur de la filiale française des Assurances italiennes,  François Voss, membre de l’Automobile Club de France au siège de laquelle se tiennent les réunions du Siècle (voir Articles de BiBi sur « Les affaires du Siècle »). Le bonhomme, bon pied, bon œil a toujours eu un faible pour Jean-Marie Messier, l’homme de Vivendi qui montrait ses chaussettes trouées sur un cliché de Paris-Match, pour Bernard Arnault (Tonio est toujours vice-président du CA de LVMH), pour François Pinault ( il l’a aidé à acquérir les magasins du Printemps) et surtout pour Vincent Bolloré dont le père, Michel, était, avec Tonio, élève à Janson-De-Sailly. Aujourd’hui, les meilleurs potes d’Antoine, sont ceux du fils, principalement au sein du Salotto Buono, c’est-à-dire de l’Aristocratie financière italienne. 
Antoine veut une paire de chaussures ? Il téléphone à Diego della Valle, patron de Tod’s. Il veut un placement en Espagne ? Il écrit à Ana Patricia Botin, présidente de la banque espagnole Banesto. Il veut visiter la Cathédrale de Milan ? Il s’adresse aux banquiers de Mediobanca ( Enrico Cuccia, Vincento Maranghi, Laurent Dassault). Gilberto Benetton, lui, lui offre des pulls pour cet hiver rigoureux et Giancarlo Cerruti, pantalons, vestes, chaussures et parfums.
Si Antoine veut parler français, il trouvera Jean-Philippe Thierry, président des AGF mais aussi Jean Azéma, boss de Groupama. Si le troisième et le quatrième au bridge viennent à manquer, voilà que rappliquent Claude Bébéar (Generali a longtemps été deuxième actionnaire d’AXA) et Patrick Wajsman, éditeur de la revue Politique internationale. Sans oublier la remplaçante, Odile Jacob.
Monsieur Tonio n’a évidemment jamais fait de politique. Il ne traîne pas dans les meetings populaires, n’a jamais mis les pieds à l’Assemblée. Il fréquente plutôt pieusement les allées du Vatican et rend souvent visite à son ami le patriarche de Venise. Il aime s’aérer sur les greens du golf de Morfontaine.
En politique, mis à part les Bolchéviks, il aime tout le Monde : feu Pierre Messmer et feu Raymond Barre (ancien administrateur de Generali) étaient ses amis d’hier mais Tonio a aussi de très bonnes fréquentations aujourd’hui : DSK, les grandes figures révolutionnaires comme Laurent Fabius ou Jean-Paul Huchon. En Italie, Silvio Berlusconi et Romano Prodi viennent souvent le consulter à Trieste dont il est Citoyen d’Honneur.
Antoine Bernheim est un homme très ouvert sur la Culture – comme tout Boss qui se respecte – (Nous ne sommes plus dans le Siècle où l’on chantait « Les Bourgeois, c’est comme les cochons… »). Il aime bien le foot et son amour du sport l’a poussé à engager Zidane et son image pour gagner la partie.
Une de ses dates-fétiches restera ce 22 octobre 2007 où il fut promu au grade de Grand-Croix (comme Marcel Dassault). Cette distinction l’excita comme une puce. Cet honneur est très recherché puisqu’ils ne sont que 75 décorés. C’est évidemment Little Nikos qui lui a remis les insignes. Notre Président fut éternellement reconnaissant à Tonio de l’avoir poussé à poursuivre son combat politique après la déculottée balladurienne. Little Nikos voulait se reconvertir dans les banques d’Affaires mais le Messager de Trieste lui aurait sussurré : «Nicolas ! Tu as encore d’importantes missions à accomplir ».
Il parait que Tonio n’aime pas trop que les journalistes rappellent son âge. BiBi ne dira même pas que notre homme rentre dans sa 85ième année et que la Banque et les Assurances, finalement, ça conserve.

Les amis de BiBi aiment aussi :

Le « Nouveau » costard d’Eric Besson.

                 Le LooK Besson

Il y a quelques années en arrière, on avait assisté à une Opération «Nouveaux Philosophes » pour recycler les vieilleries théoriques. Livres, séminaires, premières de «l’Express », couvertures du «Nouvel Obs », appui du «Monde », promotions à «Apostrophes » étaient mis sur le marché pour perpétuer, justifier et consolider l’Ordre social menacé par les Bolcheviks. C’était le chef de file Bernard-Henri Lévy, le philosophe en chemise et col blanc, qui en avait été le Maître d’œuvre.
Ce dimanche, en page 6 du JDD, on voit Eric Besson, cheveux coupés court, col roulé noir sur veste beige clair, pantalon noir, mains dans les poches et jambes croisées. En modèle de haute couture, il est adossé à un mur, près d’une vieille fenêtre aux volets striés. La Nouveauté, c’est lui. Il reprend le flambeau pour tenter de faire du « neuf » avec du vieux. Le bonhomme très stylé assure qu’il n’a pas changé. Et BiBi le croit.