Nicolas et Ségolène : le duel de l’Hiver.

Le Duel de l’hiver 2009               

Deux ans après le duel de Mai 2007, Nicolas et Ségolène se sont remis en piste cet hiver. Sur les pentes de nos espoirs, ils nous ont désespérés. Leur côte (de popularité) a fondu comme neige au Soleil mais tout cela les laisse de glace. Ils ont rechaussé leurs lunettes, farté leurs skis et comptent bien se relancer dans la Course.
BiBi, lui, a les boules (de neige). Il ne s’est même pas consolé en retrouvant ces commentaires sur le passage du duo sur ses terres enneigés.

1. Début janvier 2009, Ségolène Royal était à Chamonix où elle a séjourné dans un hôtel deux étoiles. Elle était venue pour entretenir sa forme au pied des Drus. Sur la piste bleue, Ségolène Royal a fait ses premiers pas en style alternatif. Excepté une chute (que personne ne s’empressa de… relever), la dame parut à l’aise. Son préparateur confia «qu’elle avait rapidement trouvé le sens de l’équilibre». Trois jours d’un programme intense : la Crémerie du Glacier d’Argentière, refuge de la Loriaz en raquettes, marche via le hameau du Lavancher. Il semble quand même que le Capital Confiance a fondu et que Madame a perdu ici et là son sang…froid.
2. Stéphane Grosset-Bourbange, directeur de l’Ecole de Ski français (ESF) de Megève enseigne le ski de piste et le ski de fond. Ancien biathlète de haut niveau, il a eu l’insigne honneur de driver notre Little Nikos lors du séjour du Président aux Fermes de Marie, l’Hôtel de prestige tenu par la Famille Sibuet, très liée en affaires avec les Rothschild. Tout cela se passait mi-février 2009. Arrivé par Nissan Pathfinder (prestation : 20000 euros), Little Nikos n’a pas traîné dans sa suite à 1300 euros pour se rendre au plateau de Livraz pour faire du ski de fond. Pendant deux matinées de suite, notre préparateur a accompagné Little Nikos seul (avec quelques 19 gardes du corps). CBS était, elle, partie sur d’autres pentes, pratiquer le ski de piste. Les deux séances ont duré près de trois heures chacune. Notre Stéphane a été très «impressionné par la condition  physique de Little Nikos». Il précise «qu’il n’est jamais tombé, n’a jamais trébuché». BiBi ne sait pas si notre Président n’a jamais trébuché mais il a sûrement glissé… dans les sondages. Près de 70% des français sondés disent que les deux années de Little Nikos sont négatives. Mauvaise pente, probablement. ( Sources : Le Faucigny du 23 avril. La photo de Little Nikos se retrouve sur: http://www.cpolitic.com/cblog/wp-content/gallery/parodies-diverses/schuss_nico.jpg).

8 mai : une petite histoire dans la Grande.

   Le Monument aux Morts de Saint-Martin d’Estréaux (Loire)

BiBi a bien connu Lucien, son voisin du rez-de-chaussée. Ce Vendredi 8 mai, on commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est peu de familles où ne perdure pas le souvenir terrible et douloureux des restrictions, des arrestations, des secousses et des tremblements de terre occasionnés par le passage de la Peste brune.

BiBi a recueilli ces échos avant que les brumes de l’Oubli ne les ensevelissent.

«Bernard… Merci d’avoir prononcé le beau discours sur Lucien à son enterrement.

C.Bébéar et B.Arnault, recordmen des Stock-Options.

Bernard Arnault, Hélène et Albert Frère.

Claude Bébéar – que BiBi a présenté en Justicier non justiciable (1) – est ainsi croqué dans le Canard Enchaîné de cette semaine : «En vingt ans, Claude Bébéar, le Pédégé d’AXA, a pu accumuler une fortune d.un milliard d’euros grâce à ses stock-options, jetons de présence et autres gâteries. Un record parmi les dirigeants des Entreprises du CAC 40».
Bernard Arnault que la «Maya nue» avait parfaitement cerné lors de son passage à l’exposition Picasso (2) est à nouveau sur le devant de la scène. En février par exemple, il a enfin révélé s’être fait avoir par Monsieur Madoff. L’emblématique pédégé de LVMH et principal actionnaire du groupe de luxe était en effet inscrit sur la liste Madoff à travers son holding personnel, la Financière Agache. Notre Grand Patron, féru d’art, témoin de mariage de Little Nikos (avec  Cécilia), s’est bien gardé de le claironner, charisme à maintenir oblige. Cela n’a pas empêché notre Amateur d’Art de toucher sa rémunération de 3.879.000 euros en 2008, soit 317.000 euros par mois, soit 10.000 euros par jour. Rémunération à laquelle s’ajoute 380 millions de dividendes et 23,5% des stocks-options émises par LVMH. Pour le Canard Enchaîné, le gain potentiel s’élèverait à 12,5 millions. Rajoutons que le Comité de rémunération de LVMH est dirigé par Antoine Bernheim (3), l’homme envers qui Little Nikos doit son ascension. Et rappelons encore que Nicolas Bazire, ancien du cabinet Balladur à Matignon est un pilier du groupe Arnault et autre ami très proche de Little Nikos.
Tout ce beau Monde connaît de très tristes moments de déprime mais lorsqu’on sait que Bernard est propriétaire de la Royal Van Lent – société qui fabrique des yachts haut de gamme de plus de 50 mètres (un Feadship vaut 30 millions d’euros et celui de Bernard s’appelle «Amadeus») – on peut supposer que Bernard va se refaire une santé sur la Mer des Caraïbes. BiBi voit déjà la scène sur le pont de ce yacht qui mouille en ce moment près des îles Caïman : Bono du groupe U2 est au micro et Madame Hélène Mercier-Arnault (4) est au piano. Delphine relit les épreuves du livre de sa mère («Au fil des notes» chez Plon) pendant que le mari sert du Gancia sous les tentures.
Comme le chantait Jean Ferrat : « Que c’est beeeeeaaau la Vie ! » 

Autres options en stock : 

  1. Figaro-ci, Figaro-là. Mardi 5 mai 2009
  2. Quand la “Maja nue” regarde Bernard Arnault… Lundi 2 février 2009
  3. Antoine Bernheim, l’ami fidèle du Président. Mercredi 7 janvier 2009
  4. L’Alliance de l’Artiste et du Milliardaire.Vendredi 24 avril 2009

Figaro-ci, Figaro-là.

Deux lecteurs du Figaro.

 Figaro du 3 mai.
1.
Non content de recevoir sa Légion d’Honneur des mains de son Maitre Little Nikos, Claude Bébéar, le fondateur de l’assureur AXA, présidera le Comité des Sages du MEDEF et de l’AFLEP. Celui qui siège ou a siégé aux Conseils d’Administration de BNP Paribas, de Schneider, de Vivendi, de LVMH, de la Société Générale, de Saint-Gobain va amener les patrons à «mettre en œuvre un plan social d’ampleur à reconsidérer l’ensemble de leur rémunération». Comité qui a reçu l’aval de l’ami Little Nikos. Or Claude Bébéar avait été mis en examen en 2001 en compagnie d’Henri de Castries – autre grand pote de notre Président – dans une affaire de blanchiment d’argent en provenance de France vers la Société luxembourgeoise d’assurance-vie PanEurolife. Des fonds d’origine délictueuse auraient ainsi transité entre les deux Compagnies. Mais Claude n’y est pour rien et personne – pas même BiBi – n’osera soutenir que Claude est un de ces Patrons-Voyous dont on parle tant.
2. Le Toutou à Dassault, Yves de Kerdrel tente de jeter Bayrou au tapis en opposant l’argument du rire aux «attaques stupides» et aux «inepties» du leader du MODEM. Notre journaleux parle « d’écarts de langage » et d’un «usage travesti du vocabulaire propre à tout pamphlet» et demande à Bayrou d’arrêter son «procès en sorcellerie». Il paraît en effet que Little Nikos «n’est pas attaché à une idéologie, à une ligne de pensée». Pour BiBi, les Pensées de Little Nikos n’ont – comme l’argent – pas d’odeur. Et BiBi rajoute que le Toutou Yves de Kerdrel, lui, est bien attaché à l’idéologie de ses Maîtres : prendre dassault François Bayrou et aboyer sur tout ce qui bouge.
Figaro du 5 mai.
Il faut chercher loin, en page 10, pour s’informer du mouvement des Gardiens de Prison. Trente misérables petites lignes à propos des 79 établissements pénitentiaires bloqués par les gardiens en colère. Qu’il y ait 63351 détenus pour 52535 places disponibles ne semble pas émouvoir les ardents défenseurs des Droits de l’Homme que sont les toutous de la Niche Dassault. Au Figaro, ils ne savent toujours pas lire, même entre les barreaux.

Boris Vian, Marin Karmitz et Michel Drucker.

          Rigolades autour deVian, Karmitz et Drucker

1. Boris Vian : BiBi apprend via le Figaro littéraire du samedi 2 mai qu’Arielle Dombasle et Carla Bruni vont reprendre quelques chansons de Boris Vian, histoire de faire jazzer. Les louanges de Frédéric Beigbeder et la réserve de Philippe Jaenada sur Boris Vian sont du même tonneau : un mépris conjoint pour ce zigoto et ce zazou génial. Suggérons à la Première Dame de France de chanter cet extrait de J’AIM’PAS : « J’aim’pas les jolies cravates/ Les complets chics/ Jaim’ pas les trucs à épate/ Et j’aim’pas le fric/Les bagnoles qui coûtent trois briques/ Les parties de chasse en Afrique/ J’aime pas le ski/ Qu’i fasse beau qu’i tombe des lames/ C’est pas moi qu’en ferai un drame/ Parce que j’vous l’avoue en somme/ J’aim’que les femmes». Dédié à Qui vous savez.
2. «Silences», c’est le titre de l’exposition de Marin Karmitz au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg. Notre marrant Marin a réuni 15 œuvres prêtées par des Musées ou par lui-même. Solidaire de Little Nikos au point de se voir nommé par lui à la tête du Conseil pour la Création artistique et de crier haut et fort son allégeance au Maître, il fait comme tous les esclaves après serment : il se tait.

3. Jacques Mandelbaum, dans le Monde du dimanche 3 mai,parle en long et en large de «la Nouvelle Vague du documentaire». On y croise Djamel Ouahab de «Gerboise bleue», Erwin Wagenhofer pour le «Let’s Make Money», un «Aller simple pour Mahoré» d’Agnès Fouilleux mais pas un mot sur le doc de Gilles Perret («Walter Bassan en résistance») qui remplit doucement mais sûrement les salles. Rappelons que dans ce film-doc, Little Nikos se ridiculise lors de la Cérémonie du Plateau des Glières. Gageons que notre journal si sérieux rajoutera un codicille au prochain numéro.
4. Michel Drucker y va de son énième livre («Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ?» chez Pocket). Où l’on voit Michou, forte tête, rebelle à la bienséance, analyser son Oedipe pour expliquer son Aventure extrême (sa carrière dans la Télévision de Grand-Papa). Ce merveilleux livre, est-il né dans sa nouvelle maison provençale ? Michou ne nous l’écrit pas. Mais ce qu’on retire de cette lecture, c’est qu’il y vante «la lucidité de François Pinault», qu’il y détaille toute son «estime pour Jacques Chirac» et que Bernadette reste pour lui une (seconde) maman. Pas un mot sur ses balades en vélo en compagnie de Little Nikos alors qu’il en connaît un rayon sur notre Président. Vrai faux-modeste, Michel a beaucoup de similitudes avec Little Nikos: comme lui, il a un coach, non pour le périnée mais pour l’écriture ; il est étonnamment vaniteux sous la dénégation («La seule vraie vedette de la télé, c’est la télé !» C’est ça, mon p’tit gars !) et il fait du sport car un animateur comme tout politicard «se doit d’avoir une vie d’athlète». Bref, rien de nouveau : Michel continue de pédaler dans la choucroute.