Van Gogh et Charlélie Couture.

Le MoMa et Charlélie le peintre ( en bâtiment ?)

BiBi ne verra pas la Nuit étoilée de Van Gogh qui se trouve habituellement au Museum of Modern Art de New York, appelé aussi MoMa. Le célèbre tableau se trouve à Amsterdam jusqu’à la mi-juin. Bibi se souvient avoir entendu comment les héritiers de Vincent à Amsterdam organisaient les expositions de l’Ancêtre et comment ils profitaient de la Veine Vincent et de la Vanne financière : ils gardaient bien au chaud des tonnes de tableaux pendant des dizaines d’années sans un regard public puis tous les deux/trois ans, ils les sortaient pour une expo où tout le monde accourait. Cette fois-ci, tout a dû s’organiser autour du tableau La Nuit Etoilée «prêté» par le Moma. Ainsi vont les affaires qui ne font pas les affaires de BiBi.

Autre peintre – mais moins connu : Charlélie Couture. Lors du vernissage du 13 mai, Huitième Avenue, Galerie Garcia ( www.hpgarciagallery.com), BiBi – introduit là par amitié – aperçut un petit homme au chaperon rouge et aux souliers de même couleur. Pour être sûr d’avoir reconnu Charlélie Couture, BiBi s’en fut lui confier son admiration d’il y a vingt années, de ce temps où Charlélie était un chanteur original et décalé. Mal lui en prit car Charlélie n’en veut plus du tout de ce passé de musicien. Il répondit à BiBi, un brin de suffisance dans la voix : «Vous ne me connaissez pas, vous ne savez pas qui je suis. Je suis peintre, je suis peintre». Et le Peintre déguerpit aussitôt en mal de contacts, laissant en plan le pauvre BiBi. Probablement qu’un touriste français ne faisait pas bien dans le tableau.

Monsieur Petit-Homme-rouge a pris un peu de ventre et un peu la grosse tête. Il ne se souvient certainement pas que c’est avec les francs laissés en concert et dans les achats de ses disques 33 tours (BiBi était fan) qu’il a pu s’installer et vivre aujourd’hui en fanfaronnant à New York City.

New York One.

New York One & the One.

New York One est la chaine des new-yorkais, celle qui est classée en numéro Un sur les télécommandes. Elle existe en version espagnole mais évidemment pas en français. Chaque semaine, la rédaction élit un ou une habitante de New York. Cette fois-ci, il s’agit de Caroline Eckert qui travaille au Département sanitaire de la Ville depuis plus de 45 ans. En France, elle serait qualifiée de balayeuse de rues ou encore technicienne de surface au sol. On la voit balayer et nettoyer consciencieusement les trottoirs, et chacun de l’admirer en train de jouer de l’harmonica aux «Homeless». Au commentaire, on dit que «s’il n’y avait que des Caroline, New York City serait sans souci, côté Propreté». Bibi se souvient de ses leçons d’Histoire sur l’URSS de Staline et sur un dénommé Stakhanov qu’on avait élu et décoré en Ouvrier-modèle. Pour louer le savoir-faire de la Classe ouvrière, le Pouvoir le trimballait dans toutes les usines. Aujourd’hui, à New York, grâce à la Télé, Caroline est exhibée, elle, dans tous les foyers.

Certains appellent ça de la «Télévision de proximité» mais BiBi, entêté, pense plutôt Télé-Propaganda.

Obama encore tout 9.

Obama trois fois

1. L’Obamania n’est pas encore retombée. On sent les vibrations dans toute la ville. Ce Président-là est aimé. Les magasins (les petits comme les grands) n’hésitent pas à afficher la couleur politique dans leurs vitrines. Les Photos de famille, le portrait et les affiches de soutien ne sont pas là que pour appâter le client. Dans le moindre des étalages, on trouve des tee-shirts, porte-clés, tasses, verres, marque-pages à l’effigie du premier des Américains. Impensable sous Bush fils et père, Reagan ou Nixon.
2. Dans son discours télévisé au dîner des Correspondants de la Maison Blanche, The President est assisté de sa femme Michelle mise en avant pour serrer les mains et donner l’accolade. Barack, lui, va faire le clown une heure durant, avec une blague toutes les dix secondes. Il dira pour commencer que «si ses filles sont absentes ce soir à ce dîner, c’est qu’elles pilotent l’Avion Air Force One». Finalement, ça plane pour lui.
3. Obama ira visiter l’Afrique pour la première fois en Président. Ce sera en juillet 2009. O-BA-MA-AU-GHA-NA.
4. Pendant le discours d’Obama de ce dimanche  17 mai (remise des grades de la Catholic University), un opposant à l’avortement s’est manifesté de façon véhémente dans le public. De son rang, Doug, un élève de Cincinnati, filme la scène avec son portable jusqu’à l’arrivée de la Police. Petite vidéo à grande audience (il la vendra à CNN). Ce cher, très cher Doug est autant catholique que cathodique.
5. Ce dimanche 10 mai à Central Park, beaucoup de gens seuls ou en famille sont là pour courir afin de recueillir des fonds pour un hôpital public qui soigne des enfants cancéreux. Marjorie, son mari, ses enfants ont couru et attendent beaucoup d’efficacité des réformes d’Obama. BiBi osera t-il dire qu’ils peuvent toujours courir ?
6. Dans le journal du matin AM NewYork du 15-17 mai, BiBi voit un article titré : «BiBi : Stand Up to Iran». Ce BiBi-là n.a rien à voir avec votre serviteur puisqu.il s.agit de Benjamin Netanyahu qui, lui, ne veut pas entendre parler d.un Etat palestinien. BiBi se dit que, pour l.an prochain, ce sera une bonne idée que de se lever pour aller visiter l.Iran.
7. La dame qui tient un des bureaux d’informations du Metropolitan Museum of Arts est une française new yorkaise depuis 45 ans. Elle est l’une des 1500 bénévoles qui travaillent pour ce Musée assez extraordinaire. Elle dit à BiBi que «depuis l’arrivée d’Obama, l’Amérique est moins stressée».
8. Zoé qui a accueilli si gentiment BiBi pour un diner à Harlem dit qu’au soir de l’élection d’Obama, «dans la 135ième rue, c’était comme les Champs-Elysées le soir de la Victoire des Bleus en 98».
9. Sous la marquise du siège de l’Eglise de Scientologie – un hotel luxueux – il n’y a pas de photographies d’Obama. Contrairement à l.autre Président, Obama n’a pas serré la main de Tom Cruise et n’a pas (encore ?) parlé «religion» avec lui.

On peut relire aussi :

Les Mammys rebelles de Central Park.

La Granny Peace Brigade

Dimanche 10 mai 2009, c.était le jour de la Mother’s Day. Une centaine de grands-mères, rescapées respectueuses des luttes des années 70/80, ont défilé de Colombus Avenue à Central Park. Beaucoup d.entre elles portaient un tee shirt avec ce slogan : Arrest Bush ! BiBi les a accompagnées jusqu’à la dernière minute (de silence). Leur slogan : «Arise then women of this day/ Arise, all women who have hearts/ Wheter your baptism be of water or of tears». Leur nom de Brigade : Granny Peace Brigade. Leur site : www.grannypeacebrigade.org.

Arrivant devant une des portes de Central Park, une des participantes lut la proclamation de cette Fête des Mères initiée par une certaine Julia Ward en 1870. Ensuite, une autre protesta – sous les applaudissements – contre l’US Army qui vient recruter jusque dans les écoles avant que la doyenne ne récite avec émotion la longue litanie des noms de jeunes soldats récemment tués en Irak.

BiBi les a embrassées tendrement. Il reviendra certainement voir ces Grany Mothers for Peace lorsqu’elles seront arrière-grands-mères.

New York City !

New York entre Passé et Futur.