Abbas Kiarostami, iranien de Téhéran.

Abbas Kiarostami (4 fois)

Les photos sont extraites du livre «Images de Cinéma» 2003 – CNC- Images de la Culture.

Crime de Fiction : 34 jours de prison.

Prison de Femme

BiBi se souvient avoir lu dans Libération, un certain 2 février 2002, un fait divers qui avait agité le Canada. Un adolescent de 16 ans avait été victime de brimades et d’agression dans son école. Il avait alors décidé d’écrire un texte de fiction dans lequel un garçon, harcelé de toutes parts, faisait sauter son école. Toute la bonne Société (rumeurs grossissantes, démesure des craintes parentales, gros yeux de la Police allant jusqu’à des perquisitions) avait poussé à une arrestation du jeune garçon qui avait ainsi passé 34 jours en prison. Des écrivains, des associations s’étaient mobilisés pour le sortir heureusement de là.

Hossein Sabzian, iranien de Yabr.

Hossein Sabzian, escroc et fou de cinéma.

«Close-Up» est un extraordinaire film-documentaire d’Abbas Kiarostami. Une heure quarante minutes durant, le cinéaste iranien va conter l’histoire véridique d’Ali Sabzian, cinéphile, fabulateur fou de cinéma. En 1991, Sabzian rejoue à l’écran sa véritable histoire avec les protagonistes de l’affaire. Une escroquerie qui le mena au Tribunal puis en prison. Chômeur démuni et solitaire, Sabzian s’était fait passer auprès d’une famille aisée d’Iran pour un grand cinéaste, un réalisateur connu du nom de Mohsen Makhmalbaf. Sabzian construisit son «scénario» afin de soutirer de l’argent à cette même famille.

«Quand je vois un film, j’y disparais en fondu, je m’y noie» explique le «héros» du film. Il s’agit là d’une véritable pathologie cinéphilique, celle d’un homme profondément mélancolique, à la fois mégalomane et brisé, maudissant le cinéma de lui avoir volé sa vie, tout en gardant intacte une incroyable fascination pour le Septième Art. Sabzian travaille aujourd’hui à Yabr dans un atelier de reliure. Escroquerie, vérité, songe et/ou Mensonge, Close Up est le regard d’un cinéaste filmant un escroc-cinéaste.

Les photos sont extraites du livre «Images de Cinéma» 2003 – CNC- Images de la Culture. / Pascal Richou.

Onde de colère et colère sur les ondes.


Le coup de gueule de Christophe sur RMC
envoyé par lorelianeGTQ. – Regardez les dernières vidéos d’actu.

Un internaute signale à BiBi cet extrait d.une intervention d.un auditeur de RMC dans l’émission de Jean-Jacques Bourdin. Un coup de colère qui vient dire la détresse d’une frange de la population qui est frappée de plein fouet par la Crise. On peut en décrypter l’essentiel : un désespoir à fleur de peau, une expérience d’agent ou d’entrepreneur immobilier soumis aux Diktats des Grandes Banques. Un cri de colère d’un de ceux qui continuent de payer la Crise du Libéralisme (de leur corps, de leurs bras, de leur épuisement psychique) sans aucune reconnaissance (humaine, psychique, financière) en retour.
L’essentiel, ce sont aussi les politiques menées successivement par la Génération Mitterrand, Jospin, Rocard and Co qui ont contribué à la désespérance. Aujourd’hui, au-delà des Verts à 16% (en inscrits, bien peu), les français se sentent non-représentés et ne peuvent guère compter sur des porte-paroles fiables, réfléchis et porteurs d’espoir. Il leur reste à appeler RMC, à trouver des interstices là où ils le peuvent pour laisser éclater leur colère, leur difficulté de vivre ici, maintenant.
Pendant ce temps, les Courtisans, eux, se préparent à courber l.échine à Versailles.

Détecteurs, violence et relation pédagogique.

Le Maitre et ses deux élèves.

L’article des Cahiers Pédagogiques nous offre une interview intéressante d’Eric Debarbieux, directeur de l’Observatoire international de la violence à l’école. www.cahierspedagogiques.com/article.php3?id_article=4517 . 

Le Monde du jeudi 28 mai en avait fait de même. Eric Debarbieux met à mal quelques idées reçues. Ainsi sur les détecteurs, il rappelle que seulement 1% des écoles américaines les ont mis en place (rapport annuel de Indicators on Scholar Crime Safety).

Sur la violence scolaire :
«Les effets pervers de détecteurs à l’entrée de l’école sont connus : ressentiment montant des élèves, sentiment de mépris, éventuellement renforcé par la fouille des cartables et, finalement, augmentation de la violence anti-scolaire».
Plus loin, il tient à nouveau des propos justes :
«La notion de sanctuariser l’école se fonde sur une fausse évidence : «la violence viendrait de l’extérieur». D’où une logique de clôture de l’espace scolaire. Pourtant, qu’on le veuille ou non, la relation pédagogique – mot devenu imprononçable en France – est au cœur du problème».

Des arguments qui sont à rappeler au moment où on culpabilise le corps enseignant.
Enfin, BiBi rappelle bien fort qu’il existe des collégiens, des écoliers, des lycéens aidés par profs et instituteurs qui ne font pas l’histoire mais qui auraient des… histoires et des projets à raconter. Au-delà de l’existence médiatique, s’élaborent et se concrétisent des milliers d’actions pédagogiques dans tous les coins de France.

La photo provient du blog de Jamano : http://www.jamano.over-blog.com/