Pour le JDD, la France se prépare au pire.

La France s’attend au pire.

Ce n’est pas la première fois que le JDD se soucie de la Santé de nos concitoyens et qu’il présente la France comme un grand corps malade (à soigner). Il y a quelques mois en arrière, on avait eu droit au Cancer, à une pétition de nos Chercheurs, au grave problème des psychotropes via le magazine Psychologies, aux dangers du portable pour notre jeunesse, à la Mal Bouffe et aux bons vins conseillés (des caves de Bernard Arnault of course) etc. Ce dimanche, le Journal du Frère Lagardère veut une nouvelle fois nous rendre malade ! Et il le fait très bien. Ce sera de la grippe dont il sera question : «Info ou Intox ?». «La France se prépare au pire», titrent les premières pages. Dans les articles qui suivent, la démonstration est rondement menée. De la question «Info ou intox ?», il ne sera plus question. Et derrière l’affirmation («La France se prépare au pire»), vient cette délicate évidence :«Little Nikos va s’occuper du pire» (20 millions d’électeurs malades à l’automne qu’il faudra chouchouter). Et en fond sonore, cette autre question (l’hôpital ici se fout de la Charité) :« Les politiques et les médias en font-ils trop ?» (Rappel : le JDD en fait 3 grandes pages !)

Manque de chance : Little Nikos s’essouffle, ralentit son tempo et se heurte à des problèmes de cœur après un énième jogging. Du coup, les titres du JDD prennent une saveur particulière et bien involontaire. On se répète que ce n’est pas la France qui prend la grippe mais Little Nikos qui est pris en grippe et que peut-être bien que, oui finalement, «la France se prépare au pire».

Cohn-Bendit déraille sur le Tour.

Daniel Cohn-Bendit dans le JDD ( page Sport)

Dans le dernier JDD, les propos du leader d’Europe-Ecologie sont d’une naïveté consternante. Le voilà qui nous parle de sa passion sportive, de son grand intérêt pour le Tour de France en criant sans honte «Bravo Lance Armstrong !» Voyons sa démonstration : «Amstrong était-il drogué à son apogée ? s’interroge t-il, l’air jovial. Oui mais les autres aussi. Donc le plus fort c’était lui». Naïveté renversante et inquiétante pour une analyse et une conclusion de leader politique ! Faut-il rappeler combien cette explication qui met sur la même ligne de départ tous les coureurs face au Dopage est d’une sottise incroyable ? Faut-il rappeler encore une fois que les équipes, les coureurs ne sont pas à égalité devant le Dopage ? Hé oui, il le faut.

En effet, il y a inégalité à tous les niveaux : inégalité devant la «Médecine», inégalité devant l’argent et inégalité dans les investissements pour la «Recherche». Ne triomphent que les grandes équipes financées par les grands groupes financiers aux plus grands budgets. Les réseaux de dope sont facilement accessibles aux équipes les plus puissantes : laboratoires de pointe qui dament le pion aux labos officiels, recrutements opérés pour les meilleurs médecins, embauche de la crème des chercheurs payés à prix d’or, réseaux hyper organisés et filières extrêmement sophistiquées etc. Aucune égalité donc à supposer entre les équipes, entre les coureurs. Les produits les plus performants sont strictement l’apanage des équipes les plus solides, produits qui ont déjà envahi le marché et qui ne sont repérés et décelés que bien plus tard (voir la dernière EPO), que bien trop tard (après la remise des Trophées, des gains et de la notoriété).
Aussi on peut s’étonner que Daniel Cohn-Bendit, autorisé à causer politique (sportive), puisse proférer de si consternantes contrevérités.

Michel Boujenah change de casquette.

Michel Boujenah dans le JDD du 26 juillet 2009

Michel Boujenah change de casquette. D’humoriste, le voilà acteur puis réalisateur puis directeur de Festival. Pourquoi pas ? Ce qui reste pourtant surprenant pour BiBi, lecteur de son interview au JDD du 26 juillet, c’est cette extrême facilité avec laquelle l’humoriste passe d’un statut à un autre dans le Réel.
Ce passage-là n’est interrogé ni par l’acteur ni par le journaliste comme si, dans cet espace social spécifique, ce changement était naturel, comme s’il allait de soi, comme s’il se faisait sans heurts, sans difficultés.

Pour BiBi, il serait interessant de savoir comment passer d’une fonction spécifique (humoriste) à une autre (réalisateur de longs métrages), comment trouver appui pour matérialiser ce va-et-vient, non par voyeurisme mais par intérêt sociologique.
En contrepoint des trente ans de carrière et de la traversée du désert de l’artiste, BiBi a relevé les propos de Guy Eyermann, délégué CGT de l’usine New Fabris :

«Nous avons été virés comme des malpropres. Du jour au lendemain, PSA et Renault ont cessé leurs commandes. Les 366 salariés seront jetés à la rue après, parfois, 20 ou 30 ans de travail. Impossible de retrouver un emploi».
Des propos qui pèsent bien peu : ce n’est pas dans le journal du Frère Lagardère qu’on en fera un article.
Guy Eyermann, Michel Boujenah : deux places différentes, un même Monde.

Les Flèches estivales de BiBi.

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BiBi rappelle que – jusqu’à présent – ses flèches ont été gentiment reprises par l’hebdo Vendredi de Jacques Rosselin. Le numéro d’été qui fait l’inventaire de 300 blogs est toujours en vente. En attendant septembre, BiBi décoche ses flèches estivales. Elles font cette fois-ci le Tour d’Europe…

Le  Canton de Vaud réclame 150000 francs suisses pour la gestion du passage du Tour de France (frais de sécurité et entretien des routes). Faut rajouter que les riverains se sont offusqués des déchets laissés par la Caravane. Un sale.. Tour joué aux Vaudois.

BiBi a rencontré dans le train un certain Pierre Blanchet, citoyen de la Confédération helvétique. Il écrivait à la Tribune de Genève pour protester contre le refus des autorités de son pays d’accueillir officiellement le Dalaï-Lama à Lausanne le 4 et 5 août. Aucun membre du Conseil fédéral ne daignera se déplacer. Prétexte : ils sont tous en vacances. Pour un trek au Tibet ?

Sarah Ferguson veut toiletter l’histoire et particulièrement la Reine Victoria. « C’est un exemple. Elle n’est pas la veuve éplorée, toujours vêtue de noir, anti-féministe, de mauvaise humeur. Non, c’est une jeune fille romantique, enthousiaste, énergique… » Sarah dopée à l’EPO ? A la Guiness ? L’humour british est toujours aussi stupéfiant.

Les Malheurs de Sofia.
La Bulgarie est mise au rang de l’Europe, épinglée comme «lanterne rouge de la lutte contre la Corruption». «Boïko Borissov, ancien maire de Sofia, devenu chef de gouvernement, a jusqu’ici montré peu d’entrain pour en découdre avec le Crime Organisé» signale Le Figaro.
Sur la Bulgarie, BiBi se souvient d’une phrase d’Eva Joly (dans une émission du vendredi sur France-Inter) qui suffisait – pour elle – à disqualifier Dominique de Villepin : «Il fait du lobbying pour… la Bulgarie ». Si vous voyez Eva, demandez lui des précisions.

Le Charme princier de Monaco.
A Monaco, belle initiative d’Albert : il a confié à trois experts en Com (!) la Mission de redorer le blason de sa Principauté au plan international. Il faut en finir avec cette idée très saugrenue que Monaco serait un paradis fiscal. Ce n’est pas le Silence qui a trop rainier là-bas mais les fausses rumeurs. On a dit par exemple que pour l’argent recyclé, il y avait eu le Prince Rainier, ex-père, très expert… Calomnie évidemment.

« Pensez BiBi », invité à France-Info.

Pensez BiBi à France Info (23 juillet 2009)

Jacques Rosselin tient une rubrique quotidienne sur les blogs et les bloggeurs à France-Info. Ce 23 juillet, ce fut au tour de Pensez BiBi de passer à la moulinette.

«BiBi est un citoyen optimiste qui blogue du côté du Léman. C’est un fan de lecture et de foot. Il veut que « les esclaves acceptent un peu moins leur servitude et que les damnés de la terre souscrivent un peu moins à leur propre domination sociale».
Mais ce n’est pas juste un blog militant. Le monsieur sait tirer avec justesse et humour ses flèches sur tout ce qui le dérange.Il a son couple favori : « Little Nikos » et « Carla »… Il sait aussi parler bouquin et musique. Il s’essaie encore à de petites fictions…
Voilà un bloggeur qui a su tailler son chemin numérique !»

Pour écouter la chronique de France-Info, cliquez ici : la rubrique de Jacques Rosselin (1’53)