Blog-notes : entre vieilleries et Nouveauté.

Ecrire le même billet, refaire ce que l’on a fait, ressasser la même idée Ad Vitam aeternam : ces projets d’écriture programmée sont-ils à fuir ? Et peut-on y échapper ? Car écrire, c’est aussi insister, creuser le même filon, tailler (polir) et retailler les mêmes mots, les mêmes idées, s’attaquer aux mêmes branches afin de garantir – sans garantie aucune – la nouveauté et la beauté du fruit à venir (…)

L’année 1942 : du Brésil au Vel d’Hiv.

Où partir ? A quel appel répondre ? (2)

(Seconde partie de ce billet voyageur).

BiBi reprendrait bien à son compte cette phrase qui fusa de la plume de Georges Haldas : «Mais vraiment, vraiment, on ne sait plus parfois quel chemin prendre. Cependant qu’on continue dans la nuit de marcher». Mais les nuits ont aussi leur fin : elles laissent alors leur place aux petits matins. C’est donc à l’aurore que BiBi sut enfin où il avait mis les pieds.

Où partir ? A quel appel répondre ? (1)

Où partir ? D’où revenir ? A quel appel répondre ? Où chercher la métamorphose de Soi ? Faut-il se quitter soi-même ? Se chercher à se perdre momentanément de vue ? Se laissera t-on aller à profiter de la lumière estivale qui nous rendra aveugle ? Et pourquoi pas tout cela dans un même élan ?

C’est que nous cherchons aussi ces chemins, ces ouvertures pour en aimer les noms : Route de Corinthe, Passage du Havre, Sentier des Douaniers, Canal de Panama, Détroit de Behring. Amour des noms couplé avec les détours littéraires.

Des citations sur le chemin.

*

Au cours de cette quinzaine, j’ai suivi l’étrange marche d’écrivains lançant – à qui voulait les entendre, à qui voulait surtout les lire – des citations de leurs livres. Aphorismes, extraits de textes jalonnaient cet étrange chemin. Peu importait au fond qui les avait écrits : l’essentiel étant que chaque citation demeure une balise, reste une halte momentanée et bienvenue pour reprendre souffle, pour reprendre pied, pour reprendre vie. Bref : qu’elle soit une aide à marcher encore plus loin.