Monthly Archives: novembre 2015

1500 billets et après ?

NNNNNNNNNNNNNNNNNn

On a écrit à BiBi pour son billet 1500.

      « Cher BiBi,

Huit années, 1500 bibillets derrière toi. OK, mais c’est quoi le sens de tout ça ? Le bilan ? Ce que tu as fait ? Tu n’as fait jusqu’ici que dénoncer, trouver les petits défauts de la Grande Cuirasse et tu t’en contentes, hein ? Content de tirer à bout portant sur les Médiacrates, ces faquins de l’Info qui servent les Puissants, à leur tomber dessus à bras raccourcis, d’accord, c’est entendu, mais toi, tu fais quoi d’autre pour améliorer le Quotidien, apporter un peu de bonheur autour de toi ? Tu enfiles tes perles, facile, tu écris ton mille cinq centième billet, toujours facile, toujours à vouloir impressionner ton monde, OK, OK, tu les as amassés ces bibillets, tu t’en glorifies mais pour en faire quoi maintenant ?

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Des antidotes à la peur : l’inventaire-BiBi.

COURIR

La peur. La peur qui obstrue tout jugement. La peur dont on sait qu’elle peut être une arme de dissuasion massive contre tout éclairage, toute volonté d’explication et de compréhension. La peur, indiscutable, qui vient figer nos corps ou qui accélère notre pouls. La peur qui n’en devient que plus redoutable lorsqu’on se sent isolé. Car la solitude renforce ce sentiment de peur, de cette peur qui n’a rien de pathologique. C’est pour cela qu’il est bon de voir, de lire tous ces messages, ces digressions, ces lettres, ces tweets, ces blagues qui cachent le désespoir, ces sentences sentencieuses, ces éclats de rire, ces coups de colère, bon de parler même à ceux qui n’écoutent que d’une oreille distraite, bon de se répéter…

TS Lawrence écrivait justement ceci : «J’avais peur d’être seul et d’offrir aux vents du hasard une âme vide qu’ils emporteraient». Et lorsque la peur s’incruste, insiste, perdure jusqu’à vous rendre blême du Matin-Courage jusqu’au Soir-Désespoir, il faut faire un énième effort. Sans se voiler la face : le chemin sera long – c’est une épreuve – pour suivre jusqu’au bout Georges Haldas écrivant ceci : «C’est quand on se sent le plus ravagé intérieurement qu’il faut accomplir avec le plus de minutie nos devoirs quotidiens».

Paris, vendredi 13, samedi 14 novembre.

Ecran noir

Je ne crois pas en Dieu mais je remercie le Hasard. Des très proches qui sont vivants aujourd’hui, qui auraient pu être sur ces 7 scènes du massacre. Au Bataclan, Rue de Charonne ou au Stade de France. Je me répète 148, 148, 148 morts. Je pense aux fans du groupe des Eagles of Death Metal, levant les bras, heureux, enthousiastes puis aux lumières qui s’éteignent soudainement, à la subite confusion, aux cliquetis des armes, aux bruits que font les tirs des Kalachnikov. Une pensée qui t’étreint et t’étreindra tout ce samedi, ce dimanche, toute la semaine prochaine. Des pensées pour ceux, pour celles qui sont morts, aux traumatisés, à leurs familles frappées de plein fouet. Des pensées pour ceux qui écrivent encore ce matin sur les réseaux sociaux : «Où est-il ? Où est-elle ? On n’a pas de nouvelles». Et des pensées pour mes très proches, vivants.

PENSEZ BIBI LANCE SA CAMPAGNE…PUBLICITAIRE.

Page de Pub BiBi

Ça oscille entre 200 et 300 lecteurs internautes par jour. Le but du blogueur PensezBiBi est bien entendu d’atteindre les 2 millions par jour. Pour toucher au Graal, BiBi a engagé une équipe de pubards à lui tout seul. Il lance donc une campagne de pub qui ne s’adresse pas à ses fidèles du premier et du dernier jour. Il compte plutôt aller toucher les ouvriers d’usine, les précaires de Franprix, les apprentis-jockeys, les petits hommes en scooter, les astronautes au chômage, les rats de l’Opéra, les collégiens de quatrième techno ou/et les rappeurs de Neuilly. Toute une frange de population dont nul ne fait la promotion. Voilà l’intention (donquichottesque).

Les panneaux publicitaires présentés ici vont quand-même un plus loin. BiBi vous avouera à regret qu’il en ignore la destination. Ces images vont, elles viennent sur les écrans, elles se faufilent, elles montrent le bout de leur nez, elles évitent de montrer le bout de leur Q, elles s’arrangent pour jouer la surprise, roulent des mécaniques apprises chez Stéphane Fouks et JCDecaux, cherchent à tomber dans tout panneau vide (pour s’afficher).

Tout lui est bon. A vous de juger.

Socialistes ? La Grande Nausée.

Faire l'Opinion

En dépôt sur mon écran Twitter, fourmillent des gazouillis qui citent et re-citent les dernières Odes sondagières. Cette fois-ci ce fut le tour de magnifiques specimen et de quelques groupies pro-hollandistes tous heureux de voir leurs gourous élyséens remonter dans les sondages.

Je me suis alors rappelé avoir lu le livre de Patrick Champagne («Faire l’Opinion») qui avait longuement et justement insisté sur l’importance des sondages (dans les années 90). Pour compléter le tout et le tour de la question, on m’avait refilé ce travail très instructif de Rémi Lefebvre à propos des Primaires socialistes. Un chapitre entier (pages 87 à 122) était consacré à l’emprise des sondages, à l’affaiblissement militant du parti socialiste, à la dégradation du politique et à cette soi-disant rénovation du Parti.

Voilà pour le billet-BiBi n°1495.