Yearly Archives: 2011

BiBi règle ses comptes (à propos d’une rumeur).

Voilà bien longtemps que BiBi n’avait compté ses lecteurs-internautes et n’avait salué ses amis de la BlogRoll. Aujourd’hui, BiBi fait les comptes et dément une rumeur : Non  – contrairement à ce que la Revue HotVidéo laisse entendre – BiBi n’a pas couché pour sa petite «réussite» bloguesque même s’il prend du plaisir et de la jouissance à tenir son blog  🙂

Sur les comptes du mois (1 mai/1 juin), le nombre de visiteurs s’est élevé à 14547 visiteurs soit une moyenne quotidienne de 454,59 lecteurs. Comment ne pas être satisfait et un petit peu fiérot ? Merci à vous tous(tes) pour ce Miracle. Chiffres des mois précédents : avril (11801), mars (16507).

Le temps moyen passé sur le site a été d’une minute trente.

Le nombre de pages vues est monté à 23636 pour ce mois de Mai. [Avril (18889). Mars (28283)].

84,75% de visiteurs sont venus 1 fois en Mai. 205 visiteurs (soit 1,41 % ) sont venus plus de 200 fois.

Le Top des tags d’entrée : la palme revient à Ramzi Khiroun, conseiller Com de DSK, à BHL et son Amoureuse Daphné Guinness et à Anne Hommel, autre conseillère Com du même DSK.

Aucun internaute-BiBi au Soudan, au Chili, en Lybie, en Mauritanie ce mois-ci. Espérons pour le mois prochain.

Le taux de rebond de Mai est à 72,37%.

Au classement général Wikio de Mai/juin, BiBi est en 469 ième position ; au classement Multithématique, 79 ième.

Remerciements chaleureux à :

Ruminance / Des Pas perdus / Guy Birenbaum /

Ecodemystificateur /

Captain Haka / La Main de Singe / Gauchedecombat /

perdre-la-raison / Cui Cui fit l’Oiseau / Librelulle / Sylvaine Vaucher / TuQuoqueMi fili / Zgur / et… Voozeno, petit dernier de la BiBi-Blogroll

Un grand merci à TOUS(Tes) mes Followers Twitter qui suivent mes Divagations sur ce réseau social à 140 caractères.

De Villepin et Borloo dans des lits-jumeaux ?

Pour Sarkozy, le problème Villepin est résolu : Dominique se couchera et ne se lancera pas dans la Course 2012. C’est que – joli argument – Dominique aura à payer de sa poche s’il n’atteint pas les 5%. Peut-être aussi que Dom a reçu la promesse de Chouchou de jouer contre Copé/Fillon pour 2017 ? En tous les cas, le problème Villepin est réglé : voilà un adversaire de moins.

Pour ceux qui en douteraient, lisons attentivement le Monde du 3 juin : «M.Sarkozy, qui ne peut pas exclure la présence de Marine Le Pen au second tour de la Présidentielle, estime que Dominique De Villepin n’est plus un danger».Il faut que le journal ait des certitudes pour être si catégorique. Dominique, le Grand Aventurier, va prendre des risques ailleurs : il ouvre un site pour son grand Projet politique (2017) !

Reste Borloo.

Embêtant ce Borloo pour notre Chouchou.

Nicolas a cependant plusieurs façons de le tenir :

1. D’abord ce million d’euros que l’UMP ne manquera pas de lui refuser. Comme chacun sait, l’argent est le nerf de la Guerre 2012. Le Canard Enchaîné rapporte d’ailleurs : «Copé refuse obstinément de verser au Parti Radical la somme d’un million d’euros que lui allouait chaque année l’UMP, aux termes d’un contrat passé entre la formation présidentielle et son parti satellite».Copé rajoutant : « C’est une question de dignité ! »

2. Second axe de la bataille : l’intimidation.

« L’Elysée continue, plus que jamais, de faire le siège des députés radicaux, élus grâce aux voix de l’UMP » (Le Canard Enchaîné). Ces députés risquent gros mais Sarkozy aussi. Voila les trois façons solidaires qu’a Chouchou pour serrer la vis :

La plainte et le gémissement. Il faut avoir entendu Nicolas geindre : « Il-ne-faut-pas-refaire le RPR et l’UDF».Autrement dit : avec deux candidats, je suis perdu (sniff, sniff, versons une larme).

Clamer que les programmes et les électeurs, « ce sont les mêmes» (Le Monde 3 juin). BiBi appelle ça la Politique de la Caresse dans le sens du poil.

N’oubliez pas enfin les Législatives, frères centristes ! Ces élections suivront la Présidentielle et là, la Majorité UMP présentera des candidats contre les Centristes en place et défaite annoncée pour vous, chers petits gars du Milieu. C’est compris, les Amis ?

Le problème Villepin est donc réglé mais notre Monarque continue de s’agiter fiévreusement en coulisses. Et pas pour rien : il a obtenu – belle victoire – que le Dominique baisse son pantalon mais il sait que le grave danger se situe au Centre avec Borloo. Car Borloo peut rassembler un petit monde (et plus de 5% qui manqueront beaucoup, beaucoup, beaucoup). Borloo peut en effet se faire une notoriété rapide de Grand Homme sobre – vu la désaffection persistante de l’électorat centriste de Chouchou 2007. Ben, oui, Chouchou, ce sont les masses qui feront ton histoire.

Dominique s’est donc couché et a évité la confrontation finale (pas étonnant). Aurait-il eu l’assurance d’avoir un beau… matelas ?

Borloo, lui, est toujours en pyjama. Devant l’insistance de Nicolas se glissera t-il dans le second lit-jumeau ?  En attendant la réponse de Jean-Louis, reste cette question : à trop vouloir les enfermer dans une même chambre à coucher, Nicolas ne va t-il pas accélerer le rapprochement Borloo/Dominique De Villepin ? Effet boomerang non prévu par l’équipe élyséenne : ce dimanche, France-Info évoque « la main tendue de Borloo à Villepin…»

Philippos Stavrou, l’incroyable supporter de Michel Platini.

Dernier volet du Voyage-BiBi à Chypre. Une surprise attendait BiBi dans les derniers lacets de son tour de l’île.

Au détour d’un virage, BiBi découvre un hameau désert, écrasé par le soleil, à l’écart des autoroutes cypriotes : c’est Mirosfilati. Le seul Snack-bar qu’il aperçoit n’est mentionné dans aucun guide touristique. Le Café-Bar appartient à Philippos Stavrou. Cet homme est un dingue, un fan intégral de… Michel Platini : il mange, il prie, il pense, il respire du Platini et mourra probablement enveloppé dans un linceul frappé des lettres bleu, blanc, rouge au nom de son idole.

Philippos se réfère à son Dieu jusqu’à en connaitre et réciter les moindres faits et gestes. Bref, il se shoote à l’ex-Capitaine des Bleus, voyageant de Joeuf à Nancy, de Nancy à Saint-Etienne et des Verts aux Bianconeri de la Juventus. De ses tiroirs, il vous sort  des milliers de photos, d’innombrables coupres de presse (en toutes langues), il vous déplie le maillot vert de l’ASSE, celui de Nancy, celui de la Juve, il vous désigne du doigt les posters grandeur nature, les peintures faites sur l’ex-Capitaine des Bleus.

En ce dimanche de hasard, il a bien sûr revêtu un maillot blanc de l’Equipe de France frappé du numéro 10. Il est neuf heures du matin : BiBi n’osera pas lui demander si le pyjama de la dernière nuit était aux couleurs de son Maître. Le plus impressionnant reste les murs et les plafonds tapissés de photos, photos sous cadre, photos plastifiées, posters géants sur glissières latérales et last but not the least, le costume gris foncé du Président de l’UEFA sous cloche.

Mais il y a encore plus fort et plus incroyable : Philippos a accueilli Michel Platini himself, sa femme Estelle et le vice-Président de l’UEFA en juillet 2009. Mosfilati était en ébullition. Les photos et films-vidéos conservent à jamais le souvenir de cette journée mémorable (voir photo 1, offerte par PS). Philippos reçut Michel Platini en toute simplicité et en famille après avoir été invité, la veille, à Nicosie, lors d’un repas-UEFA.

A son retour d’Afrique du Sud (juillet2010), Michel Platini lui envoya une lettre de remerciement pour le Livre-souvenir bourré de photos que Philippos lui fit parvenir au siège de l’UEFA, à Nyon. La lettre siège au-dessus du bar.

Phénomène à la fois dérisoire et fascinant, l’idolâtrie renvoie à l’Idéal du Moi et aux croyances infantiles du Roman familial des Névrosés dont nous parla justement Papa Freud. A peine devine t-on cette rage impuissante de n’être pas né du bon côté du terrain : gloire pour l’un, snack-bar pour l’autre. Il reste que BiBi fit une promesse à Philippos qui l’accueillit si gentiment : celle de parler du site du Supporter de Platini, number One from all over the World. L’adresse où vous pouvez découvrir son Musée :  www.clubplatini.com

Voilà qui est fait, cher Philippos.

Des Anglais, des Russes et une lituanienne.

Entre Larnaka et Agia Napa, les garnisons britanniques sont légion : elles se sont installées en campements géants retranchés, surveillés et grillagés. Évidemment, il est interdit à quiconque de photographier.

Toute la petite famille british est venue et a pris ses quartiers dans des installations où rien ne manque : écoles british, service de bus british, radios british, église anglicane, terrains de foot, de rugby etc. On trouve aussi ce genre de villages ailleurs, dans les montagnes boisées plus au Nord.

Anglais sont aussi les promoteurs éhontés qui saccagent les côtes du Cap Grekko à Coral Bay, la plage chic de Pafos. Ils ont pour nom Aristo Developers, Blue Knight ou encore Golden Land. Les maisons individuelles cossues voisinent avec un chapelet d’hôtels en construction. Des villages entiers poussent comme des champignons et les opérations immobilières sont certainement bien juteuses. Pour exemple, un terrain de 500 m2, proche de la côte Sud, avoisine les 200.000 euros et une petite maison trois pièces le même prix.

Si un Britannique vous parle à tout hasard de blanchiment, ne lui répondez pas « Londres » car les banques « cypriotes » sont de belles places fortes monétaires qui vont  jusqu’à ressembler fortement à des Paradis (fiscaux bien entendu). L’Ami anglais sera peut-être encore plus intéressé par un mariage clé en main. Des entreprises anglaises occupent le créneau : elles vous offrent – dimanche comme jour de semaine – votre mariage avec prise en charge complète de vos invités. Promenade sur les quais de Pafos, vidéo en continu sur toute la cérémonie et les à-côtés, bains de minuit, hôtel avec piscine, robes de choix et tenues de soirée. Et si vous êtes laminés dans un bar de plage au petit matin, un Jumpy confortable vous ramènera at home.

Les Russes sont aussi très présents. Ils occupent des hôtels entiers, squattent des coins de plage. Cette histoire entre deux amis cypriotes au téléphone en dit long :

L’un : (sur une plage d’Agia Napa). Je me sens seul, tu sais.

L’autre (à Nicosie) : Mais enfin, tu me dis qu’il y a beaucoup de monde à la plage !

L’un : Oui, tu as raison : il y a du monde à la plage mais je me sens quand-même seul. Je ne suis entouré que de Russes.

Tina (25 ans) est lituanienne. Elle est venue travailler à Agia Napa avec son mari. Serveurs tous deux dans un des innombrables pub anglais de la ville. Le salaire qu’elle perçoit est bien plus intéressant que celui gagné à Vilnius. Tina espère rester deux ans sur l’île et envisagera ensuite un bébé à son retour  au pays. Tina et son mari font plus de 50 heures par semaine. Mondialisation oblige, ces forces de travail sont dans l’obligation d’être mobiles, flexibles, corvéables à merci.

« Et encore, nous avons de la chance ! Il y a du soleil ici ! Mais, rajoute Tina, les cypriotes ne sont pas sympas avec les blondes« .

Alors Good Luck quand même à Tina et à Mark, son mari.

Prochain et dernier billet-BiBi sur Chypre : Un cypriote dingue de… Michel Platini.

Nicosie (Chypre) ou les murmures d’un Mur…

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Ils habitent dans une maison contiguë à la frontière qu’on appelle encore « la Ligne verte« . En 1974, les forces turques s’installèrent juste derrière leur grosse bâtisse. M et S, frères, sœurs, oncles, grands-parents maternels sont restés aux deux étages pour monter la garde nuit et jour. M., le père, est inconsolable : il espère pourtant, les larmes dans les yeux, que Dieu, un jour, le ramènera dans la maison paternelle qu’il quitta, côté turc.

Il y a cinq ans, son fils et ses trois amis français ont passé la frontière et tentèrent de photographier la maison du grand-père, aujourd’hui en zone franche, interdite aux photographes. Malgré l’interdiction, le fils voulut ramener un cliché au père mais il fut aussitôt repéré par les gardes turcs qui mirent les menottes aux 4 visiteurs. Un quart d’heure plus tard, se rendant compte de leur bévue qui pouvait occasionner un incident diplomatique avec les autorités françaises, les soldats libérèrent les quatre visiteurs mais ne restituèrent ni appareils ni photographies. Depuis 1974, M., le père n’est jamais retourné voir sa maison natale.

Lors de ces évènements tragiques, à cause justement de ces violences inter-communautaires, la famille de S. fut obligée de murer la fenêtre qui donnait côté turc car les forces turques venaient les réveiller en pleine nuit à coups de crosses répétés. « Just for fun», lâche S., la femme de M.

La grand-mère maternelle s’éteignit dix jours après les évènements. Le grand-père la suivit dix jours plus tard.

De l’autre côté de la maison, au-delà de la Ligne verte, il y avait une petite église riche en icônes. Les Turcs, nouveaux propriétaires, ont tout emporté et ont vendu l’ensemble des richesses du bâtiment religieux laissé à l’abandon (sauf pour les moutons) aux Gouvernements anglais et US. Le gouvernement cypriote racheta alors ces mêmes reliques afin qu’elles reviennent côté grec.

Dans le paysage de la ville, au fond des ruelles, on aperçoit barbelés, sacs de sable, guérites, drapeaux des deux pays et le poste de passage obligé, Rue Ledra où se dressait, en mars 2007, un mur depuis démoli. Cette situation fait inévitablement penser à la Division de  Berlin mais méfions-nous des impressions trop rapides.

Seule capitale au Monde à être ainsi coupée en deux, Nicosie cherche une solution. Pour M. et S., il reste peu d’espoir de voir la situation changer et de parvenir enfin à une réconciliation. « Nous n’avons aucune aide » se plaint M., « Angela Merkel est venue, Ban ki Moon est venu mais rien ne change. Les Allemands préfèrent les Turcs et les Américains veulent le statu-quo». Une histoire à suivre… des deux côtés.

Prochain article : Des Anglais, des Russes et une lituanienne.