Yearly Archives: 2010

Régis Mailhot au Top.


Pas facile d'être catho !
envoyé par franceinter. – Cliquez pour voir plus de vidéos marrantes.

BiBi a écouté Régis Mailhot ce 2 avril 2010. un Mailhot jaune au sommet (de sa forme).

Qu’est-ce que vous voulez ? Pour BiBi, Régis Mailhot est au Top : souvent implacable, très souvent impeccable, toujours inimitable. Ses répliques sont cinglantes, directes, offensives et éminemment politiques. Bref,  il mouille le maillot… comme aujourd’hui au «Fou du Roi » sur France-Inter où il a suivi Chouchou et Chochotte en voyage chez Barack. Pour finir sa superbe intervention, il nous envoie une de ses bénédictions pas très catholiques et pas très orthodoxes. Un régal.

Lettre d’un Gaulliste à Nicolas S. (1)

On a beaucoup à apprendre des gens qui ne sont pas d’accord avec soi. Il y a des personnes très éloignées de l’Univers de BiBi et de ses convictions qui lui écrivent. BiBi les lit très attentivement pour comprendre pour quelles raisons une partie de l’électorat de Sarkozy se délite. Avec ce témoignage de A., gaulliste accroché à ses fortes convictions sociales et droitières (genre gaulliste désabusé), BiBi a une photographie en trois volets très instructive d’un moment important du quinquennat.

Cher BiBi,

Je crois qu’avec ce qui suit, tu pourras te faire une idée très précise de ce que je vis et j’espère que ces quelques mots arriveront sur la table présidentielle de Nicolas. Il saura – à la signature un peu longue – que c’est son vieil ami A. qui se languit de le revoir avec Marie-Do à son bras et de boire avec lui un « Casa » au « Café Paoli » de Vico comme avant avec « Tonton Charles » et « Tonton Achille ». Après 2012, au train où ça va, A. pense qu’il reverra son ami Nicolas, que la Princesse Italienne s’éloignera et que les choses reprendront là où elles s’étaient arrêtées le 10 août 1984 quand le jeune Maire de Neuilly célébrait le mariage de Cécilia et Jacques. Merci à toi, BiBi, pour m’avoir ouvert ton espace.

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Cher Nicolas,

1. LE POPULO RETOURNE CHEZ MELENCHON

Dans les 15 jours qui ont suivi ton élection, tu as montré le fossé qui te séparait des électeurs de gauche qui avaient voté pour toi, ceux qui se lèvent tôt (quand ils ont du boulot), qui prennent leurs voitures (quand elle n’a pas brûlé dans la nuit) et qui vont à l’usine (quand elle n’a pas fermé). A ceux là, tu promettais qu’ils pourraient se lever tôt, que leur voiture serait toujours là et que leur usine ne fermerait pas (y’en à même à qui tu as dit qu’elle rouvrirait…) Ceux là, quand ils t’ont vu sur le yacht de Bolloré, ils ont compris. Tu as beau leur dire un an après que tu as changé, tu peux les oublier dans ton arithmétique électorale : ils se recasent en partie, très à leur place, chez Mélenchon.

2. L’ENA.

Il y a ceux qui, tout comme moi, sont attentifs aux détails et qui t’avaient entendu tacler François Hollande en début de campagne avec ces mots : « Vous les Enarques, vous avez une arithmétique particulière. Je n’arrive pas à vous suivre dans vos calculs… ». Comparé à « l’Illuminée du Poitou », qui annonçait en prime-time qu’elle n’était pas aussi tarte qu’on le disait puisqu’elle avait « réussi le concours d’entrée à l’ENA », c’était pas mal et je ne me suis pas opposé à ton élection. Seulement voilà, quand tu as publié la composition de ton Cabinet, de tous tes conseillers, chacun avait l’ENA dans son CV. Chacun ? Sauf Guaino bien entendu, ta « plume » le seul à n’être pas dans le moule, celui dont l’ENA n’a pas voulu à 3 reprises, celui que tu utilises pour faire vibrer les foules au son de ses sincères accents Gaulliens.
Si l’arithmétique de François Hollande t’échappait, j’espère que tu comprends mieux celle de Claude Guéant, Raymond Soubie, Xavier Muscat, Emmanuelle Mignon, Christian Fremont, Cédric Goubet, Grégoire Verdeaux, Olivier Biancarelli, etc.

3. LA MESSE DE JEAN-MARIE.

Il y a aussi cette droite traditionnelle, sociale et paternaliste, celle qui va à l’église le Dimanche matin et fait l’aumône à « ses » pauvres pour pouvoir entrer au Paradis. Ceux là, tu les as laissés à l’entrée du Fouquet’s, ils se sont perdus dans tes histoires de Rolex et de Show-bizz et ils t’ont tourné le dos suite à tes histoires de braguette. Ceux là sont retournés écouter la Messe en latin de Jean Marie.

4. COPENHAGUE.

Copenhague, consistait à demander au Tiers-Monde de se priver des quelques points de croissance (…) C’est là que tu as perdu les Ecolos, les vrais (2%) ceux qui, aujourd’hui, te carbonisent avec leur Taxe.

5. JEAN-JEAN, FISTON à PISTONS.

En voulant bombarder « Prince Jean » patron de l’EPAD, tout en faisant simultanément un discours dans lequel tu précisais que, « désormais, c’était le mérite qui prévalait et plus du tout la Naissance », tu as fait rire la presse Africaine (surtout celle d’Ali Bongo). Tes fidèles lieutenants se sont couverts de ridicule en venant nous expliquer à quel point il était légitime de coller un gamin de 22 ans en première année de Droit à un poste pareil. Ce fut tellement surréaliste que tu es devenu ce jour là un vote par défaut, celui pour lequel on vote quand il n’y a personne d’autre.

(A suivre).

Pour lire la suite, cliquez ici :  Episode 2 et Episode 3.

Deux ans de blog : BiBi arrête tout (suite et fin)

Légende : « Quand-même, le Suicide à votre âge ! Voyons ! »

BiBi a passé une Journée de folie. Très tôt, une gigantesque foule s’est amassée au pied de son immeuble. Il a été réveillé par des cris «BiBi avec nous » «BiBi on veut te garder » « BiBi, on t’aime ». Des jeunes femmes sont tombées en pâmoison, d’autres se sont évanouies, d’autres encore ont continué de crier sous ses fenêtres pendant la matinée.Un énorme rassemblement vite dispersé car la Police (qui surveille le blog de BiBi depuis le premier jour) est rapidement intervenue.

Que s’est-il donc passé ? Tout juste l’oubli de la conclusion de son article précédent («Deux ans de blog : BiBi arrête tout »). Un bug ? Une provocation de la Police du Net ? Un Mauvais sort jeté par Brice ?

En voici donc la définitive conclusion :

« BiBi s’entend dire : « Deux ans, ça suffit. Aujourd’hui, j’arrête »… mais voilà, c’est Serment d’Ivrogne, c’est Parole de fumeur invétéré, c’est  Hypocrisie d’Obsédé. L’article mis en ligne ici ne sera évidemment pas le dernier. Car, chers lecteurs et lectrices, comme conseillé en intro, vous avez pris date : c’est … jeudi.

Jeudi premier Avril, le jour de ce drôle de Poisson ».

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Deux ans de blog : BiBi arrête tout.

BiBi se dit qu’arrivé à 615 articles et deux années de blog, il est temps pour lui de stopper toutes les Machines. Il arrête son blog dès aujourd’hui et demande aux lecteurs de prendre date, eux aussi.

Lorsque BiBi démarra son blog, il ne se doutait pas que le temps passerait si vite.

Deux ans et 615 articles mis en ligne.

Heureusement qu’il rédigeait vite (mais pas à-la-va-vite), heureusement qu’il ne s’est pas embarrassé de trop de questions et encombré de trop d’enjolivures pour écrire ! BiBi était cependant loin de penser que faire tourner quotidiennement la Machine psychique et aiguiser son regard jusqu’à l’exacerbation, le conduirait à l’exaspération.

Et à une fatigue généralisée.

C’est qu’on ne s’immerge pas impunément dans l’analyse du Monde. On sème mais les semailles ne vous rendent pas l’espoir escompté. Tu dois choisir, tu dois renoncer. Aucune place pour un compromis, pour un choix médian : ou la Vie dans le Réel ou la Catastrophe dans le Virtuel.

Tu dois compter avec ta fatigue généralisée, avec (surtout) l’impatience justifiée de tes proches, tu dois faire taire tous les malentendus et t’abriter des orages de plus en plus nombreux. Car au plus près, les ouragans se multiplient ; au plus serré, arrive le temps de la Casse et des cassures. Faut que tu fasses gaffe, BiBi, ça pourrait mal finir.

L’idée d’un Arrêt définitif parut alors comme la seule issue possible : quitter la table et le clavier, abandonner l’écran qui fait écran, partir retrouver l’air iodé, parcourir d’autres plages, en finir avec ces pages, « aller par la Nature comme avec une Femme » (Rimbaud). Faire du Neuf. Bricoler ailleurs. Se refaire de fond en comble et marcher en partage.

C’est qu’en ce bas Monde, il y a tant d’autres choses à faire. Et si cette Vie est Une, elle est encore divisible. Deux années pour ce blog arrivé à terme, ce n’est déjà pas si mal. Juste que BiBi est poussé Ailleurs aIlleurs aiLleurs ailLeurs aillEurs ailleUrs ailleuRs ailleurS. Un AILLEURS divisible en plus d’attentions à l’autre, en voyages qui régénèrent ( ils pensent à l’Iran mais ce sera probablement la Syrie, ils pensent aussi à la Réunion, à l’Argentine, au Pérou). Constat implacable : le Temps lui devient une denrée de plus en plus rare.

BiBi est triste. Triste pour celles, pour ceux qui l’ont suivi aimablement. Triste comme il l’était à la fin des colonies de vacances lorsqu’il voyait Bénédicte ou Dolorès s’éloigner à jamais. Il voudrait saluer son lectorat un par un, une par une, il voudrait prendre congé sans esbroufe, ne pas trop s’attarder, ne pas larmoyer. Il aimerait écrire une dernière fois sur l’exaltation des Rencontres, demander Pardon aux Offensés, dire la bienveillance à ses amis lointains et rire (quand même) avec les imbéciles qu’il a croisés.

Il s’entend dire tristement et définitivement : « Merci à tous maisdeux ans, ça suffit. Aujourd’hui, j’arrête »

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Football : commentaires sur le… Commentaire.

En regardant Lyon-Bordeaux sur TF1, BiBi s’est demandé pourquoi les retransmissions sportives avaient besoin d’un commentaire pour accompagner son regard sur l’écran.

Souvenirs de radio.

Ses souvenirs d’enfant sont rattachés à une position couchée, oreilles sur les haut-parleurs du Normende, un des premiers couplés Radio/UKW/électrophone. Les commentaires d’alors étaient sans image. Les propos assénés étaient éclairants, pertinents et savants. Ils transmettaient une Culture loin de l’Analphabétisme des Supporters de la Tribune Boulogne, ils transmettaient un Savoir sans le Voir, ils remplissaient notre Imaginaire en dessinant un Réel presque aussi vrai que celui du Spectateur du Stade.

Téléspectateur enchaîné.

Avec le(s) Commentaire(s) d’aujourd’hui, il s’agit, pour les Direction des Chaines, de justifier auprès du client l’achat coûteux du Spectacle proposé. Ces Porteurs de Paroles tentent de nous convaincre que ce qui est présenté est unique, exceptionnel. Pression des Patrons oblige.

Tout à fait, Thierry.

Longtemps, l’hégémonie fut totale avec Thierry Roland. Devant les matches pas toujours sublimes, on lui fabriqua une légende avec son compère « Jean Mimi », on se gaussa de leurs Blagues de maternelle, on s’amusa à leurs chansonnettes ringardes vendues en produits dérivés etc. Le duo permettait d’éluder l’ennui de matches soporifiques. A défaut de belles actions, on avait droit à des dialogues historiques et à une déperdition simultanée dans la Connaissance du Jeu. Les publicitaires le savent bien : il n’y a pas que l’image qui compte pour le téléspectateur lambda. Il y faut une Légende.

Grandes et petites coupures.

Imaginons une coupure du son du Poste TV. Nous voilà trépignant, maudissant à qui mieux-mieux cette Technicité et cette Perte (alors que l’image, elle, n’a pas disparu). Comment expliquer cette grogne brutale  si ce n’est que la rupture du Son serait – hypothèse – une équivalence de l’arrêt brutal de la Complainte maternelle, de l’Histoire racontée au Petit Enfant Merveilleux que nous ne cessons jamais d’être. Mmmhhh : ça vous berce, ça vous materne, c’est chaud, c’est bon ce Ronron.

Et quand ça manque, il y a comme la réminiscence et le retour de nos trépignements et colères (enfantines).

Comment se taire ?

Les Commentaires s’uniformisent : ton éructant sur de soi-disant « belles » phases de jeu, montée en octave et en décibels pour trois fois rien, assommants « Oh », « Ah », les « formidable, prodigieux, magique etc », superlatifs servis pour les ignares que nous persisterions à être. Sur Canal Plus, franche Rigolade toutes les cinq secondes agrémentée d’une pseudo-réflexion soporifique et peu critique sur le Jeu etc.

Faire autrement ?

Parler autrement ? Sortir de la Voix Unique, du Sens obligatoire de l’Uniformité ? N’y aurait-il rien à entendre, à attendre d’autre ? Car c’est toujours ça qui manque dans ce Poste où l’on nous cause : le choix, le multiple, la démocratie.

Bon c’est vrai : ce sont des rêves.Parce que la Télé, elle, s’en contrebalance de chercher, d’innover, d’inventer.
L’ami de Sarko, ce cher Patron Martin Bouygues, il s’en fout de la Poésie sonore, de la Petite Musique de Nuit et de Mozart, il n’entend que les cris de la Bourse et les bruits des petites bulles de Coca-Cola.

La Mort.
Dire que BiBi va mourir dans trente ou quarante ans et qu’en fond et tréfonds sonore, il y aura toujours un ersatz de Thierry, un Jean Michel, un Jean-Pierre ou encore une blague de Paga. Oui, au final, c’est ça le plus triste, le plus atterrant, le plus terrible.