Yearly Archives: 2010

Pauline & Radiohead (« House of Cards »).

Pauline a eu une belle idée chantante et BiBi lui ouvre son espace pour ce petit clip plein de charme et de surprise.

Elle a commenté :  » Quand on sait pas trop quoi faire, on fait des clips officieux pour des chansons qu’on aime, sur un canapé un peu petit pour 3. Oui, le résultat pourrait être pire » puis elle a traduit pour ses ami(e)s australiens, irlandais, berlinois et cubains :  » Making a non offcial video clip for Radiohead or How to get efficiently bored on a saturday afternoon. Could have been worse « .

Camarade Nietszche.

Nietszche  (re)vient souvent au secours de BiBi pour qu’il apprenne à voir, pour qu’il apprenne à parler, à lire, à penser. C’est qu’il faut à BiBi sans cesse apprendre et réapprendre à voir, habituer son œil à laisser venir à lui les choses, les gens, les parfums. C’est cela la première préparation à la Pensée. Eviter les écueils du Jugement immédiat, souvent grossier. Se méfier comme de la Peste des réactions instantanées à une séduction.

Apprendre à voir, c’est ce que le Langage nietzschéen appelle la Volonté forte : l’essentiel étant précisément de ne pas « vouloir », de pouvoir suspendre la décision… « L’art de penser doit être appris comme la Danse, comme une espèce de danse », écrit le génial Friedrich. « Savoir danser avec les pieds, avec les concepts, avec les mots », insiste t-il en rajoutant : « Faut-il que je dise qu’il est nécessaire de le savoir avec la plume, qu’il faut apprendre à écrire ? »

Il est là, ce Jeu électrique de l’écriture où les mots au courant (fou) oscillent entre Vitesse de la lumière et Déplacements d’escargot. Nous y sommes dans ce Monde, dans ce Monde (im)mobile avec sa charge quasi-muette de convocations ( «Que fais-tu ? Qui es-tu ? Où vas-tu ?»), avec ce fracas insistant d’interpellations («Poètes et non-Poètes, vos papiers ! ») et de garde-à-vue («Mets-toi là et ne bouge pas, on t’a à l’oeil !»).Tout nous pousse à nous tenir à l’écart d’une écriture qui rendrait compte de ce qui est, de la Vie dans sa Beauté illégitime, de la Vie dans son exaspérante lenteur.

C’est vrai qu’il y a une impossibilité de penser, qu’il y a une impossibilité conjointe de parler et d’être entendu (là est la Violence sourde) mais cela ne signifie en rien qu’il n’y aurait rien à dire. Ce « Rien à Dire », laissons-le aux piteux Loquaces qui remplissent les écrans télévisuels, aux Spécialistes du Bavardage sur l’Indicible, aux Fogiel, aux Ruquier, aux Philippe Val du Monde entier.

BiBi et ses Amis ont, eux, plutôt un Trop-à-Dire. Ils sont plutôt sommés de tout dire. Ou si ce n’est de tout dire, de faire en écriture, l’expérience et l’épreuve des Limites, des leurs comme celles du Monde.

Les Flèches de BiBi (23/30 mars).

XAVIER DARCOS.

Viré de Périgueux et de la région Aquitaine à cause de ses courbettes sarkozystes, Xavier Darcos prendra la succession de Jean Jacques Aillagon à la Présidence du Château de Versailles. Voilà un Courtisan enfin à sa vraie place !

MALEK BOUTIH.

Les demandes souterraines de Malek à la Halde n’ont pas abouti. Destin contrarié : Malek pleurniche sur la nomination de Jeannette Bougrab, UMP,  à la tête de la Haute Autorité : «C’est un symbole de fermeture» se lamente t-il. Malek est peut-être, lui, une grande gueule qui devrait moins l’ouvrir.

ERIC ZEMMOUR.

Suggestion de BiBi au Figaro pour remplacer Zemmour, choisir cette fois-ci un grand intello: Steevy par exemple.

Suggestion de BiBi à Zemmour : continuer d’écrire en devenant le Nègre de BHL. Et utiliser Ariel(le) pour tout mettre au propre.

GEORGES TRON.

Député-maire et Secrétaire d’Etat à la Fonction Publique, il touche par mois 6952 euros (député) + 12795 euros (comme Secrétaire d’Etat)) + rémunération de maire (entre 2000 et 3000 euros). Si Monsieur Tron, villepiniste engagé par Chouchou, a du mal à payer son loyer (118 mètres carrés payés 1 200 euros par mois à Paris), s’il vous plaît, richissimes internautes, glissez lui une pièce dans le tron.

DOMINIQUE DE VILLEPIN.

C’est le lendemain du 18 juin que Dominique de Villepin créera son Club. Notre Aristocrate a bien sûr noté qu’on fêtera, cette année, le 70 ième anniversaire de l’Appel du Général De Gaulle. Avec cette conviction que les Voix de Droite (et d’ailleurs) se ramassent à l’Appel.

FRANCOIS BAROIN.

Jusqu’à présent, on ne connaissait comme ministre franc-maçon que le Frère Xavier Bertrand. Avec l’arrivée de François Baroin, ça fera deux. Maçon lui-même, Baroin a su construire son présent. Demain, il va – à n’en pas douter – démolir franchement notre Avenir.

SEGOLENE ROYAL.

Propos bien légers de Madame Royal : « J’ai l’intention de peser très fort dans le débat d’idées ». Quand se rendra t-elle compte qu’elle ne fait plus le poids ?

ANNE MEAUX.

Dans l’article du Monde « Les seigneurs de la Com’ », ( jeudi 25 mars), on se montre très délicat et très poli avec Anne Méaux, Papesse de la Communication politique, patronne de la société Image 7 qui fabrique et conseille l’image de notre élite. On oublie cependant de dire qu’elle se charge de la Com’ de Ben Ali, du président du Sénégal, de Rachida Dati etc et qu’elle serait – selon l’ami Dominique Besnehard (déclaration au JDD du 26 octobre 2008, page 4 ) – la possible Conseillère Com de l’élue de Charente-Poitou. Plus grave oubli encore : les journalistes du Monde ne se souviennent plus qu’Anne Méaux faisait partie du groupuscule musclé d’Occident (et d’Ordre Nouveau) et qu’elle y « flirtait » alors avec les charmants Madelin et Longuet. Heureusement, BiBi vient (les) corriger.

FLECHE DE COEUR.

Sur le nouveau blog de David Abiker, un intéressant article de l’éditeur Léo Scheer sur le Numérique et l’Édition. A lire pour les constats et les questions qui s’ouvrent sur le Livre dans tous ses états.

Rolex & Bling-bling :« Retour aux Fondamentaux »?

L’Inconscient prend de drôles de chemins. Dimanche dernier, BiBi lit le Figaro et voilà qu’il s’attendrit sur l’édito dominical d’Etienne Mougeotte (« Revenir aux fondamentaux »). BiBi se doute bien que notre brave Étienne anticipe et commence à délivrer ses analyses avant la Soirée électorale désastreuse : «En toute hypothèse, écrit-il, il faudra impérativement dès la semaine prochaine que le président remette les PENDULES à l’heure pour remobiliser tous les déçus du sarkozysme ».

A l’insu alors de son plein gré, BiBi voit son regard s’attarder sur un encart publicitaire attenant, très bling-bling : une pub ROLEX avec une jolie montre (Voir photo). Quoi ? Chouchou remettrait-il sa montre Rolex Daytona (valeur de 10 000 à 15 000 euros) pour sa seconde partie de quinquennat ? Va-t-il revenir à son plan Bling-Bling ? Est-ce que cette pub ne ferait pas partie intégrante de ce retour aux «Fondamentaux » voulu par l’Ami Mougeotte ?

Reviennent à BiBi les mots de Yasmina Reza sur Nicolas Sarkozy. Dans son livre « L’Aube, le soir ou la nuit », elle rappelait cet épisode : « Dans le salon de l’hôtel, avant le meeting de Charleville-Mézières,  [Nicolas Sarkozy] prend Le Figaro qui est sur mes genoux, visiblement attiré par un article. En une, il y a le revers électoral d’Ahmadinejad, et divers sous-titres dont son propre déplacement. En bas de page, à droite, une publicité. Après quelques secondes d’attention, il dit : «elle est belle, la Rolex ».

Pour se changer les idées, BiBi alla s’aventurer sur un de ses sites préférés (« Betapolitique »). Et là, pur hasard ou effet d’Inconscient, il croisa en Une le titre de l’article d’un certain…  Julien Dray (autre amateur de Rolex, de Patek et de Breitling Navitimer). Le titre de l’article de son blog ? «Prochaine étape : 2012 »

BiBi espère seulement que dans deux ans, la Gauche sera alors… bien à l’heure pour le grand Rendez-vous.

Jean Reno et Sarko dans un même bateau.

Jean Reno occupe les écrans avec « La Rafle » et « L’Immortel ». Pour BiBi, c’est son grain de voix qui a fait son succès, un timbre de voix qui racle la gorge, qui possède une couleur, qui – à défaut d’originalité – doit bien évoquer quelque chose. Reno serait donc une présence ? Bof. Pour BiBi, c’est surtout l’appel de réalisateurs américains qui a propulsé notre Jean au firmament. Elle est là, la clé : être reconnu aux States.

BiBi essaye de se souvenir des apparitions de l’acteur sur les écrans. Rien ne lui vient hormis la persistance d’un électroencéphalogramme plat dans son fauteuil de spectateur : souvenir de nombreux tics d’acteur, d’un monolithisme dans son jeu qui perdure, d’une voix sous-employée et sans nuances. La Suisse aime beaucoup notre Frenchy et cet amour lui a valu un article central dans le « Migros Magazine » avec… Sarko en photo (été 2005). De bons vieux potes très touchants dans ce port corse, non ? Et encore : il manque la famille élargie sur le cliché : Clavier-Chazel- Bigard-Hallyday-Mathy et leur port d’attache commun – sans qui rien n’aurait été possible – Michel Drucker.

D’un côté, l’Acteur préféré des Français crie haut et fort qu’il n’a pas envie de faire de ses enfants «des enfants tordus qui brandiraient l’étendard de leur père ». En effet, «ce milieu est cruel. Mon fils aîné chante comme un dieu, et un jour on saura qu’il est mon fils» (Paris-Match 18 mars) mais on apprend ailleurs (Migros Magazine) que « pour aider ses enfants, Reno n’a pas peur d’activer ses réseaux et de l’avouer : « Le plus grand, il va chanter pour la première fois chez Drucker. J’ai dit à Michel, qui est un ami « tiens, tu vas faire chanter mon gamin ».

Dire une chose et son contraire : pas étonnant qu’il garde Sarko comme pote.

Sur cette amitié, il évacue vite (« J’ai aussi beaucoup de potes de gauche dont personne ne parle». Des potes et des potiches certainement). Reno évacue vite mais pris de remords, il revient à la charge : «Le boulot [de Nicolas] n’est pas facile. De la folie. Jamais, je ne voudrais faire ça ». T’as raison, Jean : «De la folie».

Dans la suite de l’interview, voilà que notre Héros continue de philosopher sur la fameuse imprécation de son ami : «La France, on l’aime ou on la quitte». Il hausse les épaules en regrettant que « les gens aient pris ça pour une insulte ».
Jean joue souvent l’insensibilité à l’éloge et à la critique, il se drape à merveille dans l’indifférence [interview dans le Soir du 24 mars] : « Les professionnels du cinéma français ne m’aiment pas, n’aiment pas mon succès. Plus encore quand on en a en ayant tourné aux Etats-Unis sans être passé par les conditions imposées par le petit monde parisien. Vous savez, je n’ai jamais eu d’agent. Je me suis débrouillé et du coup, j’ai été perçu comme quelqu’un qui voulait gommer ce qui avait existé avant ». Sauf qu’ il rajoute : « C’est un malentendu qui perdure. Cela m’agace car je mérite mieux ». Il mérite mieux ? Pauvre Jean.

Il n’a pas aimé le poing tendu de Maurice Pialat à Cannes : «Il y a des gens qui crèvent de faim, lâche Reno, qui n’ont pas de quoi se loger, et nous, on fait des films et on se plaindrait ?»

BiBi les imagine bien, lui et ses potes (Sarko et Clavier) dans une scène d’un prochain film immortel.

Reno : « Il y a des gens qui crèvent de faim »

Sarko : « Oui, et il y en a qui n’ont pas de quoi se loger ».

Clavier : «Et, nous, on fait notre cinéma ! »

Tous, en chœur : « Et on se plaindrait ? » (Grands éclats de rire).

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