Monthly Archives: août 2010

Les Flèches de BiBi : le retour.

LE LUXE DANS LA LUMIÈRE.

Le chanteur Bono, habitué des yachts de Bernard Arnault, va travailler avec Vuitton pour de l’Humanitaire en Afrique. Avec une très grande bonté, il redistribuera les miettes du groupe qui a connu +16 % de hausse du chiffre d’affaires au premier semestre 2010. Le groupe Richemont (MontBlanc, Dunhill, Cartier) est à +24 %. Hermès à +18,5 % et le groupe PPR (Saint-Laurent, Balenciaga) +9,5 %. Si l’avenir est sombre pour beaucoup, les firmes ont des jours très lumineux devant elles. « Fiat Luxe ! »

Hortefeux et le tour de France.

Pour notre Bébé-Rose, la Majorité et le Gouvernement n’ont « qu’un seul ennemi : les crapules qui empoisonnent la vie des honnêtes gens ». Après les Auvergnats, les Roms et les crapules… qui au prochain tour ?

ARMSTRONG, LE TOUR DE FRANCE ET LE PÈRE NOËL…

Floyd Landis, ex-coureur dopé, vainqueur déchu du Tour de France, a fait son show sur ABC en chargeant le coureur  préféré de Chouchou, Lance Armstrong : « Je ne vais pas rentrer dans le détail du nombre de fois où j’en ai été témoin, mais oui, j’ai vu Lance Armstrong se doper et recevoir des transfusions. A un moment, il faut dire aux enfants que le Père Noël n’existe pas ». Lance va t-il rendre les cadeaux de la Maison Amaury à l’heure où – pour lui – ça sent le sapin ?

BACK HOME.

Les soldats néerlandais ont passé le relais aux forces américaines et australiennes pour le contrôle de la Province de l’Uruzgan. Retour à la maison pour le premier des principaux pays pourvoyeurs de troupes.1950 soldats avaient été déployés depuis le 1er août 2006. Le schit estampillé Kaboul va faire un carton dans les Cafés bruns d’Amsterdam.

Les Afghans entre deux feux.

Le Président afghan Hamid Karzaï accuse les Forces Internationales d’avoir attaqué un village à la roquette et tué « 52 civils innocents » dans la Province de Helmand, bastion des talibans dans le Sud de l’Afghanistan. Roquette, côté Occident. Racket, côté Taliban.

CÉCILIAex-SARKOZY, INTERDITE DE SÉJOUR EN FRANCE ?

Quelques mots de rappel sur le père de l’ex-première dame : il s’appelait André Ciganer, il était né Aron Chouganov à Balti  dans l’actuelle Moldavie en 1898, issu pour moitié d’une famille de propriétaires terriens juifs de Bessarabie et pour autre moitié de… Tziganes de Moldavie (d’où le nom Ciganer). Si Cécilia a des problèmes de visa, elle pourra toujours demander de l’aide humanitaire à la grande humaniste top-model Carla, bien étrangement silencieuse sur les infamies actuelles.

IL VEUT SAUVER  (son) NAPOLÉON et (son) LOUIS XIV.

L’histoire va disparaître des classes terminales et les profs se mobilisent pour la défendre. Certains pourtant racontent de drôles d’histoires. Ils réduisent leur matière à Louis XIV et Napoléon (ah la théorie des grands hommes qui font l’histoire !). Max Gallo est de ceux-là : il craint le «zapping» dans l’apprentissage ( Le Figaro du 27 août). Rigolo : à chacun des zapping médiatiques sur l’Histoire, BiBi tombe neuf fois sur dix sur ce cher Max, supporter historique de France-Culture et de Chouchou.

Les Roms : Tony Gatlif à l’interview.

BiBi avait déjà écrit un article sur les Roms ( en avril 2009) où il était déjà question de leur rejet en Europe. Aujourd’hui, la France de Sarkozy est le fer de lance de cette politique honteuse. Assimilés à des ennemis intérieurs et à la vindicte populaire, les Roms n’en peuvent plus.

Rappelons évidemment que les Roms ne sont pas au-dessus des lois et que déjà existe un carcan légal pour cette communauté. Celle-ci subit plus d’interdictions et de contraintes que n’importe quelle autre. Ainsi, chacune des familles doit faire viser chaque trimestre son carnet de circulation par les gendarmes.

BiBi a trouvé cet été une interview de Tony Gatlif dans le Journal «Le Progrès». Le réalisateur de « Liberté » répondait aux questions du journal tout juste après la réunion du 28 juillet dernier à l’Elysée. BiBi publie ses propos ici in-extenso (espérant que le journal n’ira pas contre).

–  Qu’est-ce qui vous choque dans cette réunion à l’Elysée ?

C’est l’amalgame dangereux qui a été fait par le Président de la République envers ceux qu’on appelle « les gens du voyage », un terme administratif qui prête à confusion. On les accuse de causer l’insécurité. C’est un peuple fragile qui n’est pas défendu, donc c’est une cible facile. Les Manouches sont des Français comme les autres, depuis des siècles. Les poètes comme Baudelaire, Apollinaire, Jean Cocteau, Rimbaud ont parlé d’eux, ils font partie de la culture française. Ce sont des gens qu’il faut respecter et aider, pour que tout le monde vive ensemble. La loi Besson impose d’ouvrir un terrain pour eux. Mais, en ce moment, on fait de vrais camps, insalubres, sans toilettes. Il reste beaucoup à faire pour qu’ils soient des Français à part entière.

Pensez-vous que la stigmatisation des Roms s’accroît ?

Jusque là, quand je revenais en France, j’étais heureux de voir que les Manouches n’étaient pas montré du doigt, suspectés, comme dans les autres pays que j’ai traversés. Depuis vingt ans, on est dans une France d’écoute, il ne faut pas qu’on tombe dans le rejet. Dans toute l’Europe de l’Est, en Roumanie, Hongrie, Bulgarie, les Roms sont dans une misère immense et un rejet incroyable (…). L’Europe doit les faire respecter parce qu’ils sont dix millions et sanctionner les pays qui les traitent mal. Expulser les Roms vers la Roumanie, c’est comme boucher un trou quand il y a une fuite : il faut chercher la cause, sinon l’eau reviendra ».

A lire aussi, l’article chez Micro Cassandre : « Les Hyènes hurlent, les caravanes passent ».

Français par la langue.

Vogelsong (site Piratages) a écrit un superbe article « Pourquoi faudrait-il être fier d’être français ? », article publié le 23 août que BiBi vous recommande vivement. Sa conclusion est simple et juste, elle est à rappeler en ces temps d’expulsion et d’exclusion qui courent :

« Faute de mieux donc, la nation devrait rester le cadre d’exercice du pouvoir. Une idée simple et neutre. Hors des affects, amour/haine. Pas un sujet d’adoration, ni d’arrogance (ni même de ressentiment). Moins encore un instrument politique pour attiser les haines« .

Au milieu de la centaine de commentaires qui suivirent l’article de Vogelsong, BiBi y est allé de son grain de sel.

« BiBi aime surtout la langue française, cette langue pleine de trous, cette langue qui a multiplié et qui multiplie les emprunts à droite, à gauche, en haut, en bas (pas la langue corsetée du Roi-Soleil et des Acacadémiciens).

BiBi aime ce maelström, ce fouillis, le français débraillé, tous ces mots bambous qui se plient et se déplient. Il aime le Français, cette belle langue maternelle non parce qu’il la possède (personne ne possède une langue) mais parce que c’est justement elle qui le possède.

Il aurait pu être chinois, papou, brésilien ou syrien qu’il aurait dit exactement la même chose… en langue chinoise, papoue, portugaise ou arabe. Mais BiBi – comme tout un chacun – n’a qu’une vie et elle a grandi en signifiants et signifiés frenchies.

Donc la seule chose dont il est fier, c’est d’être vivant dans le bain des langages du Monde.

Et de l’écrire ici en français ».

Football : une belle saison qui commence !


Comment détourner les problèmes ?

Le populisme est partout présent : on attaque les forts pour défendre les faibles. On se place sous l’étiquette du «bon sens». Cette façon de voir le Monde emporte certes l’adhésion du plus grand nombre mais elle masque les autres représentations du Monde et tente de les faire taire.

Écoutons cette présentation des choses de la part de Louis Nicollin, président de Montpellier : «Il y a ceux qui aiment le football et ceux qui n’en ont rien à foutre et qui seraient prêts à aller jouer en Laponie si on leur donnait 100 ou 200.000 euros de plus. Les mecs ne pensent qu’au fric. Niang [transféré en Turquie] en fait partie». Fort bien mais Louis Nicollin serait plus avisé de compléter le tableau en nous parlant de ses amis les Agents qui «drivent» le poulain Niang et sur lesquels Nicollin se tait pudiquement.

Le Pouvoir des Agents.

En lisant l’article d’Olivier Joly (JDD du dimanche 22 août), on comprend mieux quels sont leurs pouvoirs. Ce sont les agents qui font la pluie et le beau temps dans les clubs. A l’OM comme ailleurs. Même Jean-Claude Dassier n’ose les contredire. Ainsi devant Anigo («qui cultive des rapports privilégiés avec plusieurs d’entre eux (Hutteau, Aklil, Piola…»), le Président se fait tout petit et ne suit pas Didier Deschamps lui rappelant même « les lois du marché » (du «milieu de… terrain » disent des mauvaises langues sur la Canebière). Car «l’essentiel, écrit Olivier Joly, c’est d’éloigner Bernès des affaires du Club, quitte à ce que celui-ci y soit perdant». «C’est le prix d’une lutte d’influence et de territoire». Ce vocabulaire ne vous rappelle rien ?

Le foot anglais a les Clubs les plus endettés du Monde.

237 millions de livres sterling de dettes pour Liverpool, jamais classé au-delà de la 5ième place avant la saison dernière. Arrivés en février 2007, Tom Hicks et George Gillett (2 businessmen US) ont emprunté 490 millions, ont multiplié les transferts prestigieux, ont promis un stade etc. Ils espéraient ainsi revendre le club bien plus cher. Ben non…

A Aston Villa, club de Birmingham, le milliardaire américain Randy Lerner a injecté 350 millions de livres sterling en faisant exploser les salaires des joueurs (84% de son budget total). Manchester United tient la tête de l’endettement. Pour l’ensemble des clubs anglais, la dette atteint 56% de la dette totale européenne. Le Club de Portsmouth (qui eut comme Président Arcadi Gaydamak – le bénéficiaire de l’AngolaGate avec Pasqua) a été déclaré en faillite. West Ham a tout juste évité le même désastre. Quant au mécène russe Roman Abramovitch de Chelsea, il a investi 1 milliard de livres sterling depuis sa reprise du club en 2003. Sa motivation ? La passion du football. Sa femme qui présente dans sa galerie moscovite les œuvres détenues par François Pinault a une autre passion : la Peinture…

Et vive le Foot !

Des miettes pour Carla Bruni Sarkozy.

Le méchant Daily Mail.

On sait – via le Canard Enchaîné rapportant les infos du Daily Mail – que la première dame de France a eu besoin de 35 prises pour satisfaire Woody Allen, réalisateur de «Midnight in Paris». La scène était pourtant très simple à jouer : Chochotte devait rentrer dans un commerce et en sortir avec une baguette sous le bras. Dur rôle de composition surtout que, tapi dans un coin devant une armada de policiers, le mari de Chochotte regardait les scènes toujours recommencées.

Cette omniprésence de Chouchou et cette incapacité de Chochotte à entrer dans son rôle ont fini par exaspérer notre bon vieux cinéaste qui se serait arraché les cheveux – s’il en avait eu encore. Le tabloïd britannique précise même que l’épouse de Chouchou semblait avoir eu beaucoup de mal à éviter de regarder la caméra. Narcissisme exacerbé oblige !

Chochotte : tête à claps.

Le réalisateur new-yorkais, conscient des limites de l’ex-Top-Model avait eu le bon goût de l’exempter de tout dialogue. On appréciera le tact de l’Américain charmeur et charmant de ne pas avoir voulu mettre en difficulté son invitée.

Chouchou a attendu jusqu’à 4 heures du matin que la trente cinquième prise enfin s’achève. Dans les coulisses, il l’a chaleureusement réconfortée. En revenant à l’Elysée, ils se sont probablement fait applaudir par toute la France-qui-se-lève-tôt. Las ! Le lendemain, le Daily Mail, ce méchant tabloïd anglais, lançait sa campagne de dénigrement (qui mit en fureur notre Président). Branle-bas de combat à l’Elysée : il fallait répliquer, mobiliser le ban et l’arrière-ban et venger Waterloo. Voici comment :

L’incomparable humour juif.

C’est toujours à double-tour ou à double sens qu’il faut comprendre les bonnes histoires juives. Elles ont très souvent un sens caché, latent qui vient démolir avec une douceur feinte le sens manifeste… BiBi lance ici un Avertissement au lecteur, futur spectateur du film : dans la fiction qui va suivre, toute ressemblance avec des personnes réelles ne serait évidemment que très pure coïncidence.

Un scénario impeccable.

L’américain a donc traduit son exaspération – gommée par tous les médias français (sauf par Le Canard Enchaîné et… Gala) – en éloges. Louanges qui sont évidemment trop belles pour être vraies. Car le New-yorkais est assurément un gentleman qui a toujours gardé son sens ashkénaze de l’humour. Non, il n’était pas exaspéré et oui, « elle a été très professionnelle. Elle a si bien joué son rôle que tout ce que nous avons tourné sera dans le film. Rien ne sera coupé». Il est fort possible que ce soit Grégoire Verdeaux, conseiller Com’ de l’Actrice, qui ait pudiquement soufflé ces propos au cinéaste.

C. fera une scène. Pas plus.

Comprenons donc avant que ne tombe le générique de fin : «Madame a été si peu professionnelle. Elle a si mal joué son rôle – pourtant sans paroles – que j’hésite même à garder le minimum. De la baguette sous le bras de Madame, je ne garderai probablement que les miettes».