Monthly Archives: mai 2010

DSK et Nicolas : c’est tout Com’

Des frères jumeaux que ces deux- là. Démonstration en 8 points (communs). DSK et Nicolas, c’est tout Un. Nicolas et DSK, c’est tout Com’ !

1. Ils ont épousé des femmes aux très riches pensées. Pour Carla, on connaît la chanson (en héritage). Pour Mamita (surnom d’Anne Sinclair, copine des grands noms du CAC 40), c’est tout simplement « l’une des héritières les plus riches de France » (Le Monde du 7 mai).

2. Les Instituts de sondage, menés à la baguette, chantent en chœur. Pour Chouchou, on connaît la Chanson Bolloré (propriétaire de l’Institut CSA). Pour DSK, c’est Gaël Sliman qui psalmodie le « Lèche-Bottes Blues » : «DSK a vu sa crédibilité renforcée. Il a rehaussé l’image du FMI», il n’apparaît plus comme «l’horrible monstre libéral qui étrangle les Pays pauvres» mais comme «pompier de service». Hey, Gaël, t’as jamais croisé des pompiers-pyromanes ?

3. Les deux couples aiment beaucoup Marrakech. On ne sait où Chouchou et Chochotte posent discrètement leurs valises lorsqu’ils s’y échappent. Au discret Riad de BHL ? Dans les Salons Desseigne avec Valérie et Brice ? Ou bien encore dans le riad incroyablement luxueux que possèdent Dom et Anne, riad dont les Communicants (Fouks and Co) interdisent toute prise de vue. Pas fou le discret Fouks : c’est vrai que de jolies photos du somptueux intérieur, ça ne ferait pas bien pas bien dans le décor de Crise et dans le Book d’un DSK Présidentiable.

4. Le discret Stéphane Fouks – toujours lui – manage la plupart des Ministres de Chouchou. Et il manage – Ô surprise ! –  DSK. Ramzi Khiroun, de l’Équipe Fouks, manage Arnaud Lagardère, frère de Chouchou etc. Chez Chouchou, la discrète Équipe s’appelle « La Firme ». Chez DSK, c’est « Le Gang».

5. Le 22 juin de l’an dernier, DSK fêtait son soixantième Anniversaire aux Buttes-Chaumont. (Pas de retraite à 60 ans pour lui). Une soirée discrète comme l’avait voulu Mamita-Anne Sinclair  (« Ni photos, ni caméras »). Nuit du Fouquet’s, Nuit des Buttes : étrange similitude. Les invités y seraient presque interchangeables : on note les présences de BHL et d’Arielle, de Jean-Pierre Elkabach, de Simone Veil, de Michel Rocard, Claude Allègre et du prolétaire Alain Minc.

6. Kif-Kif, côté Presse : le Figaro de chez Dassault ne peut se passer de Sarkozy. Le Monde fait tout un Monde de chaque apparition de DSK.

7. DSK l’a dit à Arlette sur France 2 : Il fera comme Chouchou, il rendra visite à BiBi, le Bloggeur du Léman. Ce sera en 2011, dans la banlieue d’Evian, future Capitale du prochain G11.

8. BiBi ne poussera pas la porte commune des Rumeurs. Il se taira donc  sur Benjamin et Piroska.

Les Flèches de BiBi (24-31 mai).

Fais pas le Malin, Stéph !

« Instaurer le secret pour susciter le Désir » : c’est ainsi que les Communicants d’Euro RSCG (Gilles Finchelstein, Ramzy Khiroun, Anne Hommel) et leur patron, Stéphane Fouks définissent la stratégie de leurs deux poulains. L’un crèche à l’Elysée et l’autre à Washington au siège du FMI. « En communication politique, regrette le « discret » Stéphane, les Communicants sont trop exposés. Je serai le premier à penser que si on nous voyait moins sur ces sujets, ce serait bien ». Sur ce, le bonhomme ouvre ses portes à Claude Askolovitch pour un prochain bouquin sur DSK et file illico au « Buzz Media Orange-Le Figaro ». Allez, Stéph, fais pas le malin ! On t’a vu ! » (et on te reverra).

Ce qui vous attend.

Dominique Strauss-Kahn est un candidat possible du PS. Avant que les militants ne le déclarent apte au Service de la France, ils devraient méditer sur le stoïcisme et l’hédonisme de leur Chef qui déclarait : « Je suis admiratif de l’extrême rigueur choisie par le Gouvernement Papandréou qui a préféré les sacrifices immédiats pour sortir au plus vite de la crise ». Et dire que BiBi ne peut même pas lui signifier d’aller se faire voir… chez les Grecs !

Ils font leur cinéma.

Le Figaro nous apprend que Chouchou, qui, il y a peu, croyait que Luchino Visconti était un valet de chambre de la Famille de sa femme, veut sauver les Ciné-Clubs. Carlita, elle, va tourner avec Woody Allen. Pour l’un et pour l’autre : écrans de fumée.

Mise au poing.

Dans un « Rebonds » de Libération de l’été dernier, Alain Badiou, le philosophe, finissait son article en promettant une paire de claques à Alexandre Adler. Dans le débat intellectuel, voilà des arguments frappants ! Le philosophe vient de tourner dans le dernier film de Godard. Un remake de « Soigne ta Droite » ?

Estrosi.

Notre beau Ministre s’est mis à table pour faire visiter ses appartements. Au menu ? Salades niçoises.

Cannes : les Marches de la Gloire.

Auparavant, on photographiait les Stars de Cinéma car le Cinéma et ses acteurs avaient valeur artistique. En regardant le Grand Journal de Canal Plus présent au Festival de Cannes, BiBi a remarqué que c’était l’Invité, subjugué, qui photographiait… les animateurs. Petit appareil en main, Guillaume Canet flashait (sur) la présentatrice Cinoche, Depardieu photographiait sa marionnette et ses copains de Canal et de Mammuth, Oliver Stone prenait Michaël Douglas qui prenait Denisot etc. Jean-Luc Godard avait bien raison de dénoncer « le climat grec » du Cinéma. Aujourd’hui, ce sont les animateurs-télé qui paradent au sommet de l’Olympe. Dieux et Déesses de pacotille, tous fiers de grimper les marches d’une cathodique et bien futile notoriété.

Le bon plan de Jospin.

Jospin n’arrêtera décidément pas son cinéma. Le revoilà à nouveau sous les projecteurs (de cinéma). Dis Lionel, c’est quand même mieux d’être second (rôle) à Cannes que Premier (Ministre) à l’Elysée, non ?

La Solitude ça n’existe pas.

La Caravane du Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP) a parcouru 4000 kms pour rompre l’isolement. Leur programme : déghettoïser les précaires avec cette volonté « d’aller au devant des gens, montrer qu’on n’est pas tout seul à être seul », créer du lien social. Chez le MNCP, on ne chôme pas toujours.

Flèche de Cœur.

« Les mots sont importants » est un Collectif d’Intellectuels, de militants associatifs ou de simples-Citoyens BiBi qui ont décidé « d’investir le champ de la critique du langage » et plus spécifiquement de la « Langue des Dominants ». N’hésitez pas : prenez-les au mot sur leur site…

Les 45 tours-BiBi (Rock anglais 70’s).

BiBi a réécouté les Hymnes du Rock Anglais des années 70 qu’il a tant aimé. De ce foisonnement de groupes d’alors, il a ressorti quelques petites perles. Kinks et Rolling Stones sont en vedette  mais BiBi a gardé une tendresse particulière pour les géniaux Procol Harum, la voix poignante de Van Morrison, alors leader des Them, la probité de Jeff Beck des Yardbirds et l’orgue de Stevie Winwood (du Spencer Davis Group).

Prochaines livraisons : les 45 tours venus d’Amérique du Nord et du Brésil.

Chez BiBi, les grévistes ont bonne presse.

Sans eux, vous n’auriez aucune chance de lire les Revues de Presse de BiBi… de cette presse que BiBi consulte régulièrement. Sans eux, BiBi n’aurait jamais pu rire des élucubrations dominicales de Claude Askolovitch du Journal du Dimanche, prendre dassault le Figaro, lire l’hebdo Fakir ou les infos de chez Bakchich.

Depuis ce jeudi minuit, ils sont 15 salariés en grève reconductible, 15 salariés unanimement en grève au dépôt-Presse de Thonon-les-Bains. Solidaires des autres dépôts de Haute-Savoie (Annemasse et Bellegarde), ils se relaient, ils dorment, ils se réveillent, attentifs à la solidarité avec les autres salariés en lutte eux aussi (42 salariés au total).

Habituellement – à l’heure où les habitants du Chablais dorment – ils reçoivent la presse locale, régionale, nationale et internationale pour la distribuer dans les 130 points de vente de cette partie du département de Haute-Savoie et ils donnent satisfaction aux clients-lecteurs du petit matin. Ils vont jusqu’aux villages en altitude, s’arrêtent à Avoriaz, repartent à Saint-Gingolph-France, ravitaillent les campings estivaux et saluent les buralistes d’Evian, de Thonon, de Perrignier.

Depuis la création du dépôt en 1992, c’est leur première grève. Nationalement, le nombre de plate-forme est passé de 800 à 300. La politique prévue est de faire passer l’armature de cette distribution à 90-95 points-distribution (soit un par département). Les 42 salariés en grève se sont mobilisés pour protester contre ces suppressions déguisées en «rattachements».

En effet, dans un premier temps, on leur promet un simple déménagement sur Annemasse mais le flou et les incertitudes demeurent. On a à peine esquissé le programme de départs anticipés à la retraite ou les recasements. On se dirige vers des licenciements déguisés, vers une pénibilité accrue du travail avec des distances points-distribution/ points de vente beaucoup plus longues. Au bout du compte, c’est le lecteur qui sera pénalisé. Le danger reste évidemment de voir leur entreprise en dernière page à la rubrique nécrologique.

La date-butoir est celle du 6 juin. Les salariés du dépôt attendront les résultats des négociations menées par le Syndicat du Livre CGT. A la radio, à la télé, on servira les habituels commérages sur les atteintes à la liberté de la Presse et sur ces grèves «intolérables».

Et c’est parce que ces grévistes ont mauvaise presse chez les Amis de Nicolas que BiBi, solidaire, a décidé, lui, de les mettre en Une.

La Découpe du Monde (2).

Suite et fin de la Nouvelle-BiBi : « La Découpe du Monde ». Rappel de l’exergue : « Ô Dieu ! Je pourrai être enfermé dans une coquille de noix et me sentir le Roi d’un espace infini… seulement voilà, je fais de mauvais rêves ». Hamlet (II,2)

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Pendant les trois jours qui précédèrent la rencontre dominicale, Artur R lut et relut le livre offert par son entraineur. Le passage qu’il préférait était celui où l’auteur rappelait le geste magnifique de l’avant-centre brésilien. Mexico 1970.

Artur R tournait, se retournait dans son lit. Il ne cessait de penser à sa demi-finale du lendemain. Il ralluma la lampe de chevet et ouvrit à nouveau le livre. Derrière la mince cloison qui séparait sa chambre du salon, il entendit les infos de minuit. Le titre qui ouvrit le journal télévisé portait sur l’occupation de l’église Saint-Bernard par douze sans-papiers. « L’intervention musclée de la police a été décidée en haut-lieu ce matin même, avait précisé la voix du présentateur. Les forces de l’ordre ont procédé à douze arrestations. Les expulsions vers leur pays d’origine suivront sans doute dans la soirée».

Artur R entendit la voix virulente de son père couvrir la suite du commentaire :

– Foutus branleurs de nègres ! Des bons à rien ! Occuper des églises ! Qu’ils retournent donc dans la jungle !

La voix pointue de sa mère renchérissait :

–  C’est vrai qu’ils n’ont rien dans la tête !

–  Négros, bronzés, cafés-au-lait, tous à mitrailler !

Depuis douze ans, Artur R avait toujours suivi les raisonnements de son père mais ce soir, son paternel venait de balancer une chose pas vraie du tout. Dans les propos qu’il venait de surprendre, Artur R releva un mensonge manifeste. Il serra contre lui l’épais livre sur Pelé… Pelé, ce nègre, ce café-au-lait, oui, oui. Mais… dans le même temps, il réalisa que pour marquer 1284 buts, pour mystifier 1284 fois les défenseurs adverses, pour battre à 1284 reprises le gardien adverse, il fallait obligatoirement en avoir dans la tronche. Oui le mensonge était manifeste. 1284 buts. 12 arrestations. 12 expulsions.

Quelque chose clochait. C’était obligé.

Car Artur R en savait long sur la difficulté à marquer un seul but, sur la férocité des tacles défensifs des adversaires, sur les feintes à imaginer pour s’ouvrir le chemin des buts. Il se répétait qu’il fallait diablement d’intelligence pour arriver au total vertigineux de 1284 buts. C’était obligé.

Toute la nuit, il s’agita dans son lit et fit de mauvais rêves. Au matin, il avait triste mine : yeux gonflés, teint cireux. Artur R couvait certainement une grosse fièvre. Il ne marqua pas de but, rata un penalty décisif et fut même sorti par son entraineur avant la fin du match. De tout le voyage-retour, son père ne lui adressa la parole. Artur R se dit que la vie avec les adultes de la maison allait être plus dure que ce qu’il avait alors imaginé. Beaucoup, beaucoup plus dure. C’était obligé. Et pendant les nuits qui suivraient, les mauvais rêves ne manqueraient pas de l’assaillir.

C’était obligé.