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Lettre d’un Gaulliste à Nicolas S. (2)

6. ça SE CORSE !

En parlant de Show-biz, quelle histoire pour le gazon de Christian Clavier ! Sache que ce n’est qu’un problème de frustration : ces Corses n’ont pas les moyens de payer les droits de succession sur ces terrains (terrains de leurs parents et grands parents) et sache qu’ils sont obligés de vendre à tes copains, parce que – on se demande comment – ces terrains sont devenus constructibles.

Moi même, je sais que je ne retournerai plus dans « mon immeuble » de 4 étages construit sur le port de Bonifacio par mon arrière-grand-père. Pas les moyens de régler les 3 successions. Les cousins qui l’occupent « à bon compte » aujourd’hui n’ont pas l’intention que ça change. Au final, je suis juste fâché avec mes cousins. De ton côté, l’ami de ta femme, le Christian Barbier, il n’a rien compris en expliquant qu’en Corse, « les droits de succession sont gratuits ». Vaste blague, non ?

Les propriétaires fonciers sont par essence de droite et tu as juste réussi à les faire basculer dans le Nationalisme ou dans les Verts Pâturages, eux qui se battent contre la spéculation (ou bien disent au moins le faire). Résultat ? Tu perds la Corse qui avait dit « oui » à 90% au grand Charles (pas Pasqua… De Gaulle).

7. LES REGIONALES.

Ta campagne des Régionales a été ridicule d’opportunisme. Valérie Pecresse et Rama Yade interpellant les passants en leur criant « L’Ecologie en Ile de France ! » puis leur coller un tract UMP, c’était pathétique. L’Ecologie, les Français s’en foutent. Il fallait leur dire « J’mettrai à bouffer dans vot’gamelle. J’donnerai un avenir à vos enfants ! » Tu t’en es tenu à un petit coup de Burka (problème qui ne mérite même pas un débat), à un autre petit coup d’Identité Nationale (sujet bien vaste pour être réduit à quelques « cases à cocher » sur une feuille Excel) et tu as cru que c’était dans la poche.

8. PETIT COMMERCE ET GRANDS PROFITS.

Et parlons aussi du Commerçant et de l’Artisan qui composent le tissu économique Français, (« le plus gros employeur de France »), de ceux qui ne passent leurs vacances ni au Cap Nègre, ni sur un Yacht : ceux-là, pour les couler, tu leur as envoyé ta « Super Torpille Ultra Libérale » : l’Auto Entrepreneur…  Quand j’ai entendu ça à la radio, j’ai pensé : « la Thaïlandisation de l’économie a commencé. Raymond Soubie rééquilibre les rapports Orient/Occident ».

Donner un vernis légal au « travail au noir » qui fait une concurrence déloyale à des gens qui par essence composent ton Electorat, fallait y penser. Logiquement devant les urnes, ils ne peuvent plus voter pour toi…

(A suivre).

Pour lire l’épisode précédent ( ou le suivant), cliquez ici  : Episode 1  et Episode 3

Régis Mailhot au Top.


Pas facile d'être catho !
envoyé par franceinter. – Cliquez pour voir plus de vidéos marrantes.

BiBi a écouté Régis Mailhot ce 2 avril 2010. un Mailhot jaune au sommet (de sa forme).

Qu’est-ce que vous voulez ? Pour BiBi, Régis Mailhot est au Top : souvent implacable, très souvent impeccable, toujours inimitable. Ses répliques sont cinglantes, directes, offensives et éminemment politiques. Bref,  il mouille le maillot… comme aujourd’hui au «Fou du Roi » sur France-Inter où il a suivi Chouchou et Chochotte en voyage chez Barack. Pour finir sa superbe intervention, il nous envoie une de ses bénédictions pas très catholiques et pas très orthodoxes. Un régal.

Lettre d’un Gaulliste à Nicolas S. (1)

On a beaucoup à apprendre des gens qui ne sont pas d’accord avec soi. Il y a des personnes très éloignées de l’Univers de BiBi et de ses convictions qui lui écrivent. BiBi les lit très attentivement pour comprendre pour quelles raisons une partie de l’électorat de Sarkozy se délite. Avec ce témoignage de A., gaulliste accroché à ses fortes convictions sociales et droitières (genre gaulliste désabusé), BiBi a une photographie en trois volets très instructive d’un moment important du quinquennat.

Cher BiBi,

Je crois qu’avec ce qui suit, tu pourras te faire une idée très précise de ce que je vis et j’espère que ces quelques mots arriveront sur la table présidentielle de Nicolas. Il saura – à la signature un peu longue – que c’est son vieil ami A. qui se languit de le revoir avec Marie-Do à son bras et de boire avec lui un « Casa » au « Café Paoli » de Vico comme avant avec « Tonton Charles » et « Tonton Achille ». Après 2012, au train où ça va, A. pense qu’il reverra son ami Nicolas, que la Princesse Italienne s’éloignera et que les choses reprendront là où elles s’étaient arrêtées le 10 août 1984 quand le jeune Maire de Neuilly célébrait le mariage de Cécilia et Jacques. Merci à toi, BiBi, pour m’avoir ouvert ton espace.

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Cher Nicolas,

1. LE POPULO RETOURNE CHEZ MELENCHON

Dans les 15 jours qui ont suivi ton élection, tu as montré le fossé qui te séparait des électeurs de gauche qui avaient voté pour toi, ceux qui se lèvent tôt (quand ils ont du boulot), qui prennent leurs voitures (quand elle n’a pas brûlé dans la nuit) et qui vont à l’usine (quand elle n’a pas fermé). A ceux là, tu promettais qu’ils pourraient se lever tôt, que leur voiture serait toujours là et que leur usine ne fermerait pas (y’en à même à qui tu as dit qu’elle rouvrirait…) Ceux là, quand ils t’ont vu sur le yacht de Bolloré, ils ont compris. Tu as beau leur dire un an après que tu as changé, tu peux les oublier dans ton arithmétique électorale : ils se recasent en partie, très à leur place, chez Mélenchon.

2. L’ENA.

Il y a ceux qui, tout comme moi, sont attentifs aux détails et qui t’avaient entendu tacler François Hollande en début de campagne avec ces mots : « Vous les Enarques, vous avez une arithmétique particulière. Je n’arrive pas à vous suivre dans vos calculs… ». Comparé à « l’Illuminée du Poitou », qui annonçait en prime-time qu’elle n’était pas aussi tarte qu’on le disait puisqu’elle avait « réussi le concours d’entrée à l’ENA », c’était pas mal et je ne me suis pas opposé à ton élection. Seulement voilà, quand tu as publié la composition de ton Cabinet, de tous tes conseillers, chacun avait l’ENA dans son CV. Chacun ? Sauf Guaino bien entendu, ta « plume » le seul à n’être pas dans le moule, celui dont l’ENA n’a pas voulu à 3 reprises, celui que tu utilises pour faire vibrer les foules au son de ses sincères accents Gaulliens.
Si l’arithmétique de François Hollande t’échappait, j’espère que tu comprends mieux celle de Claude Guéant, Raymond Soubie, Xavier Muscat, Emmanuelle Mignon, Christian Fremont, Cédric Goubet, Grégoire Verdeaux, Olivier Biancarelli, etc.

3. LA MESSE DE JEAN-MARIE.

Il y a aussi cette droite traditionnelle, sociale et paternaliste, celle qui va à l’église le Dimanche matin et fait l’aumône à « ses » pauvres pour pouvoir entrer au Paradis. Ceux là, tu les as laissés à l’entrée du Fouquet’s, ils se sont perdus dans tes histoires de Rolex et de Show-bizz et ils t’ont tourné le dos suite à tes histoires de braguette. Ceux là sont retournés écouter la Messe en latin de Jean Marie.

4. COPENHAGUE.

Copenhague, consistait à demander au Tiers-Monde de se priver des quelques points de croissance (…) C’est là que tu as perdu les Ecolos, les vrais (2%) ceux qui, aujourd’hui, te carbonisent avec leur Taxe.

5. JEAN-JEAN, FISTON à PISTONS.

En voulant bombarder « Prince Jean » patron de l’EPAD, tout en faisant simultanément un discours dans lequel tu précisais que, « désormais, c’était le mérite qui prévalait et plus du tout la Naissance », tu as fait rire la presse Africaine (surtout celle d’Ali Bongo). Tes fidèles lieutenants se sont couverts de ridicule en venant nous expliquer à quel point il était légitime de coller un gamin de 22 ans en première année de Droit à un poste pareil. Ce fut tellement surréaliste que tu es devenu ce jour là un vote par défaut, celui pour lequel on vote quand il n’y a personne d’autre.

(A suivre).

Pour lire la suite, cliquez ici :  Episode 2 et Episode 3.

Deux ans de blog : BiBi arrête tout (suite et fin)

Légende : « Quand-même, le Suicide à votre âge ! Voyons ! »

BiBi a passé une Journée de folie. Très tôt, une gigantesque foule s’est amassée au pied de son immeuble. Il a été réveillé par des cris «BiBi avec nous » «BiBi on veut te garder » « BiBi, on t’aime ». Des jeunes femmes sont tombées en pâmoison, d’autres se sont évanouies, d’autres encore ont continué de crier sous ses fenêtres pendant la matinée.Un énorme rassemblement vite dispersé car la Police (qui surveille le blog de BiBi depuis le premier jour) est rapidement intervenue.

Que s’est-il donc passé ? Tout juste l’oubli de la conclusion de son article précédent («Deux ans de blog : BiBi arrête tout »). Un bug ? Une provocation de la Police du Net ? Un Mauvais sort jeté par Brice ?

En voici donc la définitive conclusion :

« BiBi s’entend dire : « Deux ans, ça suffit. Aujourd’hui, j’arrête »… mais voilà, c’est Serment d’Ivrogne, c’est Parole de fumeur invétéré, c’est  Hypocrisie d’Obsédé. L’article mis en ligne ici ne sera évidemment pas le dernier. Car, chers lecteurs et lectrices, comme conseillé en intro, vous avez pris date : c’est … jeudi.

Jeudi premier Avril, le jour de ce drôle de Poisson ».

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Deux ans de blog : BiBi arrête tout.

BiBi se dit qu’arrivé à 615 articles et deux années de blog, il est temps pour lui de stopper toutes les Machines. Il arrête son blog dès aujourd’hui et demande aux lecteurs de prendre date, eux aussi.

Lorsque BiBi démarra son blog, il ne se doutait pas que le temps passerait si vite.

Deux ans et 615 articles mis en ligne.

Heureusement qu’il rédigeait vite (mais pas à-la-va-vite), heureusement qu’il ne s’est pas embarrassé de trop de questions et encombré de trop d’enjolivures pour écrire ! BiBi était cependant loin de penser que faire tourner quotidiennement la Machine psychique et aiguiser son regard jusqu’à l’exacerbation, le conduirait à l’exaspération.

Et à une fatigue généralisée.

C’est qu’on ne s’immerge pas impunément dans l’analyse du Monde. On sème mais les semailles ne vous rendent pas l’espoir escompté. Tu dois choisir, tu dois renoncer. Aucune place pour un compromis, pour un choix médian : ou la Vie dans le Réel ou la Catastrophe dans le Virtuel.

Tu dois compter avec ta fatigue généralisée, avec (surtout) l’impatience justifiée de tes proches, tu dois faire taire tous les malentendus et t’abriter des orages de plus en plus nombreux. Car au plus près, les ouragans se multiplient ; au plus serré, arrive le temps de la Casse et des cassures. Faut que tu fasses gaffe, BiBi, ça pourrait mal finir.

L’idée d’un Arrêt définitif parut alors comme la seule issue possible : quitter la table et le clavier, abandonner l’écran qui fait écran, partir retrouver l’air iodé, parcourir d’autres plages, en finir avec ces pages, « aller par la Nature comme avec une Femme » (Rimbaud). Faire du Neuf. Bricoler ailleurs. Se refaire de fond en comble et marcher en partage.

C’est qu’en ce bas Monde, il y a tant d’autres choses à faire. Et si cette Vie est Une, elle est encore divisible. Deux années pour ce blog arrivé à terme, ce n’est déjà pas si mal. Juste que BiBi est poussé Ailleurs aIlleurs aiLleurs ailLeurs aillEurs ailleUrs ailleuRs ailleurS. Un AILLEURS divisible en plus d’attentions à l’autre, en voyages qui régénèrent ( ils pensent à l’Iran mais ce sera probablement la Syrie, ils pensent aussi à la Réunion, à l’Argentine, au Pérou). Constat implacable : le Temps lui devient une denrée de plus en plus rare.

BiBi est triste. Triste pour celles, pour ceux qui l’ont suivi aimablement. Triste comme il l’était à la fin des colonies de vacances lorsqu’il voyait Bénédicte ou Dolorès s’éloigner à jamais. Il voudrait saluer son lectorat un par un, une par une, il voudrait prendre congé sans esbroufe, ne pas trop s’attarder, ne pas larmoyer. Il aimerait écrire une dernière fois sur l’exaltation des Rencontres, demander Pardon aux Offensés, dire la bienveillance à ses amis lointains et rire (quand même) avec les imbéciles qu’il a croisés.

Il s’entend dire tristement et définitivement : « Merci à tous maisdeux ans, ça suffit. Aujourd’hui, j’arrête »

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