The Fabulous Four

The Fabulous Four

Je rêvassais lorsque j’ai entendu notre camarade texan George W. Bush dire que notre Président serait « l’incarnation d’Elvis Presley ». Je ne voyais pas le rapport mais le premier lien saugrenu qui me vint à l’esprit fut de mettre en correspondance cette volonté des médias américains de censurer le corps d’Elvis à la fin de sa vie et… celle de Paris-Match censurant et gommant les bourrelets de Nicolas. Mais non, non, c’était trop gros !

J’ai donc suivi une autre piste. Voilà : aujourd’hui, Nicolas – comme Elvis – est un rebelle. Comme lui, il est fasciné par le luxe, la célébrité et Las Vegas. Bof, non, toujours non, le rapprochement n’était pas vraiment convaincant.
La conclusion la plus plausible, la déduction la plus approchante ne me vint que plus tard : Nicolas a du raconter au Camarade texan qu’au premier soir de son élection, il avait filé au Fouquet’s et qu’à une heure très avancée, il était monté sur scène et avait chanté en karaoké «Love me tender » et «Don’t be cruel » (pour Cécilia) et « Jailhouse Rock » (pour Rachida).

Michel Drucker : plus je vieillis et plus il me fait peur – surtout depuis que je sais qu’il désire finir ses jours en mourant en artiste…. c’est-à-dire sur scène ( celle de l’Empire ou celle de son studio de l’Avenue Montaigne – en direct, évidemment). Michel me fait peur car il ne change pas : il glousse, il reste cet arrogant jouant à cache-cache avec sa modestie et sa timidité. Il se veut dénicheur de talents, plagiant Monsieur Loyal dès que le rideau se lève. Et ce samedi, quel cirque ! Avec force courbettes, il reçut la panoplie des clowns sur sa piste (Laporte, Juppé, Bayrou : quel trio splendide !) et les deux marvelous ouvreuses (Michèle Alliot-Marie et Roselyne Bachelot). Quant à l’artiste à embaumer, il s’agissait de Nicolas Canteloup. Il y aurait beaucoup à dire sur cet Amuseur jamais méchant mais BiBi n’en dira rien car il s’endormit sans attendre Hollande et ses fromages.
BiBi se réveilla d’ailleurs d’un terrible cauchemar, tout en sueur au milieu de la nuit. Michel et ses amis étaient gentiment penchés sur son berceau et chantonnaient en chœur les douces chansons d’Elvis.

Pour se remettre, BiBi ouvrit le petit livre d’Eugene Savitzkaya (« Un jeune Homme trop gros » aux éditions de Minuit) le relut d’une traite et décréta que c’était là – sans contestation possible – la plus extraordinaire biographie jamais écrite sur le légendaire habitant de Memphis.
Et pour oublier définitivement les petits cris de Nicolas (Canteloup), BiBi  se projeta le film de Bob Fosse (« Lenny ») avec Dustin Hoffmann.
Inutile de dire que personne – pas même notre Camarade Michel – n’ira dire que Nicolas (Canteloup) est l’incarnation de Lenny Bruce.

One Response to The Fabulous Four

  1. Dani dit :

    Comme j’ai ri en lisant votre billet TV ….sourire
    Beaucoup d’humour, vous avez tellement raison.
    A plus

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