Lisieux : un silence religieux (3).

Therese de Lisieux (2 foi)

Monsieur Bernard Aubril, premier magistrat de Lisieux, a oublié que c’est une mineure de moins de 13 ans rôdant autour de l’église, aux environs de minuit qui fit la renommée de sa ville. C’est en effet à la Messe de minuit de Noël 1885 que la célèbre Sainte Thérèse de Lisieux eut la révélation mystique de sa mission de conversion des pécheurs. Elle s’y était rendue, non accompagnée, quelques jours avant son… treizième anniversaire.
Aujourd’hui, cette Thérèse des banlieues aurait été appréhendée, menottée et consignée d’office (religieux) dans sa chambre. Probablement que notre Thérèse aurait poussé son grand cri mystique à son arrestation : «Ô Nicolas, Ô Nicolas, je te vois !». Prière… de vous en souvenir, Monsieur Aubril.
BiBi, lui, attend toujours l’avis de Monsieur le Curé du Diocèse, bien muet sur cette interdiction de circuler. Il aimerait bien entendre des… voix de ce côté-ci.

Amen.

4 Responses to Lisieux : un silence religieux (3).

  1. Cher BiBi,
    Bravo pour le texte sur Sainte Thérèse et le maire de Lisieux !
    Je vous propose de le publier en « Courrier » dans la revue VST dont j’ai la responsabilité, trimestriel publié par les CEMEA sur travail social et psychiatrie.
    Ce searit dans le numéro qu’on va boucler fin août, livré en octobre…

    F. Chobeaux

  2. BiBi dit :

    C’est volontiers que BiBi rapporte les rectifications éclairantes d’Anne-Laure Théato. Heureux que cette (future) historienne n’ait pas fait voeu… de silence. BiBi espère qu’elle dira quand et où pourra t-on lire son mémoire ( avec en complément le bouquin de Jean-François Six, non lu mais possédé par BiBi: La Vie de Thérèse de Lisieux au Seuil 1975). Il serait bon d’en envoyer une copie au bon maire de Lisieux.

    « Une erreur s’est glissée dans votre article, que je me permets de souligner, puisque je rédige actuellement un mémoire qui concerne Thérèse de Lisieux, et que je suis éprise d’exactitude historique.

    C’est à la messe de minuit de 1886 (et non pas 1885) que Thérèse Martin, quelques jours avant ses 14 ans (et non pas 13, qu’elle avait révolus, étant née le 2 janvier 1873), se sentit libérée (j’emploie des termes neutres, mais il s’agit ici de théologie mystique) de son extrême sensibilité infantile (cf. les Manuscrits autobiographiques pour ceux que ça intéresse), et de sa propension excessive aux crises de larmes. Sa vocation, elle la découvre courant 1887, pendant une messe dominicale, et elle se complète lors de son voyage en Italie la même année.
    Elle était accompagnée, en allant à la messe de minuit, de son père, Louis Martin, et de sa soeur Céline, comme il est raconté dans son autobiographie (puisque ceux-ci défont chapeaux et manteaux une fois de retour aux Buissonnets en même temps qu’elle). De plus, il y avait certainement avec elle la famille de son oncle maternel (qui siégeait au conseil de fabrique de la cathédrale, paroisse de la famille Martin).

    Ce rectificatif fait, il est vrai que nous assistons, dans la société de consommation actuelle, à une double vision de l’enfant, troublante et déconcertante : enfant-roi, délinquant en puissance, mini-adulte, sans parler des enfants-stars. »

  3. Anne-Laure Théato dit :

    Monsieur,

    Je vous remercie d’avoir inséré mon rectificatif dans votre blog. Cela prouve de votre part une grande ouverture d’esprit et que vous appréciez la critique constructive.
    Il me faut encore une fois vous dire la vérité: à l’origine, je suis théologienne, spécialisée dans l’oecuménisme (ou comment empêcher les chrétiens de se dévorer entre eux). La moitié de mon mémoire porte sur Thérèse de Lisieux, l’autre moitié sur une figure méconnue, Dietrich Bonhoeffer. Mon mémoire a une partie historique (puisque je suis aussi, pour cette année, étudiante ne histoire) et une partie théologique. Il est en cours de rédaction pour le 15 septembre. Si vous voulez, dès qu’il sera fini, je vous en enverrai un exemplaire, mais j’ignore s’il sera jugé digne d’une publication.
    Je vous conseille de lire l’ouvrage de Jean-François Six. Celui sur la vie carmélitaine de Thérèse est excellent, celui sur l’enfance pèche un peu par excès, notamment à propos de la mère de Thérèse. Si vous êtes Lexovien, vous ne pourrez plus, je pense, regarder votre ville (que j’ai visitée avec profit) de la même façon.

    Respectueusement.

  4. BiBi dit :

    Chère Anne-Laure,
    BiBi n’est pas habitant de Lisieux ( il n’est donc aucunement « lexovien ») mais il vous a lu très… religieusement.

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