Tag Archives: Sarkophage

Blog-notes : entre vieilleries et Nouveauté.

Ecrire le même billet, refaire ce que l’on a fait, ressasser la même idée Ad Vitam aeternam : ces projets d’écriture programmée sont-ils à fuir ? Et peut-on y échapper ? Car écrire, c’est aussi insister, creuser le même filon, tailler (polir) et retailler les mêmes mots, les mêmes idées, s’attaquer aux mêmes branches afin de garantir – sans garantie aucune – la nouveauté et la beauté du fruit à venir (…)

De Fascisme à « Populisme »: analyse d’un glissement

Deux articles parus dans le Numéro de la revue Sarkophage nous éclairent sur la stratégie de l’extrême-droite et nous aident à comprendre la collaboration entre Droite et Extrême-Droite, collaboration qui devient quasi-générale en Europe (du Nord particulièrement). Et le pivot central de ce changement tourne autour de ce seul mot de… «Populisme».

HOLLANDE : « JOSPIN II » ?

On ne parle que de François Hollande : ça plane pour lui depuis son décollage au Bourget . Fort bien. Hier, il renvoyait dans les cordes ce pauvre Alain Juppé en mal de virginité depuis son exil au Canada et depuis ses mesures anti-populaires de 1995. Pourquoi pas ? Mais BiBi a d’autres chats à fouetter que de s’arrêter à ces sorties «spectaculaires».

Il se demande seulement si Hollande battant le Monarque (Be careful ! ce n’est pas fait du tout du tout) n’ouvrirait pas l’ère d’un «Jospin II» de sinistre mémoire.

Générations ouvrières : luttes et couacs dans la transmission

Violence symbolique et horreur des Mouvements collectifs.

Les politiques qui se sont succédées depuis la génération Mitterrand ont toujours eu deux objectifs :

  1. gommer la présence ouvrière en s’appuyant sur la violence symbolique. Par exemple, le langage managérial a préféré le mot «opérateur» à celui d’«ouvrier», a continué de parler de «partenaires sociaux» et non d’adversaires etc.
  2. réduire à néant les mouvements collectifs : il faut encore et toujours étouffer tout embryon de protestation en amenant l’ouvrier (ou sa branche isolée) à une position si individualisée que celui-ci se retrouve nu dans un affrontement frontal  avec les représentants anonymes du Capital (ce dernier navigant au loin dans les eaux troubles des tractations chez Clearstream ou dans les Paradis fiscaux).

Les Partis en déshérence.

Le tête-à-tête est évidemment perdu d’avance. Corvéable à merci, flexible et anonyme, l’ouvrier se voit – hélas – dans le même temps abandonné par les forces qui – jadis – l’ont soutenu. Les Partis politiques en miettes (PCF, NPA malgré la constitution d’un Front de Gauche) sont devenus sclérosés, en manque d’imagination, sans hardiesse théorique, frileux face aux analyses souvent précieuses de sociologues ou, comme le Parti Socialiste,

Move on, Chouchou !

Move On, Chouchou

L’obsession du Mouvement chez Chouchou est «un symptôme de nihilisme qui montre que l’on n’a plus rien pour évaluer le bien fondé d’une action» écrit avec raison Laurent Paillard dans le numéro de septembre 2009 de Sarkophage. Dès les vacances au Cap Nègre finies, Little Nikos nous a fait savoir combien il était occupé, allant d’un Conseil des Ministres mené tambour battant à une intervention-surprise chez les amis de la Maréchaussée, passant de Matignon à Pittsburgh à la vitesse du vent. Son slogan disait que «tout était possible» mais aujourd’hui comme hier, ce mot d’ordre est une impasse qui interdit de faire la distinction entre ce qui est possible et impossible (cette distinction fait la grandeur d’un geste politique).