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L’insupportable Roland Dumas, socialiste.

Il y a, comme ça, des têtes qui ne reviennent pas à BiBi. Pourtant, BiBi met un point d’honneur à éviter de s’en tenir à une animosité épidermique, à voir sur la seule silhouette la confirmation des méfaits et erreurs de la personne ciblée. Mais faut dire que ce Roland Dumas aux grands airs, à la maitrise de langue parfaite, ce Roland Dumas en habit d’avocat (alors qu’avant appel et relaxe, il fut condamné à 30 mois d’emprisonnement dans l’affaire Elf) a quelque chose d’insupportable.

En cherchant dans la biographie de cet ex-ministre mitterrandien, BiBi s’est aperçu des innombrables zig-zags du bonhomme. Par exemple, BiBi découvre les liens entre le Front national et Roland Dumas . Celui-ci a été vu par le Monde «tout près» de Jany Le Pen au spectacle de Dieudonné le 18 décembre 2006 au Zénith de Paris, puis a été remarqué par l’Express en compagnie du président du FN à un cocktail dînatoire offert le 14 octobre 2008 à la résidence de l’ambassadeur d’Iran à Paris.

Un coup à l’extrême-droite, un coup à «gauche» : parfait parcours d’indignité et de veulerie de ces hommes de «gauche» qui soignent leur trajet politique en maquillages et en trompe-l’œil. Avec Mitterrand évidemment comme modèle.

En mars 95, Roland Dumas succède à Robert Badinter à la tête du Conseil constitutionnel. En octobre de la même année, les rapporteurs proposent le rejet des comptes de Balladur mais notre Roland – au nom certainement de la Démocratie – déplace le problème sur Chirac et renvoie les rapporteurs à leurs chères études. Ceux-ci reviennent mais en «oubliant» «la provenance incertaine de 10,25 millions de francs du cher Edouard» (Le Monde du 26 novembre). Tout ce petit monde unanime entérine les comptes de Chirac et de Balladur qui – après judicieux calculs – se situent dès lors au plafond autorisé.

Mais il y a le vote. A gauche, on trouve : Noëlle Lenoir, Georges Abadie, Jacques Robert, Maurice Faure. Ils rechigneront en votant contre. A droite, Etienne Dailly, René Monory, Jean Cabannes, Marcel Rudloff bêleront avec les troupeaux chiraquiens et balladuriens.

Reste Roland Dumas, le grand avocat, l’ex-Ministre mitterrandien, encarté au Parti Socialiste, cité dans le plus gros scandale de la Vième République (l’Affaire Elf) pour départager tout ce beau Monde. Bien entendu, notre lascar va se coucher : sa voix décisive fera basculer la majorité en faveur de l’adoption des comptes. Aujourd’hui, toujours aussi arrogant et insupportable, il ne se dédit même pas, il persiste et signe.

Morale de l’Histoire : des Roland Dumas, dans les années à venir, il y en aura bien d’autres.

Sous Strauss-Kahn.

Comme sous Aubry.

Mais BiBi a bien aimé rappeler qu’à droite comme à «gauche», les poubelles de la République sont toujours joliment garnies.

Nicolas Sarkozy au Pays de la Fondue savoyarde.

Carla et Mr. Little Nikos

Little Nikos, ridiculisé dans l’épisode de la cérémonie au Cimetière des Morettes filmée par Gilles Perret («Walter en Résistance»), a ajourné sa visite au Plateau des Glières.
Dans le film qui sortira nationalement début octobre, on y voyait un Little Nikos secoué de tics, incapable de donner de la solennité aux actes des 105 résistants abattus conjointement par la Police de l’Etat français d’alors et les nazis. BiBi regardait, atterré, un Président de notre République, graveleux et enjoué, plaisanter avec des rombières triées sur le volet. Eh bien, voilà que Little Nikos, costard bleu foncé, veut remettre ça en venant se recueillir à nouveau au Cimetière des Morettes, ce jeudi 30 avril 2009.
Tout avait été pourtant prévu pour le 16 avril : Little Nikos allait débarquer de son C130, ce bel avion de notre Armée de l’Air, puis allait être pris en charge dans la Sarkomobile, sa nouvelle voiture blindée. Les invitations avaient déjà été envoyées, les bains de foule avaient été soigneusement programmés avec notables et chauds partisans, la fondue de Chez Suzanne au Petit-Bornand prête à être servie quand… patatras ! René Monory vint à casser sa pipe (comme Jacques Tati sur les affiches interdites prévues dans le métro parisien).

Branle-bas de combat : il fallut choisir entre la gravité d’un enterrement et un beau voyage en Haute-Savoie. C’est évidemment la vue d’un Président aux obsèques suivi d’un beau discours qui rapporte le plus, en nombre d’électeurs. Le Plateau des Glières et le plateau de fromages allaient devoir attendre.
Il fallut donc tout annuler, tout reporter au 30 avril non sans que l’Elysée, sans vergogne, tente de faire reporter –  mais en vain – la date des obsèques de l’ancien Président du Sénat au vendredi 17 avril. Cela aurait arrangé beaucoup de monde sauf les proches de René, très en colère, qui dirent à Qui-de-Droit que c’était hors de question.
Un second problème vint se greffer au premier : l’ami Bernard Accoyer, perroquet au Perchoir parigo, lui aussi présent de belle manière dans le film de Gilles Perret, est en ce moment en Chine pour faire le messager et porter une lettre d’amadouement aux Autorités chinoises, business nucléaire et aéronautique obligent. Une cérémonie sans notre Facteur chinois est impensable. Or celui-ci ne rentrera que le 24 avril. Il faut donc l’attendre.
C’est donc le 30 avril que les caméras (non celles de Gilles Perret mais de TF1) s’installeront sur le Plateau pour filmer ce grandiose évènement.
En attendant, l’Association Citoyens-Résistants d’hier et d’Aujourd’hui, née à la suite des premières visites controversées de Little Nikos, ne s’en laisse pas compter et appelle à un «rassemblement/pique-nique» intitulé «Paroles de résistance», le 17 mai, sur ce même plateau des Glières, en présence de Raymond Aubrac et de Stéphane Hessel. On y célèbrera les valeurs de fraternité et de solidarité du programme du Conseil national de la Résistance (CNR), programme qui est tout l’inverse de la politique présidentielle actuelle. On y réaffirmera l’attachement au respect des droits de l’homme et aux libertés publiques. Comme en 2007 et en 2008, cet événement sera placé «sous le signe de la plus grande dignité qu’impose ce lieu, sans bannières ni slogans». Tous à vos sandwichs ! ( Merci au Faucigny).

BiBi avait déjà grimpé aux Glières :