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L’Ennemi est visible.

On parle d’ennemi invisible avec le Coronavirus. On est en guerre contre lui. C’est vrai. Mais il est un autre Ennemi. Et celui-là, il est visible. Et s’il ne l’est pas assez, rendons-le encore plus, beaucoup plus visible.

L’Ennemi est visible.

Il organise avec ses chiens de garde un téléthon avec dons demandés pour l’Hopital Public. L’Ennemi visible est descendu encore plus bas avec ce type d’initiative qui aurait été un scandale il y a peu quand défilaient dans la rue (avec tabassages) soignants et personnel hospitalier. Pourquoi cet Appel à la Charité publique ne fait (presque) pas de vagues ? C’est simple, le CODVID19 nous oblige à rester chez nous et donc à ne pas pouvoir manifester notre colère. L’Ennemi a profité de cette impossibilité pour se montrer « humains ». « Soyez généreux en ces terribles moments », clame t-il sans honte avec l’avantage d’avoir une Voix unique et totalitaire dans le champ politique, social et médiatique. Tout ces recommandations se font au nom, bien entendu, du Bien et de l’Intérêt Général.

L’Ennemi est visible.

Voyez comment l’Ennemi a mis à son avantage son refus d’augmenter la durée de congé de deuil. L’Ennemi a tancé ses fidèles par un joli sermon (et ainsi dédouaner tous ses Groupies a posteriori) en leur donnant du «Soyons Humains». Entre-temps, certains de mes camarades et ami(e)s de Gauche se sont dressés pour crier à haute voix et conclure que «cette Majorité était hors-sol» , qu’elle était «cramée», que «leur modèle mondialisé débile était mort» et qu’on avait «les cartes en main pour tout bloquer». Hélas, ces illusions sont néfastes et dangereuses.

En d’autres temps, en 1968 précisément, les mêmes illusions avaient circulé sur la vacance du Pouvoir avec les pseudo-preuves d’un Général fuyant à Baden-Baden en Allemagne. On causait d’un Pouvoir déserté qu’il suffisait de ramasser, ignorant par là le rapport des forces qui, quelques mois plus tard, démontrait que c’était la Droite qui était largement majoritaire. Ne véhiculons pas les mêmes illusions où nos rêves, nos espoirs prennent la place du Réel insuffisamment analysé.

L’Ennemi est visible.

L’Ennemi se porte bien, très bien. Sa contestation est circonscrite à l’intra-muros. Impossible de descendre dans la rue. Notons le paradoxe : on ne peut bouger, sortir de chez soi pour protester contre l’Ennemi alors que la colère contre lui est décuplée aujourd’hui, que cette colère en confinement est mille, dix mille plus forte qu’aux Carrefours des gilets jaunes. S’appuyant sur cette impossibilité, l’Ennemi ne se croise pas les bras : bien au contraire, il profite. Non, l’Ennemi n’est pas du tout du tout à l’agonie.

Regardez leur férocité.

L’Ennemi est visible.

Regardez. Ouvrons les yeux.

Le Préfet Lallement essaye ses drônes en plein Paris, à ciel ouvert. Pas dérangé par les protestations, il occupe le ciel de la Capitale et fait des essais de perfectionnement dans la Surveillance avec des vidéos twittées dans l’indifférence quasi-générale.

Jetons un œil sur les Medias (du public, du Privé). De France Inter à France Infos, de TF1 à BFMTV, de FranceBleu Auvergne aux Grandes Gueules, quel est le discours majoritaire à 95% ?

Le seul opposant aux GGRMC (Les Grandes Gueules) est viré. Les seul(e)s invités sont des autorités médicales qui interviennent certes pour dénoncer les conditions de travail de leur secteur mais le plus souvent «sans faire de politique et de polémique car nous devons rester unis ». Dans les appels aux auditeurs, on ne trie que les bonnes questions. Dans leurs réponses, les animateurs se pressent d’éliminer les «polémiques», écartent toute mise en cause de l’Ennemi pourtant visible.

Comme dans tout champ social, le monde médical est objet de luttes intestines, de contradictions, de dominés et de dominants.  Mais corsetées par l’Ennemi, les Rédactions se bornent à dérouler le ruban de l’apitoiement, de l’humanisme de Dame Patronesse, de la compassion dégoulinante, de l’Amour-pour-l’Autre avec ses injonctions si commodes de Devoir de l’Être Humain, de la Solidarité-à-bons-comptes via les Dons et Téléthons.

L’Ennemi est visible.

Il est d’autant plus visible que sa présence a été prépondérante depuis 1983. L’Ennemi visible a été porteur de politiques convergentes, celles de «gauche» (avec gouvernements de gauche sociale-démocrate) et celles de droite (avec gouvernements de droite républicaine). C’est ainsi que, sous nos yeux horrifiés, on voit plastronner plus que jamais sur nos écrans et devant les micros, des Chiens de Garde sans aucun complexe. Rappelons leur parcours : tous ceux-là ont été à la confluence de ces deux politiques de destruction des conquêtes populaires. Ainsi de Martin Hirsch, Patrick Pelloux, Jacques Attali, Ségolène Royal, Marisol Touraine pour en nommer quelques-un(e)s.

L’Ennemi est visible.

Contrairement aux opinions de gauche, la Macronie n’est pas affaiblie. Non seulement, elle fait face mais elle avance ses pions sur une autoroute déserte avec cette magistrale justification de promouvoir ses mesures iniques « pour nous faire du Bien, pour nous protéger« .

L’Ennemi devient de plus en plus féroce. Ecartons toutes ces balivernes qui le voient en décomposition. Les propriétaires des grands moyens de production et d’échanges s(er)ont toujours en place. Ils n’hésiteront pas à faire le ménage dans le personnel politique qui est à leur service. Ils gardent plus que jamais la main sur la Propagande. Ils n’hésiteront pas à clamer que « Oui, leur modèle est mort » et qu’il faut en changer mais – pas de naïveté contre-productive sur leur présumées faiblesses ici – ils vont continuer de diviser, de culpabiliser, de déplacer les contradictions, de s’appuyer sur celle-ci par exemple : cols blancs contre pauvres infirmiers, parisiens contre provinciaux etc. Ils couperont quelques têtes en faisant croire que c’est l’essentiel, rejoignant ainsi la stratégie de toutes les Classes Dominantes ébranlées, celle proclamée par le Prince Don Fabrizo de Lampedusa dans «Le Guépard» :

«Il faut que tout change pour que rien ne change ».

BiBi fait le bilan de la Sarkozye.

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Via les statistiques, les manipulations, la mise en avant de Chochotte, le rappel de certaines promesses, BiBi vous fait le bibilan du Quinquennat d’un Imposteur.

Le Coin-Lecture de BiBi.

LeCoin lecture de BiBi.

1. «Coucou», c’est le surnom donné par ses camarades de classe à Martin Hirsch. BiBi se perd en conjectures. Est-ce parce que Martin est «l’exemple-type du parasite, du père indigne, de l’animal cruel» ? Parce qu’il a «un corps roux barré de brun noir»? Parce qu’il a «une silhouette fine prolongée d’une longue queue étroite ?» (Source : http://lpomoselle.oiseaux.net) Si quelqu’un a la vérité vraie, qu’il fasse un petit coucou à BiBi.
2. Au Comité interministériel du vendredi 30 janvier, Eric Woerth a mis en garde contre un nouveau plan pour la Jeunesse susceptible de créer «trop d’espoir chez les jeunes». Il faudrait plutôt un Plan «Eric raque».
3. A Paris, Eric Besson va remettre un nouveau costard le 9 février à Marigny pour une soirée de débats et de rencontres. Ce sera la Nuit des Médias avec Lamy (pas Pascal, Alexandra) comme cheftaine de soirée. Que va y faire le Ministre de l’Immigration ? Si Alexandra fait une fille, il fera le bon gars ? Ou bien alors – pure supputation – il cherchera sous les tables un immigré sans papier à dénoncer ?
4. BiBi a écouté Philippe Val sur France-Culture ce vendredi attaquer les Internautes sans discernement et défendre les journalistes d’investigation. Rappelons-lui que Richard Malka, son copain avocat de Charlie-Hebdo, est aussi l’avocat de la Chambre de Compensation Clearstream qui poursuit et suit à la trace le journaliste Denis Robert.
5. Jean-Jacques Debout couche sa vie sur le papier. Goya (Chantal pas Francisco) devrait lui fermer le clapier en chantant « Lapin » : « Ce matin/ Un lapin/A tué un chasseur/ Qui avait un fusil ».
6. Sophie Marceau se répand en banalités sur les écrans et dans les journaux (La Tribune –Le Progrès, Paris-Match, Figaro et Figaro-Madame, JT de France 2, Paris-Première etc.) Dommage qu’elle n’imite pas son homonyme… le Mime Marceau.
7. Julia Roberts a éclaté de rire à de nombreuses reprises sur le tournage de «Pretty Woman ». On en a la preuve car ces rires aux éclats sont réunis dans un bêtisier proposé en bonus bluray du film. Délicieux : on y verra ses roberts s’agiter.
8. Les Russes font la fête, c’est bien connu. Le 28 décembre 2008, un Boeing 767 (vol 315 d’Aeroflot Moscou-New York) ont vu les passagers refuser que l’avion décolle. Alexandre Tcheplevsky qui devait conduire l’avion était dans un état éthylique avancé. Aeroflot est membre de l’Association internationale de Transport aérien (Iata). Elle a passé le très strict audit de Sécurité (Iosa). C’est un registre bien documenté de 520 pages mais ce gros livret ne prévoit pas d’éthylotest pour l’équipage avant de rejoindre le cockpit.
9. Le Nombre de sangliers ne cesse de croître en Suisse. Le pays compte entre 5000 et 15000 bêtes. A Genève, l’addition des dégâts s’est élevée à 185.000 euros. A Davos, ce n’est pas aux sangliers qu’il faut faire attention mais aux chacals et aux loups. ( Source : La Tribune de Genève).
10. Nouvelles de Vancouver, ville olympique 2010. La ville canadienne emprunte pour terminer son village olympique. En France, Annecy 2018 n’est pas empruntée pour ouvrir notre porte-monnaie. En effet, pourquoi demander au CIO un peu d’aide ? Pauvre CIO ! Il est terriblement atteint par la crise : déficit budgétaire de 14% annoncé par son financier Richard Canion (auquel s’ajoutent 5 millions de dollars engloutis dans l’Affaire Madoff).

Le Journal du Dimanche est devenu gauchiste !

Les titres du JDD du 7 sept 2008

Quelle ne fut pas la surprise de BiBi lorsqu’il ouvrit ce dimanche les pages 2 et 3 du JDD ! Claude Askolovitch y clamait que la « rentrée échappait » à un Little Nikos devenu subitement le « Président des Impôts », que le Chef de l’Etat était un « pragmatique dans l’impasse » et qu’il faisait « des choix irréalistes ».

Le JDD, le journal favori de BiBi, adoptait un ton à la Che Guevara. Tous les articles avaient une tonalité maoïste et jusqu’au-boutiste. Pour un peu, Claude Askolovitch et Nicolas Prissette déployaient le Drapeau Rouge et nous encourageaient à lire Le Capital. Du jamais vu ! Les deux journalistes de Frère Lagardère se faisaient porteurs de la grogne populaire et allaient même jusqu’à se moquer de Martin Hirsch qui avait pourtant doté la France d’une extraordinaire mesure.
BiBi, KO debout, chancelant, groggy, prêt à jeter l’éponge, s’enfonça dans son coin, tenta de reprendre son souffle coupé en même temps que ses esprits. Quoi ? Quoi ? Le JDD devenu gauchiste ?