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Les Flèches estivales de BiBi.

Flèèèches de BiBi

Les Flèches de BiBi sont de retour. Pour bander son arc et décocher des flèches, il a suffi à BiBi d’ouvrir les canards-laquais de ces derniers jours pour trouver des cibles à foison. Comme toujours dans cet exercice, c’est toujours le Jury des Lecteurs et des Lectrices qui dira si cette épreuve très sportive a atteint (ou non) sa cible.

Figaro-ci, Figaro-là.

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Pour bien cerner ses adversaires de classe, BiBi est allé les lire (1). Il y a toujours à apprendre d’eux, de leurs stratégies de défense, de leurs attaques ciblées. BiBi s’est rendu la semaine dernière dans le dédale des pages du Figaro. Journal à prendre dassault et à jeter à la Corbeil-Essones, selon le vieux dicton-BiBi.

Dans la Famille Besson : Luc-le-«Cinéaste ».

1. Dans le Figaro du 1er décembre, Luc Besson vante son prochain film mais en profite pour nous distiller ses pleurnicheries politico-populistes. «Nous avons perdu beaucoup de nos valeurs (Liberté, Egalité, Fraternité). Maintenant, l’argent est premier. Le monde ne peut survivre avec 800 personnes fortunées contre 800 millions de pauvres». Bien vu, Luc sauf qu’il faut quand même rappeler que tu embauchas dans ta Société de Cinéma (Europa Corp), Emmanuelle Mignon, celle-là même qui écrivit les discours de Sarkozy en 2007-2008-2009. Tu sais, Sarkozy… le Président des Riches, le Président qui défend les intérêts de ces 800 fortunes du monde.

L’ «Amie » de Nicolas.

Charles Jaigu, journaleux du Figaro, est un grand timide. Il sait que crier trop fort son amitié pour Angela Merkel serait plutôt mal vue. Alors il a trouvé une petite astuce : il parle d’Angela en mettant des guillemets au mot « amie » lorsqu’il parle d’Angela/Nicolas.  Allez un peu de courage, Charles ! Ôte les guillemets ! Est-ce que BiBi met des guillemets lorsqu’il parle du Chien de Garde de la Niche  Dassault ?

Le long des golfs pas très clairs.

Le Figaro du 25 novembre présente sur une page entière les Golfs de Marrakech, la ville de nos célébrités artistico-philosophico-médiatiques et de nos hommes politiques. Analysant les qualités des golfs, le Figaro écrit : «Le Maroc est réputé pour ses armées de «porteurs de sacs». BiBi se demande si Robert Bourgi n’y aurait pas déposé ses valises. C’est que du Gabon, le voyage est bien plus court et plus économique qu’un rendez-vous à l’Elysée.

Karl-Theodor, le guerrier.

Karl-Theodor Zu Guttenberg, l’ex-Ministre de la Défense allemand, préféré de Madame Merkel, s’était vu congédié de son poste car il avait éhontément plagié la thèse d’un étudiant pour se faire mousser. Ce Ministre qui qualifia l’aventure afghane de son armée de «Guerre» (jamais souligné par la Presse française d’alors) revient aux Affaires d’après le Figaro. Le cher Karl-Theodor n’a pas désarmé : le revoilà relooké et vierge. Il a du prendre conseil en France : à Bordeaux chez Juppé, à la Défense chez Longuet ou en Savoie chez Gaymard. C’est l’humour-BiBi pas l’Humour-Figaro.

Entre les mailles de l’Entrefilet.

Alors qu’on en fait des tartines sur les rencontres au sommet Angela/Nicolas, on a peu disserté sur la rencontre du Président des Riches avec le patron de la Banque Goldman Sachs, Lloyd Craig Blankfrein. C’était le 21 novembre dernier. Le Figaro en parle dans un entrefilet en nous faisant croire que Chouchou a engueulé Lloyd sur les manigances de la Banque.

Annie Ernaux : une conscience de… classe.

Le Figaro du jeudi 1er décembre a fait l’éloge de l’écrivaine Annie Ernaux. «Etincelant» écrit Thierry Clermont avec cette phrase : «Oui, il y a toujours eu chez Annie Ernaux cette conscience de classe, cette fierté que d’autres ont perdu». C’est vrai que «question Conscience de Classe», au Figaro, on ne l’a jamais perdue. Signalons à ce critique littéraire de lire le vibrant hommage que la magnifique Annie Ernaux rendit à Pierre Bourdieu. Euh… le lire ? La conscience de classe de ce journaleux n’ira certainement pas jusque-là.

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(1) Le blogueur Corto74 demande à Bembelly ce qui l’oblige à lire Le Figaro : «M’enfin, qu’est-ce qui t’oblige à le lire ? Rien si ce n’est le truc a la mode que l on appelle le Figaro bashing. Et ne me dis pas que tu es sensible au phénomène de mode , si ? C’est leur ligne éditoriale point barre». Mais cher Corto, comment parler du Figaro sans le lire ? On ne peut parler (et combattre ce torchon) qu’en le lisant assidument. C’est ça l’éthique du blogueur : parler de ce qu’on connait très précisément. Il faut lire le Figaro car en ne le lisant pas, on déserte le combat politique et on donne des armes à ses adversaires. Ce que, bien entendu, certains blogueurs de Droite – comme toi ? – aimeraient tant.

(2) Bembelly, Bah ! By CC et la Plume d’Aliocha ont fait aussi un billet là-dessus :

Du « Grand Bleu » aux « petits Mouchoirs ».

BiBi est allé voir «Les Petits Mouchoirs» de Guillaume Canet.

Les copains de Guillaume faisaient de l’humour, ronchonnaient, partaient en virée ou s’invectivaient lorsque, au milieu du film, l’amie-BiBi se pencha sur lui et chuchota : «Dis-moi, BiBi, on s’est trompé de salle ! Je crois que c’est «Camping 3» qu’on regarde». Pourtant, non, BiBi et son amie ne s’étaient pas trompés de film même s’il y avait peu de différences géographiques entre le camping des «Flots Bleus» de Frank Dubosc (tourné près de la dune du Pyla) et la maison du Cap-Ferret louée par François Cluzet. BiBi n’était pas devant un remake de «Camping». Petite différence notable : Frank Dubosc est analphabète mais Marion Cotillard, elle, est capable de lire «Le Monde». Bon, c’est vrai… à part ça…

En revenant sur son blog, BiBi s’est fendu d’un petit gazouillis-critique sur Twitter :

«Petits Mouchoirs. Petits copains. Petite amie.Très très petit film».

Le surlendemain, il revint encore se moucher dans ces «petits mouchoirs » et se souvint qu’au milieu du film, Canet avait placé un très court extrait d’un film de Jerry Schatzberg de 1973 «L’Épouvantail» avec Al Pacino et Gene Hackman. BiBi s’est trituré les méninges pour tenter de comprendre le pourquoi de cet extrait au milieu du film. Pas forcément parce que le film date de 1973 (année de naissance de Guillaume) mais peut-être parce que le réalisateur américain avait fait tourner Guillaume en 2001 dans le film «The Day the Ponies Come Back» et qu’en mettant cet extrait, Guillaume remerciait Jerry ? Bah ! Ce n’était que le énième petit merci  à un ami supplémentaire.

Il y a plus de 20 ans, on regardait le «Grand Bleu» de Luc Besson (1) et on se perdait au fond de la Mer. Le film nous disait : «Ben, oui, la mort existe mes petits loulous. C’est triste hein ?». Les grands ados du «Grand Bleu» ont grandi depuis 1988 : ils ont aujourd’hui 40 ans et ils sortent toujours leurs petits mouchoirs, pleurant chaudement encore aux enterrements. «Mince, semblent-ils dire, c’est con, hein ? On a beau faire, la Mort ça existe toujours».

«Grand Bleu», «Camping 1 et 2», «Petits Mouchoirs» : en tous les cas, la mort de ce cinéma, ce n’est pas pour demain. Il est toujours à l’agonie, n’en finit pas de mourir mais – paradoxe – il reste plus vivant que jamais sur nos écrans. Et BiBi, grand nigaud devant petits films, fait partie des trois millions de français qui ont couru voir le film.

Et même qu’il avoue : « J’ai beaucoup pleuré avec François, Marion, Benoît, Gilles et les autres. Je me suis longuement mouché dans mon petit mouchoir lors de cette incroyable séquence finale de la sépulture. Car, pour moi, tout triste à la fin du film de Canet, c’était peut-être bien le Cinéma qu’on avait enterré».

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(1) C’est Europa Corp Distribution de Luc Besson qui a commandé, financé, distribué le film de Canet. Du «Grand Bleu» aux «Petits Mouchoirs», ainsi la boucle est bouclée.

Nicolas S. et les Arts : un fondu de cinoche (2).

Une fringale cinématographique.

C’est évidemment Chochotte qui a fait son éducation. Son métier d’avocat et ses numéros d’acteur en Politique ne lui ont guère laissé de temps d’aller au Cinéma.

Il a fallu quand même lui dire que Luchino Visconti n’était pas un des valets de chambre des Bruni-Tedeschi, dans le Palais où Chochotte avait grandi. Le Castello di Castagneto, la maison de maîtres de Carla Bruni Sarkozy, a été récemment vendue au Cheik Waleed al-Sand. Dommage ! Woody Allen aurait pu y tourner un remake de Sissi Impératrice.

Nicolas et le Cinéma : une belle histoire.

Ensuite, Chouchou a du avaler tous les films de Frank Capra, tentant d’oublier Les Bronzés 1, 2 et 3. Bien entendu, il a gardé (et regardé encore et encore) les films du prodigieux Christian Clavier, du sublime Jean Reno et du très rigolo Dany Boon.

Il adore tellement le grand Walt Disney que son premier déplacement présidentiel fut d’aller saluer Mickey et Donald à DisneyLand-Paris.

Le 11 janvier 2010, il pleure à la disparition d’Eric Rohmer. Imaginez-vous Nicolas clamer ceci sans Conseiller culturel derrière ? « Classique et romantique, sage et iconoclaste, léger et grave, sentimental et moraliste, il a créé le style « rohmérien », qui lui survivra ». Eh bien, BiBi, oui, l’imagine très bien.

Pendant ce mois d’août, notre Président aura tout loisir de se faire l’intégrale de Woody Allen pendant que Madame joue le rôle de sa vie avec le cinéaste new-yorkais à l’Hôtel Bristol. A la fin de ses repas en solitaire, repensant à Liliane de Neuilly, il pourra toujours visionner ce film-culte : « Prends l’oseille et tire-toi« .

Enfin, grande nouvelle : Denis Podalydès est pressenti pour jouer le rôle de Chouchou dans un prochain film. La consécration ! Notre Président, qui avait déjà envahi le petit écran, sera bientôt sur le Grand.

Louanges.

Dans ces louanges, n’oublions pas les récents propos de Claude Lelouch : «Sarkozy est une belle chance pour la France». Pour lui, il n’y a qu’un Homme et une Femme. N’oublions pas non plus de citer son acteur américain préféré avec lequel il s’est entretenu sur nombre de sujets, laïcs et religieux : Tom Cruise.

Enfin, bravo à Luc Besson qui, hier, crachait sur les méchants pirates d’Internet et qui, aujourd’hui, vient d’engager Emmanuelle Mignon, conseillère à l’Elysée dans son équipe EuropaCorp. Chouchou voulait la recycler ailleurs. Merci Luc pour le coup de main !

Art et têtes de lard.

Huit lignes.

BiBi a retrouvé un vieil extrait d’un article de Jean Baudrillard du 20 mai 1996 (« Le Complot de l’art »), re-publié par le journal « La Décroissance ». Huit lignes pour torpiller les sempiternels refrains sur l’Art qui se moque de lui-même, pour dénoncer le cynisme quasi-général et la main mise des Grands Bourgeois sur le Marché. Huit lignes de subversion critique à lire et à relire :

«Toute la duplicité de l’art contemporain est là : revendiquer la nullité, l’insignifiance, le non-sens, viser la nullité alors qu’on est déjà nul. Viser le non-sens alors qu’on est déjà insignifiant. Prétendre à la superficialité en des termes superficiels. Or la nullité est une qualité secrète qui ne saurait être revendiquée par n’importe qui. L’insignifiance – la vraie, le défi, le défi victorieux au sens, le dénuement du sens, l’art de la disparition du sens – est une qualité exceptionnelle de quelques œuvres rares, et qui n’y prétendent jamais ».

Liliane la Mécène.

A l’instar de Pinault-Arnault, Madame Bettencourt fait aussi dans l’Art (et sa confiscation). Depuis 1987, Madame est devenue une des mécènes les plus importantes de France via la Fondation Bettencourt/Schueller, fondation la plus richement dotée de notre beau pays. Notre Liliane possède aussi des œuvres d’art dont douze tableaux de maître d’une valeur estimée à 20 millions d’euros. Voilà une Liliane dont on parle peu et que BiBi a bien fait de remettre au centre du tableau.

Comme c’est Mignon !

C’est en lisant le Blog de NicoCerise que BiBi a appris ce que devenait Emmanuelle Mignon, l’ex-Directrice  du cabinet de Chouchou, celle qui voulait défendre l’Eglise de Ron Hubbard. Déjà nommée Secrétaire générale d’EuropaCorp (studio européen du Cinéma), elle a rejoint FrontLine, en juin 2010. Dans ces deux sociétés holding qui appartiennent au… «cinéaste» Luc Besson, elle prendra en charge la Direction de la stratégie et du développement. Comme disait l’ami-BiBi : « A Besson le pantalon et tu trouveras comme tout ça est trop Mignon ».

Intraitable Lenny Bruce.

BiBi a revu « Lenny » film de Bob Fosse avec un Dustin Hoffman éblouissant. Il faut voir cette scène où – devant les spectateurs d’un établissement où il se produit chaque soir – Lenny Bruce, amuseur public vedette, remet en cause des « idées reçues », des choses banales de la vie quotidienne, le racisme ordinaire, et renverse les signifiés de la langue des Puissants véhiculés par la presse d’alors. Dans ces années de maccarthysme, Lenny Bruce et sa femme, la strip-teaseuse Hot Honey Harlow, le paieront cher, très cher. Un film magnifique.

Bookcrossing.com

L’équipe de la Bibliothèque de Trévou-Tréguignec a enregistré sur le site ci-dessus près de 150 livres qu’elle a lâchés dans la commune. Des livres qu’on peut retrouver au hasard dans les restaurants, les campings, la gare routière, la pharmacie, boulangerie ou encore sur un banc public. On peut «emprunter» tout livre trouvé, le lire et le remettre en circulation à l’autre bout de la France ou à l’étranger. Il s’ensuit des traçages parfois étonnants pour les exemplaires mis gratuitement en circulation. Janine Troadec, responsable de l’Opération de cette bibliothèque, précise : «Régulièrement, nous recevons des nouvelles de nos livres par l’intermédiaire du site consacré à l’opération qui existe depuis 2001 à travers le Monde». Le Livre, le Voyage, le Rêve : souvent des synonymes.

Centre Robert Walser.

A Berne, au cœur de la vieille ville, l’écrivain suisse que Walter Benjamin, Kafka, Zweig, Sebald, Jelinek ont d’emblée admiré a désormais son Centre. Sur l’œuvre de celui qui voulait n’être qu’un « joli zéro tout rond » est entrepris un gros travail d’archivage, de conservation, de déchiffrage de ses proses, d’acquisition de documents encore en mains privées. Des bénévoles assurent l’accueil au Robert Walser Zentrum (Marktgasse 45, Berne). Comment ignorer celui qui resta enfermé à l’asile de la Waldau puis à celui de Herisau de 1929 au 25 décembre 1956 ? Pour caractériser ses travaux, il avait griffonné : « Il me plaît de comparer mes petites proses à de petites danseuses qui dansent jusqu’à ce qu’elles soient totalement usées et s’écroulent de fatigue».