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Mes rages 2019. (Lettre au Père Noël).

Cher Père Noël,

Je sais que jamais on ne vous verra vous mettre en colère. Ou pire encore : vous consumer de rage. Vous voir l’écume aux lèvres, poings serrés, éructant, bondissant comme un fauve sur les enfants qui vous attendent, enragé comme jamais, on ne verra jamais ça chez vous. Mais perso, ces moments de rage, j’en ai traversés beaucoup en cette année 2019. Sachez pourtant que je ne les regrette pas du tout et que je ne m’en excuse pas. Dominer ses faiblesses, on peut en rêver mais que voulez-vous, cher Père Noël, je ne crois pas en la Paix sur cette terre. Ni extérieure, ni intérieure.

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Moment de rage donc contre ces Grandes Gueules de Radio Monte-Carlo, patronnées par Drahi, payées par l’argent de l’évasion fiscale sur lequel les charognards de Truchot, de Marschall, de Zohra Bitan et consorts font silence.

Contre le Service Politique de l’Afp et de son Directeur affichant sans regret l’image d’un Macron triomphant sur son compte Twitter. Rage contre les obscénités hebdomadaires du Point et les Unes du Journal Du Dimanche.

Rage contre la Kommandantur de nos radios publiques qui ont installé des Chiens de Garde aux Niches d’entrée de l’info politique. Je parle ici des éditocrates, des rubricards, des journaleux et journaleuses de nos stations. Mais rage surtout contre les grandes chefferies qui, dans l’ombre, téléguident leurs annonces macronistes et détruisent nos Ondes par leurs projets obscènes : de Vincent Giret de franceinfo à Sibyle Veil, directrice sarko-macroniste de Radio France.

Moment de rage contre les loulous des Decodeurs du Monde et les Checknewsfr de Liberation qui se pavanent en débusqueurs de fakenews, en champions de l’Objectivité se glorifiant – au nom certainement de la liberté de la Presse et de l’Information – d’être inféodés à FaceBook qui leur verse 245.000 dollars par an. Combien le montant de leurs soumissions en 2019 ? A quand une réponse sur Edouard Philippe, sa femme placée à Science-Po Paris ? Chutt… Omerta.

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Rage contre les instigateurs du LOL, toujours en course, toujours en place. Rage contre les signataires 2009 qui ont défendu Polanski et qui se taisent, se terrent aujourd’hui. Rage contre les circuits du petit monde littéraire parisien des Années 70-80 qui a encensé Gabriel Matzneff, pollueurs littéraires toujours en action aujourd’hui. De BHL à Sollers, de Josyane Savigneau («Le Monde Des Livres») à Pivot («Apostrophes»)

Rage contre la quasi-indifférence sur Julian Assange, sur Françoise Nicolas et sur tous les lanceurs d’alerte qui sont comme des phares qui éclairent et qui nous enseignent le courage à toute épreuve.

Rage contre Bernard Lavilliers, Alain Souchon, Renaud et tous ces artistes (ils le sont) qui – case d’arrération mentale et politique accrochée à eux comme du lichen à la pierre – voient en Macron un homme intelligent, cultivé, sans alternative possible.

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Rage quotidienne contre les violences policières quotidiennes. Rage contre l’impunité des forces de l’Ordre, de la BAC, contre ces décisions de justice qui condamnent des innocents et rage contre les gardes à vue ahurissantes. Rage encore contre les enquêtes bâtardes sur le décès de Zineb Redouane de Marseille et celui de Steve Maia Caniço de Nantes.


Rage contre l’Afp (bis), Le Monde et la quasi-totalité des Médias annonçant « l’essoufflement » du Mouvement des gilets jaunes dès novembre 2018. Comme ils annonceront – ici sarcasme au plus haut point – la magnifique arrestation de Dupont de Ligonnès.

Rage contre Ruth Elkrief insultant de «comédien» Xavier Mathieu parlant politique en débat sur les gilets jaunes. Rage contre les charognards Pascal Praud, Frédéric Haziza et Thomas Misrachi. Ce dernier désignant à l’antenne – sans complexe aucun – la porte à un gilet jaune.

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Rage contre ces experts-politologues-sondeurs omniprésents dans les poubelles TV-Radios : Jérôme Fourquet, Bruno Jeudy, Roland Cayrol, Jean-Michel Aphatie, Jean Garrigues, Yves Calvi, Bruce Toussaint, Thomas Legrand, Apolline de Malherbe, Laurent Delahousse, François Lenglet, Dominique Seux. Et contre ces émissions fabriquées par Lagardère (C’est Dans l’Air) ou par les amis de Niel (C’est A Vous).

Rage contre Castaner, Delevoye, immonde truand-girouette, contre Pietraszewski qui joue la violence contre une salariée d’Auchan qui s’était trompée de 80 centimes d’euros dans son compte de caisse. Castaner, Delevoye, Pietrazewski : le Trio 2019.

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Je sais qu’après cette lettre que je t’adresse pour conter toutes mes rages 2019, tout va aller vers un apaisement personnel. Car c’est vrai que l’écriture apaise. La première maitresse d’école dont je me souviens me disait qu’en écrivant 50 fois « je suis en colère » sur une page blanche, la colère finissait par tomber. Rage, rage, rage, rage, je suis en rage, je suis en rage, je suis en rage.

Je relis ma lettre et bien voilà : je ne suis pas loin de cinquante fois.

Alors, bonne fin d’année quand-même, Père Noël. Et plein de belles choses aussi à ceux et celles qui nous ont suivis tout au long de cette année de luttes 2019.

Quand le JDD aime les femmes «rebelles»…

NVB

Le JDD aime les femmes «rebelles».

Faisons d’emblée une petite correction : ces femmes «rebelles» sont celles que le journal de Lagardère décrète être femme rebelle. La question qui suit serait de se demander si c’est la même chose ? (1). Mais laissons cette interrogation de côté.

Dans le Journal du Dimanche, les «femmes» en Une font recette, elles attirent l’œil. «Rebelles» (c’est dit) et «belles» (c’est sous-entendu). Elles se retrouvent donc obligatoirement en Une. Comme lorsque Marine Le Pen fût élevée en icône féminine grâce à des sondages truqués dans cette même couverture. (Voir la Une en fin de billet)

Sarkozy, Lagardère, l’éditorial de Bruno Jeudy et la Une du JDD.

JDD

Souvenez-vous : nous étions peu après l’arrivée de Sarkozy au pouvoir. L’équipe de rédaction du JDD n’avait pas hésité à titrer «Sarkozy, Maître du Monde». Hé bien, voilà que Lagardère, le frère, nous remet ça avec sa compagnie de supporters sarkozystes. On citera ici l’inégalable Bruno Jeudy et le caporal aux ordres Laurent Valdiguié. Bruno Jeudy, ce journaleux qui truste les micros des radios (chez Pascale Clarke à France Inter), et monopolise les écrans des télévisions (voir photos et mon billet sur l’importance stratégique de cet Expert) nous pond un éditorial dans lequel il (nous) remet le couvert sarkozyste avec la Une de son canard-laquais («Son plan pour revenir»), suivant en cela le Figaro de Dassault qui met en titre la parole du Maître : «Il faut tout changer».

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Les commérages politiques du JDD.

JDD Fouks

Quand on lit le JDD, journal indépendant (mais pas indépendant de son Boss sarkozyste Lagardère) on aime découvrir, à chaque numéro, la façon très touchante qu’ont ses éditocrates d’analyser la situation politique française et de dresser des portraits de ceux qui la font. Pour ça, BiBi s’est penché sur les petites phrases dominicales de ce canard-laquais et les a examinées à la loupe.

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«Je me suis payé la Une du JDD».

Le Grand patron

Hé oui, je me suis payé la Une du JDD, la Une du numéro de ce dimanche 20 janvier 2013.

Depuis l’achat d’une page anti-IVG de la part de la Fondation Lejeune au Nouvel Observateur (1), j’ai réuni mes économies (32000 euros la page du NO, un peu plus cher chez Lagardère) pour me payer la Une de ce journal si admirable dans son objectivité, si admiré et tant de fois invité pour sa sériosité politique. Rappelons que sur le sujet de la guerre au Mali, le Boss du JDD, Arnaud Lagardère, détient des parts importantes et  stratégiques dans les Canons  et sur le Marché mondial des armes…