Tag Archives: Jean-Marie Bockel

Blogs et bloggeurs (à propos du remaniement)

LE COUCOU ET SON NID PRÉSIDENTIEL.

Ce dimanche, on pouvait lire autre chose que le JDD. On pouvait s’attarder sur le Blog du Coucou et rire sur les nominations ministérielles de la République du Rébus : « J’ai longuement hésité toute cette fin de journée sur les nominations au gouvernement de la République du Rébus ».

Ne cherchez pas la place de BiBi : il a été mis au… rebut ! 🙂

COLORATION MAJEURE.

Couleurs d’aencre nous parle de Jean-Marie Bockel, ex-secrétaire d’Etat à la justice, rayé de la carte sarkozyste. Interviewé sur Canal Plus ce lundi, le bonhomme a déclaré «n’être pas tombé de l’armoire» en apprenant son éviction. Pas tombé de l’armoire certes mais quand même mis au placard.

Le tenancier du Blog revient sur la dernière mesure envisagée par cet ex-Chien de Garde pour repérer les bébés délinquants (Billet : Quand-le-moutard-leur-monte-au-nez).

«Le collectif Pasde0deconduite apprend que, dans le cadre d’un rapport sur la prévention de la délinquance juvénile remis au président de la République, M. Jean-Marie Bockel préconise un « repérage précoce» des troubles du comportement chez l’enfant, indiquant que cette « vulnérabilité pourrait être repérée chez les petits entre 2 et 3 ans».

DANS LA NICHE CPOLITIC…

«Sarkozy n’a donc trouvé aucun autre chienchien assez lèche cul s’inclinant avec autant de servilité en face de sa mégalo-mythomanie. (…) Sûr qu’un toutou si bien éduqué que François Fillon, cela ne court pas les rues.(…) Ainsi devant ces déclarations de forfait en masse, le caniche Fifi a donc décroché sans difficulté la timbale».

ABIKER FAIT DANS L’HYPER.

David Abiker veut nous faire croire que Fillon a été imposé à Sarko par l’UMP. Soupe réchauffée et servie par beaucoup de médias pour nous faire croire à une dissension/pluralité internes. Avec ce type de raisonnement qui appuie sur la discorde, on élude le fait que ce partage du Pouvoir – au-delà des humeurs personnelles – est la seule forme possible de solidarité gouvernementale pour ratisser large et gagner en 2012.

BiBi retient cependant une phrase anecdotique mais juste : «La démission de François Fillon n’a-t-elle pas été donnée samedi soir, détournant l’attention des médias vers le remaniement plutôt que sur une première réunion du G20 sans grand résultat ni bénéfice pour son principal animateur ? »

L’IRREDUCTIBLE DOMINIQUE.

Dominique Hasselmann attaque sec : «Le plus haut personnage de l’Etat a donc tranché. Mais comme le titre ce matin Libération, « Fillon garde Sarkozy» (le premier est nettement moins nuisible en étant cadenassé à la tête du gouvernement)».

Mais son bonheur de voir Eric Woerth revenir à Chantilly («Eric Woerth, récompensé à la hauteur d’une ambition enveloppée, retourne brouter l’herbe rare sur son hippodrome de Chantilly (Oise)») sera de courte durée lorsqu’il lira le Blog de Bernard Langlois de Politis.

Le journaliste amène en effet un correctif d’importance qu’il faudrait pilonner : «Eric Woerth, en perdant son ministère et en retrouvant ipso facto son siège de député, (…) gagne l’immunité attachée à la fonction. S’il venait maintenant à l’idée d’un juge de lui poser quelque question gênante sur l’affaire Bettencourt, ou tout autre en rapport avec les tripatouillages financiers du parti majoritaire, il devra demander la permission à ses pairs».

La B.D. DU REMANIEMENT.

Elle s’intitule : « Passation de pouvoir à Matignon». C’est sur le Blog amusant de Martin Vidberg.

LE NOUVEL HERMES.

Le Nouvel Hermès est un moins poète avec ce titre : «Sarkozy l’a dans le fillon».

«Car qui croira désormais à la parole d’un « président » déjà largement dévaluée par des soit disant contrats régulièrement signés, du moins à la une du Figaro, mais jamais concrétisés ? Qui croira que cet homme là, ne sachant pas imposer un premier ministre, incapable de savoir ce qu’il veut, conduisant au jour le jour, selon ses caprices et sans même l’art de l’improvisation , les destinées d’un pays saura avoir l’étoffe d’un Homme d’Etat ? »

HORTEFEUX ET JUPPE CHEZ PLUME DE PRESSE.

Plume de Presse insiste sur nos deux ministres préférés : Brice Hortefeux et l’Ex-Exilé du Canada (Alain Juppé) :

1. «Brice Hortefeux conserve l’Intérieur, tout en récupérant l’Immigration – quoi de mieux pour s’occuper de ce sujet qu’un homme condamné par la justice pour injure raciale ? -, dont il était déja en charge avant qu’Eric Besson ne lui fasse concurrence en zèle dans la persécution des étrangers».

2. Alain Juppé en 2008 : «Je l’ai dit et redit, je ne sais pas comment il faut le dire mais je n’ai pas envie d’aller au gouvernement »« Je n’ai pas changé d’avis et je ne vais pas changer d’avis, ni ce soir, ni demain, ni après-demain »

RIMBUS ET SON CONSEIL DE SURVEILLANCE.

«C’est un bourbier terrible» disait Alain Juppé à propos de l’Afghanistan. Parole rapportée par Rimbus sur son Blog qui avertit  : «Il y a aura un certain intérêt à observer, dans les semaines à venir, la manière dont Alain Juppé s’accommodera de la ligne politique de Nicolas Sarkozy, c’est à dire plus trivialement, comment il baissera son pantalon, jusqu’au genoux ou jusqu’aux chevilles (lui qui se voyait une alternative crédible pour 2012)». C’est vrai : au tour de Juppé car on ne pourra plus dire « A Besson le pantalon».

POUR UNE FOIS, UNE INFO VRAIE SUR Fr2.

France 2 – sur son site – nous parle du remaniement et pose cette question : « Quel est le point commun entre Valérie Pécresse, Bruno Le Maire, Georges Tron, Brice Hortefeux et Frédéric Lefebvre ?»Réponse :

« Ces cinq ministres et secrétaire d’Etat sont tous nés à Neuilly-sur-Seine (Hauts de Seine) , respectivement en 1957 (Georges Tron), 1958 (Brice Hortefeux), 1963 (Frédéric Lefebvre), 1967 (Valérie Pécresse) et 1969 (Bruno Lemaire)».

MARIANNE FAIT AUSSI SA REVUE DE BLOG.

Sur le remaniement, Marianne 2 nous offre des extraits de SarkoFrance, de l’Hérétique, de Bah By CC etc. Bonne lecture.

Quatre flèches au curare.

Quatre Flèches. Cible : Le Figaro.

Le 65 ième anniversaire des Glières.

        Le Siège de la Milice à Annecy en 1944.

Dimanche 29 mars, a eu lieu le 65ième anniversaire des Glières à la nécropole nationale de Morette. Le Général Jean-René Bachelet est le président de l’Association des Glières. Il continue d’avoir son avis (très contestable) sur la Résistance des maquisards du Plateau.
 
Rappelons les faits : pendant l’hiver très rude de 44, près de 500 jeunes se regroupent sur le plateau des Glières. Venus de France et particulièrement de Haute-Savoie, d’Espagne et d’Italie, ils veulent réceptionner des parachutages de Londres. Regroupés sous les ordres de Tom Morel puis du Capitaine Anjot, ils font face à la Garde Mobile, aux GMR, à la Milice française plus que zélée dans ses opérations de terreur, et enfin à la Wehrmacht et à la Gestapo forte de 12000 hommes. Le département est en état de siège, département français qui sera le seul à se libérer sans les forces extérieures. Philippe Henriot, ministre de la Propagande et Joseph Darnand, secrétaire d’Etat au Maintien de l’Ordre qualifient les Maquisards déjà de «bandes», de «terroristes». Nazis et Miliciens français seront aux avant-postes dans les arrestations, les rafles et l’attaque finale sur le Plateau du 26 mars 1944.

Le point de vue du Général Bachelet est connu. Il n’a guère apprécié le film de Gilles Perret sur Walter Bassan («Walter retour en résistance»), qui l’a obligé à devoir justifier son point de vue peu crédible.
En ce jour de Commémoration, il a reçu Jean-Marie Bockel, ministre venu célébrer les 105 maquisards morts au combat. Et que disent-ils tous deux ? Bachelet termine son discours par un énigmatique : «C’est le cœur de la France qui palpite ici». Déjà un oubli : parmi les maquisards, on oublie les nombreux espagnols anti-franquistes, quelques juifs polonais, des ukrainiens. «Le cœur de la France» ? Bien restrictif.
Et toujours dans ces discours – qui perdurent et qui se crispent dès qu’on veut les questionner – une vision de la Résistance recouverte d’une phraséologie universaliste. En appui de cette représentation de la Résistance, on a droit à de la grandiloquence sur la France, sur la Lutte contre le Mal (les Nazis, la Gestapo ne sont jamais nommés), on glorifie les Cris de la Conscience (laquelle ?).
Fil rouge : exit le Politique qui divisait la France d’alors (et même les familles de cette partie de la Haute-Savoie), silence sur les 105 otages tués pour avoir dit non à la France de Vichy, pour avoir résisté à la répression des Policiers et des Miliciens français qui avaient choisi d’être le bras armé de la Gestapo. Exit l’esprit de résistance noyé dans des considérations très généralistes sur la France. Mais cette France, était-elle justement Une et indivisible ?
Exit et d’une certaine manière, tentative de confiscation et Opération politique.
Déjà, Little Nikos voulut s’emparer de ces symboles ajustés à sa cause «pseudo-humaniste» AVANT les Présidentielles. Doit-on acquiescer à ces phrases entendues ce dimanche ? «Pour la première fois depuis l’armistice de 1940, des hommes luttaient, les armes à la main, contre l’occupant». Il faut remettre les points sur les I : Parler de l’Occupant ne suffit pas. Il y avait, en première ligne, le bras armé de Vichy qui confia aux Miliciens français de Darnand la répression, les représailles, les tortures, le passage aux armes,
Pour prendre le contre-pied de cette récupération symbolique, est né le rassemblement annuel des Glières.
Cette année, cette riposte aura lieu sur le Plateau même, le 17 mai 2009, avec un pique-nique à partir de 11 heures.

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