Tag Archives: François Mitterrand

Jacques Attali, supporter de choc de Sarkozy.

Attali-et-Francois-Hollande

Jacques Attali est l’invité de tous. Interventions régulières dans les Médias, les journaux, en Conférences, en Sommets… Le bonhomme multicartes (mais à pensée unique) nous régale régulièrement de ses fines analyses. De bon matin à France-Inter, France-Info, Europe1 jusqu’aux échos de la nuit, à BFM ou I-Télé, il est présent, infatigable, inégalable, incontournable.

*

Des Chemises Brunes à la Quenelle.

 

20 decembre 1941

Lever les zones d’ombre et de censure de plus en plus vastes, remettre en lumière le non-dit sur les «Chiens de l’Enfer» dont parle René Char. C’est via les cours retranscrits dans un Cahier de Morale par un écolier des années 1940-1944 que j’essaye de donner idée de ce que fut la Propaganda pétainiste qui ouvrit grand les bras aux Chemises Brunes nazies. Aujourd’hui, on a la mémoire courte, on laisse dire et on cuisine les quenelles sans objections, on accueille Marine avec des sourires gênés, on discute à mieux mieux de ses «arguments», on érige des Unes à son profit. Exemple : Hier, France-Inter…

Vichy : Hôtel du Parc, troisième étage.

VICHY

 

Les habitants de Vichy en ont assez que l’on confonde Vichystes et Vichyssois. Aussi la Mairie de la Capitale de l’Etat français entre 40 et 44 a décidé de mettre en place tous les mercredis une randonnée pédestre avec guide pour expliquer comment et pourquoi Vichy avait été choisi par les Maréchalistes. Une leçon d’histoire bienvenue.
La ville avait été choisie principalement à cause de ses capacités hôtelières exceptionnelles et de son Central téléphonique performant. En outre, Paris était à 4h30 par train, ce qui permettait les escapades d’Otto Abetz en Pays vichyssois. La ville comptait 35000 habitants et 300 palaces environ en 1940. Le Carlton avait déjà vu défiler le Shah d’Iran, le Glaoui de Marrakech et autres célébrités. Mais c’est l’Hôtel du Parc (depuis transformé en appartements), le plus grand des Palaces, qui reçut les hautes Autorités dont le Maréchal Pétain. Au rez-de-chaussée, on trouvait tout un parterre de boutiques chic (Restaurant Chantecler, Van Cleef et Arpel, Barclays, Christofle et… Louis Vuitton).

Le Maréchal occupait 3 chambres et un bureau (le 124) et avait son médecin particulier à proximité. Sa femme logeait tout à côté à l’Hôtel Majestic. Rappelons que la présence allemande jusqu’en fin 42 fut rare dans la ville. Il n’y avait pas de Kommandantur : les français zélés présents faisaient excellemment le travail. On voyait déambuler dans cette rue du Parc (anciennement baptisée Rue du Maréchal) les Xavier Vallat, les Darquier de Pellepoix, antisémites notoires, habitués de l’Hôtel Algéria tout proche ( on mettait la TSF à fond pour couvrir les tortures), Pierre Laval en chemise blanche, Philippe Henriot, la Voix de la Collaboration, Joseph Darnand qui organisa la Milice, la comédienne Danielle Darrieux et autres célébrités. Le dimanche, le Maréchal, très applaudi par les enfants, traversait le Parc pour se rendre à 11 heures à la messe dominicale. L’atmosphère était à la bondieuserie. Les partouzes se passaient hors la ville dans les petits châteaux des environs.

C’est dans ce funeste quartier du Parc thermal que siégeaient les fonctionnaires du Commissariat aux Questions Juives et à l’Aryanisation. En septembre 1940 en sortirent les Lois anti-juives. Ce fut encore là que fut décidée la rafle du 26 août 1942 qui vit 6500 juifs étrangers être arrêtés. Une stèle récemment posée nous rappelle cette ignominie. L’Hôtel de la Paix, lui, accueillait le Ministère de l’Information et de la Propagande.
Cette visite guidée nous emmène aussi au Grand Casino de 1500 places. Dans cette salle fut proclamée la fin de la Troisième République le 10 juillet 1940. Sur 666 parlementaires, 569 votèrent les pleins pouvoirs à Pétain. Il y eut 17 abstentions et 80 refus honorés par une stèle (dont Léon Blum et Marx Dormoy). Les absents (Daladier, Mendès-France, Mandel, Jean Zay fusillé dans les bois) avaient rejoint Casablanca par le bateau Massilia.
Un petit mot encore sur François Mitterrand qui s’y entendait pour boucher les trous de l’Ombre de son histoire. Il reçut à Vichy la Francisque (distinction maréchaliste). Lors de ses voyages de Président à Vichy pour y voir ses amis (Guy Ligier, Charasse etc), il évita soigneusement d’être pris en photo devant les bâtiments où il travailla pendant 16 mois. Il ne voulut probablement voir Vichy ni en peinture, ni en photos.

L’Oréal sans maquillage.

Frise de l’Oréal : congés payés et maquillage historique.

UN PASSE QUI NE PASSE PAS.
Le Monde Diplomatique de juin 2009 sort un article double page sur le Groupe éléphantesque L’Oréal, une des valeurs les plus sûres du CAC 40. On y parle plus politique que Cosmétique. On revient sur les flirts pro-nazi d’Eugène Schueller, le fondateur de cette belle entreprise, membre dans les années 30 de la Cagoule (Mouvement extrémiste de droite) puis dirigeant du Mouvement Social Révolutionnaire (pro-hitlérien) pendant la guerre.
Une fois les hostilités achevées, L’Oréal a recyclé ces braves gens cagoulés en son sein, en particulier un certain André Bettencourt, très fidèle ami de François Mitterrand, André Bettencourt dont on exhuma des écrits antisémites en 1994.

MITTERAND (François).
BiBi apprend dans ce même article que l’ancien Président de la République fut un temps… rédacteur en Chef de «Votre Beauté», magazine appartenant alors à L’Oréal. Mitterand ou l’Art de maquiller son passé.

L’OREAL EST TOUT VERT.
Le groupe – qui vient de fêter ses 100 ans – fait aussi dans le toilettage vert (c’est le «Greenwashing») et communique tous azimuths sur le «développement durable». On a embauché Audrey Tautou, Virginie Ledoyen, Milla Jovovitch, Laetitia Casta, Rachida Brakni comme archétypes de la Femme au Naturel. Louable initiative corrigée par BiBi : l’activité du groupe l’Oréal est toute entière axée sur la Chimie (500 brevets sont délivrés et 3000 nouvelles formules chimiques sont mises au point chaque année). Les reins de L’Oréal ne sont solides que parce que le Géant Nestlé les soutient. Le Président de cette dernière Multinationale, Peter Brabeck, a récemment déclaré que «les OGM sont bien plus sûrs que le bio». Voilà qui rend BiBi vert (de rage).

PLAN-COM.
«Parce que je le vaux bien» lâche la pub de la Maison. En effet, présent dans 130 pays, pilier du Cac 40, L’Oréal valait 10,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires (1999) et vaut aujourd’hui 17,5 milliards. On vend environ 85 produits cosmétiques par seconde à l’échelle planétaire. La part du marché mondial des cosmétiques est estimée à 13 % et le cours de la Bourse est en ascension continue depuis dix ans. La concurrence des prix cassés risque de faire mal au groupe qui résiste – vieux discours libéral – au prix de fermetures d’usines déjà prononcées.

FRISE.
Remarquons que la frise de l’Oréal saute allègrement de 1936 (avec ce culot monstre de parler des Congés payés du Front Populaire alors que son Boss trempait alors avec la Droite extrême) à 1957. Pour l’Oréal, la Guerre a été gommée. Et pour cause.