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BiBi tire ses Flèches de Printemps.

Chirac, pas si connard.

En page intérieure du N°2 de Zélium, Linda Maziz nous remet en mémoire la répartie de Chirac envers un quidam qui traita l’ex-Président de « connard».Chirac s’arrêta, se tourna vers l’importun et, tout sourire, lui tendit la main en disant

Balade photographique dans le JDD.

Ce dimanche, BiBi s’est attardé sur les photographies du JDD, le Journal du Dimanche du Frère Lagardère. Il y a vu

Les Flèches de BiBi : Spécial Remaniement.

Un Grand Chef pré-Voyant.

1. Nicolas Sarkozy sur l’Egypte le 1er février : «En ce qui concerne l’Egypte, la diplomatie américaine n’a pas été cohérente. La diplomatie française a été plus digne (…) Je vois d’ailleurs que notre diplomatie fait des émules. Finalement, tout le monde rend hommage à Moubarak».

2. Sarkozy au sujet d’Alliot-Marie : «Je l’ai soutenue parce qu’il n’est pas question de céder à la pression mais cette affaire crée un climat délétère dans l’opinion». Comme on s’en est rendu compte, Nicolas n’a pas cédé à la pression.

3. Nicolas n’a pas cédé à la pression : «Fillon s’est montré très sévère avec MAM et ses vacances en Tunisie. Mais elle peut lui dire merci. C’est grâce à lui qu’elle s’en sort». Quel pouvoir ce François !

Baroin le paillasson.

Le benêt François Baroin voulait organiser la riposte contre ces diplomates qui critiquent injustement la politique étrangère de Sarkozy. Le vendredi 25 février, arrogant et fiérot, Baroin, porte-parole du Gouvernement, écartait la démission de MAM en haussant les épaules : «La question de sa démission ne se pose pas». Deux jours plus tard, MAM s’en allait. Quel pouvoir ce François !

BB, pas BiBi, ni Habibi.

Sarkozy au sujet de Boris Boillon, nouvel ambassadeur à Tunis : «ça ne sert à rien de lui tomber dessus. Il reste l’un des plus prometteurs de nos diplomates». Rappelons les belles paroles de Boillon : «Khadafi a été un terroriste, il ne l’est plus, il ne faut pas laisser libre cours au cliché. Dans la vie, on fait tous des erreurs et on a droit tous au rachat».

MAM d’hier et d’aujourd’hui.

Hier : «Je suis évidemment ministre 365 jours par an, 24 heures sur 24».

Aujourd’hui : «Je serai évidemment sinistre 365 jours par an, 24 heures sur 24».

Dommages collatéraux.

Ludivine Olive faisait partie du noyau familial de MAM. D’abord attachée parlementaire de sa tante, elle fut aussi sa chef de cabinet au RPR, à la Défense, à l’Intérieur et aux Affaires Etrangères (dernier traitement mensuel : 12797 euros). A partir d’aujourd’hui, Olive ne fricotera plus avec les huiles.

Après l’Olive, l’Olivier.

A BFM TV, le dénommé Olivier Mazerolle poussait le 9 février des cris d’indignation. Euh… des cris contre ceux qui épinglaient MAM : «J’en ai assez ! (…) J’ai choisi ce métier pour le débat d’idées, pas pour les raclures». Naze rôle ?

Tapie rouge pour Stéphane.

Fin décembre 2007, «Guéant était intervenu pour arranger les affaires de Stéphane Tapie, le rejeton de Nanard. Menacé d’expulsion pour cause de loyers impayés auprès de la Société Icade ( filiale immobilière de la Caisses des Dépôts), ledit Stéphane a ainsi pu bénéficier de délais de paiement avantageux et d’une ristourne de 15000 euros sur une dette totale de 89000 euros». (Source : Les Dossiers du Canard. Octobre 2010, page 23).

Soutiens de famille.

Germain Djouhri, 30 ans, est le fils d’Alexandre Djourih. Ce dernier est un homme d’affaires très apprécié de Sarkozy et de Villepin. Le fiston sait y faire pour enrichir le carnet d’adresses de son papa : il a épousé la fille de Serguei Chemezov, un proche de Poutine. L’ami Chemezov est l’homme-clé du complexe militaro-industriel de Poutine et il a été décoré de la Légion d’honneur par notre Chouchou de Président. A Londres, où Germain Djourih réside, de mauvaises langues (pas celle de BiBi) disent que Germain s’est rapproché d’un ancien associé de Messier Partners, Jean-Charles Charki. Ce Jean-Charles promet : il se trouve être… le gendre de Claude Guéant. (Source : Capital.fr ).

La République des Copains : Guéant et Djourih.

«Je le vois de temps à autre, dit Claude Guéant au sujet d’Alexandre Djourih. Je l’apprécie. Ce n’est pas un ami intime mais il est très agréable». Libération a consacré 3 pages à Alexandre Djouhri. On y apprend que ce patron de plusieurs sociétés de négoce international, soutien sarkozyste de haute volée, compte dans ses amis personnels Henri Proglio et Yazid Sabeg. On dit aussi que si «les articles sur Djouhri sont rarissimes, ce n’est pas un hasard». Cette discrétion serait due à la volonté d’Anne Méaux, la surpuissante papesse de la Com’ élyséenne, de laisser travailler Alexandre dans l’ombre.

Anne Méaux et Gérard Longuet.

Lorsqu’on tombe sur une personnalité et qu’on cherche ses amitiés, il est toujours étonnant de voir à quel point cette solidarité de classe se montre sans failles. Ainsi, en rappel : Anne Méaux connaît depuis très longtemps Alain Madelin et… Gérard Longuet. Ils allaient taper du gauchiste au bon vieux temps d’après 68 en se pavanant sous les banderoles du Groupe de Droite extrême «Occident». Ce Gérard, hier à l’attaque de Gauchos, est aujourd’hui aux commandes de la Défense.

BiBi s’invite aux Dîners de l’Atlantique (1).

Jusqu’ici BiBi ne connaissait que les fastueux dîners du «Siècle», cette Société du Beau Monde qui réunissait au 6 Place de la Concorde le très chic personnel médiatique, les formidables Capitaines d’Industrie et les très sérieux membres Droite/«Gauche» confondus. Après le dîner, chacun pouvait s’entretenir près du bar et papoter tout à son aise sur les dernières nouveautés de la Cour ou encore sur les erreurs à ne pas commettre si la Justice vous convoquait.

Il serait faux de croire à la futilité de ces Rendez-vous mondains. Il serait tout aussi  idiot de s’en moquer et d’en railler les participants. Bien au contraire, ces cérémonies rituelles sont à prendre très au sérieux : c’est là une des façons pour la classe dominante (avec aussi les mariages «consanguins» et les héritages donnés aux fils et filles) d’assurer la cohésion des Dominants. Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçot en ont remarquablement parlé, beaucoup mieux que ne le ferait BiBi ! (Voir leur livre en publication chez Zones ).

En épluchant (disons mieux : en plumant) le canard laquais du Figaro, BiBi est tombé sur les pages orangées (Rubrique : Les Décideurs) de l’ami Dassault. L’article parlait d’un certain Félix Marquardt (retenez bien le nom de ce jeune loup de la Com) et de ses Dîners de l’Atlantique. Dans ce champ des sangsues de la Com’ politique (Bibi parle ici du très haut niveau), voilà donc un nouvel entrant qui vient faire concurrence et jouer des coudes. Depuis les articles-BiBi et l’intervention de Pierre Carles au pied du Siège de l’Automobile Club, le «Siècle» a beaucoup moins la côte et il est devenu, au fils des…  jours et des années, beaucoup moins attractif et plutôt ringard.

C’est pourquoi Claude Guéant – qui veut toujours passé inaperçu – a choisi d’être le bienfaiteur discret du cinquième Dîner de l’Atlantique – dîners qui ont lieu dans la salle somptueuse de l’Hotel d’Evreux, place Vendôme. La classe, hein ?

Avant le cher Claude, deux autres illustres personnages en avaient été les parrains invités :

1. Jean-David Levitte, conseiller de Chouchou pour les Affaires étranges et étrangères, ouvrit par exemple le second Dîner avec l’ambassadeur des USA en France ( mais où était  Bernard Kouchner, notre Ministre ?).

2. Pour le lancement du premier dîner, on retrouva une vieille connaissance. Allez, BiBi va vous le donner en mille. Non, non, vous ne le croirez pas… Et pourtant, si, si… il s’agit bien d’Eric Woerth. C’était il y a un an, jour pour jour (nous étions le 29 octobre 2009) : Eric laissa tomber l’Assemblée où on s’ennuyait terriblement à causer de la Sécurité Sociale pour honorer le dîner de sa présence. Écoutons-le sur la vidéo : « ça me fait plaisir de participer à ce premier Dîner » ! Charmant, discret, comme à son habitude, excusant sa femme Florence, probablement retenue pour son travail auprès de Liliane.

Un an déjà ! Bon anniversaire, heureux Felix !

Pour bien finir le repas : continuer avec Part 2 : « BiBi comme un poisson dans l’eau à l’Atlantic Diner ».

Dominique Desseigne : ses actifs et son lobbying (2).

Les Actifs de DéDé.

Dirigé par DéDé, le groupe Lucien Barrière est un des plus importants groupes français de casinos, d’hôtels-palaces, de complexes touristiques de luxe et de restauration. Il est propriété de la famille Barrière-Desseigne avec François André, Lucien Barrière, Diane Barrière-Desseigne comme fondateurs. Avec 33 casinos, 15 hôtels, 2 millions de clients et 31% de part de marché en France, Barrière est le premier groupe de casinos en France. Le Fouquet’s, le Majestic de Cannes où Canal Plus et France-Inter sont invités chaque année, le golf de Deauville etc, lui appartiennent.

Le Groupe Barrière est organisé autour d’un concept : le Resort, lieu de villégiature regroupant autour d’un casino, des hôtels de luxe, des restaurants, des équipements sportifs et de remise en forme qui accueille aussi bien une clientèle individuelle qu’une clientèle d’entreprises. On compte 13 hôtels (La Baule, Cannes, Deauville, Dinard, Enghien-les-Bains…) représentant 2000 chambres, 14 casinos en France (le Casino Barrière d’Enghien les  Bains, Casino de Lille et un casino à Montreux qui est le seul à détenir la licence A en Suisse Romande), 57 restaurants dont le célèbre Fouquet’s Paris et discothèques, 3 golfs, 1 centre de thalassothérapie et 2 Tennis Clubs. L’Hôtel Naoura de Marrakech, inauguré le premier jour par Valérie Hortefeux, c’est toujours DéDé.

DéDé compte pour ami financier Sébastien Bazin qui est un grand responsable de Colony Capital qui est un fonds d’investissement privé, spécialisé dans l’immobilier, qui a investi plus de 10 milliards de dollars depuis 1991, dont 4 milliards en Europe. Colony a la passion  des casinos depuis 1999 et il est un des seuls fonds à satisfaire aux réglements rigoureux américains nécessaires pour opérer des casinos.

Colony possède les complexes Resorts International à Atlantic City, Costa Smeralda en Sardaigne, l’hôtel Guanahani à Saint Barth, l’hôtel casino Hilton de Las Vegas, la chaine de restauration Buffalo Grill. Et Colony a colonisé le PSG, club préféré de Chouchou.

Le Lobbying du jeu.

Le lobby du jeu est devenu en France l’un des lobbys les plus puissants. Il a des ramifications au cœur du pouvoir et personne ne semble s’en inquiéter. Lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à favoriser l’industrie du jeu dans les règlementations.

Chouchou a en effet favorisé ses deux groupes favoris (Desseigne et Partouche) vis à vis de la concurrence. Il a par exemple torpillé l’installation du Casino de Gujan Mestras, dont l’appel d’offre régulier avait été perdu par les groupes Barrière et Partouche. Le petit casino du bassin d’Arcachon perdra devant les décisions de la CSJ (la Commission Supérieure des Jeux) qui dépend de… la place Beauvau.

Dans cette affaire, le rapporteur de la plainte fut l’ancien bras droit de Charles Pasqua… Claude Guéant, alors collaborateur de Chouchou à l’Intérieur. Chouchou partage ses amitiés : le Casino d’Arcachon (Partouche) est tenu par l’ami Enrico Macias et le Casino de Bordeaux (Barrière) par DéDé.

D’ailleurs, dès son élection, Nicolas Sarkozy va signer  son premier décret d’importance : il concernera l’autorisation pour les les casinos de ses amis DéDé et Partouche de multiplier les machines à sous (A suivre).

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