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Au programme : Yann Barthes, BFMTV, Françoise Nyssen et AM Lapix.

Notre quotidien se remplit de choses inutiles, d’horreurs à l’échelle 9 de Richter, d’images de Propagande, de figures télévisuelles (in)signifiantes. Ce billet fait état de mon état de désolation : voilà qu’apparaît Yann Barthès dans son émission Le Quotidien, voilà les icônes macroniennes distillées par cette nauséabonde BFMTV, voilà des révélations inquiétantes sur Françoise Nyssen notre Ministre de la Culture, voilà un coup d’oeil sur le réseau tû d’Anne-Marie Lapix, remplaçante de Pujadas.

Un billet donc qui vient dire ce qui meuble mes derniers jours de saudade. Fort heureusement, il a ce petit livret, ce récit (Elle me disait) qui va bientôt sortir de la Maternité.

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Edouard Philippe, Médias soumis et France Insoumise.

Je ne sais pas vous mais, moi, écoutant le nom du Premier Ministre, Edouard Philippe, j’ai été renvoyé illico à ces deux fieffés conservateurs que furent (Edouard) Balladur et Louis-(Philippe). Et je suis sûr que ce sera difficile de me débarrasser de cette association.

Donc un Premier Ministre de droite, juppéiste. Et les Chiens de Garde ( de France-Inter à Challenges) nous crient à la Nouveauté, à la fin des clivages Gauche-Droite (dans la continuité de la «fin des idéologies»), à la décomposition de la Droite, à la décomposition de la Gauche. Décomposition de la Gauche ? Non, du PS. C’est que pour ces Médias, cette symétrie droite-gauche est bien arrangeante car elle leur dispense de parler des 7 millions de votants pour la France Insoumise. Sept millions de votants qui, eux, ne sont pas du tout décomposés.

Pour se rendre compte de l’énorme Propagande libérale, pour avoir une petite idée de cette inculcation quotidienne de la Pensée Unique, rien de mieux que de feuilleter la presse… Voilà que, chez une des mes cousines, je suis tombé sur un Paris Match (celui du 20-26 avril. Couverture Evelyne Dhéliat).

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Elle me disait… (8)

Elle me disait

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La rencontre a eu lieu. Par sept fois déjà.

Rencontres improbables mais si l’on tend l’oreille, on découvre le murmure du ruisseau, le grondement souterrain des eaux profondes, les échos d’une préhistoire. Elle, lui. Si l’on descend encore plus bas, on ne perçoit que quelques bribes. A première vue et à première audition, les associations paraissent incongrues, incohérentes, barbaresques. Puis les mots jusque là figés, jusque là décomposés, se recomposent.

Alors on n’entend plus : on l’écoute. Pour la huitième fois.

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« Dis-Moi, c’est quoi un Blog ? » (Le Clip-BiBi)

J’ai ouvert mon Blog en mars 2008. Cinq années pendant lesquelles j’ai appris (un peu) ce que pouvait être un Blog, mon Blog. J’ai rassemblé beaucoup de mes photographies pour confectionner ce Clip qui résume assez bien mes directions empruntées. Petit bibilan en images… images qui rappellent que «PENSEZ BIBI» veut plus sûrement dire «PENSEZ, PENSONS SINGULIEREMENT» «PENSER PAR SOI-MÊME» que  «PENSEZ COMME MOI».

Avec plus de 500.000 visites, je suis d’ores et déjà comblé, encore abasourdi mais tout de même un petit peu fiérot de voir la fidélité de mes lecteurs et lectrices. Je n’ai évidemment pas pu citer tous mes ami(e)s blogueurs (euses) mais qu’ils sachent que ce sont leurs liens qui m’ont encouragé à continuer. Je salue plus particulièrement ceux et celles que j’ai rencontrés – de visu – persuadé que rien ne vaut la Vibration de la Rencontre (qui en dit toujours plus long que l’échange électronique).

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Cinq années de blog : BiBi arrête.

 Vos lectures

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 se dit qu’arrivé à 1284 articles et cinq années de blog, il est temps pour lui de stopper toutes les Machines. Il arrête son blog dès demain matin et demande aux lecteurs de prendre date, eux aussi.

Lorsque BiBi démarra son blog, il ne se doutait pas que le temps passerait si vite.

Cinq ans et 1284 articles mis en ligne.

Heureusement qu’il rédigeait vite (mais pas à-la-va-vite), heureusement qu’il ne s’est pas embarrassé de trop de questions et encombré de trop d’enjolivures pour écrire ! BiBi était cependant loin de penser que faire tourner quotidiennement la Machine psychique et aiguiser son regard jusqu’à l’exacerbation, le conduirait à l’exaspération.

Et à une fatigue généralisée.

C’est qu’on ne s’immerge pas impunément dans l’analyse du Monde. On sème mais les semailles ne vous rendent pas l’espoir escompté. Tu dois choisir, tu dois renoncer. Aucune place pour un compromis, pour un choix médian : ou la Vie dans le Réel ou l’Epuisement dans le Virtuel.

Tu dois compter avec ta fatigue généralisée, avec ton boulot de Lien Social, tu dois composer avec (surtout) l’impatience justifiée de tes proches. Tu dois faire taire tous les malentendus et t’abriter des orages de plus en plus nombreux. Car au plus près, les ouragans se multiplient (Hollande dans son pauvre discours par exemple) ; au plus serré, arrive le temps de la Casse et des cassures.

Faut que tu fasses gaffe, BiBi, ça pourrait mal finir.

L’idée d’un Arrêt définitif me parut alors comme la seule issue possible : quitter la table, quitter le clavier, abandonner l’écran qui fait écran, partir retrouver l’air iodé, parcourir d’autres plages, en finir avec ces pages, «aller par la Nature comme avec une Femme». Faire du Neuf. Bricoler ailleurs. Se refaire de fond en comble et tenter de marcher par là-bas, en partage ou en solitaire.

C’est qu’en ce bas Monde, il y a tant d’autres choses à faire.

Et si cette Vie est Une, elle est encore divisible. Cinq années pour ce blog arrivé à terme, ce n’est déjà pas si mal. Juste que je suis poussé Ailleurs aIlleurs aiLleurs ailLeurs aillEurs ailleUrs ailleuRs ailleurS. Un AILLEURS démultiplié en plus d’attentions à l’autre (B. je t’aime), en voyages qui régénèrent (il pense à l’Argentine, à la Moldavie mais ce sera peut-être la Croatie ou la Réunion ou le Venezuela ou le Pérou), en écritures (débraillée et romanesque).

Autre constat implacable : le Temps lui devient une denrée de plus en plus rare.

BiBi est triste. Triste pour celles, pour ceux qui l’ont suivi aimablement. Triste comme il l’était à la fin des colonies de vacances lorsqu’il voyait Bénédicte ou Dolorès s’éloigner à jamais. Il voudrait saluer son lectorat un par un, une par une, il voudrait prendre congé sans esbroufe, ne pas trop s’attarder, ne pas larmoyer. Il aimerait écrire une dernière fois sur l’exaltation des Rencontres, demander Pardon aux Offensés, dire la bienveillance à ses amis lointains et rire (quand même) avec les imbéciles qu’il a croisés. Restent encore les comptes Twitter et FaceBook comme ultimes traces et prochains vestiges.

Et voilà que je m’entends dire tristement et définitivement : 

« Merci à toutes, merci à tous, mais… cinq ans, ça suffit. Aujourd’hui, j’arrête ».

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