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John Lennon pas mort.

John Lennon, le mémorial à Central Park, l’immeuble du Désastre.

A Central Park, BiBi aurait bien aimé qu’on lui foute la Paix avec John Lennon, défenseur «anti-conformiste» des valeurs pacifiques et autres fadaises. Tout ce mythe est alimenté par la triste artiste-peintre, Yoko Ono. Sur une des allées de Central Park, un admirateur vétéran rescapé de la Beatlemania, raconte la triste fin du chanteur devant une étoile en mosaïque. Un autre fan photographie la porte de l’immeuble où tout s’est terminé. BiBi, lui aussi, fait la même chose et arme son appareil en suiveur zélé. Pourtant, il avait lu une bio non autorisée du chanteur dans laquelle Papa Lennon avait été décrit comme une personne bien peu recommandable. Le génial compositeur des Beatles avait été odieux tout au long de l’enfance de son fils Julian Lennon, le «généreux» chanteur se bourrait à l’héroïne, du Japon aux Indes et de NYC à Los Angeles et avait été toujours insupportable avec ses admirateurs.

Qu’on honore ses chansons, d’accord, qu’on loue sa subtilité dans sa collaboration avec Paul Mac Cartney, encore d’accord, mais sur les à-côtés, de grâce, Paix à son âme et… à la nôtre.

BiBi lit pour vous le Numéro 1 de ROCK & FOLK (2).

Le premier numéro.

Dans la rubrique en papier jauni (pages 11-18), on y faisait les compte-rendu des Musicoramas, concerts diffusés sur Europe 1, on avait la page Télégrammes ( ceux-ci par exemple : « Elvis Presley aurait voulu rencontrer une seconde fois les Beatles lors de leur triomphale tournée aux Etats-Unis ; mais ses efforts furent vains » ou encore « Johnny Hallyday est allé voir Otis Redding à Londres en septembre »). A la page Révélations, on notait Les Troggs en Angleterre, les Sunlights en Belgique et les Lovin’Spoonful aux USA. Suivait un dessin-concours sur une page (photo 2) : il fallait deviner le chanteur français sur scène… (réponse à la fin de l’article).
Toujours dans ces pages « jaunes », on annonçait la venue en France de Little Richard et on y apprenait qu’en 1961, il avait enregistré quelques gospels avec Quincy Jones, le futur arrangeur de Michaël Jackson.
En pages 20 et 21, on trouvait article et photo sur Donovan, le chanteur folk rock né à Glasgow puis suivaient cinq pages pour le concert d’Otis Redding à Paris avec photos de sa prestation. Venaient ensuite deux articles sur le rock anglais (Small Faces) et sur les concerts de l’Alhambra du 24 et 25 septembre 1966 qui réunissaient Bill Haley, Spencer Davies Group, Pretty Things et les Walker Brothers. Enfin deux pages (49 et 50) rendaient compte de la tournée belge de Vince Taylor, rocker maudit et déchu.
Pour finir, retour aux pages jaunies, ce fut la sélection des 45 tours au prix de 9,73 F et des 33 tours au prix de 26,90 F. On remarquait les grands disques d’Eddie Cochran (mort en 60 pourtant), de Blonde On Blonde (le chef d’œuvre de BoB Dylan) et une réédition d’un disque sorti en 56 d’Elvis Presley (toujours en vie).
Mais les deux articles qui faisaient alors l’intérêt du premier numéro étaient le compte-rendu sur deux pages du Disque de l’Année (Revolver des Beatles) et l’interview de Michel Polnareff saisi par l’objectif de Jean-Pierre Leloir.

Les Beatles : « Le dernier disque des Beatles est ENORME…On peut dire quelques réserves sur leurs qualités individuelles en tant qu’instrumentistes : pris séparément, ils ne cassent rien. On trouverait facilement une centaine de batteurs supérieurs à Ringo et probablement autant pour les autres membres du groupe…Non, ce qui frappe chez eux, c’est leur « génie collectif ».Car il s’agit d’une explosion de talent qui englobe la composition des thèmes et des arrangements, des paroles et des interprétations. » Avec une mention particulière pour Eleanor Rigby.

Michel Polnareff, un sacré-cœur…(du temps où, Beatnik, il rôdait sur la colline parisienne) :
– A part le Musicorama de l’autre soir, as-tu fait déjà de la scène ?
Oui. Dix jours, cet été, dans la tournée Claude François. Le public était fantastique.
– Y a-t-il beaucoup d’interprètes qui sont venus te demander d’écrire pour eux ?
– Oui, beaucoup. Johnny Hallyday par exemple.(…) Pour « L’Amour avec toi », j’ai du tempêter et ruer dans les brancards comme un fou. La première fois, je l’ai chanté dans le bureau de mon éditeur. Ils me sont tous tombés dessus à bras raccourcis : «  T’es pas dingue ? C’est porno ce machin-là ! ça ne passera jamais à la radio ! » Moi, j’ai tenu bon : » Ce n’est pas du tout porno ! Au contraire, c’est très pur ! ».

La chanson sera longtemps interdite d’antenne avant 22 heures sur les ondes et l’Archevêque de Paris fera tout pour l’interdire. Hé oui, nous sommes deux ans avant 68 !

Ce fut le premier numéro. BiBi a perdu de vue le Rock & Folk d’aujourd’hui mais il y eut de grandes plumes qui y passèrent Paul et Marjorie Alessandrini, Philippe Paringaux, Yves Adrien, Philippe Garnier, Jacques Vassal et Alain Dister. Clin d’œil de BiBi à ceux qui restent encore vivants et à Jacques Dutronc, chanteur enfin démasqué sur le dessin !

Tarzan sort de sa Forêt (2).

Tarzan fatigué.

L’offre des Studios hollywoodiens pour le rôle de Tarzan (1) arriva au début des années trente. Weissmuller devint l’Homme-Singe en 1932. Il vivra douze aventures, dont la moitié en compagnie de Maureen O’Sullivan (Jane). Les Dames patronnesses et les Ligues féministes américaines crièrent au scandale car Jane fut filmée nue, se baignant avec Tarzan. De plus, elle ne portait pas d’alliance ce qui fit d’elle une Femme vivant en « état de péché permanent ». Ensemble, ils connaîtront l’apogée du mythe, mettant à profit l’éphémère tolérance de Hollywood pour pousser la sensualité à un extrême que la Censure américaine ne permettra plus de sitôt. Pourtant, ils se détestaient. Maureen avait déclaré une fois que « Cheetah », la guenon de Tarzan, « sentait meilleur que Johnny ».