Tag Archives: Ali Bongo

Ils pensent, ils s’activent.

Christine pense et s’active.

Il y a peu, Christine Lagarde avait lancé devant un parterre de députés UMP: «C’est une vieille habitude nationale : la France est un pays qui pense. Il n’y a guère une idéologie dont nous n’avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant, retroussons nos manches».

Le 4 septembre, le JDD rapporte que, depuis Washington, la Dame du FMI podcaste Les Matins de France-Culture, l’émission assurée par le prolétaire de LVMH Hubert Védrine et le Camarade bruniste Raphaël Enthoven. Bah ! L’important est de raconter tout et son contraire. L’important est aussi qu’Olivier Jay, rédacteur en chef du JDD de Frère Lagardère ait suffisamment de bousin pour faire pousser les roses normandes de Madame (Lire ici) et vendre sa feuille de chou.

Villepin s’active et pense.

Il y a peu, Dominique De Villepin s’activait pour faire «du lobbying en faveur de la Bulgarie» comme l’avait dit un jour Eva Joly de façon énigmatique sur France-Inter (Lire ici : «Dominique au goût bulgare»). Le programme de Dominique continue d’être très chargé. Monsieur CPE s’est retiré de la course 2012, se couchant devant Sarkozy. Il a compris qu’il n’y avait pas de salut hors l’UMP et qu’il fallait attendre 2017. Il s’active donc : bronzant sur les plages tunisiennes pour nous faire croire à sa puissance de feu, tentant de négocier n’importe quoi avec n’importe qui sur la Libye, téléphonant à son ami Nicolas pour en causer. Enfin ce vendredi 2 septembre, il est allé au Restaurant Le Stresa  pour faire une bonne bouffe avec le bon gars Ali Bongo et l’Auvergnat Alexandre Djourih.

Isabelle ne doit pas s’activer.

Tête de liste aux sénatoriales dans les Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi n’a pas osé lancer à Isabelle Balkany : «Casse-toi, Pauvre conne». Il lui a juste dit : «Ferme ta gueule».

LaureAdler regrette de s’être activée.

Anne Sinclair fait peur à «tout le monde» (ce «tout le monde» recouvre évidemment ce «petit monde parisien» qui squatte les antennes et les écrans). Principale visée, la pauvre Laure Adler qui aurait dit beaucoup de mal à la pauvre Madame Anne. Poltronne, Laure s’est excusée pour tout le mal qu’elle a fait. Laure Adler, vous vous souvenez ? C’est cette dame qui, à France-Culture, avait licencié sans peur le chroniqueur Michel Benasayag pour des raisons politiques. (Lire ici)

Les Conseillers Com de l’Elysée pensent.

Frank Louvrier s’active et multiplie les cours de Com’ à tous les perroquets UMP. (Rappel : une heure = 15.000 euros). Bruno Lemaire, Thierry Mariani, Claude Guéant et tutti quanti reprennent en chœur la Mélopée du mépris envers François Hollande.

Le refrain de la Chansonnette commence inévitablement par la question : «Vous le voyez etc… ?» Exemples : «Vous le voyez Hollande, aller au G20 et arracher la taxation des flux financiers ?» dit l’un. «Vous le voyez à Benghazi ?» conclut l’autre. Tra la la la lère…

Pour être complet, lire aussi :

Ali Bongo sur les traces de son papa.

Décoré en février dernier de la Légion d’Honneur par Chouchou pour services rendus à Bouygues, à Bolloré & Co, Ali Bongo s’est vu attribué des bons points par l’hebdo Le Point. Le fils d’Omar Bongo se refait une virginité : 5 pages entières au milieu des articles dits « sérieux ». A peine voit-on que ce sont des pages de publi-reportage avec le mot COMMUNIQUE très peu visible, en haut à droite. Ainsi tout est bien : Le Point vous rétorquera que c’est de la Publicité et Ali Bongo peut donner à voir un semblant de sérieux et de considération justifiée.

La phrase d’introduction donne en effet le ton : «S’il est encore trop tôt pour dresser un bilan des premières réformes, leur impact sur le quotidien des Gabonais et le changement de méthode se sont déjà fait sentir ». Ah bon, Bongo ?

On conseillera aux journaleux du Point de lire la page 3 du Canard Enchaîné de la semaine dernière (Article : « Ali Bongo bien plus fort que Papa»). C’est que le fiston veut «marquer la différence avec les anciennes pratiques» (Défense de rire !). Il vient de s’offrir un pied-à-terre parisien, une petite propriété de rien du tout de «4500 m2 habitables entourés de 3700 m2 de cour et de jardin». Le prix ? 100 millions d’euros.

Rien de changé pour les bons gars Bongo du Gabon : tel papa, tel fiston.

Lettre d’un Gaulliste à Nicolas S. (1)

On a beaucoup à apprendre des gens qui ne sont pas d’accord avec soi. Il y a des personnes très éloignées de l’Univers de BiBi et de ses convictions qui lui écrivent. BiBi les lit très attentivement pour comprendre pour quelles raisons une partie de l’électorat de Sarkozy se délite. Avec ce témoignage de A., gaulliste accroché à ses fortes convictions sociales et droitières (genre gaulliste désabusé), BiBi a une photographie en trois volets très instructive d’un moment important du quinquennat.

Cher BiBi,

Je crois qu’avec ce qui suit, tu pourras te faire une idée très précise de ce que je vis et j’espère que ces quelques mots arriveront sur la table présidentielle de Nicolas. Il saura – à la signature un peu longue – que c’est son vieil ami A. qui se languit de le revoir avec Marie-Do à son bras et de boire avec lui un « Casa » au « Café Paoli » de Vico comme avant avec « Tonton Charles » et « Tonton Achille ». Après 2012, au train où ça va, A. pense qu’il reverra son ami Nicolas, que la Princesse Italienne s’éloignera et que les choses reprendront là où elles s’étaient arrêtées le 10 août 1984 quand le jeune Maire de Neuilly célébrait le mariage de Cécilia et Jacques. Merci à toi, BiBi, pour m’avoir ouvert ton espace.

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Cher Nicolas,

1. LE POPULO RETOURNE CHEZ MELENCHON

Dans les 15 jours qui ont suivi ton élection, tu as montré le fossé qui te séparait des électeurs de gauche qui avaient voté pour toi, ceux qui se lèvent tôt (quand ils ont du boulot), qui prennent leurs voitures (quand elle n’a pas brûlé dans la nuit) et qui vont à l’usine (quand elle n’a pas fermé). A ceux là, tu promettais qu’ils pourraient se lever tôt, que leur voiture serait toujours là et que leur usine ne fermerait pas (y’en à même à qui tu as dit qu’elle rouvrirait…) Ceux là, quand ils t’ont vu sur le yacht de Bolloré, ils ont compris. Tu as beau leur dire un an après que tu as changé, tu peux les oublier dans ton arithmétique électorale : ils se recasent en partie, très à leur place, chez Mélenchon.

2. L’ENA.

Il y a ceux qui, tout comme moi, sont attentifs aux détails et qui t’avaient entendu tacler François Hollande en début de campagne avec ces mots : « Vous les Enarques, vous avez une arithmétique particulière. Je n’arrive pas à vous suivre dans vos calculs… ». Comparé à « l’Illuminée du Poitou », qui annonçait en prime-time qu’elle n’était pas aussi tarte qu’on le disait puisqu’elle avait « réussi le concours d’entrée à l’ENA », c’était pas mal et je ne me suis pas opposé à ton élection. Seulement voilà, quand tu as publié la composition de ton Cabinet, de tous tes conseillers, chacun avait l’ENA dans son CV. Chacun ? Sauf Guaino bien entendu, ta « plume » le seul à n’être pas dans le moule, celui dont l’ENA n’a pas voulu à 3 reprises, celui que tu utilises pour faire vibrer les foules au son de ses sincères accents Gaulliens.
Si l’arithmétique de François Hollande t’échappait, j’espère que tu comprends mieux celle de Claude Guéant, Raymond Soubie, Xavier Muscat, Emmanuelle Mignon, Christian Fremont, Cédric Goubet, Grégoire Verdeaux, Olivier Biancarelli, etc.

3. LA MESSE DE JEAN-MARIE.

Il y a aussi cette droite traditionnelle, sociale et paternaliste, celle qui va à l’église le Dimanche matin et fait l’aumône à « ses » pauvres pour pouvoir entrer au Paradis. Ceux là, tu les as laissés à l’entrée du Fouquet’s, ils se sont perdus dans tes histoires de Rolex et de Show-bizz et ils t’ont tourné le dos suite à tes histoires de braguette. Ceux là sont retournés écouter la Messe en latin de Jean Marie.

4. COPENHAGUE.

Copenhague, consistait à demander au Tiers-Monde de se priver des quelques points de croissance (…) C’est là que tu as perdu les Ecolos, les vrais (2%) ceux qui, aujourd’hui, te carbonisent avec leur Taxe.

5. JEAN-JEAN, FISTON à PISTONS.

En voulant bombarder « Prince Jean » patron de l’EPAD, tout en faisant simultanément un discours dans lequel tu précisais que, « désormais, c’était le mérite qui prévalait et plus du tout la Naissance », tu as fait rire la presse Africaine (surtout celle d’Ali Bongo). Tes fidèles lieutenants se sont couverts de ridicule en venant nous expliquer à quel point il était légitime de coller un gamin de 22 ans en première année de Droit à un poste pareil. Ce fut tellement surréaliste que tu es devenu ce jour là un vote par défaut, celui pour lequel on vote quand il n’y a personne d’autre.

(A suivre).

Pour lire la suite, cliquez ici :  Episode 2 et Episode 3.

BiBi décerne ses « Awards » politiques de l’été.

Awards politiques

Le plus gros mensonge de l’été.