Monthly Archives: octobre 2014

Lectures en zig-zags.

 Lectrice

L’écriture de ce billet suivra des sinuosités jamais empruntées. Fi de la précision, du cadrage, du parfait travelling sur l’Actualité. On pêche à droite, à gauche. On picore à droite, à gauche. Et, au final de la rédaction, on a évoqué des questions essentielles, vitales. Pour ce 1431 ème bibillet, il sera donc question(s) des rapports entre l’Art et la Vie via Truffaut, Antonio Tabucchi, Georges Haldas, Claude Monet et via les Ondes Sonores de France Inter analysées par le journal Fakir.

Emmanuel Macron ? Dieu, qu’il est beau !

macron Cliché 1CLICHE 1

Dans les temps politiques «modernes», impossible de croire que les Puissants puissent naviguer sans aide-conseils. Depuis l’ère Jacques Pilhan, ils ont besoin d’assistance pour faire/écrire/penser/vendre leurs discours. Dans les travées élyséennes, on a vu se succéder les Plumitifs qui concoctent pour leurs Maitres, discours, interventions, petites phrases, gimmicks («Moi Président… »), gestuelle etc.

Même chose pour les photos, portraits qui circulent dans l’espace public.

Jusqu’à présent, Emmanuel Macron, pas très connu – encore en déficit d’images – est resté très discret visuellement. Stratégiquement, son apparition dominicale sur le JDD (journal du puissant Lagardère, en même temps marchand de canons, ne l’oublions-pas) est bienvenue. Elle intervient au moment de l’offensive Valls contre les acquis sociaux avec le honteux baratin distillé au 10 Downing Street. Là-dessus, Hollande est en complet accord – quoi qu’en disent les vilains éditocrates). C’est donc dans ce cadre-là qu’a été décidé la publication des deux clichés d’Emmanuel Macron dans le Journal du Dimanche. L’un est mise en ligne sur le site, l’autre est la Une dominicale de ce canard-laquais.

Le long du fleuve, le bord de la page.

Eventails

Avant de partir, un des rituels précis et précieux reste le moment du choix des livres. Pas de déplacements lointains sans être accompagné d’un petit livre sous le bras. Avec qui va-t-on voyager ? En Syrie, ce fut avec Henri Michaux et Baudelaire. En Andalousie avec Georges Steiner, Rilke et Stefan Zweig. Ainsi s’esquissent les voyages, à la fois souffles intérieurs et découvertes extérieures. Résultat final de cette affaire : un parfum où se mêlent, indissociables, les respirations politiques locales, les rencontres humaines (en parler andalou) et les textes emportés, bien calés dans la poche intérieure de votre sac à dos.

Plaisirs andalous.

Fière andalouse

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L’Andalousie et son triangle (Granada-Sevilla-Cordoba) revu avec un plaisir immense.

Au loin, assourdis, les échos du retour de Sarkozy. De plus près, le recul de Mariano Rajoy, Premier Ministre espagnol, chef du Parti populaire (PP/droite) qui retire la loi contre l’avortement. Comme quoi les luttes payent. Dans la foulée, le fervent catholique et ultraconservateur, Alberto Ruiz-Gallardón, ministre de la Justice, Christine Boutin au masculin, donne sa démission. Et encore, dans le Présent espagnol, les peurs sur ce référendum pour/contre l’Indépendance de la Catalogne, moment politique très bien expliqué sur Rue89… Le Référendum est prévu pour le 9 novembre (en principe).

L’Andalousie ? Des gens dehors qui parlent et des magasins ouverts jusque dans la nuit, la pauvreté qui fait la manche dans les rues, les supporters du FC Séville ou du Bétis qui regardent Gol (la TV à 100% Liga espagnole, payante à 9,90 euros/mois), le marché aux Puces de Feria le jeudi sévillan et la pluie diluvienne à Cordoba.

L’Andalousie ? Ces dix photos-BiBi. A commencer par la majesté de la danseuse de flamenco aux gestes si précis, déterminée et sans concession. Libre jusqu’aux mouvements de poignets, jusqu’au claquement de ses talonnettes.