Monthly Archives: janvier 2010

Au Tableau de Chasse : Olivier Jay du JDD.

En lisant les premiers mots d’Olivier Jay (du JDD) («Les vraies cibles présidentielles, ce sont les patrons, les banquiers et certains dirigeants »), BiBi a cru relire une fable de La Fontaine : «Maitre Jay, perché sur son olivier, tenait dans son bec, un mirage/ Mais Maître BiBi, par l’odeur alléché/ lui tint à peu près ce langage /Et bonjour, Monsieur Jay du JDD/Que vous êtes joli /Que vous me semblez beau !» Voici la suite…

Le curieux silence de Gilles Bernheim, grand Rabbin de France.

Gilles Bernheim, grand Rabbin de France, est intervenu dans le Figaro du 26 janvier ( Article : «La Nouvelle condition humaine d’après Auschwitz»). On ne peut qu’être d’accord avec sa conclusion lorsqu’il écrit : «Qui veut oublier le mal se condamne à le revivre ». Mais, hélas, sa chronique reste bien timide et bien généraliste.

Il évoque «l’individu», les « sociétés », les «civilisations industrielles aux technologies et aux systèmes les plus sophistiqués», il s’offusque de la «barbarie», de «l’ère des Ingénieurs» (!) et il tente de réfléchir sur «l’humanité» et sur «la condition humaine d’après Auschwitz ». Soit.

Mais, il évite soigneusement de citer le Libéralisme qui démolit les «individus », de se prononcer sur cette «société industrielle» qui attaque «l’humanité» au cœur et au corps. Il ne pipe mot sur cette Société qui flirte si souvent avec «la barbarie», il n’a pas un mot non plus pour dénoncer ces Capitaines d’Industrie qui touchent 1,6 million d’euros par an et ces dirigeants politiques UMP (avec lesquels il bavarde au diner du CRIF) qui laisseront 600000 chômeurs sur le carreau fin 2010 sans sourciller.

Silence plus ahurissant encore lorsque Gilles Bernheim lâcha que nous étions dans une ère qui est « plus préoccupée par le souci d’innover que de comprendre l’évènement» et que nous traversions une «époque réfractaire à l’Histoire». BiBi crut alors que le Grand Rabbin embraierait sur les cours d’Histoire prochainement supprimés par Luc Chatel (bien aidé par Richard Descoings son Chien de Garde de Sciences-Po).

Mais là encore, non, incroyablement non.

Pas un seul mot sur cette Société sarkozyste qui veut qu’en 2010 aucun lycéen de Terminale S. n’entendra parler de la Shoah de la bouche d’un Professeur d’Histoire-Géo.

Dans la chronique du Figaro, le Grand Rabbin de France est joliment croqué. On voit son portrait dessiné : il pose en rabbin sérieux, posé, réfléchi, très «penseur de Rodin». BiBi attendait donc des pensées mais, après lecture de sa chronique, il n’a trouvé que des poncifs.

L’Elysée ou la Marmite Infernale.

Sept tweets-BiBi à propos de l’Affaire Clearstream.

Les dessous de Davos.

 

A Davos, on vous cache tout… en vous disant tout. Avec BiBi, vous avez droit quand-même aux Bonus.

Stars sous le Ciel de Davos…

A Davos, Klaus Schwab, fondateur et Président du Forum, a décrété qu’il n’y aurait plus de «People» car la «présence de ces Stars rendait difficile notre communication et troublait notre message ». Des Etoiles sont quand même présentes sous le morne Ciel du Libéralisme. On les appelle «Les Décideurs». Au générique du film : Bill Gates, John Kerry, Bill Clinton, Oswald Grübel, Jean-Claude Trichet, le Roi Abdullah II de Jordanie. Entre eux et nous : un écran de fumée.

Un richard interdit de séjour.

Si Nicolas Sarkozy a accepté d’être le premier à prendre la parole à Davos, il s’en est fallu d’un rien qu’il refusât. Mais heureusement Klaus Schwab, fait (du) bon ménage avec Chouchou. Le Président de Davos a viré du Staff technique la dernière Star connue de Chouchou, un richissime français, bien installé à New-York : Richard Attias.

Un autre grand absent : Tony Blair.

Depuis sa retraite de gouvernance, ce cher Tony s’est mis au service d’un Hedge Fund (Landsdowne Partners) qui a fait son beurre suite à l’effondrement provisoire des banques. Le sens de l’Intérêt Général de notre Socialiste anglais est bien particulier : il aurait touché quelques 20 millions d’euros et il continue de monnayer ses Conférences à quelques 2000 euros la minute. Heureux retraité ! L’an dernier, Tony Blair paradait sous la bannière de l’assureur suisse Zurich Financial Services à Davos. Notre modèle anglais, admiré par bon nombre de socialistes français, est cependant étrangement absent du sommet des Sommités de cette année. Est-ce que cela ne s’expliquerait pas par cette Commission d’Enquête qui colle à son arrière-train ?

Ses perspectives sont cependant plus larges que jamais : s’il veut se reconvertir, il garde pour ami, Bernard Arnault, qui voudrait bien l’embaucher comme Consultant occasionnel. Dans le Domaine de l’Art ? Non, plutôt dans l’Art de la Magouille puisque ce cher Tony risque d’être pris la main dans le Sac (Vuitton) après cette interminable enquête.

Les roses et le petit singe de Christine Lagarde.

Le 25 novembre dernier, Christine Lagarde, notre Ministre déclarait à propos d’Henri Proglio qu’il n’était « pas question de cumul de rémunérations ». Le 19 janvier, pirouette mais pas cacahuètes (2 Millions d’euros sont en jeu), Madame disait le contraire et justifiait le double salaire d’Henri Proglio en tant que PDG d’EDF et président du Conseil d’administration de Veolia. Le 20 et 21, l’Assemblée grogne et les Sondages gratuits de l’Elysée confirment que le terrain devient glissant. Le 23 janvier, Madame Christine déclare alors : «Il ne faut pas que [ce cumul] dure éternellement ». Ce mercredi 27 janvier, le Canard Enchaîné rapporte que notre Christine n’a pas du tout digéré de devoir changer de chemise en si peu de temps. «Ils m’ont prise et fait passer pour une conne».BiBi se demande qui se cache dans les vestiaires de ce « ils » ? Des noms, Christine ! Des noms !

Le Journal satirique enchaîne ensuite sur les raisons personnelles de l’aigreur de la Ministre. Passe encore qu’« ils » l’aient obligée à faire le Perroquet élyséen. Non, ce que Madame a du mal à avaler, c’est que, lorsqu’elle fut nommée Ministre chez Chouchou, elle avait accepté que son salaire soit considérablement revu à la baisse. BiBi consolera Madame Christine en lui rappelant la douce phrase qu’elle prononça un jour : « Je veux qu’on regarde vers l’avenir, qu’on ne passe pas son temps à essuyer la marguerite du Passé ». La Marguerite ? Un jour, « ils » aiment un peu ; un autre, « ils » aiment … à la folie… et un autre jour encore « ils» n’aiment pas du tout.

Lors de sa prestation télévisée devant la courtisane de TF1, Laurence Ferrari, notre Président a quand même mis un peu de baume au cœur de Christine en louant ses capacités et son travail. C’est vrai que Christine a beaucoup, beaucoup travaillé et aussi beaucoup voyagé («Je suis une itinérante mondiale, sans domicile fixe» lâche t-elle avec culot). Pour oublier son rôle de «précieuse ridicule», notre ex-championne de natation synchronisée cherche où se refaire une santé.  Peut-être ne dérogera t-elle pas à ses habitudes de «Sans domicile fixe» en se réfugiant dans un Hôtel «toujours avec piscine» ? A moins que cette fois-ci, elle ne retourne – comme en décembre – à Bonifacio où elle trouverait repos chez Clavier, ou Jean Reno ou D’Ormesson ou Jacques Séguéla ou Philippe Gildas ou encore Bernard K. et Christine O., tous propriétaires de résidences au calme sur les falaises corses.

BiBi prend cependant le pari que Christine préfèrera recharger ses batteries en Normandie. «J’ai envie de poser mon baluchon pour regarder pousser mes roses, en Normandie» dit-elle souvent.

Lorsqu’elle était avocate chez Baker & MacKenzie (1er cabinet d’avocats sur le marché du Droit des Affaires – 4400 collaborateurs pour 35 pays), forte de ses 50000 euros mensuels, notre Christine avait l’habitude, en réunion, d’envoyer un petit singe en peluche sur ses collaborateurs qui ne respectaient pas les règles fixées. On pourrait croire que c’est un orang-outang qu’elle balancera à l’Elysée, là où «ils l’ont prise pour une conne». Mais non, chez ces gens-là, ça ne se fait pas. On rumine, on oublie, on revient et on continue de ramper.

BiBi parie que notre Christine reviendra sagement en Cour (élyséenne)… un bouquet de magnifiques roses normandes à la main.