Les commérages politiques du JDD.

JDD Fouks

Quand on lit le JDD, journal indépendant (mais pas indépendant de son Boss sarkozyste Lagardère) on aime découvrir, à chaque numéro, la façon très touchante qu’ont ses éditocrates d’analyser la situation politique française et de dresser des portraits de ceux qui la font. Pour ça, BiBi s’est penché sur les petites phrases dominicales de ce canard-laquais et les a examinées à la loupe.

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Valls, Fouks et le JDD.

On se souvient de ce tonitruant «Les Suisses blanchissent Jérôme Cahuzac», article que le journaleux Bruno Jeudy s’efforce aujourd’hui d’oublier mais qui révéla le travail souterrain du Comminicancant  Stéphane Fouks. Le gourou d’EuroRSCG était alors en charge des intérêts de Jérôme Cahuzac avec l’inénarrable Marion Bougeard (qui, déjà toute petite, biberonnait à la même Agence EuroRSCG). Avec cet épisode, les français, exception faite des lecteurs du JDD, surent que Stéphane, ami personnel de longue date de Valls, avait – quand il le voulait – ses petites et grandes entrées au Journal du Dimanche.

On nous refait le coup du sondage.

Frédéric Dabi

Ce dimanche, en page trois, Bruno Jeudy s’appuie évidement sur le sondage hebdomadaire commandé à l’IFOP pour nous causer de Valls. Cette fois-ci, ce ne sont pas les indétrônables Brice Teinturier ou Jérôme Sainte-Marie qui donnent leur caution, non. Celui qu’on exhibe, c’est le paravent Frédéric Dalbi, sondeur lui aussi, paragon de l’Objectivité pour qui «Valls bénéficie d’un halo bienveillant» (incluons sans hésitation le dénommé Dalbi dans le pourcentage des sondés favorables).

Le « profil politique original » de Valls.

capturefouks

Bruno Jeudy construit ainsi Valls : «Nommé à Matignon dans un contexte politique et économique explosif, Manuel Valls peut toutefois s’appuyer sur un atout non négligeable : son profil politique original. L’ancien maire d’Evry échappe en effet au clivage gauche/droite classique».

Retenons les trois mots qui passent en douce : «profil politique original». Les habitués du blog savent déjà où est né et avec qui s’est construit ce «profil original». Ils ont lu maintes fois ici les preuves de l’amitié indéfectible entre Valls et Stéphane Fouks. En rappelant les liens JDD/Fouks, je ne fais que boucler la boucle du solide ceinturon : JDD-EuroRSCG-Elysée. On attendra – en vain – de savoir où s’origine ce profil dans les pages du Journal Lagardère. Par contre, on retiendra la Une de notre feuille de chou dominicale. «Valls a reçu le JDD AVANT sa déclaration de politique générale»). AVANT, en exclusivité. Faut-il insister sur cette recherche silencieuse de profit de notoriété (et de lecteurs) à la fois pour Valls et pour le JDD ? Faut-il vous refaire le dessin de la boucle du ceinturon dessinée ci-dessus ?

Valls : un homme qui sait se faire obéir.

La preuve de son autorité ? A son chien Homère, le premier de nos Ministres intime «Couché !». Et que fit le chien ?  Il fit comme le français dont rêve Bruno Jeudy : il se coucha. Au passage, l’autre éditorialiste, Cécile Amar, subjuguée, rajouta que le chien se coucha sous le bureau de… Léon Blum. La journaleuse en profite pour rappeler aux français ignares que nous sommes que ce Blum-là fut «Président du Conseil du Front Populaire». Pas mal joué, hein, d’associer Valls au Front Populaire ? Voilà qui devrait impressionner les électeurs encore dubitatifs de la Gauche.

 Evry Connection : Three Boys & One Girl.

Véro

Le JDD cite en vitesse le nom des «Valls Boys», mais fait silence sur le lieu de naissance de leur fidélité au Chef (1) que fut la Mairie d’Evry (lieu où Fouks et Valls conclurent d’ailleurs tant de juteux contrats). Sur ces souvenirs d’Evry, apprécions le trait d’Humour-Fouks relevé dans le Paris-Match du 7 décembre 2012 : « La différence entre Valls et Sarkozy ? Le premier a été maire d’Evry, le second maire de Neuilly». Vous n’êtes, bien entendu, pas forcés de rire.

Continuons plutôt notre lecture de Cécile Amar. La voilà nous signalant la présence de Véronique Bédague-Hamilius (photo) qui «tient à la discrétion».  Hé ! Oh, Véro, pourquoi vouloir te cacher ? T’aurais honte que BiBi écrive que t’es une énarque «pleine d’autorité» (Promo Jean Monnet 1990 avec tes potes François Pérol, Martin Hirsch) ? Et qu’il rappelle ce que le syndicat UNSA des attachés des administrations parisiennes écrivait sur toi quand t’étais Secrétaire générale de la Ville de Paris (pas rien, hein, de s’occuper des 50.000 fonctionnaires fainéants de Paris) : «Véronique Bédague-Hamilius avait la réputation de considérer que toute personne née avant 1964 n’était plus bonne à grand-chose au niveau des postes de responsabilités». T’aurais honte que BiBi rappele que t’étais économiste au FMI entre 1994 et 1997 ?

Et enfin, pour finir son billet, voilà qu’en passant, la sémillante Cécile dira de son Manuel qu’il est «fan du Barça» (pour gagner quelques supporters à sa cause ?) et qu’il est aussi fan du trostskyste Lionel Jospin (que le chouchou Manu mena au désastre d’avril 2002 comme premier de ses Conseillers Com).

Petits Jobs & Grandes Conneries.

AxeldeTarlé

Un autre du JDD qui ne fait pas dans la discrétion, c’est le dénommé Axel de Tarlé, journaleux «spécialiste» en économie, qui traîne dans toutes les boites (il s’éclate à BFM, Europe1, C à Dire sur France 5, Paris-Match, JDD. Pardonnez du peu !). Celui-ci ne manque pas de «petits» jobs pour ses fins de mois, n’est-ce pas ? Et qu’écrit-il, en page 26 ? Il déchiffre et applaudit aux propos de la racaille en col blanc Pascal Lamy au salaire de 316.000 euros/an : «Un petit boulot, c’est mieux que pas de boulot du tout. A ce niveau de chômage, IL FAUT ACCEPTER de temps en temps de franchir les espaces symboliques»). Tout aussi nauséabondes l’appréciation et la remarque d’Axel qui déplore que la proposition des petits boulots soit «impensable» en France «où l’on touche 499 euros par mois au RSA sans travailler…». Je vous laisse méditer sur ces trois derniers points de suspension laissés dans son billet par ce fieffé canard-laquais.

Allez, on ne lâche rien ! Rendez-vous dimanche prochain pour un prochain numéro !

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 (1) «Depuis la victoire de Hollande, plusieurs d’entre eux ont migré vers les palais nationaux : Christian Gravel, son ancien directeur de cabinet, est parti s’occuper des relations presse à l’Elysée. Quant à Sébastien Gros et Harold Hauzy, ils l’ont rejoint au ministère, le premier comme chef de ­cabinet, le second à la communication, fonctions qu’ils occupaient à Evry». Source : Paris-Match. 

3 Responses to Les commérages politiques du JDD.

  1. Robert Spire dit :

    Bibi, tu as raison de signaler cet Axel de Tarlé qui dit partout n’importe quoi. Ce pauvre (riche) garçon n’a jamais en face de lui un vrai économiste pour le remettre à sa place.

  2. La politique people pour susciter le consentement avec le gros sondage idoine… Bref…

  3. Un partageux dit :

    Le JDD trouble la vue, ralentit les fonctions mentales et donne des aigreurs d’estomac. Ce vomitif puissant n’est à prescrire qu’en dernière extrémité et seulement dans un cadre étroitement surveillé pour éviter tout accident.

    Dr Partageux, ancien interne des zôpitaux de Trifouilly-en-Cambrousse.

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