Dominique Desseigne : ses actifs et son lobbying (2).

Les Actifs de DéDé.

Dirigé par DéDé, le groupe Lucien Barrière est un des plus importants groupes français de casinos, d’hôtels-palaces, de complexes touristiques de luxe et de restauration. Il est propriété de la famille Barrière-Desseigne avec François André, Lucien Barrière, Diane Barrière-Desseigne comme fondateurs. Avec 33 casinos, 15 hôtels, 2 millions de clients et 31% de part de marché en France, Barrière est le premier groupe de casinos en France. Le Fouquet’s, le Majestic de Cannes où Canal Plus et France-Inter sont invités chaque année, le golf de Deauville etc, lui appartiennent.

Le Groupe Barrière est organisé autour d’un concept : le Resort, lieu de villégiature regroupant autour d’un casino, des hôtels de luxe, des restaurants, des équipements sportifs et de remise en forme qui accueille aussi bien une clientèle individuelle qu’une clientèle d’entreprises. On compte 13 hôtels (La Baule, Cannes, Deauville, Dinard, Enghien-les-Bains…) représentant 2000 chambres, 14 casinos en France (le Casino Barrière d’Enghien les  Bains, Casino de Lille et un casino à Montreux qui est le seul à détenir la licence A en Suisse Romande), 57 restaurants dont le célèbre Fouquet’s Paris et discothèques, 3 golfs, 1 centre de thalassothérapie et 2 Tennis Clubs. L’Hôtel Naoura de Marrakech, inauguré le premier jour par Valérie Hortefeux, c’est toujours DéDé.

DéDé compte pour ami financier Sébastien Bazin qui est un grand responsable de Colony Capital qui est un fonds d’investissement privé, spécialisé dans l’immobilier, qui a investi plus de 10 milliards de dollars depuis 1991, dont 4 milliards en Europe. Colony a la passion  des casinos depuis 1999 et il est un des seuls fonds à satisfaire aux réglements rigoureux américains nécessaires pour opérer des casinos.

Colony possède les complexes Resorts International à Atlantic City, Costa Smeralda en Sardaigne, l’hôtel Guanahani à Saint Barth, l’hôtel casino Hilton de Las Vegas, la chaine de restauration Buffalo Grill. Et Colony a colonisé le PSG, club préféré de Chouchou.

Le Lobbying du jeu.

Le lobby du jeu est devenu en France l’un des lobbys les plus puissants. Il a des ramifications au cœur du pouvoir et personne ne semble s’en inquiéter. Lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à favoriser l’industrie du jeu dans les règlementations.

Chouchou a en effet favorisé ses deux groupes favoris (Desseigne et Partouche) vis à vis de la concurrence. Il a par exemple torpillé l’installation du Casino de Gujan Mestras, dont l’appel d’offre régulier avait été perdu par les groupes Barrière et Partouche. Le petit casino du bassin d’Arcachon perdra devant les décisions de la CSJ (la Commission Supérieure des Jeux) qui dépend de… la place Beauvau.

Dans cette affaire, le rapporteur de la plainte fut l’ancien bras droit de Charles Pasqua… Claude Guéant, alors collaborateur de Chouchou à l’Intérieur. Chouchou partage ses amitiés : le Casino d’Arcachon (Partouche) est tenu par l’ami Enrico Macias et le Casino de Bordeaux (Barrière) par DéDé.

D’ailleurs, dès son élection, Nicolas Sarkozy va signer  son premier décret d’importance : il concernera l’autorisation pour les les casinos de ses amis DéDé et Partouche de multiplier les machines à sous (A suivre).

Sur Dominique Desseigne:

3 Responses to Dominique Desseigne : ses actifs et son lobbying (2).

  1. Deux billets forts intéressants… Ces politiques si proches de certains milieux patronaux et vice versa… Ce monde d’En-haut…

    Je suis étonné de ne pas avoir lu le nom de ce cher Charles… (Pasqua)

  2. BiBi dit :

    @pasperdus
    Tu es pardonné ! A sept lignes de la fin, je parle de l’Affaire du Casino de Gujan Mestras :
    « Dans cette affaire, le rapporteur de la plainte fut l’ancien bras droit de Charles Pasqua… Claude Guéant, alors collaborateur de Chouchou à l’Intérieur ».
    C’est que dans ces affaires-là, impossible de ne pas en parler.

  3. Cher Bibi,
    C’est comme un roman d’espionnage anglais, sauf qu’ici, il y a des frenchies qui ricanent avec leurs liasses de billets. J’attends les crimes mystérieux, les maîtresses « noblement » indignes – et passablement girondes – et un quelconque James Bond – pardon, OSS 117, ceci pour les lecteurs qui ont de la « culture » – et…
    Mais, j’y pense, Bibi! ne viens-je pas de trahir votre identité secrète? Mille excuses…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *