Sarkozy de retour de Lille (interview à J-55).

Dans le TGV de retour Lille-Paris, BiBi a réussi à obtenir un interview à grande vitesse du Président-candidat Sarkozy qui avait, jusque-là, l’habitude de se déplacer avec son Air Sarko One (rappel du coût de l’engin aérien : 259,5 millions d’euros).

A J-55, BiBi s’est glissé subrepticement dans la peau d’un de ses Supporters. Chouchou s’est fait filmer  dans le wagon Seconde Classe par les télés avant de rejoindre BiBi en Première Classe (sans caméras) pour une interview-express. 

 – [BiBi] Vous avez des nouvelles de Momo ?

– Bidermann ? [Maurice Bidermann poursuivi au Maroc pour fraude fiscale] J’ai parlé avec lui de ses ennuis au dernier dîner du CRIF. J’vais téléphoner à Mohamed VI, il va arranger ça.

– A Lille, vous n’avez pas pu voir Arnaud [Lagardère] et Jade [Foret]. Ils se papouillaient à Bruxelles chez la Mamma ?

– Oui, chez cette Maïté Paz-Foret ! Elle n’arrête pas de m’appeler. Putain, c’est pas moi qui suis avec sa Jade, merde ! La Marisa [La mère de Carla Bruni], c’est quand-même mieux ! A part les égouts du Cap Nègre, elle me fout la paix !

– Il a fait fort votre frère Arnaud, hein ?

– Oui 4,9 millions de rénumération, tous avantages compris, pour 2011 alors que l’action de son groupe a perdu 33%, c’est balèze ! J’espère qu’il fera un petit geste pour ma campagne.

– Vous avez bien manœuvré à vous déclarer si tard ! 93.000 euros payés aux frais du contribuable pour chacun de vos déplacements avant votre déclaration de candidature ! Chapeau ! Vous aussi, vous êtes un chef. [Devant la flatterie, Nicolas ne peut s’empêcher de se tortiller de plaisir]. Vous avez eu les dernières nouvelles à propos de Dominique De Villepin ?

– Via les fadettes du Squale, oui. Ruymbeke est en train de bosser sur les 130 millions de dollars qui ont atterri sur le compte de Takieddine à la Banque de la Méditerranée…

– Ouh, ça se resserre ! C’est Hariri qui commande cette Banque, hein ?

– Oui mais laissez tomber ! Je me fais plutôt du souci pour le Squale [Bernard Squarcini]. Ce juge Duchaine nous emmerde : il met son nez sur ses amitiés avec Guérini. Putain, ce juge n’en a que contre les Corses.

–  Il vous a appelé, le Didier ? [Barbelivien]

– J’ai appris ce qu’il disait à Nice-Matin, le con. Au moment où je confessais que le Fouquet’s était une erreur. Relisez moi ça !

– [BiBi lit ] «Je ne vois pas où est l’erreur. Le Fouquet’s, c’est une brasserie ringarde, un truc très moyen…»

– Suffit ! Un truc moyen, le Fouquet’s ? Le con…

– Vous allez retourner au Salon de l’Agriculture ?

– Oui, chez les pecnauds ! Bien obligé. J’ai eu Frankie [Louvrier] ! Il n’y aura pas de rappel dans les Médias sur le pauvre con. Ouf ! C’est déjà ça de gagné. Mais avant, y a les ouvriers de ce coin perdu de Seine-Maritime.

– J’aime bien quand vous dites à la Presse que vous adorez les Usines : ça a un côté décalé très tendance.

– Oui, surtout quand les usines sont fermées ! C’est plus calme ! [Nicolas s’eclaffe jusqu’à prendre une quinte de toux].

– J’ai du Codotussyl, si vous voulez…

– Je parie que c’est un truc de chez Servier ? Alors non… bon, bon, ça va aller ! (Le portable sonne). Allô, c’est toi ma Chochotte ? T’as écouté mon discours de Lille ? Des idées fabuleuses ? J’ai été émouvant ? Oh, oui tu as raison. Demain, tu reçois Valérie et Charlotte ? [Valérie Hortefeux et Charlotte Rampling en saison à Saint-Tropez] OK ! OK ! Cette Rachida ? Oui, je sais, tu ne la supportes pas mais je suis obligé de la ménager… [Baissant la voix] Elle sait trop de choses. Oui, oui, je ferai attention aux courants d’air. A Rungis, dans les allées à 6 heures du mat’, ça n’a pas été agréable du tout ! [Avant que Chochotte ne raccroche, on l’entend dire : «Heureusement que ce n’est pas tous les jours !»].

– On arrive ! Ouh, y a du monde sur le quai !

– Putain, va falloir que je dise encore un petit mot à tous ces connards de figurants UMP que Louvrier a rassemblés.

– [BiBi se penchant à la fenêtre] En tous les cas, ils jouent bien leurs rôles. Hé bé ! Y a même des drapeaux du FN !

– Je dirais à l’équipe de Bouygues de ne pas trop les filmer ceux-là. Mes supporters ont une veine de cocus. Regardez leur joie ! [Il dit à nouveau à voix basse]. Entre nous, ces gars-là ont eu Marine et moi sur deux jours à Lille ! Ils ont dû être comblés, hein ?

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