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Le Quizz du Week-end.

1. Le lundi 6 septembre, sur France-Musique, à la question «Que détestez-vous le plus ?», l’invité de l’émission fit passer les premières mesures de «La Mauvaise Réputation» de Georges Brassens. L’invité expliqua que cette musique était «indigente et pathétique» et que – pour finir – «Brassens chantait faux». Qui est ce pauvre imbécile qui ne sera jamais un copain d’abord de BiBi ?

2. Quel est le célèbre lèche-bottes qui, en juillet 2002, a dit à Liliane Bettencourt en lui remettant sa Légion d’Honneur : «Vous auriez pu vous contenter d’être fortunée ou d’être belle et vous aviez les deux qualités»? Vous avez compris ? Pour ce Monsieur, être pauvre est un très vilain défaut. (Source : Challenges et Fakir du mois).

3. Sébastien Fontenelle de Politis sort un bouquin sur cet ex-humoriste qui a dit récemment : «J’en ai rien à foutre de plaire aux politiques (…) Même ceux que je n’aime pas n’auront pas de problèmes avec moi, s’ils font bien leur travail». Pourquoi a t-il rajouté ce «s’ils font bien leur travail» qui fait si froid dans le dos de BiBi ? (Source : Télérama).

4. «Je parle des objectifs de la caméra… en fait il n’en utilisait qu’un, le 50. Il avait en horreur le 75, le 100 n’en parlons pas. J’adorais l’écouter s’enthousiasmer sur le 50. Il disait que c’était le plus proche de l’œil humain. Je pressentais que cela avait à voir avec une certaine idée de la vérité, de la morale. Ni trop près, ni trop loin, à la bonne distance ». Qui parle dans cette interview ? Et question subsidiaire : de qui parle t-on ?

5. Ce nouveau venu dans le PAF a engagé un certain Jean Spiri. Ce jeune normalien a successivement travaillé sous les ordres de Xavier Bertrand, de Jean-Jean Sarkozy (le fiston-à-pistons) et de Michel Boyon (bien aimé président du CSA). Jean Spiri va mettre tout son cœur et sa plume au Service de ce Monsieur dont il vous faut deviner le nom. (Source : L’Express).

6. Dans un livre qui sortira le 3 novembre, Sylvie Brunel, géographe-romancière, nous parlera d’un «Voyage à Timimoun». L’intrigue portera sur «la renaissance d’une femme blessée qui, à la faveur d’un voyage en Algérie va retrouver le goût de la vie». L’héroïne surmontera l’épreuve difficile d’un mari volage qui s’enfuira avec une jeunette après 30 ans de vie commune. L’histoire ne dit pas si le mari est parti avec une jeune roumaine pour Napoli. L’histoire est vraie et la jeunette est tunisienne. Quel est le nom du héros pitoyable de Sylvie Brunel?

7. Qui répond de façon claire et magistrale aux difficiles questions de l’Express ?

Sur la remise de la Légion d’Honneur d’Eric Woerth à Patrice De Maistre, ce Monsieur banalise : «Cette affaire aurait pu apparaître à l’occasion d’un autre problème»

«Vous pensez à qui ?» Réponse courageuse du bonhomme : «Je ne saurais citer de noms»

Sur les amitiés de Sébastien Proto (dir’cab d’Eric Woerth) qui a beaucoup d’amis dans les Sociétés de jeux en ligne et qui est l’artisan de cette loi, sa réponse est magnifique : «Sincèrement, j’ai du mal à répondre. L’amitié n’est pas un délit. On peut être au Ministère des Finances et avoir un ami banquier». Quel cet homme un peu rond dont BiBi admire la droiture mais pas la ligne (politique) ?

8. Dans ce pays européen, on pouvait voir un film de promotion du Parti d’extrême-droite qui exprimait ainsi la peur de l’étranger dans les pays vieillissants : une vieille dame s’avance péniblement vers le guichet d’une administration, appuyée sur un déambulateur. Elle est bousculée et doublée sans ménagement par des femmes en burqa qui poussaient des landaux. Ce pays a longtemps été loué pour sa modernitude. Moderne en effet que ce pays qui voit entrer les fachos à son Parlement. Attention, ne perdez pas le Nord avant la dernière question…

9. Convaincu de la présence de Satan, ce Père, doyen des exorcistes de l’église catholique et chasseur officiel des Démons au Vatican, s’est employé à désenvoûter ses contemporains : « J’ai fait plus de 70.000 exorcismes». Sur la photo ci-dessous, malgré tous ses efforts, le Père n’a guère réussi dans son entreprise. Diable ! C’est que le sujet est coriace ! Celui ou celle qui ne donnera pas la bonne réponse sur ce Redresseur de sorts italien ira droit en Enfer accompagné bien entendu du… coriace sujet ci-dessous 🙂

POUR LES RÉPONSES, VEUILLEZ RETOURNER VOTRE ORDINATEUR.


Les Flèches de BiBi (11 /18 juin).

Sortez les mouchoirs.

Horst Köhler, Président fédéral allemand, ex-Directeur du FMI, a surpris l’Allemagne en démissionnant. Il avait donné une interview-scandale le 22 mai en déclarant nécessaire un engagement militaire en Afghanistan. Il a annoncé sa démission avec les larmes aux yeux. Sniff, sniff. Mais il ne pleurait pas les soldats allemands morts au front.

Délires et dérives.

Titre du Figaro : «Hortefeux prêt à changer le Code la Nationalité. « Il y a des dérives, je les bloquerai ». Les Auvergnats vont enfin pouvoir devenir français.

Bye bye, BiBi baille.

Jacqueline Fraysse quitte le PCF avec des Refondateurs. A la question de Politis (3 juin) «Pourquoi ne pas travailler dans le cadre du Front de Gauche ?» elle répond : «Le F d G tel qu’il est aujourd’hui ne peut me convenir ». Ne sait-elle pas qu’en attendant trop longtemps les lendemains qui chantent, elle continuera de déchanter ? « Je souhaiterai vivement que le Front de Gauche soit un vrai Front de Gauche large et pluriel ». Un VRAI Front de Gauche ? N’a-t-elle pas réfléchi à ses années passées où d’être une VRAIE communiste l’avait menée au désastre ?

Et deux et trois euros ?

En Afrique du Sud, pays de la Coupe du Monde, 47% de la population vit avec moins de 1,50 euro.

Valverde, un tour de moins. Armstrong, un tour de plus.

Alejandro Valverde, coureur dopé, sportif espagnol de renom, a été suspendu par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Sans rire, le journaliste de la Tribune de Genève, Patrick Testuz, écrit que la TAS «offre un bol d’air au cyclisme un mois avant le Tour de France». Pendant ce temps-là, Lance Armstrong, accusé de dopage par son équipier Floyd Landis, court toujours.

Toi toit mon Toit.

Jeudi 3 juin, la Tribune de Genève fait sa Une sur Karachi et l’enquête de la Police luxembourgeoise avec ces titres « Une nouvelle tuile tombe sur Sarkozy » et « La Police luxembourgeoise éclabousse Nicolas Sarkozy ». Dans le Figaro du même jour ? Rien… même en dernière page. Pas de tuile qui tombe : les toits sont bien protégés.

Adrianana.

Adriana Karembeu œuvre comme ambassadrice de la FIFA-Océanie en Afrique du Sud. A la question, « Comment allez-vous vivre cette Coupe du Monde ? » elle répond : «J’aime ces journées où les matches ont lieu le soir. Il y a une sorte de tension qui monte…» C’est vrai que si BiBi regardait les matches en soirée avec Adriana, lui aussi, sentirait cette… «sorte de tension qui monte ».

Les tubes de l’été.

Coureur cycliste professionnel de 1982 à 1996, David Cassani a révélé l’existence d’un prototype de bicyclette muni d’un petit moteur électrique caché dans les tubes du vélo. On dissimule une dynamo dans le pédalier. Est soupçonné le dernier vainqueur de Paris-Roubaix. Qu’on se le dise : l’an prochain, le Tour de France se fera à moto.

La Flèche de cœur.

Lorsqu’on entre dans le Blog de Laurent Mucchielli, on ne peut qu’être frappé par la diversité et la qualité des articles retenus : réflexions sur le fichier STIC, tour d’horizon sur le grand malaise des Flics, sur le système scolaire français ou encore sur la Politique du Chiffre. Sociologue à l’Université de Versailles, directeur de recherches au CNRS, Laurent Mucchielli nous offre ici de riches analyses, indispensables pour qui veut combattre les idées reçues et se nourrir à des débats de fonds.

Godard, Kiarostami : cinéastes singuliers.

Ils sont apparus furtivement dans nos lucarnes, tard le soir, fuyants, toujours aussi énigmatiques. Jean-Luc Godard a laissé son petit monde cannois en plan fixe et Abbas Kiarostami s’est réfugié derrière Juliette Binoche, la laissant s’expliquer avec les journalistes présents au Festival (elle finira par adopter le style Kiarostami : se taire tout en -se- donnant à voir).

BiBi se souvient avoir visionné un documentaire sur le réalisateur iranien et il avait admiré son intelligence dans ses tentatives d’explication (moins sur ses prises de vues que sur ses… points de vue). Aujourd’hui, BiBi a retrouvé d’autres traces dans les pages de la revue Politis du 20 mai :

«Toutes les souffrances, toutes les pathologies humaines prennent leurs racines dans une absence de regard. C’est parce qu’on n’est pas vu que l’on souffre. C’est aussi pour cette raison qu’on crée. L’art, comme la vie, a besoin d’être vu. S’il n’est pas vu, l’art est une chose morte. La seule façon d’insuffler de la vie à une œuvre, c’est de poser son regard sur elle ».

Un extrait qui fait écho à cette autre interview de Kiarostami réalisée par Shahin Parhami (Hors-Champ. juin 2004) :

« Il faut déjà avoir digéré ce que l’on a lu ou appris avant même de débuter un projet artistique. Si l’on a vraiment compris une théorie, un concept ou une philosophie, ils vont apparaître subtilement dans notre travail. Une réaction rapide et émotive contre un événement social ou politique réduit le film au niveau d’un journal avec une date de péremption. Quand ces mêmes événements complexes se transforment ou finissent, le film devient sans valeur aucune. Si le cinéaste crée un film avec des idées crues, non digérées en tête, le film devient un slogan animé. Je crois que le véritable art doit être éternel » Clap, clap, clap ! Voilà BiBi qui applaudit à deux mains.

De Jean-Luc Godard, BiBi retiendra ces quelques phrases qui ne font effet qu’une fois la revue refermée (Les Inrocks du 12-18 mai) :

«L’œuvre dans son ensemble, le Grand Œuvre, ça ne m’interesse pas. Je préfère parler de cheminement » ou encore… dans ses rapports conflictuels à Truffaut (dont il n’aimait pas beaucoup les films) : «Vous savez, le plus difficile, c’est de dire à un ami que ce qu’il fait n’est pas très bon. Moi, ça me manque ». En conclusion très touchante, le voilà qui avoue : «Quand on est vieux, l’Enfance revient ».

Pour ce qui concerne plus directement les aspects socio-économiques du Cinéma, les deux réalisateurs ne seront pas surpris d’apprendre que dans certains pays (comme la Norvège), la disparition des projections classiques sera complète à la fin de l’année. Il y a été calculé que, très vite, 2 voire 1% des films occuperont… 99 % des écrans (Avatar et sous-avatars). Dans le journal Le Temps, le journaliste Thierry Jobin précise que «le Numérique ne va absolument pas militer pour la diversité». Écran totalement noir sur nos prochaines nuits blanches ?

En tous les cas, BiBi espère  que les deux films («Copie Conforme » et «Film Socialisme») viendront quand même s’échouer sur ses écrans.

Trois phrases, pas plus.

BiBi a relevé dans ses lectures trois extraits parus dans la presse, trois phrases en phase avec l’Actualité. Les deux premières sont destinées à Jean-Louis Masson, le député qui veut que les bloggeurs filent leur numéros de téléphone à la vindicte populaire et qui veut ainsi interdire toute Métamorphose du Sujet.

« C’est lorsqu’il parle en son nom que l’homme est le moins lui-même. Donnez-lui un masque et il vous dira la vérité » (Oscar Wilde).

« Parler de moi est difficile, dit Arié Elmaleh dans le dernier numéro de Psychologie-Magazine. Pour raconter une histoire personnelle, je préfère citer quelqu’un ou me glisser dans la peau d’un autre. Et ce, depuis l’enfance : j’ai toujours aimé jouer des personnages, imiter des attitudes, prendre des accents… Peut-être pour occuper plus d’espace… Mais c’est surtout, pour moi, une façon d’être vu différemment de ce que je donne à voir a-priori. Et de me faire accepter« .

Le troisième extrait est une lettre de lecteur, Serge Fournier, à l’hebdo Politis :

«  La fin des idéologies est précisément l’idéologie du Libéralisme. Celle dont il a besoin. Ce NO FUTURE est le Temps sans lendemain, c’est le Temps de la Bourse qui déjoue constamment les prévisions des prévisionnistes. Le matin, winner ; le soir, loser « .

Photo Libération Bruxelles

Antoine Vitez, toujours vivant.

Antoine Vitez est mort le 30 avril 1990. Vingt ans déjà que le grand Homme de théâtre a quitté la Scène. De lui, BiBi a retrouvé un petit texte plein de fureur et d’amour pour son art.