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Football : c’est la lutte finale !

Du football, du football, du football sur les écrans (JT de 20 heures), à l’écoute des radios (émissions spéciales), dans la Presse (des Unes à gogos). Pour voir l’étendue de ce chauvinisme, pour lire les crétineries assénées quotidiennement sur nos nouvelles idoles (M’Bappé, Umtiti, Griezmann, Lloris) et la qualification des Bleus, pour écouter les discours dominants sur ce jeu magnifique, il ne faut pas faire grand effort. Depuis ces deux dernières semaines, tout est là : ça sursature nos yeux et ça dévale à fond dans nos oreilles.

Le Foot, ses Agents troubles et « Cash Investigation ».

 FIFA

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Le foot ! Le foot ! J’entends encore Guy Bedos répéter son sketch avec son accent inimitable. Justement, cette semaine, il fut question de foot sur FR2 avec l’émission d’Elise Lucet («Cash Investigation» ). Une très bonne émission qui décryptait «le Milieu» du Terrain de foot avec une insistance particulière sur l’exploitation des jeunes footeux (à partir de 8 ans) – avec l’aval de la FFF, sur le rôle des agents omniprésents et très puissants – avec l’aval de la Fédération et sur les tractations financières dans les contrats et pseudo-transferts.

Les Flèches de BiBi (1/ 10 juillet).

Conseil d’ami.

Dans son livre (« Leurs femmes » Editions Robert Laffont), Elisabeth Chavelet rapporte ce conseil donné par Nicolas Sarkozy à Luc Ferry (page 40) : « Sache que si tu ne travailles pas avec ta femme, ton couple est foutu. Pendant la journée, tu ne la verras pas et le soir, si elle n’est pas impliquée, vous n’aurez plus rien à vous raconter ». C’est surtout Eric Woerth, en grand serviteur du Maitre, qui a suivi le conseil.

Conseil de Psychologie.

Dans le même livre, Perla Servan-Schreiber, directrice de développement du Magazine Psychologies du Frère Lagardère, insiste : «Dans le couple moderne, c’est bien que la femme s’intéresse à son mari. Si Sarko était ministre de l’Agriculture, personne ne serait offusqué que sa femme aille visiter les exploitations agricoles et se faire filmer dans les champs de blé et de coquelicots ». Florence Woerth, elle, a suivi son mari dans les champs de courses de Chantilly et les champs de blé (de beaucoup de blé) de Liliane Bettencourt.

Les Supporters des Reporters.

Une lectrice du journal «La Décroissance» nous apprend que l’album de « Reporters sans Frontières » paru ce dernier mois a comme partenaires : HSBC, EDF, la FNAC, Shell, le Frère Lagardère, Toyota, Orange entre autres. Une course aux Sponsors bien au-delà de nos frontières.

Pierre Menès

Le nouveau journaliste de Canal Foot a droit à une demi-page dans le Monde. Pourquoi pas ? Il y a eu pire. «Il faut l’avoir vu au Mondial 2002 faire les 400 coups avec Laurent Blanc, tailler le bout de gras avec Barthez pour comprendre qu’avec lui, le journalisme sportif est entré dans une autre ère où les frontières sont bien poreuses et la ligne jaune éthique parfois franchie». BiBi imagine bien les nouveaux journalistes de France-Télévision tailler le bout de gras avec Lance Armstrong autour d’un pot (belge) par exemple. Mais où va-t-on être… menés avec ce journalisme-là ?

SAS De Villiers.

Gérard de Villiers, homme de la Droite dure et marchand des SAS,  a droit à une page entière du Figaro. On y cite ses meilleurs lecteurs très à la page : Claude Lanzmann et Bernard-Henri Lévy. Il paraît que Gérard de Villiers se nourrit d’actualité pour pondre ses chef-d’œuvre. Par exemple, il connaît très bien le Pakistan. BiBi lui suggère le titre de son prochain titre : «Les Onze morts de Karachi».

SOS De Villiers.

Dans le même article, on apprend qu’en 2004, la femme du bonhomme l’avait attaqué pour «violence, menace de mort et harcèlement téléphonique». Mais depuis, tout est rentré dans l’ordre : Madame a préféré effacer le SOS Femmes battues pour le Winner SAS.

Gestion et Digestion.

Martin d’Orgeval, un photographe très proche de François-Marie Banier et de Liliane Bettencourt, avait consigné à la date du 30 janvier 2008 : « Liliane reçoit le Ministre du budget à dîner Eric Woerth ». Le repas se passait dans un hôtel particulier de Neuilly. Allez, Eric ! Remets-toi à table et compte-nous tout par le Menu.