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HIER J’AI VU «ADIEU AU LANGAGE» de J-L GODARD.

ADIEU+AU+LANGAGE+-3D

Pas souvent dans nos contrées provinciales qu’on peut voir du Godard en grand écran, avec son dolby et ô surprise en lunettes 3 D. De Godard, on ne garde bien souvent que des clichés. On dit «il fait du Godard» comme qui dirait «il fait du Picasso». On écrit God Art ou Picassette. On fait son malin en parlant des différentes époques, des Godard première période, de l’époque bleue de Picasso etc. On a tout ça en tête, nom de l’artiste au firmament, glorification (vaine) mais qui, au fond, ne sert qu’à cacher la forêt du boulot.

Et de la forêt dans ce film Adieu au Langage, il y en a. C’est d’ailleurs là que se balade son Chien dénommé… Roxy Miéville.

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Olympia, rouge de plaisir.

Olympia

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Sur son blog,  Georges Didi-Huberman, historien de l’Art, pose un regard sur l’Olympia de Manet qu’on peut admirer au Musée d’Orsay. Il aura fallu attendre plus de trente ans pour que les cuisses olympiennes s’ouvrent, pour que ses yeux se ferment et que les peintres-hommes rougissent enfin son visage de plaisir.

Voici le remarquable morceau de bravoure de Didi-Huberman que je reprends in-extenso (en espérant que l’historien de l’Art ne m’en voudra pas…)

De quelle joie s’agit-il ?

Jean-Luc Mélenchon et Nanni Moretti.

BiBi se souvient de ce film de Nanni Moretti : ce devait être Palombella Rossa, l’histoire d’un communiste, joueur de waterpolo. Sur le bord de la piscine, un journaliste était venu l’interroger sur la Grande Culture américaine et voilà Nanni criant au journaliste – à la manière de Jean-Luc Mélenchon (qui a sûrement vu le film !) : « Mais putain, on en a rien à foutre de la Culture américaine ! »

« Cousin singe et Cousin ange ».

Cousin Ange, Cousin Singe

Lectures croisées.

Jacq

BiBi fait son canevas : lectures croisées de deux livres sur Picasso. Le premier d’un fidèle ami de Pablo Picasso, Claude Roy (« L’Amour de la Peinture »), l’autre d’une proche, sa petite-fille, Marina qui parle de son « Grand-père » (Denoël). L’un porte le peintre aux nues, l’autre présente un peintre ne vivant que pour son art, sacrifiant presque toute une famille (de nombreuses fois composée et décomposée). Picasso, un mètre soixante, à qui on demandait ce qui lui aura manqué dans cette vie, dira : « Cinq centimètres ». BiBi fait l’hypothèse non vérifiée que ces centimètres manquants à la Toise décidèrent du destin Pablo Picasso à la Toile. Toute une vie pour dépasser Papa, Don José Ruiz Blasco, lui aussi peintre et professeur de dessin à l’école de Malaga. Taille : un mètre soixante-quatre. Le Papa sera plus grand – à jamais – de quatre centimètres mais le fiston fera tout pour être au-dessus et le dépasser. Tout : c’est-à-dire des tableaux à perte de vue, des céramiques, des dessins épurés, des esquisses, des portraits, des cahiers entiers. Une œuvre gigantesque pour être le Géant qui terrasse Papa-Dragon.