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Trieste : la ville de James Joyce.

Musée JOYCE

Je me souviens avoir lu «Ulysse» de Joyce. Ma rencontre avec Bloom, c’était dans les brumes de l’adolescence. Je m’étais dit : «Wow ! Quel culot ce Joyce» : ça partait à droite, ça déboulait à gauche. Dans l’écriture de l’Irlandais, des sens giratoires qui passaient par-dessus des sens interdits. Une écriture débarrassée de tout complexe. Une écriture ulysséenne.

«Toujours quelqu’un qui surgit auquel on ne pensait guère. Un type pourrait vivre dans son coin tout seul toute sa vie. Oui il pourrait. Mais il aurait tout de même besoin de quelqu’un pour le descendre dans le trou qu’il aura pu creuser lui-même. Nous le creusons tous. Il n’y a que l’homme qui enterre». 

J’avais à peine vingt ans et relisant aujourd’hui, mes passages soulignés, je gardais sa phrase : «Toujours quelqu’un qui surgit auquel on ne pensait guère». C’est à mon passage à Trieste que Joyce a resurgi.

Où partir ? A quel appel répondre ? (1)

Où partir ? D’où revenir ? A quel appel répondre ? Où chercher la métamorphose de Soi ? Faut-il se quitter soi-même ? Se chercher à se perdre momentanément de vue ? Se laissera t-on aller à profiter de la lumière estivale qui nous rendra aveugle ? Et pourquoi pas tout cela dans un même élan ?

C’est que nous cherchons aussi ces chemins, ces ouvertures pour en aimer les noms : Route de Corinthe, Passage du Havre, Sentier des Douaniers, Canal de Panama, Détroit de Behring. Amour des noms couplé avec les détours littéraires.